Thibaut Belfodil
Doublage
Formation
Théâtre : Formation de l'acteur sous la direction d'Olivier Leymarie (école J.L. Cochet). Maîtrise de l'acte et geste, placement de voix, acquisition méthode "technésthésie" et action par la parole
1990/1997 : Formation continue au chant dans La Maîtrise d'Antony sous la direction du Père Giraud et dans la Maîtrise de Radio France sous la direction de Denis Dupays. Concerts et enregistrement dans toute l'Europe
1994/1997 : Théâtre du Lycée Sainte-Marie La Croix (Antony) sous la direction du professeur de Français md Lee. Apprentissage des techniques de jeu du comédien (scénographie, élocution, prononciation, déclamation, etc.) et ouverture contemporaine dans la salle des spectacles de l'institution
1990/1994 Théâtre du collège Sainte-Marie La Croix (Antony) sous la direction du professeur de Français md Jean. Appréhension de l'univers théâtral et familiarisation avec les grandes tragédies antiques ; travail et représentation de plusieurs scènes de différents dramaturges chaque fin d'année dans la salle des spectacles de l'institution
1990/1997 : Formation continue au chant dans La Maîtrise d'Antony sous la direction du Père Giraud et dans la Maîtrise de Radio France sous la direction de Denis Dupays. Concerts et enregistrement dans toute l'Europe
1994/1997 : Théâtre du Lycée Sainte-Marie La Croix (Antony) sous la direction du professeur de Français md Lee. Apprentissage des techniques de jeu du comédien (scénographie, élocution, prononciation, déclamation, etc.) et ouverture contemporaine dans la salle des spectacles de l'institution
1990/1994 Théâtre du collège Sainte-Marie La Croix (Antony) sous la direction du professeur de Français md Jean. Appréhension de l'univers théâtral et familiarisation avec les grandes tragédies antiques ; travail et représentation de plusieurs scènes de différents dramaturges chaque fin d'année dans la salle des spectacles de l'institution
Cinéma
2003/2004 "Alexandre le Grand" réalisé par Oliver Stone, responsable d'effets spéciaux de la métropole d'Alexandrie et animation soldats
1992 "L'ombre du doute" d'Aline Issermann avec Alain Bashung, Thierry Lhermitte, Sandrine Blancke
1992 "L'ombre du doute" d'Aline Issermann avec Alain Bashung, Thierry Lhermitte, Sandrine Blancke
Langues
Anglais bilingue
Théâtre
2007 "Quelques grammes de poésie dans un monde de brutes" création d'Aurélie Painot. Théâtre Marais (St Paul)
Vidéoclips
2003 Emma Daumas "Tu seras"
Interview
R.S : Bonjour Thibaut.
T.B : Bonjour Reynald.
R.S : Peux-tu parler de tes débuts d'artiste ?
T.B : Tout à commencé vers 6 ans, avec le piano que j'ai pratiqué jusqu'a 13/14 ans avant de lui préférer la guitare, plus pratique et plus "Rock'n'Roll"... Je pratique toujours la guitare classique & acoustique aujourd'hui. Dès l'arrivée au collège, vers 10/11 ans, j'entre dans la maîtrise D'Antony, ville où je suis scolarisé, suite à une détection précoce de mon oreille musicale relative par les professeurs de musique. Pour moi, c'est la révélation. Le chef de choeur Patrick Giraud me met à l'épreuve au chant et confirme ce don que j'ignorais. Il me fait alors rejoindre la chorale. J'y deviens rapidement soliste alto et ai droit à des précieux cours de chant pendant toute la durée de ma scolarité.
C'est aussi la chorale qui m'offre mes premières sensations sur scène puisque les concerts, qui s'enchaînent dans toute la France pendant les années scolaires et dans une grande partie de l'Europe, pendant les tournées estivales, sont une expérience unique et très enrichissante. Au programme, le répertoire classique et contemporain donnant lieu à de nombreuses collaborations avec la maîtrise de Radio France sous la direction de Denis Dupays pour des concerts enregistrés dans des lieux uniques, retransmis en radio et aboutissant à de belles éditions de CD musicaux. Je deviens en grandissant, après la mue, soliste ténor dans un premier temps puis baryton. Je m'inscris, parallèlement à la chorale, au cours de théâtre de mon lycée pour découvrir un art d'interpréter différent du chant. Je découvre alors une seconde passion. Puis, Bac S en poche, je pars faire des études artistiques en effets spéciaux à Supinfocom Valenciennes, près de Lille, qui au bout de cinq ans me donnent un diplôme d'ingénieur dans la discipline de la création d'images de synthèses. De 16 à 24 ans, je chante dans plusieurs groupes rocks et autres formations vocales car la maîtrise me manque cruellement dans le nord. C'est l'occasion de refaire de la scène live assez souvent et d'interpréter des chansons d'un genre nouveau pour moi, d'un registre très différent et surtout d'apprendre d'autres techniques vocales que le chant lyrique. La musique occupe alors une bonne moitié de mon temps, les études prenant tout le reste. De retour à Paris, je travaille deux ans et demi dans les effets spéciaux cinéma, clips, pubs, avant d'être dégoûté par ce milieu et découragé par le travail laborieux et interminable de l'infographiste, toujours derrière un écran jusqu'à l'écœurement. Les groupes de musique dont je faisais partie se dissolvent peu à peu pendant cette période, l'investissement dans le travail de chacun laissant peu de temps libre pour la création musicale et les répétitions. D'autres de mes partenaires partent aussi tenter leur chance à l'étranger. Je décide alors de continuer à faire de la musique dans mon temps libre et de trouver un cours de théâtre pour revenir vers l'interprétation.
Je m'inscris à la formation de l'acteur d'Olivier Leymarie au théâtre de la rue Saint Roch. Il y dispense l'enseignement de Jean Laurent Cochet dont il fut lui-même l'apprenti. Nouvelle révélation ! Je décide de cesser l'infographie progressivement et d'exercer le métier de comédien. Après quelques pièces de théâtre et de rencontres en rencontres, on m'encourage, au vu de mon parcours, à me lancer dans le doublage...
R.S : Dirais-tu que la formation est un point de départ incontournable ?
T.B : C'est certain. L'apprentissage du chant permet, par la répétition et la pratique, de maîtriser son organe. Chanter dans une chorale en polyphonie permet de savoir placer sa voix automatiquement par rapport à celles des autres. L'oreille et la voix sont à mon sens très liées. En commençant dans le doublage, il y a environ une dizaine d'année, je me suis rendu compte que beaucoup de comédiens et comédiennes qui excellent dans le doublage sont aussi des musiciens, des artistes interprètes.
R.S : En travaillant sur ton entrée, j'ai été intrigué de voir sur ton CV le film "Alexandre le Grand" pour lequel tu étais responsable d'effets spéciaux de la métropole d'Alexandrie et de l'animation des soldats. Peux-tu en dire plus ?
T.B : Les effets spéciaux de ce film ont été intégralement réalisés en France en raison du fait que le budget du film provenait en grande partie de fonds européens. Oliver Stone, dont la mère est française, a donc fait appel à B.U.F. Companie à Paris pour s'occuper de toute la post-production numérique, société que je venais d'intégrer à la sortie de mon école d'ingénieur. J'étais affecté à la réalisation des plans qui prenaient place dans l'Alexandrie antique puisqu' Anthony Hopkins, qui joue le rôle de Ptolémée vieillissant, narrateur de l'histoire d'Alexandre, termine son existence dans sa villa sur le port d'Alexandrie. J'ai aussi réalisé beaucoup d'animations 3D de soldats et cavaliers de façon à démultiplier leur nombre apparent dans les séquences de guerre et de batailles gigantesques. Ces soldats sont alors placés en arrière plan derrière les vrais figurants au premier plan et génèrent la masse de soldats des armées d'Alexandre et de Darius.
R.S : Comment as-tu pris le chemin du doublage ?
T.B : J'ai toujours été très sensible aux voix et ce dès mon enfance. Les voix des comédiens qui doublaient les vieux films et les dessins animés ont bercé ma jeunesse et j'admire beaucoup les grandes personnalités vocales. Mon prof de théâtre ainsi que mes amis, comédiens ou non, m'imaginaient bien souvent faire des voix dans les films et les séries... Leur projection commune m'a beaucoup plu, alors un jour j'ai décidé de faire les démarches nécessaire pour commencer à intégrer ce milieu. J'ai eu la chance de commencer à travailler rapidement. J'ai adoré ce métier depuis lors.
R.S : Doubler un comédien sur une série, durant plusieurs saisons, cela t'apporte-t-il une plus grande aisance dans le jeu ?
T.B : Je pense que la qualité du jeu dépend principalement des capacités émotionnelles, donc de la sensibilité du comédien(ne). On peut être très bon comédien et novice en doublage. Je dirais que doubler un comédien sur une série pendant plusieurs saisons fait beaucoup grimper l'expérience (du rôle & de la technique), ce qui finit par permettre une plus grande aisance, voire même une liberté dans le jeu puisque le comédien expérimenté s'affranchit peu à peu du trac et de la technicité. On peut alors s'approprier le rôle et y mettre un maximum de sa propre personnalité. Les comédiens qui doublaient les vieux films imbibaient les personnages originaux de leur personnalité. J'admire beaucoup d'entre eux et ils sont un modèle pour moi.
R.S : Certains doublages t'ont-ils particulièrement marqué ?
T.B : Oui, sur le film "Social Network" (l'histoire de la création de Facebook), je double les deux jumeaux Winklevoss joués en original par Armie Hammer. C'était passionnant de prêter ma voix à deux personnages dans le même film, souvent ensemble dans les mêmes scènes, et de ne pouvoir faire la différenciation que dans les personnalités (donc le jeu uniquement), et non dans la voix... J'ai pris un pied phénoménal à interpréter le rôle de Matt (Alex Russel) dans le film "Chronicle" qui raconte les aventures de 3 adolescents qui sont brusquement dotés d'un pouvoir de télékinésie. :) J'ai pris beaucoup de plaisir à doubler Sam (Rupert Friend) dans le film "Lullaby" car c'est l'histoire d'un musicien qui sort de la dépression en tombant amoureux... J'ai beaucoup de points en commun avec lui... J'ai beaucoup aimé doubler Toby Kebbell dans "Control", l'histoire du groupe Joy Division, tant la connivence entre nos deux personnalités est frappante. J'ai également eu la chance de prêter ma voix à Tom Hardy dans "Rock'n'Rolla", qui était un des mes premiers "grands" rôles sur un film. Plus récemment, j'ai beaucoup aimé interpréter le rôle de Curtis (Chris Evans), dans le "Transperceneige", qui est très intense, mystérieux et profond. Sans oublier, bien sûr, les personnages de Ryan dans "The Office" (NBC) et Rigsby du "Mentalist" qui sont des rôles que j'interprète depuis longtemps.
R.S : Qu'est-ce qui te plaît le plus dans le doublage ?
T.B : Je dirais les conditions de travail. C'est passionnant de travailler tout en s'amusant et en prenant du plaisir. Si en plus on travaille entre amis, alors là c'est le top. :)
Sinon, c'est aussi l'opportunité d'incarner des personnages très variés, qu'on ne pourrait pas interpréter en "live" puisque chacun d'entre nous est, à l'image ou au théâtre, dépendant de son physique. Le doublage permet d'étoffer grandement l'expérience de jeu et d'acquérir une très grande rapidité d'adaptation en terme de personnage. Il faut être très concentré et faire preuve d'une complète disponibilité.
R.S : Quelles sont tes passions en dehors de ton métier ?
T.B : :) ...Comme tu dois déjà t'en douter, la musique, et tout particulièrement le chant, la guitare et le piano. J'aime aussi faire de l'escalade et les voyages me fascinent.
R.S : Merci beaucoup Thibaut.
T.B : Merci à toi Reynald, pour le travail que tu fais et pour la passion du doublage qui t'anime et que nous avons en commun.
Cheers ;)
Interview de février 2014
T.B : Bonjour Reynald.
R.S : Peux-tu parler de tes débuts d'artiste ?
T.B : Tout à commencé vers 6 ans, avec le piano que j'ai pratiqué jusqu'a 13/14 ans avant de lui préférer la guitare, plus pratique et plus "Rock'n'Roll"... Je pratique toujours la guitare classique & acoustique aujourd'hui. Dès l'arrivée au collège, vers 10/11 ans, j'entre dans la maîtrise D'Antony, ville où je suis scolarisé, suite à une détection précoce de mon oreille musicale relative par les professeurs de musique. Pour moi, c'est la révélation. Le chef de choeur Patrick Giraud me met à l'épreuve au chant et confirme ce don que j'ignorais. Il me fait alors rejoindre la chorale. J'y deviens rapidement soliste alto et ai droit à des précieux cours de chant pendant toute la durée de ma scolarité.
C'est aussi la chorale qui m'offre mes premières sensations sur scène puisque les concerts, qui s'enchaînent dans toute la France pendant les années scolaires et dans une grande partie de l'Europe, pendant les tournées estivales, sont une expérience unique et très enrichissante. Au programme, le répertoire classique et contemporain donnant lieu à de nombreuses collaborations avec la maîtrise de Radio France sous la direction de Denis Dupays pour des concerts enregistrés dans des lieux uniques, retransmis en radio et aboutissant à de belles éditions de CD musicaux. Je deviens en grandissant, après la mue, soliste ténor dans un premier temps puis baryton. Je m'inscris, parallèlement à la chorale, au cours de théâtre de mon lycée pour découvrir un art d'interpréter différent du chant. Je découvre alors une seconde passion. Puis, Bac S en poche, je pars faire des études artistiques en effets spéciaux à Supinfocom Valenciennes, près de Lille, qui au bout de cinq ans me donnent un diplôme d'ingénieur dans la discipline de la création d'images de synthèses. De 16 à 24 ans, je chante dans plusieurs groupes rocks et autres formations vocales car la maîtrise me manque cruellement dans le nord. C'est l'occasion de refaire de la scène live assez souvent et d'interpréter des chansons d'un genre nouveau pour moi, d'un registre très différent et surtout d'apprendre d'autres techniques vocales que le chant lyrique. La musique occupe alors une bonne moitié de mon temps, les études prenant tout le reste. De retour à Paris, je travaille deux ans et demi dans les effets spéciaux cinéma, clips, pubs, avant d'être dégoûté par ce milieu et découragé par le travail laborieux et interminable de l'infographiste, toujours derrière un écran jusqu'à l'écœurement. Les groupes de musique dont je faisais partie se dissolvent peu à peu pendant cette période, l'investissement dans le travail de chacun laissant peu de temps libre pour la création musicale et les répétitions. D'autres de mes partenaires partent aussi tenter leur chance à l'étranger. Je décide alors de continuer à faire de la musique dans mon temps libre et de trouver un cours de théâtre pour revenir vers l'interprétation.
Je m'inscris à la formation de l'acteur d'Olivier Leymarie au théâtre de la rue Saint Roch. Il y dispense l'enseignement de Jean Laurent Cochet dont il fut lui-même l'apprenti. Nouvelle révélation ! Je décide de cesser l'infographie progressivement et d'exercer le métier de comédien. Après quelques pièces de théâtre et de rencontres en rencontres, on m'encourage, au vu de mon parcours, à me lancer dans le doublage...
R.S : Dirais-tu que la formation est un point de départ incontournable ?
T.B : C'est certain. L'apprentissage du chant permet, par la répétition et la pratique, de maîtriser son organe. Chanter dans une chorale en polyphonie permet de savoir placer sa voix automatiquement par rapport à celles des autres. L'oreille et la voix sont à mon sens très liées. En commençant dans le doublage, il y a environ une dizaine d'année, je me suis rendu compte que beaucoup de comédiens et comédiennes qui excellent dans le doublage sont aussi des musiciens, des artistes interprètes.
R.S : En travaillant sur ton entrée, j'ai été intrigué de voir sur ton CV le film "Alexandre le Grand" pour lequel tu étais responsable d'effets spéciaux de la métropole d'Alexandrie et de l'animation des soldats. Peux-tu en dire plus ?
T.B : Les effets spéciaux de ce film ont été intégralement réalisés en France en raison du fait que le budget du film provenait en grande partie de fonds européens. Oliver Stone, dont la mère est française, a donc fait appel à B.U.F. Companie à Paris pour s'occuper de toute la post-production numérique, société que je venais d'intégrer à la sortie de mon école d'ingénieur. J'étais affecté à la réalisation des plans qui prenaient place dans l'Alexandrie antique puisqu' Anthony Hopkins, qui joue le rôle de Ptolémée vieillissant, narrateur de l'histoire d'Alexandre, termine son existence dans sa villa sur le port d'Alexandrie. J'ai aussi réalisé beaucoup d'animations 3D de soldats et cavaliers de façon à démultiplier leur nombre apparent dans les séquences de guerre et de batailles gigantesques. Ces soldats sont alors placés en arrière plan derrière les vrais figurants au premier plan et génèrent la masse de soldats des armées d'Alexandre et de Darius.
R.S : Comment as-tu pris le chemin du doublage ?
T.B : J'ai toujours été très sensible aux voix et ce dès mon enfance. Les voix des comédiens qui doublaient les vieux films et les dessins animés ont bercé ma jeunesse et j'admire beaucoup les grandes personnalités vocales. Mon prof de théâtre ainsi que mes amis, comédiens ou non, m'imaginaient bien souvent faire des voix dans les films et les séries... Leur projection commune m'a beaucoup plu, alors un jour j'ai décidé de faire les démarches nécessaire pour commencer à intégrer ce milieu. J'ai eu la chance de commencer à travailler rapidement. J'ai adoré ce métier depuis lors.
R.S : Doubler un comédien sur une série, durant plusieurs saisons, cela t'apporte-t-il une plus grande aisance dans le jeu ?
T.B : Je pense que la qualité du jeu dépend principalement des capacités émotionnelles, donc de la sensibilité du comédien(ne). On peut être très bon comédien et novice en doublage. Je dirais que doubler un comédien sur une série pendant plusieurs saisons fait beaucoup grimper l'expérience (du rôle & de la technique), ce qui finit par permettre une plus grande aisance, voire même une liberté dans le jeu puisque le comédien expérimenté s'affranchit peu à peu du trac et de la technicité. On peut alors s'approprier le rôle et y mettre un maximum de sa propre personnalité. Les comédiens qui doublaient les vieux films imbibaient les personnages originaux de leur personnalité. J'admire beaucoup d'entre eux et ils sont un modèle pour moi.
R.S : Certains doublages t'ont-ils particulièrement marqué ?
T.B : Oui, sur le film "Social Network" (l'histoire de la création de Facebook), je double les deux jumeaux Winklevoss joués en original par Armie Hammer. C'était passionnant de prêter ma voix à deux personnages dans le même film, souvent ensemble dans les mêmes scènes, et de ne pouvoir faire la différenciation que dans les personnalités (donc le jeu uniquement), et non dans la voix... J'ai pris un pied phénoménal à interpréter le rôle de Matt (Alex Russel) dans le film "Chronicle" qui raconte les aventures de 3 adolescents qui sont brusquement dotés d'un pouvoir de télékinésie. :) J'ai pris beaucoup de plaisir à doubler Sam (Rupert Friend) dans le film "Lullaby" car c'est l'histoire d'un musicien qui sort de la dépression en tombant amoureux... J'ai beaucoup de points en commun avec lui... J'ai beaucoup aimé doubler Toby Kebbell dans "Control", l'histoire du groupe Joy Division, tant la connivence entre nos deux personnalités est frappante. J'ai également eu la chance de prêter ma voix à Tom Hardy dans "Rock'n'Rolla", qui était un des mes premiers "grands" rôles sur un film. Plus récemment, j'ai beaucoup aimé interpréter le rôle de Curtis (Chris Evans), dans le "Transperceneige", qui est très intense, mystérieux et profond. Sans oublier, bien sûr, les personnages de Ryan dans "The Office" (NBC) et Rigsby du "Mentalist" qui sont des rôles que j'interprète depuis longtemps.
R.S : Qu'est-ce qui te plaît le plus dans le doublage ?
T.B : Je dirais les conditions de travail. C'est passionnant de travailler tout en s'amusant et en prenant du plaisir. Si en plus on travaille entre amis, alors là c'est le top. :)
Sinon, c'est aussi l'opportunité d'incarner des personnages très variés, qu'on ne pourrait pas interpréter en "live" puisque chacun d'entre nous est, à l'image ou au théâtre, dépendant de son physique. Le doublage permet d'étoffer grandement l'expérience de jeu et d'acquérir une très grande rapidité d'adaptation en terme de personnage. Il faut être très concentré et faire preuve d'une complète disponibilité.
R.S : Quelles sont tes passions en dehors de ton métier ?
T.B : :) ...Comme tu dois déjà t'en douter, la musique, et tout particulièrement le chant, la guitare et le piano. J'aime aussi faire de l'escalade et les voyages me fascinent.
R.S : Merci beaucoup Thibaut.
T.B : Merci à toi Reynald, pour le travail que tu fais et pour la passion du doublage qui t'anime et que nous avons en commun.
Cheers ;)
Interview de février 2014