Ninon Moreau
Genres :
Voix Enfant fille, Voix Adolescent fille, Voix Jeune adulte femme, Voix Adulte femme
Tonalité :
Medium, Grave
Langues parlées :
Anglais avec accent britannique, Espagnol
Accents :
Allemand, Anglais, Canadien
Doublage
Voix
Voice-over
Amy (Juliette Ashby)
Voice-over
Les Enfants du 11 septembre (Megan)
Voice-over
Trois sœurs dans les starting-blocks (Rain Sheppard)
Adaptation
DC's Legends of Tomorrow (Saison 4 - 6 ép. - Saison 5, 4 ép. - Saison 6, 9 ép. - Saison 7, 5 ép.)
série
2016/....
Direction artistique
Formation
2022 Giles Foreman Centre for Acting Paris. 1year Acting in English
2023 Travail sur l'accent, acting, découverte du movement and psychology, semestre consacré à Shakespeare, Yat work...
2022 Cours Simplicius
2023 Pratique de la méthode Meisner
2021 Giles Foreman Centre for Acting Paris. Acting in English intensive (5 semaines). Travail sur l'accent, acting, préparation de scènes en anglais...
2015 Studio Capitale. Formation en doublage sous la direction de Julien Vidal
2014 Atelier International Paul Weaver et Blanche Salant
2018 Méthode Stanislavski, improvisation, travail de la voix, mémoire sensorielle et Feldenkrais
2013 Cours Simon (amateur). Atelier Sorbonne Sonore (lecture à voix haute)
2010 Lycée André Malraux. Baccalauréat L mention Très Bien
2023 Travail sur l'accent, acting, découverte du movement and psychology, semestre consacré à Shakespeare, Yat work...
2022 Cours Simplicius
2023 Pratique de la méthode Meisner
2021 Giles Foreman Centre for Acting Paris. Acting in English intensive (5 semaines). Travail sur l'accent, acting, préparation de scènes en anglais...
2015 Studio Capitale. Formation en doublage sous la direction de Julien Vidal
2014 Atelier International Paul Weaver et Blanche Salant
2018 Méthode Stanislavski, improvisation, travail de la voix, mémoire sensorielle et Feldenkrais
2013 Cours Simon (amateur). Atelier Sorbonne Sonore (lecture à voix haute)
2010 Lycée André Malraux. Baccalauréat L mention Très Bien
Danse
Tzigane et Hip Hop (débutante)
Films, séries et courts métrages
2021 "Sapintik" Collectif du Pied de Biche
2019 "Phantasma" Hugo Versa
2015 "The Ladies Almanack" Daviel Shy, rôle d'Adrienne Monnier. Présenté au Festival Chéries - Chéris et Outfest festival (L.A)
2017 "Madame est bonne !" Vincent Vitte, rôle principal de Jeanne. Court métrage le plus financé de France
2019 "Phantasma" Hugo Versa
2015 "The Ladies Almanack" Daviel Shy, rôle d'Adrienne Monnier. Présenté au Festival Chéries - Chéris et Outfest festival (L.A)
2017 "Madame est bonne !" Vincent Vitte, rôle principal de Jeanne. Court métrage le plus financé de France
Jeux vidéo
Stream (Twitch), chroniques
Langues
Français (langue maternelle)
Anglais (bilingue)
Espagnol (courant)
Allemand (notions)
Anglais (bilingue)
Espagnol (courant)
Allemand (notions)
Musique
Pratique du piano, tin whistle (débutante) et chant
Radio
Création et montage d'un podcast
Sports
Athlétisme, musculation / fitness, yoga
Théâtre
2024 "Le Bracelet" d'Isabelle Mergault - mise en scène de Serge Postigo. Théâtre des Nouveautés
2019 "Les Larmes Amères" de Petra Von Kant (Marlène), R.W Fassbender - mise en scène de Manon Korbut-Evesque et Thomas Laridan. Théâtre du Gouvernail 75019
2021 "Spicilège du Lavoir" Lecture à voix haute "Les Amours Interdites" - mise en scène de Jerome Wiggins, Simoh Volodine et Vincent Violette. Lavoir Moderne Parisien 75018
2019 "Les Larmes Amères" de Petra Von Kant (Marlène), R.W Fassbender - mise en scène de Manon Korbut-Evesque et Thomas Laridan. Théâtre du Gouvernail 75019
2021 "Spicilège du Lavoir" Lecture à voix haute "Les Amours Interdites" - mise en scène de Jerome Wiggins, Simoh Volodine et Vincent Violette. Lavoir Moderne Parisien 75018
Interview
R.S : Bonjour Ninon.
N.M : Salut Reynald ! Merci de m’accueillir sur RS Doublage.
R.S : D’où vient que tu es bilingue et que tu parles aussi couramment l'espagnol ?
N.M : Haha, une question qui revient pas mal. Il se trouve que j’avais des facilités avec les langues au lycée et qu’à 18 ans je suis partie en hypokhâgne au lycée Henri IV. Là, le niveau était tout autre, et j’ai dû me mettre sérieusement à bosser. Je regardais donc énormément de films et séries en VO mais ça ne m’aidait que moyennement. Dans le même temps, j’ai commencé à beaucoup rejouer aux jeux vidéo, surtout des jeux en ligne ou piratés, donc tout était en anglais et je jouais surtout avec des Russes et des Américains pour qui le plus simple lorsqu’on joue à l’international est de communiquer en anglais. Aujourd’hui je suis au GFCA, une école d’acting britannique intégralement en anglais, alors j’entretiens tout ça ! Concernant l’espagnol, j’ai fait 2 (courts) séjours linguistiques là-bas, je suis partie en vacances et c’est une langue que j’aime beaucoup. Je manque de pratique donc je suis loin d’être bilingue, mais je tiens parfaitement les conversations, je peux lire en espagnol et aussi regarder des films ou documentaires.
R.S : Qu'est-ce que la méthode Meisner ?
N.M : La méthode Meisner est une technique en partie héritée de Stanislavski mais qui diffère radicalement de la méthode de l’Actors Studio. Si pour les deux la préoccupation majeure est d’exprimer une émotion vraie, les moyens pour y arriver diffèrent grandement. Chez Meisner, qui le tient de Stanislavski lui-même sur la fin de sa vie, cette authenticité, ce "réel" ne tient pas à la mémoire émotionnelle mais à la pleine compréhension des circonstances imaginaires données par l’auteur. Pour Meisner, jouer c’est vivre l’instant selon ces circonstances données imaginaires. On doit jouer (Meisner dit "act" ce qui implique le jeu et l’action) avant de penser. En se débarrassant de toute intellectualité, on libère son champ d’expression, on favorise la spontanéité et on s’affranchit de tout un processus de création consciente et de considération subjective sur la psychologie du personnage. Pour y arriver, on travailler au moyen d’exercices, comme un sportif s’entraîne ou un musicien fait ses gammes.
R.S : Comment as-tu débuté ton parcours professionnel ?
N.M : Quand j’ai eu une dizaine d’années, j’ai demandé à mes parents de m’inscrire à des cours de théâtre, ce qui leur évitait de devoir se coltiner mes "pestacles" avec ma sœur comme accessoire et partenaire de jeu, tous les soirs ou presque. J’ai été en conservatoire municipal pendant 7 ans, puis j’ai continué en prépa. À l’époque j’avais très peur de me lancer professionnellement, donc j’ai arrêté le théâtre 2 ans, quand j’étais à la fac. Mais j’étais trop malheureuse, donc je me suis inscrite à l’Atelier International Blanche Salant et Paul Weaver pour me former à la méthode Stanislavski (du moins à sa branche que tout le monde connaît sous le nom d’Actors Studio). Aujourd’hui encore je suis des cours, je fais des stages... Quand on joue on mobilise des muscles qu’il faut entretenir et faire travailler sans cesse.
R.S : Comment as-tu débuté dans le doublage ?
N.M : Un peu par hasard ! J’avais fait un stage d’initiation en 2013 avec Julien Vidal au Studio Capitale et Julien m’avait beaucoup encouragée à continuer. Mais j’étais encore en étude et je travaillais énormément. En 2015, je me retrouve à tourner dans un court-métrage avec Brigitte Bergès. Nous nous sommes tout de suite très bien entendues, c’est une femme formidable, une comédienne talentueuse, pleine de douceur et d’humour. J’avais reconnu sa voix alors que nous discutions (je suis une fan de Retour vers le Futur et elle double Jennifer dans le II et le III) et je lui ai dit mon grand respect pour les comédiens de doublage. Elle m’a dit que j’avais une belle voix et m’a dit que si cela m’intéressait, elle serait ravie de m’emmener sur un plateau pour assister, dès que possible. Quelques mois plus tard elle m’a contactée, je suis venue et j’ai rencontré Thierry Wermuth qui m’a proposé de venir également assister sur un de ses plateaux. À la fin de la séance, il m’a proposé de revenir et de m’écouter cette fois-ci. Il a tenu parole et c’est même Alexis Victor qui m’a donné la réplique ! Après ça, 2 mois plus tard j’étais sur mon premier plateau d’ambiance. Les débuts ont été chaotiques car je bossais plus de 40h par semaine et j’ai vraiment pu me lancer à fond en 2019. J’ai alors eu la chance de rencontrer des DA comme Barbara Delsol ou Gilles Morvan qui m’ont donné mes premiers gros rôles et castings.
R.S : Etait-ce une discipline que tu envisageais lorsque tu as décidé de devenir comédienne ?
N.M : Disons plutôt que je n’excluais rien. Les voix, le son, ont toujours eu une importance capitale pour moi. Gamine, je n’avais pas la télévision et, à la maison, on écoutait la radio à longueur de temps. Je crois que ça a développé chez moi une grande sensibilité aux voix. J’ai baigné dans la VF et je reconnaissais facilement les différents comédiens, ça devenait un exercice. Pour certains, j’essayais d’imiter leur timbre, leurs intonations. J’adorais imiter the Mask, l’Âne dans Shrek, Johnny Bravo... beaucoup de personnages masculins quand j’y pense. Pour moi c’est une branche à part entière de mon métier de comédienne et elle m’apporte énormément.
R.S : Connais-tu le trac ?
N.M : Evidemment. J’ai toujours le trac. Que ce soit une légère pointe devant une boucle, de l’appréhension avant un casting ou un gros trac avant de monter sur scène. J’ai toujours à cœur de bien faire, de donner le meilleur de moi-même et je crois que si je ne ressentais aucun trac, ce serait le signe que quelque chose ne va pas.
R.S : Quels sont tes loisirs ?
N.M : J’en ai pas mal. Depuis toute petite je suis une lectrice compulsive, je suis passionnée par les jeux vidéo, j’écoute beaucoup de musique, je pratique pas mal de sports (yoga, musculation, danse tzigane...), je joue du piano et j’adore faire les fripes. Globalement, je ne tiens pas trop en place et j’essaie régulièrement de nouvelles choses. L’an prochain, j’aimerais me mettre à l’animation en stop motion et apprendre une nouvelle langue.
R.S : Merci beaucoup Ninon.
N.M : Merci à toi Reynald.
Interview de mai 2023
N.M : Salut Reynald ! Merci de m’accueillir sur RS Doublage.
R.S : D’où vient que tu es bilingue et que tu parles aussi couramment l'espagnol ?
N.M : Haha, une question qui revient pas mal. Il se trouve que j’avais des facilités avec les langues au lycée et qu’à 18 ans je suis partie en hypokhâgne au lycée Henri IV. Là, le niveau était tout autre, et j’ai dû me mettre sérieusement à bosser. Je regardais donc énormément de films et séries en VO mais ça ne m’aidait que moyennement. Dans le même temps, j’ai commencé à beaucoup rejouer aux jeux vidéo, surtout des jeux en ligne ou piratés, donc tout était en anglais et je jouais surtout avec des Russes et des Américains pour qui le plus simple lorsqu’on joue à l’international est de communiquer en anglais. Aujourd’hui je suis au GFCA, une école d’acting britannique intégralement en anglais, alors j’entretiens tout ça ! Concernant l’espagnol, j’ai fait 2 (courts) séjours linguistiques là-bas, je suis partie en vacances et c’est une langue que j’aime beaucoup. Je manque de pratique donc je suis loin d’être bilingue, mais je tiens parfaitement les conversations, je peux lire en espagnol et aussi regarder des films ou documentaires.
R.S : Qu'est-ce que la méthode Meisner ?
N.M : La méthode Meisner est une technique en partie héritée de Stanislavski mais qui diffère radicalement de la méthode de l’Actors Studio. Si pour les deux la préoccupation majeure est d’exprimer une émotion vraie, les moyens pour y arriver diffèrent grandement. Chez Meisner, qui le tient de Stanislavski lui-même sur la fin de sa vie, cette authenticité, ce "réel" ne tient pas à la mémoire émotionnelle mais à la pleine compréhension des circonstances imaginaires données par l’auteur. Pour Meisner, jouer c’est vivre l’instant selon ces circonstances données imaginaires. On doit jouer (Meisner dit "act" ce qui implique le jeu et l’action) avant de penser. En se débarrassant de toute intellectualité, on libère son champ d’expression, on favorise la spontanéité et on s’affranchit de tout un processus de création consciente et de considération subjective sur la psychologie du personnage. Pour y arriver, on travailler au moyen d’exercices, comme un sportif s’entraîne ou un musicien fait ses gammes.
R.S : Comment as-tu débuté ton parcours professionnel ?
N.M : Quand j’ai eu une dizaine d’années, j’ai demandé à mes parents de m’inscrire à des cours de théâtre, ce qui leur évitait de devoir se coltiner mes "pestacles" avec ma sœur comme accessoire et partenaire de jeu, tous les soirs ou presque. J’ai été en conservatoire municipal pendant 7 ans, puis j’ai continué en prépa. À l’époque j’avais très peur de me lancer professionnellement, donc j’ai arrêté le théâtre 2 ans, quand j’étais à la fac. Mais j’étais trop malheureuse, donc je me suis inscrite à l’Atelier International Blanche Salant et Paul Weaver pour me former à la méthode Stanislavski (du moins à sa branche que tout le monde connaît sous le nom d’Actors Studio). Aujourd’hui encore je suis des cours, je fais des stages... Quand on joue on mobilise des muscles qu’il faut entretenir et faire travailler sans cesse.
R.S : Comment as-tu débuté dans le doublage ?
N.M : Un peu par hasard ! J’avais fait un stage d’initiation en 2013 avec Julien Vidal au Studio Capitale et Julien m’avait beaucoup encouragée à continuer. Mais j’étais encore en étude et je travaillais énormément. En 2015, je me retrouve à tourner dans un court-métrage avec Brigitte Bergès. Nous nous sommes tout de suite très bien entendues, c’est une femme formidable, une comédienne talentueuse, pleine de douceur et d’humour. J’avais reconnu sa voix alors que nous discutions (je suis une fan de Retour vers le Futur et elle double Jennifer dans le II et le III) et je lui ai dit mon grand respect pour les comédiens de doublage. Elle m’a dit que j’avais une belle voix et m’a dit que si cela m’intéressait, elle serait ravie de m’emmener sur un plateau pour assister, dès que possible. Quelques mois plus tard elle m’a contactée, je suis venue et j’ai rencontré Thierry Wermuth qui m’a proposé de venir également assister sur un de ses plateaux. À la fin de la séance, il m’a proposé de revenir et de m’écouter cette fois-ci. Il a tenu parole et c’est même Alexis Victor qui m’a donné la réplique ! Après ça, 2 mois plus tard j’étais sur mon premier plateau d’ambiance. Les débuts ont été chaotiques car je bossais plus de 40h par semaine et j’ai vraiment pu me lancer à fond en 2019. J’ai alors eu la chance de rencontrer des DA comme Barbara Delsol ou Gilles Morvan qui m’ont donné mes premiers gros rôles et castings.
R.S : Etait-ce une discipline que tu envisageais lorsque tu as décidé de devenir comédienne ?
N.M : Disons plutôt que je n’excluais rien. Les voix, le son, ont toujours eu une importance capitale pour moi. Gamine, je n’avais pas la télévision et, à la maison, on écoutait la radio à longueur de temps. Je crois que ça a développé chez moi une grande sensibilité aux voix. J’ai baigné dans la VF et je reconnaissais facilement les différents comédiens, ça devenait un exercice. Pour certains, j’essayais d’imiter leur timbre, leurs intonations. J’adorais imiter the Mask, l’Âne dans Shrek, Johnny Bravo... beaucoup de personnages masculins quand j’y pense. Pour moi c’est une branche à part entière de mon métier de comédienne et elle m’apporte énormément.
R.S : Connais-tu le trac ?
N.M : Evidemment. J’ai toujours le trac. Que ce soit une légère pointe devant une boucle, de l’appréhension avant un casting ou un gros trac avant de monter sur scène. J’ai toujours à cœur de bien faire, de donner le meilleur de moi-même et je crois que si je ne ressentais aucun trac, ce serait le signe que quelque chose ne va pas.
R.S : Quels sont tes loisirs ?
N.M : J’en ai pas mal. Depuis toute petite je suis une lectrice compulsive, je suis passionnée par les jeux vidéo, j’écoute beaucoup de musique, je pratique pas mal de sports (yoga, musculation, danse tzigane...), je joue du piano et j’adore faire les fripes. Globalement, je ne tiens pas trop en place et j’essaie régulièrement de nouvelles choses. L’an prochain, j’aimerais me mettre à l’animation en stop motion et apprendre une nouvelle langue.
R.S : Merci beaucoup Ninon.
N.M : Merci à toi Reynald.
Interview de mai 2023