Patrick Béthune
Doublage
cinéma
2010
Harry Potter et les Reliques de la Mort - partie 1 (Le professeur Alastor 'Fol-Oeil' Maugrey)
télévision, VOD & DVD
1991
Cinéma
2006 "Christian" réalisé par Elysabeth Löchen (comédien + direction d'acteurs), dans le rôle de Patrick
2005 "Fixion" réalisé par Fouad Benhammou
2004 "Cuento de Hadas..." réalisé par Ignacio Ortiz Cruz. Mexique
2002 "La cuirasse" réalisé par Frédéric Provost
2005 "Fixion" réalisé par Fouad Benhammou
2004 "Cuento de Hadas..." réalisé par Ignacio Ortiz Cruz. Mexique
2002 "La cuirasse" réalisé par Frédéric Provost
Courts-métrages
2008 "Cosa Nostra" réalisé par Elyzabeth Richard
2007 "La femme de Roger Gabesque" réalisé par Emmanuel Plasseraud
2007 "Ils deviendront une seule chair" réalisé par Matthieu Frison
2006 "HHB" réalisé par Fouad Benhammou
2006 "Envers et contre tout" réalisé par Fouad Benhammou
2006 "Le blues des deux alcooliques" réalisé par Elizabeth Richard
2005 "La place" réalisé par Laurent Maria
2003 "La débâcle" réalisé par Emmanuel Plasseraud
2002 "Sueurs" réalisé par Nathalie Jeanselle
1999 "Fourrière" réalisé par Frédéric Provost
2007 "La femme de Roger Gabesque" réalisé par Emmanuel Plasseraud
2007 "Ils deviendront une seule chair" réalisé par Matthieu Frison
2006 "HHB" réalisé par Fouad Benhammou
2006 "Envers et contre tout" réalisé par Fouad Benhammou
2006 "Le blues des deux alcooliques" réalisé par Elizabeth Richard
2005 "La place" réalisé par Laurent Maria
2003 "La débâcle" réalisé par Emmanuel Plasseraud
2002 "Sueurs" réalisé par Nathalie Jeanselle
1999 "Fourrière" réalisé par Frédéric Provost
Théâtre
2014 "Jules César" de William Shakespeare - mise en scène de Marion Lécrivain. La Loge
2003 "Le mariage de Figaro" mise en scène de Stéphane Aucante, dans le rôle de Figaro. Hébertot
2002 "La manie de la villégiature" mise en scène de Stéphane Aucante, dans le rôle de Filippo. Espace Jemmapes
2000 "Les mouches" mise en scène de Stéphane Aucante, dans le rôle de Jupiter. Hébertot
1998 "L'ange assassin" mise en scène de Stéphane Aucante, dans le rôle de l'Inspecteur. Petit Hébertot
1998 "Huis clos" mise en scène deStéphane Aucante, dans le rôle de Garcin. Hébertot
1997 "Les 7 contre Thèbes" mise en scène de Frédéric Fuster, dans le rôle du Héraut. Le Lavoir Moderne
1995 "Le bout de la route" mise en scène de Catherine Brieux, dans le rôle de Jean. Théâtre Les Cinq Diamants
1994 "Tête d'or" mise en scène de Richard Couaillet, dans le rôle de Tête d'Or. Universitaire de Lille
1993 "Le chapeau de paille d'Italie" mise en scène d'Anne Clévy, dans le rôle de Bobin. Jardin Shakespeare
1992 "Troïlus er Cressida" mise en scène de Jerzy Klesyk, dans le rôle d'Ajax. Espace Pierre Cardin
2003 "Le mariage de Figaro" mise en scène de Stéphane Aucante, dans le rôle de Figaro. Hébertot
2002 "La manie de la villégiature" mise en scène de Stéphane Aucante, dans le rôle de Filippo. Espace Jemmapes
2000 "Les mouches" mise en scène de Stéphane Aucante, dans le rôle de Jupiter. Hébertot
1998 "L'ange assassin" mise en scène de Stéphane Aucante, dans le rôle de l'Inspecteur. Petit Hébertot
1998 "Huis clos" mise en scène deStéphane Aucante, dans le rôle de Garcin. Hébertot
1997 "Les 7 contre Thèbes" mise en scène de Frédéric Fuster, dans le rôle du Héraut. Le Lavoir Moderne
1995 "Le bout de la route" mise en scène de Catherine Brieux, dans le rôle de Jean. Théâtre Les Cinq Diamants
1994 "Tête d'or" mise en scène de Richard Couaillet, dans le rôle de Tête d'Or. Universitaire de Lille
1993 "Le chapeau de paille d'Italie" mise en scène d'Anne Clévy, dans le rôle de Bobin. Jardin Shakespeare
1992 "Troïlus er Cressida" mise en scène de Jerzy Klesyk, dans le rôle d'Ajax. Espace Pierre Cardin
Web-séries
2016 "Mirage" scénariste et réalisateur A.K Créateur, dans le rôle d'Anthony Stavios
Interview
R.S : Bonjour Patrick.
P.B : Bonjour Reynald.
R.S : Ta passion pour la comédie est-elle antérieure à ton passé de promoteur de concerts rock et d'antiquaire ? Et comment as-tu commencé le doublage ?
P.B : Oui, elle est antérieure. Et quand, à 18 ans, je commence à organiser des concerts avec KCP (Neil Young, Bob Dylan, Paul McCartney, Rolling Stones, Frank Zappa, etc. à peu près 300 concerts par an pendant 5 ans !), quelque chose me manque : je m'inscris au Théâtre des Cinquante. Les comédiens venaient dans l'atelier d'Andréas Voutsinas pour répéter des scènes de leurs prochaines pièces ou futurs films (Claude Brasseur, Fanny Ardant, Dominique Sanda, etc.) et me voilà sur scène à improviser face à ces pointures, sans aucune préparation : catastrophe ! Je me suis fait la peur de ma vie et suis vite retourné à mes concerts. Cinq ans plus tard, une rencontre me dirige vers le commerce des antiquités que je pratique passionnément pendant 15 ans. A 38 ans, plus de plaisir, ras le bol de ce métier qui t'oblige à courir après l'argent à longueur de temps, j'arrête ! Nouvel essai : je m'inscris aux Cours Florent que je quitte rapidement pour l'Ecole du Passage de Niels Arestrup. Et là, je découvre vraiment, physiquement, l'art dramatique. Pendant 6 ans, j'enchaîne les rôles au théâtre. Et c'est après 3 ans dans la même compagnie dans laquelle je ne me sens plus évoluer que je décide d'arrêter. Quelques cours métrages d'école plus tard, je travaillais mon premier rôle dans un long. Un ami comédien rencontré sur une pièce me parle de doublage et me propose de l'accompagner dans un studio : j'ai adoré ! Après des essais difficiles, des ambiances et petits rôles, c'est le personnage de Jack Bauer dans 24H qui me lance professionnellement.
R.S : Le théâtre est forcément incontournable pour un comédien ?
P.B : J'imagine mal un parcours professionnel sans expérience théâtrale. Finalement, c'est pour se retrouver sur une scène qu'on se donne tout ce mal, non ? (mais bon, chacun fait c'qu'il veut).
R.S : Tourner devant une caméra ou jouer devant un public ce n'est pas la même chose. Le plaisir que tu ressens est-il également différent ?
P.B : Le théâtre, c'est la construction d'un personnage répétitions après répétitions, ce sont les instants improvisés où on peut tout oser, c'est la scène, l'endroit au monde où on se sent le plus vrai. Le cinéma, c'est une équipe nombreuse de techniciens, des contraintes lourdes qui nous obligent à une autre forme de concentration, de disponibilité et… de patience ! Une autre excitation, un autre travail (un jeu parfois plus naturaliste...), un autre univers (décors extérieurs, différents et nombreux...). Et le doublage, c'est encore autre chose ! Le plaisir est certes différent dans les trois activités mais toujours aussi fort et réjouissant !
R.S : Quel est ton premier grand souvenir de comédien?
P.B : La première du "Bout de la Route" de Jean Giono au Théâtre d'Auxerre devant 600 personnes avec la certitude d'avoir totalement oublié mon texte ! J'ai quand même trouvé le moyen de sauter quelques répliques : première expérience violente du "trou" sur scène (a priori, excepté le metteur en scène consterné et mes partenaires déconcertés, personne ne s'en est aperçu, ouf !).
R.S : Doubler Kiefer Sutherland dans une série aussi importante que "24 heures chrono" doit certainement apporter beaucoup de satisfaction ?
P.B : Comme je te l'ai dit, avoir été choisi pour le personnage de Jack Bauer m'a apporté une reconnaissance professionnelle, ce qui a été très important. Maintenant, la principale satisfaction est de doubler de bons comédiens dans de bons films ou de bonnes séries. Alors effectivement, Kiefer Sutherland dans "24 heures chrono" est un excellent exemple, mais heureusement il y en a d'autres (Treat Williams, Brendan Gleeson, Stellan Skarsgård, Shahrukh Khan).
R.S : Ce doit être très agréable de pouvoir suivre plusieurs comédiens sur la durée ?
P.B : Quand ce sont de bons comédiens, c'est une chance et c'est le bonheur !
R.S : Suivant les comédiens que tu doubles, tu abordes le rôle différemment et tu adaptes ton jeu mais modifies-tu nécessairement ta voix ?
P.B : Notre travail est de tenter de rester humble face à un personnage qu'un comédien étranger a déjà créé : on ne l'imite pas, on essaie de ne pas dénaturer ce qu'il a fait. On s'adapte à son jeu et ce n'est pas la voix qu'on modifie suivant les situations mais l'énergie, le souffle. Sauf pour quelques exemples précis : dessins animés (énergie décuplée et délires jouissifs), personnages avec accents, plus jeunes (on s'allège), plus vieux (on se "fatigue") etc.
R.S : Quand ton métier t'en laisse le temps, quels sont tes hobbies ?
P.B : Hop là, les voyages !
R.S : Merci beaucoup Patrick.
P.B : Merci à toi.
Interview de juillet 2007
P.B : Bonjour Reynald.
R.S : Ta passion pour la comédie est-elle antérieure à ton passé de promoteur de concerts rock et d'antiquaire ? Et comment as-tu commencé le doublage ?
P.B : Oui, elle est antérieure. Et quand, à 18 ans, je commence à organiser des concerts avec KCP (Neil Young, Bob Dylan, Paul McCartney, Rolling Stones, Frank Zappa, etc. à peu près 300 concerts par an pendant 5 ans !), quelque chose me manque : je m'inscris au Théâtre des Cinquante. Les comédiens venaient dans l'atelier d'Andréas Voutsinas pour répéter des scènes de leurs prochaines pièces ou futurs films (Claude Brasseur, Fanny Ardant, Dominique Sanda, etc.) et me voilà sur scène à improviser face à ces pointures, sans aucune préparation : catastrophe ! Je me suis fait la peur de ma vie et suis vite retourné à mes concerts. Cinq ans plus tard, une rencontre me dirige vers le commerce des antiquités que je pratique passionnément pendant 15 ans. A 38 ans, plus de plaisir, ras le bol de ce métier qui t'oblige à courir après l'argent à longueur de temps, j'arrête ! Nouvel essai : je m'inscris aux Cours Florent que je quitte rapidement pour l'Ecole du Passage de Niels Arestrup. Et là, je découvre vraiment, physiquement, l'art dramatique. Pendant 6 ans, j'enchaîne les rôles au théâtre. Et c'est après 3 ans dans la même compagnie dans laquelle je ne me sens plus évoluer que je décide d'arrêter. Quelques cours métrages d'école plus tard, je travaillais mon premier rôle dans un long. Un ami comédien rencontré sur une pièce me parle de doublage et me propose de l'accompagner dans un studio : j'ai adoré ! Après des essais difficiles, des ambiances et petits rôles, c'est le personnage de Jack Bauer dans 24H qui me lance professionnellement.
R.S : Le théâtre est forcément incontournable pour un comédien ?
P.B : J'imagine mal un parcours professionnel sans expérience théâtrale. Finalement, c'est pour se retrouver sur une scène qu'on se donne tout ce mal, non ? (mais bon, chacun fait c'qu'il veut).
R.S : Tourner devant une caméra ou jouer devant un public ce n'est pas la même chose. Le plaisir que tu ressens est-il également différent ?
P.B : Le théâtre, c'est la construction d'un personnage répétitions après répétitions, ce sont les instants improvisés où on peut tout oser, c'est la scène, l'endroit au monde où on se sent le plus vrai. Le cinéma, c'est une équipe nombreuse de techniciens, des contraintes lourdes qui nous obligent à une autre forme de concentration, de disponibilité et… de patience ! Une autre excitation, un autre travail (un jeu parfois plus naturaliste...), un autre univers (décors extérieurs, différents et nombreux...). Et le doublage, c'est encore autre chose ! Le plaisir est certes différent dans les trois activités mais toujours aussi fort et réjouissant !
R.S : Quel est ton premier grand souvenir de comédien?
P.B : La première du "Bout de la Route" de Jean Giono au Théâtre d'Auxerre devant 600 personnes avec la certitude d'avoir totalement oublié mon texte ! J'ai quand même trouvé le moyen de sauter quelques répliques : première expérience violente du "trou" sur scène (a priori, excepté le metteur en scène consterné et mes partenaires déconcertés, personne ne s'en est aperçu, ouf !).
R.S : Doubler Kiefer Sutherland dans une série aussi importante que "24 heures chrono" doit certainement apporter beaucoup de satisfaction ?
P.B : Comme je te l'ai dit, avoir été choisi pour le personnage de Jack Bauer m'a apporté une reconnaissance professionnelle, ce qui a été très important. Maintenant, la principale satisfaction est de doubler de bons comédiens dans de bons films ou de bonnes séries. Alors effectivement, Kiefer Sutherland dans "24 heures chrono" est un excellent exemple, mais heureusement il y en a d'autres (Treat Williams, Brendan Gleeson, Stellan Skarsgård, Shahrukh Khan).
R.S : Ce doit être très agréable de pouvoir suivre plusieurs comédiens sur la durée ?
P.B : Quand ce sont de bons comédiens, c'est une chance et c'est le bonheur !
R.S : Suivant les comédiens que tu doubles, tu abordes le rôle différemment et tu adaptes ton jeu mais modifies-tu nécessairement ta voix ?
P.B : Notre travail est de tenter de rester humble face à un personnage qu'un comédien étranger a déjà créé : on ne l'imite pas, on essaie de ne pas dénaturer ce qu'il a fait. On s'adapte à son jeu et ce n'est pas la voix qu'on modifie suivant les situations mais l'énergie, le souffle. Sauf pour quelques exemples précis : dessins animés (énergie décuplée et délires jouissifs), personnages avec accents, plus jeunes (on s'allège), plus vieux (on se "fatigue") etc.
R.S : Quand ton métier t'en laisse le temps, quels sont tes hobbies ?
P.B : Hop là, les voyages !
R.S : Merci beaucoup Patrick.
P.B : Merci à toi.
Interview de juillet 2007