Marion Koen
Genres :
Voix Bambin garçon, Voix Adolescent garçon, Voix Adulte femme
Tonalité :
Medium, Grave
Langues parlées :
Anglais avec accent non déterminé, Espagnol
Doublage
Voix
Documentaire
Les abeilles du Mont Kenya (France 5)
Publicité
IBM
Formation
2018 CineMasterclass
2013 "Les mots et les Corps - de l'importance du corps chez Bernard-Marie Koltès" La Réplique - Compagnie Parnas, Franck Manzoni et Aurélien Desclozeaux
2011 "La Force de Proposition de l'Acteur" - stage cinéma Mediane
2010 Cours de clown avec la cie Umbral
2006 Stage AFDAS post synchronisation animé par Sylvie Feit
2005 Atelier de Damien Acoca
1999/2001 Ecole des Enfants terribles
1996/1999 Ecole de formation de l'acteur : Côté cour
Formation complémentaire :
2015/2016 Technique vocale avec Melody Louledjian
2012 Stage de jazz à Marciac
2010 Stage de chant jazz avec Sonia Cat-Berro
2010/2011 Coaching vocal avec Cécile Bonardi
2008/2009 Bill Evans Piano Academy : formation de chanteuse jazz dirigée par Sara Lazarus
2008/2012 Danse contemporaine avec l’association Dbs
2001/2004 Conservatoire de la Jonquière. Paris (sax alto)
1999 Stage de cirque créé par A. Fratellini et P. Eteix
1985/1993 Conservatoire de Marly-le-Roi (saxophone)
2013 "Les mots et les Corps - de l'importance du corps chez Bernard-Marie Koltès" La Réplique - Compagnie Parnas, Franck Manzoni et Aurélien Desclozeaux
2011 "La Force de Proposition de l'Acteur" - stage cinéma Mediane
2010 Cours de clown avec la cie Umbral
2006 Stage AFDAS post synchronisation animé par Sylvie Feit
2005 Atelier de Damien Acoca
1999/2001 Ecole des Enfants terribles
1996/1999 Ecole de formation de l'acteur : Côté cour
Formation complémentaire :
2015/2016 Technique vocale avec Melody Louledjian
2012 Stage de jazz à Marciac
2010 Stage de chant jazz avec Sonia Cat-Berro
2010/2011 Coaching vocal avec Cécile Bonardi
2008/2009 Bill Evans Piano Academy : formation de chanteuse jazz dirigée par Sara Lazarus
2008/2012 Danse contemporaine avec l’association Dbs
2001/2004 Conservatoire de la Jonquière. Paris (sax alto)
1999 Stage de cirque créé par A. Fratellini et P. Eteix
1985/1993 Conservatoire de Marly-le-Roi (saxophone)
Auteur
"A Quoi Rêvent les Filles ?" Romain Keno (pseudonyme de M. Koen) - théâtre
"Que Sont les Hommes Devenus" Romain Keno (pseudonyme de M. Koen) et David Loreinc – théâtre
"A tire d'Elle" Romain Keno (pseudonyme de M. Koen) - théâtre
"Rue Oberkampf" (titre provisoire) Romain Keno (pseudonyme de M. Koen) - long métrage
"Que Sont les Hommes Devenus" Romain Keno (pseudonyme de M. Koen) et David Loreinc – théâtre
"A tire d'Elle" Romain Keno (pseudonyme de M. Koen) - théâtre
"Rue Oberkampf" (titre provisoire) Romain Keno (pseudonyme de M. Koen) - long métrage
Cinéma
2015 "Merci les Jeunes" réalisé par Jérôme Polidor, dans le rôle de Constance de Corignac
2007 "Opération Capucines" réalisé par Maka Sidibé, dans le rôle du commissaire Zaroukian
2007 "Opération Capucines" réalisé par Maka Sidibé, dans le rôle du commissaire Zaroukian
Concerts
2011/02013 "Lili et le Jazz" conte musical – tournée JMF dans toute la France
2011/2012 concerts avec le Delakian Koen Quartet et le Marion K Jazz Quartet
2011 Festival Kom-Bi Tigri à Ouagadougou, Burkina Faso
2010 Tournée en Chine avec le Delakian Koen Quartet, hommage à Boris Vian
2011/2012 concerts avec le Delakian Koen Quartet et le Marion K Jazz Quartet
2011 Festival Kom-Bi Tigri à Ouagadougou, Burkina Faso
2010 Tournée en Chine avec le Delakian Koen Quartet, hommage à Boris Vian
Courts métrages
2019 "Nos Joies" réalisé par M. Koen et Béatrice Herzog
2015 "Manon" réalisé par Delphine Lemoine
2015 "Chèvre Ou Vache" réalisé par L. Escaffre et Y. Muller
2011 "Y a d'la joie" réalisé par Christophe Averlan (Mediane)
2010 "Mushrooms 17’22" réalisé par Charlotte Butrak (Femis)
2006 "Petites Profondeurs" réalisé par Jean-Baptiste Saurel (Femis)
2006 "La Nuit avant la Forêt" réalisé par A. Labruffe
2006 "Taxi Driver" réalisé par Y. Marciano
2005 "Ras le Bol" ESEC
2005 "Unido" réalisé par D. Danfankha (TFE Femis)
2015 "Manon" réalisé par Delphine Lemoine
2015 "Chèvre Ou Vache" réalisé par L. Escaffre et Y. Muller
2011 "Y a d'la joie" réalisé par Christophe Averlan (Mediane)
2010 "Mushrooms 17’22" réalisé par Charlotte Butrak (Femis)
2006 "Petites Profondeurs" réalisé par Jean-Baptiste Saurel (Femis)
2006 "La Nuit avant la Forêt" réalisé par A. Labruffe
2006 "Taxi Driver" réalisé par Y. Marciano
2005 "Ras le Bol" ESEC
2005 "Unido" réalisé par D. Danfankha (TFE Femis)
Radio
2010 "Voyelles" de Rimbaud. France Culture
2007 "Le paysage de Mariette" réalisé par Jacques Tarroni. Fiction France Culture
2007 Les Ateliers de création radiophonique - René Char France Culture
2006 Les Ateliers de création radiophonique "Cravirola, une vie alternative" France Culture
2007 "Le paysage de Mariette" réalisé par Jacques Tarroni. Fiction France Culture
2007 Les Ateliers de création radiophonique - René Char France Culture
2006 Les Ateliers de création radiophonique "Cravirola, une vie alternative" France Culture
Réalisation
2020 "Nos joies" réalisé par Marion Koen et Béatrice Herczog
Télévision
2024 "Plus belle la vie, encore plus belle". TF1
2019 "Camping Paradis : Le Grand Saut" réalisé par Philippe Poteau, dans le rôle de Rose
2017 "Tandem : Le Sacrement des Compagnons" réalisé par Bénédicte Delmas, dans le rôle d'I. Guibodeau
2017 "Caïn : Bang Bang" réalisé par Jason Roffé, dans le rôle de Béatrice
2017 "La Stagiaire : Une Famille sans Histoire" réalisé par Stéphane Kappès, dans le rôle de la voisine
2017 "Crimes Parfaits : Aux innocents les mains pleines" réalisé par Didier le Pêcheur, dans le rôle d'Elodie
2017 "Plus belle la vie" réalisé par Claire De La Rochefoucauld, dans le rôle de Mathilde
2016 "Contact" réalisé par David Morley
2014 "Section de Recherche : Sexy à mort" réalisé par Delphine Lemoine
2014 "Camping Paradis : Noces de toiles" réalisé par Philippe Proteau
2008 "Une suite pour deux" réalisé par Didier Albert
2005 "Bande Dehouf" réalisé par Fred Scotlande & Pascal Bourdiaux
2004 "Menteur, menteuse" réalisé par Henri Helman
2003 "Sauveur Giordano" réalisé par Henri Helman
2002 "Joséphine, ange gardien" réalisé par Henri Helman
1999 "Un homme en colère" réalisé par Didier Albert
2019 "Camping Paradis : Le Grand Saut" réalisé par Philippe Poteau, dans le rôle de Rose
2017 "Tandem : Le Sacrement des Compagnons" réalisé par Bénédicte Delmas, dans le rôle d'I. Guibodeau
2017 "Caïn : Bang Bang" réalisé par Jason Roffé, dans le rôle de Béatrice
2017 "La Stagiaire : Une Famille sans Histoire" réalisé par Stéphane Kappès, dans le rôle de la voisine
2017 "Crimes Parfaits : Aux innocents les mains pleines" réalisé par Didier le Pêcheur, dans le rôle d'Elodie
2017 "Plus belle la vie" réalisé par Claire De La Rochefoucauld, dans le rôle de Mathilde
2016 "Contact" réalisé par David Morley
2014 "Section de Recherche : Sexy à mort" réalisé par Delphine Lemoine
2014 "Camping Paradis : Noces de toiles" réalisé par Philippe Proteau
2008 "Une suite pour deux" réalisé par Didier Albert
2005 "Bande Dehouf" réalisé par Fred Scotlande & Pascal Bourdiaux
2004 "Menteur, menteuse" réalisé par Henri Helman
2003 "Sauveur Giordano" réalisé par Henri Helman
2002 "Joséphine, ange gardien" réalisé par Henri Helman
1999 "Un homme en colère" réalisé par Didier Albert
Théâtre
2011/2013 "Lili et le Jazz" mise en scène de S. Chartraire (théâtre/musique coproduction JMF)
2007 "Que Sont les Hommes Devenus" de R.Keno & D. Loreinc - mise en scène de S. J.Favart
2006 "Le Petit Faust" (opérette) de Hervé - mise en scène de V. Dartois
2003/2004 "A quoi rêvent les filles ?" de R. Keno - mise en scène de C. Pascal
2000 "Boomerang Baby" de B. Rataud & F. Herrera - mise en scène de B. Rataud
1999 "Le baiser de la Veuve" d'Israël Horovitz - mise en scène de J-B Berthon
1998 "Les soliloques du pauvre" et "Le Coeur populaire" de J. Rictus - mise en scène de G. Tardy
1998 "L'Atelier" de J-C Grumberg - mise en scène de J-B Berthon
1998 "On va faire la Cocotte" de Georges Feydeau - mise en scène de C. Pascal
1997 "Independence" de Lee Blessing - mise en scène de J-B Berthon
2007 "Que Sont les Hommes Devenus" de R.Keno & D. Loreinc - mise en scène de S. J.Favart
2006 "Le Petit Faust" (opérette) de Hervé - mise en scène de V. Dartois
2003/2004 "A quoi rêvent les filles ?" de R. Keno - mise en scène de C. Pascal
2000 "Boomerang Baby" de B. Rataud & F. Herrera - mise en scène de B. Rataud
1999 "Le baiser de la Veuve" d'Israël Horovitz - mise en scène de J-B Berthon
1998 "Les soliloques du pauvre" et "Le Coeur populaire" de J. Rictus - mise en scène de G. Tardy
1998 "L'Atelier" de J-C Grumberg - mise en scène de J-B Berthon
1998 "On va faire la Cocotte" de Georges Feydeau - mise en scène de C. Pascal
1997 "Independence" de Lee Blessing - mise en scène de J-B Berthon
Vidéoclips
2007 "J’ai Oublié" de Siméo - réalisé par J-B Saurel
Interview
R.S : Bonjour Marion.
M.K : Bonjour, Reynald !
R.S : Peux-tu parler de tes débuts de comédienne ?
M.K : Bien sûr ! Et en même temps, j'ai toujours l'impression d'en être à mes débuts, car - et c'est ce qui est passionnant avec ce métier - chaque situation est nouvelle, différente, et on arrive toujours neuf sur un projet. Il y a bien sûr l'expérience, mais tout est à inventer, comme si rien n'avait existé avant. A mes tout débuts donc, j'ai vraiment trouvé un terrain de jeu où je pouvais tout me permettre, et moi qui étais si timide, je pouvais faire sur scène des choses que jamais je n'aurais imaginé pouvoir faire dans la vraie vie. Mes proches non plus ne l'auraient pas imaginé d'ailleurs. Et tout ça a été possible grâce aux professeurs que j'ai rencontrés et qui m'ont fait suffisamment confiance. De ce fait, mes débuts ont été très libérateurs ! Et salvateurs à mon avis !
R.S : As-tu le sentiment que la formation est un point de départ important ?
M.K : Très ! Et en même temps, j'ai toujours eu l'impression que ce métier ne pouvait pas s'apprendre, c'est paradoxal. Enfin, je veux dire, si, bien sûr, tout peut s'apprendre, mais il y a des personnes qui sont naturellement justes et d'autres pour qui c'est vraiment compliqué... Mais bien sûr, la formation est très importante. Pour ma part, j'y ai trouvé des maîtres qui m'ont beaucoup appris, j'ai découvert énormément de textes, d'auteurs, j'ai beaucoup travaillé dans un grand bonheur, des choses très différentes, classiques, modernes, c'était vraiment une époque que j'ai beaucoup aimée. Petit à petit je sortais de ma chrysalide, je m'ouvrais au monde, j'apprenais à sourire, je prenais confiance, beaucoup de choses se sont dessinées à ce moment-là. A vrai dire, je crois que j'aimerais avoir la possibilité d'être dans cette démarche encore aujourd'hui. Et c'est d'ailleurs à ça que servent les stages. On est en permanence en apprentissage, et moi, j'adore apprendre, donc c'est parfait !
R.S : Que ressens-tu lorsque tu joues ?
M.K : Tout dépend ce que je joue, bien sûr. Et où je joue. Car rien à voir entre la scène, le plateau de cinéma, et les studios de doublage. Mais de manière générale, lorsque je joue, je ressens une... euh... comment dire... une envie, une excitation, une exaltation, un petit feu intérieur qui brûle fort fort. Une légitimité aussi ! Ouh là là, j'ai un peu l'impression de faire ma psychothérapie. Mais finalement, c'est un peu ça. Lorsque je joue, je peux ouvrir les vannes et donner tout ce qui est en moi pour servir le personnage. Sans se brimer. C'est très libérateur. Evidemment, pour ça, il faut se sentir en confiance ! Et être bien dirigée... Et puis selon le cadre, il y a aussi les mots, et ça, pour moi, c'est très important. Il y a des situations, des textes qui me bouleversent et si l'occasion se présente de les interpréter, c'est un plaisir immense.
R.S : L'écriture fait aussi partie de ta vie, dans ces moments-là la comédienne qui est en toi intervient-elle ?
M.K : Complètement ! D'ailleurs je ne me permettrais pas de dire que je suis auteur. Surtout en ce moment qui est une vraie période de "vide créateur" côté écriture, un peu angoissant ! En fait, lorsque j'écris, je suis vraiment comédienne, je joue tous les personnages. Et puis il se trouve que c'est assez intuitif, presque de l'écriture mécanique par moments ! Il m'est arrivé plusieurs fois de lire mon texte et d'être en découverte totale de ce que je venais pourtant d'écrire ! Assez drôle !
R.S : Comment as-tu débuté dans le doublage ?
M.K : Ça faisait des années que les gens me disaient après m'avoir vue jouer au théâtre "oh là là, tu as vraiment une voix, tu devrais faire de la radio, du doublage". D'ailleurs, blague à part, j'aurais pu mal le prendre ! Je veux dire, qu'on me félicite sur ma voix plutôt que sur ma prestation dans son entité ! En fait ma voix n'a rien d'exceptionnel si ce n'est que ma voix de théâtre a tout simplement été travaillée et est plutôt puissante et posée. Bref, à force d'entendre ça, je me suis lancée ! Et j'ai vraiment découvert cet univers. Car j'avoue que je ne connaissais pas vraiment, étant une cinéphile et regardant exclusivement de la version originale ! Bref, j'ai fait un stage, pour découvrir. Et puis immédiatement après, je suis allée assister sur les plateaux. Je l'ai beaucoup fait, j'attendais patiemment de réussir à passer des essais, j'assistais, j'assistais. Mais la meilleure manière d'apprendre est quand même de travailler ! Et d'ailleurs, j'ai compris que peu importe la voix qu'on a, qu'elle soit gracieuse ou pas, ce n'est vraiment pas là l'essentiel. En tout cas, j'ai vraiment découvert le métier comme ça, et j'ai adoré ! C'est très drôle de pouvoir interpréter des personnages que dans la vraie vie je ne pourrais pas interpréter car je ne suis ni noire, ni un petit garçon, ni tel ou tel physique. C'est un vrai laboratoire. On peut jouer plein de personnages différents en un temps record. Et puis ce qui est formidable, c'est que même si le mixage n'est pas fait, on a immédiatement la totalité du produit, en enregistrement, il y a déjà la musique, l'image, tout y est ! Alors que sur un tournage, c'est souvent bien loin de la magie qu'on peut voir à l'écran ! Les ficelles derrière sont très nombreuses !
R.S : Qu'est-ce qui est le plus important pour doubler au mieux une comédienne étrangère selon toi ?
M.K : Ce serait un peu comme une amie que je n'aurais pas envie de décevoir. La voix, c'est très personnel, très intime, du coup, j'ai une responsabilité, je dois être la petite sœur de la comédienne sur l'écran, réussir en toute sincérité à être le personnage, tout en respectant les propositions de la grande sœur.
R.S : Si tu devais décrire le doublage en quelques phrases, que dirais-tu ?
M.K : Ludique, magique, collectif, vif, riche, intense...
R.S : Quels sont tes hobbies ?
M.K : Oh là là ! Le problème, c'est que j'ai tendance à prendre très au sérieux mes hobbies ! J'aurais pu répondre la musique, par exemple, mais en fait, je suis plutôt également une professionnelle de la musique, je crois que je peux le dire, à partir du moment où j'en fais beaucoup et où je gagne aussi ma vie avec ! J'ai commencé par le saxophone alto, toute petite. Je n'en fais plus beaucoup, mais je reprends par période et j'ai quand même un certain niveau. Et puis depuis quelques années, je chante, du jazz. Et c'est très complémentaire avec le métier de comédienne, et de comédienne de doublage. Ça m'apprend énormément sur moi, je me suis vraiment perfectionnée techniquement en m'intéressant beaucoup à la voix. J'ai encore beaucoup à apprendre mais après quelques années de cours, de coaching, d'orthophonie, je sais vraiment mieux m'en servir. Alors qu'avant, ma voix mettait des heures à se réveiller, maintenant je peux être opérationnelle dès 8h du matin ! C'est passionnant. Après, j'aime beaucoup la nature, et particulièrement la montagne, marcher en montagne est une des choses qui me plaisent le plus. Pfffff, la liste est longue en fait. Aller au cinéma évidemment, au théatre, lire. Cuisiner pour des amis, reconstruire le monde, tricoter ! Bon et puis en ce moment, j'ai la chance d'avoir un petit garçon tout neuf, enfin bientôt 1 an déjà, et il est juste fascinant de le voir grandir, et profiter de ces moments magiques autant que possible.
R.S : Merci beaucoup Marion.
M.K : Merci à toi, Reynald.
Interview d'août 2013
M.K : Bonjour, Reynald !
R.S : Peux-tu parler de tes débuts de comédienne ?
M.K : Bien sûr ! Et en même temps, j'ai toujours l'impression d'en être à mes débuts, car - et c'est ce qui est passionnant avec ce métier - chaque situation est nouvelle, différente, et on arrive toujours neuf sur un projet. Il y a bien sûr l'expérience, mais tout est à inventer, comme si rien n'avait existé avant. A mes tout débuts donc, j'ai vraiment trouvé un terrain de jeu où je pouvais tout me permettre, et moi qui étais si timide, je pouvais faire sur scène des choses que jamais je n'aurais imaginé pouvoir faire dans la vraie vie. Mes proches non plus ne l'auraient pas imaginé d'ailleurs. Et tout ça a été possible grâce aux professeurs que j'ai rencontrés et qui m'ont fait suffisamment confiance. De ce fait, mes débuts ont été très libérateurs ! Et salvateurs à mon avis !
R.S : As-tu le sentiment que la formation est un point de départ important ?
M.K : Très ! Et en même temps, j'ai toujours eu l'impression que ce métier ne pouvait pas s'apprendre, c'est paradoxal. Enfin, je veux dire, si, bien sûr, tout peut s'apprendre, mais il y a des personnes qui sont naturellement justes et d'autres pour qui c'est vraiment compliqué... Mais bien sûr, la formation est très importante. Pour ma part, j'y ai trouvé des maîtres qui m'ont beaucoup appris, j'ai découvert énormément de textes, d'auteurs, j'ai beaucoup travaillé dans un grand bonheur, des choses très différentes, classiques, modernes, c'était vraiment une époque que j'ai beaucoup aimée. Petit à petit je sortais de ma chrysalide, je m'ouvrais au monde, j'apprenais à sourire, je prenais confiance, beaucoup de choses se sont dessinées à ce moment-là. A vrai dire, je crois que j'aimerais avoir la possibilité d'être dans cette démarche encore aujourd'hui. Et c'est d'ailleurs à ça que servent les stages. On est en permanence en apprentissage, et moi, j'adore apprendre, donc c'est parfait !
R.S : Que ressens-tu lorsque tu joues ?
M.K : Tout dépend ce que je joue, bien sûr. Et où je joue. Car rien à voir entre la scène, le plateau de cinéma, et les studios de doublage. Mais de manière générale, lorsque je joue, je ressens une... euh... comment dire... une envie, une excitation, une exaltation, un petit feu intérieur qui brûle fort fort. Une légitimité aussi ! Ouh là là, j'ai un peu l'impression de faire ma psychothérapie. Mais finalement, c'est un peu ça. Lorsque je joue, je peux ouvrir les vannes et donner tout ce qui est en moi pour servir le personnage. Sans se brimer. C'est très libérateur. Evidemment, pour ça, il faut se sentir en confiance ! Et être bien dirigée... Et puis selon le cadre, il y a aussi les mots, et ça, pour moi, c'est très important. Il y a des situations, des textes qui me bouleversent et si l'occasion se présente de les interpréter, c'est un plaisir immense.
R.S : L'écriture fait aussi partie de ta vie, dans ces moments-là la comédienne qui est en toi intervient-elle ?
M.K : Complètement ! D'ailleurs je ne me permettrais pas de dire que je suis auteur. Surtout en ce moment qui est une vraie période de "vide créateur" côté écriture, un peu angoissant ! En fait, lorsque j'écris, je suis vraiment comédienne, je joue tous les personnages. Et puis il se trouve que c'est assez intuitif, presque de l'écriture mécanique par moments ! Il m'est arrivé plusieurs fois de lire mon texte et d'être en découverte totale de ce que je venais pourtant d'écrire ! Assez drôle !
R.S : Comment as-tu débuté dans le doublage ?
M.K : Ça faisait des années que les gens me disaient après m'avoir vue jouer au théâtre "oh là là, tu as vraiment une voix, tu devrais faire de la radio, du doublage". D'ailleurs, blague à part, j'aurais pu mal le prendre ! Je veux dire, qu'on me félicite sur ma voix plutôt que sur ma prestation dans son entité ! En fait ma voix n'a rien d'exceptionnel si ce n'est que ma voix de théâtre a tout simplement été travaillée et est plutôt puissante et posée. Bref, à force d'entendre ça, je me suis lancée ! Et j'ai vraiment découvert cet univers. Car j'avoue que je ne connaissais pas vraiment, étant une cinéphile et regardant exclusivement de la version originale ! Bref, j'ai fait un stage, pour découvrir. Et puis immédiatement après, je suis allée assister sur les plateaux. Je l'ai beaucoup fait, j'attendais patiemment de réussir à passer des essais, j'assistais, j'assistais. Mais la meilleure manière d'apprendre est quand même de travailler ! Et d'ailleurs, j'ai compris que peu importe la voix qu'on a, qu'elle soit gracieuse ou pas, ce n'est vraiment pas là l'essentiel. En tout cas, j'ai vraiment découvert le métier comme ça, et j'ai adoré ! C'est très drôle de pouvoir interpréter des personnages que dans la vraie vie je ne pourrais pas interpréter car je ne suis ni noire, ni un petit garçon, ni tel ou tel physique. C'est un vrai laboratoire. On peut jouer plein de personnages différents en un temps record. Et puis ce qui est formidable, c'est que même si le mixage n'est pas fait, on a immédiatement la totalité du produit, en enregistrement, il y a déjà la musique, l'image, tout y est ! Alors que sur un tournage, c'est souvent bien loin de la magie qu'on peut voir à l'écran ! Les ficelles derrière sont très nombreuses !
R.S : Qu'est-ce qui est le plus important pour doubler au mieux une comédienne étrangère selon toi ?
M.K : Ce serait un peu comme une amie que je n'aurais pas envie de décevoir. La voix, c'est très personnel, très intime, du coup, j'ai une responsabilité, je dois être la petite sœur de la comédienne sur l'écran, réussir en toute sincérité à être le personnage, tout en respectant les propositions de la grande sœur.
R.S : Si tu devais décrire le doublage en quelques phrases, que dirais-tu ?
M.K : Ludique, magique, collectif, vif, riche, intense...
R.S : Quels sont tes hobbies ?
M.K : Oh là là ! Le problème, c'est que j'ai tendance à prendre très au sérieux mes hobbies ! J'aurais pu répondre la musique, par exemple, mais en fait, je suis plutôt également une professionnelle de la musique, je crois que je peux le dire, à partir du moment où j'en fais beaucoup et où je gagne aussi ma vie avec ! J'ai commencé par le saxophone alto, toute petite. Je n'en fais plus beaucoup, mais je reprends par période et j'ai quand même un certain niveau. Et puis depuis quelques années, je chante, du jazz. Et c'est très complémentaire avec le métier de comédienne, et de comédienne de doublage. Ça m'apprend énormément sur moi, je me suis vraiment perfectionnée techniquement en m'intéressant beaucoup à la voix. J'ai encore beaucoup à apprendre mais après quelques années de cours, de coaching, d'orthophonie, je sais vraiment mieux m'en servir. Alors qu'avant, ma voix mettait des heures à se réveiller, maintenant je peux être opérationnelle dès 8h du matin ! C'est passionnant. Après, j'aime beaucoup la nature, et particulièrement la montagne, marcher en montagne est une des choses qui me plaisent le plus. Pfffff, la liste est longue en fait. Aller au cinéma évidemment, au théatre, lire. Cuisiner pour des amis, reconstruire le monde, tricoter ! Bon et puis en ce moment, j'ai la chance d'avoir un petit garçon tout neuf, enfin bientôt 1 an déjà, et il est juste fascinant de le voir grandir, et profiter de ces moments magiques autant que possible.
R.S : Merci beaucoup Marion.
M.K : Merci à toi, Reynald.
Interview d'août 2013