Lionel Cecilio
Genres :
Voix Enfant garçon, Voix Adolescent garçon, Voix Jeune adulte homme, Voix Adulte homme, Voix Senior homme
Tonalité :
Medium
Langues parlées :
Anglais avec accent non déterminé, Espagnol, Portugais
Accents :
Canadien, Espagnol, Portugais
Doublage
Voix
Documentaire
Into the Deep (Stefan)
Emission TV
Voyage au bout de la nuit (C8 lecteur durant 11 ans de 2008 à 2019)
Film
Emmaüs (Voix masculine espagnole pour tous les films de communication interne et externe)
Livre audio
Contes pour enfants
Livre audio
The Hallway (de Ludovic Baron)
Publicité
Campagne télé France et Belgique - animation. Jardinier de Cléopâtre + pack shot (campagne télé France et Belgique - animation - rôle du jardinier de Cleopatre + )
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Cofidis (Campagne radio France - pack shot)
Publicité
Foie Gras de la Saint Martin (Campagne radio France pour le ministère de l'agriculture - accent brésilien)
Publicité
Gedeon Richter (Campagne télé dépistage vaginose bactérienne - dessin animé - toutes les voix)
Publicité
Ouibus (Campagne radio France - 2 voix, en Français et en Portugais)
Publicité
PSA Peugeot-Citroën (Radio Portugal pour Citroën Jumpy & Peugeot Expert - en portugais)
Publicité
Sécurité routière portugaise, pour le ministère (Campagne radio - plusieurs spots - en portugais. Toutes les voix + Pack Shot)
Série documentaire
Guide de voyage de Petrus Putiphar (Petrus Putiphar)
Voix
Minute papillons - Chaine instagram de lecture à voix haute - minute papillons (présentateur)
Formation
2015 Stage Masterclass (Intervenants : Nicolas Briançon, Okinawa Guerard, Coralie Amedeo, Tristan Aurouet, Swan Pham, Laila Marrackchi, Isabelle Ungarro, Eva Ionesco, Bénédicte Guiho, Audrey Dana, Guillaume Moulin, Aranud Viard, Natacha Kossman, Anthony Marciano)
2012 Workshop in English "Building the character", J. Beswick
2011 Combats de spectacle (Escrime, Rapières, Bâtons), C. Mie
2010 Atelier Damien Acoca / Coaching et improvisation
2007 Travail de l'acteur / Silence on tourne R. Haines, G. Montteiro, A. Nolin, A. Dufresnes
2005 Improvisation / Théâtre du Lion, C-D. Meslé
2003 Clown, F. Bizzari
2002 Improvisation : Théâtre du Lion. Improvisation, théâtre et cinéma, A. Kilimli
2002/2004 Ecole des enfants terribles. J-B. Feitussi, J. Demarty, M. Lopes, J.-C. Sussfels
2012 Workshop in English "Building the character", J. Beswick
2011 Combats de spectacle (Escrime, Rapières, Bâtons), C. Mie
2010 Atelier Damien Acoca / Coaching et improvisation
2007 Travail de l'acteur / Silence on tourne R. Haines, G. Montteiro, A. Nolin, A. Dufresnes
2005 Improvisation / Théâtre du Lion, C-D. Meslé
2003 Clown, F. Bizzari
2002 Improvisation : Théâtre du Lion. Improvisation, théâtre et cinéma, A. Kilimli
2002/2004 Ecole des enfants terribles. J-B. Feitussi, J. Demarty, M. Lopes, J.-C. Sussfels
Cinéma
"Monsieur Aznavour" réalisé par Mehdi Idir & Grand Corps Malade, dans le rôle de Gilbert Bécaud
"Divertimento" réalisé par Marie-Castille Mention-Schaar, dans le rôle de Philippe Masson
"Coupez !" Michel Hazanavicius
"Miss" R. Alves
"La fête des Mères" Marie-Castille Mention-Schaar
"Les Tuche 3" Olivier Baroux
"Les Héritiers" Marie-Castille Mention-Schaar
"La ultima corrida" R. Parat
"Destination Pluton" F . Descraques
"Tornarem" F. Sole
"La passion de Kévin" D. Gonzales
"Divertimento" réalisé par Marie-Castille Mention-Schaar, dans le rôle de Philippe Masson
"Coupez !" Michel Hazanavicius
"Miss" R. Alves
"La fête des Mères" Marie-Castille Mention-Schaar
"Les Tuche 3" Olivier Baroux
"Les Héritiers" Marie-Castille Mention-Schaar
"La ultima corrida" R. Parat
"Destination Pluton" F . Descraques
"Tornarem" F. Sole
"La passion de Kévin" D. Gonzales
Courts métrages
"Max et ses filles" Delphine Berger
"A.A" O. Frisicale
"Mon coeur qui valse" E. Lauret
"Merci" F. de Azevedo
"Une petite vie" J. Monier
"D327" M. Bernoux
"Débris" G. Vital
"Scènes de vestiaire" F. Malègue. Sélection Jeunes talents – Festival de Cannes 2011
"Nouvelle cuisine" V. Hazard. Mention Spéciale du Jury – Festival d'Aubagne 2012
"Preview" R. Rondeau
"Help me" L. Baron
"L'erreur est géniale" D. Jacomy
"24" J. Dadone
"Change ma vie de Condé" J. Dadone et B. Nakache
"Première impression" G. Vital
"Rêve bleu" N. Lescouarnec
"Versus" R. Sao
"Le monde est petit" F. Thibaudat
"Complicité" A. Sow
"Mamie" 13ème rue / Y. Guglielmetti
"Au bout du tunnel" S. Brunel
"La rixe" 13ème rue / A. Renand
"Intuition" Aurora
"Platon" P. Sabatrie
"Abîmes" S. Mund
"Un air de trop" R. Danel. Festival de Vaucresson, Prix d’Interprétation Masculine
"A.A" O. Frisicale
"Mon coeur qui valse" E. Lauret
"Merci" F. de Azevedo
"Une petite vie" J. Monier
"D327" M. Bernoux
"Débris" G. Vital
"Scènes de vestiaire" F. Malègue. Sélection Jeunes talents – Festival de Cannes 2011
"Nouvelle cuisine" V. Hazard. Mention Spéciale du Jury – Festival d'Aubagne 2012
"Preview" R. Rondeau
"Help me" L. Baron
"L'erreur est géniale" D. Jacomy
"24" J. Dadone
"Change ma vie de Condé" J. Dadone et B. Nakache
"Première impression" G. Vital
"Rêve bleu" N. Lescouarnec
"Versus" R. Sao
"Le monde est petit" F. Thibaudat
"Complicité" A. Sow
"Mamie" 13ème rue / Y. Guglielmetti
"Au bout du tunnel" S. Brunel
"La rixe" 13ème rue / A. Renand
"Intuition" Aurora
"Platon" P. Sabatrie
"Abîmes" S. Mund
"Un air de trop" R. Danel. Festival de Vaucresson, Prix d’Interprétation Masculine
Danse
Hip-hop
Sports
Football (compétition)
Arts martiaux
Boxe
Capoeira
Escrime
Arts martiaux
Boxe
Capoeira
Escrime
Télévision
"Master Crimes" réalisé par Marwenn Abdallah, dans le rôle du Dr Jacques Borras
"Un si grand soleil"
"Joséphine, ange gardien : Ma petite-fille, ma bataille" C. Barraud
"Profilage : Toxique" A. Laurent
"Joséphine, ange gardien : Sur le coeur" S. Kopecky
"L'Affaire de Maître Lefort" J. Malaterre
"Nos chers voisins" N. Dumont
"Scènes de ménages : Sieste dans le jardin" F. Duquet
"Nom de..." (Pilote) M. Bernoux
"Nos chers voisins" P. Leix-Cote / J. Barré
"Scènes de ménages : La nuit des chasseurs" F. Duquet
"Scènes de ménages : Caméra pas au point" K. Adda
"Sophie et Sophie" S. Fusée
"Scènes de ménages : Mauvaise période" F. Duquet
"Transporter" B. Turner
"Le bonheur des Dupré" B. Chiche
"Troie" (Pilote série) A. Lucciardi
"Volveremos" F. Sole
"Préjudices : A bas l'arbitre" F. Berthe
"Kwad 9" (Pilote série) / H. Arekallio
"Safe sex no drugs and Rock'n'roll" A. Pichard
"La méthode" M. Massias
"Un si grand soleil"
"Joséphine, ange gardien : Ma petite-fille, ma bataille" C. Barraud
"Profilage : Toxique" A. Laurent
"Joséphine, ange gardien : Sur le coeur" S. Kopecky
"L'Affaire de Maître Lefort" J. Malaterre
"Nos chers voisins" N. Dumont
"Scènes de ménages : Sieste dans le jardin" F. Duquet
"Nom de..." (Pilote) M. Bernoux
"Nos chers voisins" P. Leix-Cote / J. Barré
"Scènes de ménages : La nuit des chasseurs" F. Duquet
"Scènes de ménages : Caméra pas au point" K. Adda
"Sophie et Sophie" S. Fusée
"Scènes de ménages : Mauvaise période" F. Duquet
"Transporter" B. Turner
"Le bonheur des Dupré" B. Chiche
"Troie" (Pilote série) A. Lucciardi
"Volveremos" F. Sole
"Préjudices : A bas l'arbitre" F. Berthe
"Kwad 9" (Pilote série) / H. Arekallio
"Safe sex no drugs and Rock'n'roll" A. Pichard
"La méthode" M. Massias
Théâtre
"La famille Ortiz" Jean-Philippe Daguerre
"Tenir paroles" Emmanuel Demarcy-Mota
"Les Consultations poétiques" Emmanuel Demarcy-Mota
"Lucrèce Borgia" G. Ordas
"dans les mémoires d'un fou" Lionel Cecilio
"Le choix des âmes" S. Titeca
"Fête comme chez moi" Paul Burési
"Et ils vécurent..." A. Lextreyt / M. Suran
"Aladin" de J.-P. Daguerre et I. De Chaillé / J.-P. Daguerre. Nommé aux Molières 2016 dans la catégorie "Jeune publique"
"Magnificat" de B. Da Costa / S. Bouvet
"L'île des esclaves" de Marivaux / J. Tomeray
"Le Médecin malgré lui" de Molière / S. Lemarié
"Ding dingue dong" de V. Serre / V. Serre
"Bataille navale" de J-M Ribes / M. Beurton
"Le nid du rossignol" J. Tomeray
"Cuisine et Dépendances" d'A. Jaoui et J.-P. Bacri / F. Mattei
"Les mauvais garçons" de S. Ganes / H.B. Omnes
"Les Fourberies de Scapin" de Molière / M. Bouttier
"Un air de famille" d'A. Jaoui et J.-P. Bacri / F. Mattei
"Dragons et merveilles" de C. Grau-Stef / P. Alluin
"Vu à la télé... mais pas pour longtemps !!" (One-man-show) / Lionel Cecilio & X. Gojo
"Les dimanches de l'humour" (One-man-show) J. Tomeray
"Les 3 soeurs" DE A. Tchekhov / N. Mash
"Ils ont cousu le cheval dans les rideaux" de Jacky Sigaux / Jacky Sigaux
"La nuit est aussi un soleil" de Fernando Arrabal / Véronique Seltz
"Suite Royale 2026" (One-man-show) R. Stella
"Café Théâtre" (One-man-show) Lionel Cecilio
"Ahmed le subtil" d'A. Badiou / F. Perez-Defigeas
"Lorca, passion et mort" de F. Garcia Lorca / W. Orrego Garcia
"Monologue pour les vivants" de Lionel Cecilio / R. Stella
"Tikva" O. Bettah
"Le noir te va si bien" / C-D. Meslé
"Yom Haatsmaout" (One-man-show)
"Les cousins" S. Egry
"La jalousie du Barbouille", "Le mariage forcé" de Molière / F. Eberhard
"Ja persiste et signe, je m'appelle Jacques Brel" de J. Brel / V. Antonijevich
"Voyage surprise" F. Eberhard
"Tenir paroles" Emmanuel Demarcy-Mota
"Les Consultations poétiques" Emmanuel Demarcy-Mota
"Lucrèce Borgia" G. Ordas
"dans les mémoires d'un fou" Lionel Cecilio
"Le choix des âmes" S. Titeca
"Fête comme chez moi" Paul Burési
"Et ils vécurent..." A. Lextreyt / M. Suran
"Aladin" de J.-P. Daguerre et I. De Chaillé / J.-P. Daguerre. Nommé aux Molières 2016 dans la catégorie "Jeune publique"
"Magnificat" de B. Da Costa / S. Bouvet
"L'île des esclaves" de Marivaux / J. Tomeray
"Le Médecin malgré lui" de Molière / S. Lemarié
"Ding dingue dong" de V. Serre / V. Serre
"Bataille navale" de J-M Ribes / M. Beurton
"Le nid du rossignol" J. Tomeray
"Cuisine et Dépendances" d'A. Jaoui et J.-P. Bacri / F. Mattei
"Les mauvais garçons" de S. Ganes / H.B. Omnes
"Les Fourberies de Scapin" de Molière / M. Bouttier
"Un air de famille" d'A. Jaoui et J.-P. Bacri / F. Mattei
"Dragons et merveilles" de C. Grau-Stef / P. Alluin
"Vu à la télé... mais pas pour longtemps !!" (One-man-show) / Lionel Cecilio & X. Gojo
"Les dimanches de l'humour" (One-man-show) J. Tomeray
"Les 3 soeurs" DE A. Tchekhov / N. Mash
"Ils ont cousu le cheval dans les rideaux" de Jacky Sigaux / Jacky Sigaux
"La nuit est aussi un soleil" de Fernando Arrabal / Véronique Seltz
"Suite Royale 2026" (One-man-show) R. Stella
"Café Théâtre" (One-man-show) Lionel Cecilio
"Ahmed le subtil" d'A. Badiou / F. Perez-Defigeas
"Lorca, passion et mort" de F. Garcia Lorca / W. Orrego Garcia
"Monologue pour les vivants" de Lionel Cecilio / R. Stella
"Tikva" O. Bettah
"Le noir te va si bien" / C-D. Meslé
"Yom Haatsmaout" (One-man-show)
"Les cousins" S. Egry
"La jalousie du Barbouille", "Le mariage forcé" de Molière / F. Eberhard
"Ja persiste et signe, je m'appelle Jacques Brel" de J. Brel / V. Antonijevich
"Voyage surprise" F. Eberhard
Interview
R.S : Bonjour Lionel.
L.C : Salut Reynald.
R.S : Sans même mentionner l'anglais, tu parles l'espagnol et le portugais ?
L.C : Oui, c’est ça, je parle ces trois langues, quatre avec le français, mais surtout j’ai la chance de travailler régulièrement dans ces langues, à l’image et à la voix et bientôt même sur scène pour le portugais, et ça c’est un énorme plaisir !
R.S : Que t'a apporté de faire de l'improvisation et du clown ?
L.C : Enormément ! D’ailleurs, c’est drôle que tu me parles de ces deux disciplines précisément, parce que je fais beaucoup de choses pour me former sans arrêt. J’essaie de caresser tout ce que je peux, par curiosité, mais aussi par envie d’être complet et multiple dans mon approche artistique. Mais ces deux disciplines sont, pour moi, les plus précieuses, celles auxquelles je dois le plus. A mon sens l’une comme l’autre sont les meilleures écoles pour le comédien. L’improvisation t’apporte une gymnastique qui te permet d’être toujours prêt à rebondir et cette capacité d’adaptation t’apporte une sérénité qui est nécessaire. Si tu te sens prêt à faire face à n’importe quel imprévu ou rebondissement, tu es moins sclérosé par la peur, le stress ou le trac. Ça ne veut pas dire que tu n’as pas le trac, ça veut dire que tu es plus apaisé au moment de devoir le gérer. Et puis le clown m’a apporté une vraie disponibilité. Quand tu fais du clown on t’enseigne à tout prendre autour de toi, tu ouvre les oeillères, le champ d’action est à 360 degrés, tout devient jeu et cette ouverture ainsi que cette disponibilité c’est hyper précieux. Mais comme je le disais plus haut, ce sont des gymnastiques, il faut sans cesse travailler pour ne pas perdre tout ça.
R.S : Ton insertion professionnelle s’est faite de quelle façon ?
L.C : Je dirais pour résumer que cette insertion s’est faite malgré moi. A la fois extrêmement rapidement et extrêmement lentement. En fait, je suis arrivé dans ce métier totalement par hasard et sur le tard après une première vie de footballeur. Ce qui a été chouette, c’est que tout s’est fait de rencontres en rencontres, avec beaucoup de fluidité sans que j’aie l’impression de rien faire pour. Les choses s’enchaînaient. Je rencontrais quelqu’un qui me disait "tu devrais faire ça..." et puis en le faisant je rencontrais quelqu’un d’autre qui me disait "tu devrais appeler untel" et je faisais ce qu’on me disait. J’ai très rapidement eu un agent, et très rapidement commencé à travailler. C’était facile et galvanisant de se sentir porté comme une évidence vers un endroit où je me sentais particulièrement bien. Je prenais plaisir à ce que je faisais et je me sentais légitime à le faire. Le revers de cela c’est qu’il a fallu transformer cette proposition du destin en travail. Il a fallu transformer l’essai comme on dit au rugby. Et c’est là que les choses se sont compliquées, parce que j’étais totalement vierge de ce monde. Mais quand je dis totalement, c’était totalement. Je ne connaissais rien mais j’aimais profondément ce que j’avais ressenti dans ces premiers instants. J’étais comme un drogué à qui on avait offert la première dose et qui maintenant était prêt à tout pour ressentir cette sensation à nouveau. Il a fallu que je comprenne comment tout cela fonctionnait. Les ramifications des conservatoires, les arcanes de l’industrie, les castings, les auteurs, les metteurs en scène etc. Il a fallu que j’apprenne plus vite, il a fallu que je dédie 24h de chaque journée à me remplir, il a fallu que je lise plus vite pour rattraper mon retard culturel que j’avais accumulé moi qui n’avais jamais rien lu de ma vie. C’était à la fois un plaisir boulimique et l’angoisse permanente de n’être jamais assez... C’est rigolo d’ailleurs parce que, très rapidement, j’ai été validé pour animer l’émission de télé littéraire de C8, dans laquelle je lisais des livres à voix haute et que j’ai animée pendant 11 ans. Beaucoup de gens m’ont découvert là. C’est marrant l’ironie de la vie. Mais au début c’était pas gagné.
R.S : Tu as tourné une quantité impressionnante de courts métrages. Comment arrive-t-on sur autant de projets ?
L.C : Je pense que c’est cette boulimie dont je parlais juste avant. J’avais tellement envie et besoin de courir après mes doses que je suis devenu hyper actif. Après c’est ma part de chance d’avoir pu séduire ces metteurs en scène. Mais tout nourrit tout, tu sais. J’ai eu la chance d’être jeunes talents Cannes Adami au festival de Cannes en 2011, et à partir de là j’ai fait beaucoup de longs métrages et de séries télé, donc forcément ça m’a ouvert des portes, dont celle du court métrage dans laquelle je me suis engouffré sans réfléchir, parce que j’adore particulièrement ce moyen d’expression. D’abord parce que je pense que c’est une façon très impactante de raconter des histoires, un peu comme la nouvelle en littérature. Et aussi parce que c’est souvent l’endroit par lequel les gens démarrent et c’est là où tu peux rencontrer des metteurs en scène en devenir et intégrer les familles de demain. Je trouve ça génial d’avoir ce sentiment de grandir ensemble.
R.S : Tu as suivi une formation en combats de spectacles. C'était pour un projet particulier ?
L.C : Oui et non. En fait je n’en ai pas suivi qu’une. D’abord j’ai fait un stage, par envie. Comme je disais tout à l’heure, l’envie et le besoin de toucher à tout pour être le plus complet et le plus multiple possible. Et, en l’occurence, je suis un comédien très physique, j’adore la danse, la cascade, les combats etc. Dans ma vie privée j’ai pratiqué beaucoup de sports de combats comme la boxe anglaise, la capoeira, le taekwondo ou le kick boxing. Alors j’ai fait ce premier stage pour moi. Et puis plus tard j'ai fait des formations ciblées pour préparer certains rôles, comme celui d’Aladin dans le spectacle du même nom de Jean Philippe Daguerre, ou encore le rôle d’Arlequin dans L’île des esclaves mis en scène par Jerome Tomeray, etc.
R.S : Comment as-tu débuté dans le doublage ?
L.C : Un peu de la même manière que j’ai débuté le métier de comédien : par hasard et à l’envers. J’ai démarré par un premier rôle dans un long métrage, c’est assez fou et c’est rare. En fait, Laura Koffler cherchait un comédien qui puisse tenir un accent portugais crédible mais pas caricatural pour le film Les lignes de Wellington. Dans ce film, qui parle d’un volet de l’histoire française, on évoque une bataille sur le sol portugais qui oppose les Portugais, épaulés par les Français, aux Anglais épaulés par les Espagnols. Dans la VF il fallait que chaque personnage puisse avoir un accent qui détermine sa nationalité et son camp mais on est très très loin de la grosse comédie. Et souvent, quand on fait l’accent portugais en France, c’est dans la comédie et c’est volontairement pas très fin. Alors Laura qui avait du mal à trouver à la fois le bon timbre et le bon accent, a appelé l’ambassade du Portugal. Mais à l’ambassade ils ne connaissent pas forcément de comédiens. Il se trouve que j'y avais joué la semaine d’avant un extrait de mon one man show dans le cadre d’un événement ponctuel. Ils l’ont donc renvoyé vers moi sans trop de conviction, et elle m’a appelé. A ce moment-là, j’étais totalement vierge, je n’avais jamais fait de doublage. Enfin si, une fois. Quelques jours plus tôt. Il se trouve que j’avais rencontré ma première bande rythmo quelques jours auparavant pour me doubler moi-même dans une série américaine dans laquelle je venais de jouer en anglais. C’est la chance que j’ai eue parce que ça m’a permis de répondre oui quand elle m'a demandé si j’avais déjà fait du doublage. J’ai passé les essais et j’ai été validé. Voilà comment j’ai accédé à ma première expérience. Mais c’était un événement un peu isolé. Le premier DA a m’avoir fait travailler régulièrement c’est Gérard Dessalles, qui m’a appelé pour un personnage à accent brésilien dans la série Shameless. C’était juste quelques phrases. Ça s’est bien passé alors plus tard il m’a fait revenir pour un autre petit personnage à accent espagnol cette fois-ci. Et finalement il m’a fait passer les essais pour l’un des rôles principaux qui avait mué et qui était jusque là interprété par une comédienne. J’ai réussi le casting et j’ai décroché ce récurrent dans cette super série. A partir de là, Gérard, qui est un peu ma bonne fée dans ce domaine, m’a embarqué sur un dessin animé et puis, de plateau en plateau, j’ai rencontré des gens qui m’ont présenté d’autres gens et voilà comment j’ai commencé à travailler régulièrement.
R.S : C'était donc une discipline que tu n'envisageais pas lorsque tu as débuté ton parcours de comédien
L.C : Absolument ! Je t’ai dit, j’arrivais du foot et j’étais ignare. Je n’avais aucune conscience de rien. Je te dis, j'ai découvert à l’école de théâtre que comédien c’était un métier. Jusque là, pour moi, c’était des gens d’un autre espace temps qui s’agitaient dans ma télé ou dans le cinéma de mon quartier. Vraiment, c’était un autre monde et j’étais même pas certain d’avoir le droit de l’intégrer. Alors forcément je ne savais pas non plus que c’était possible de doubler. Je me souviens qu’au tout début, quand je démarrais, j’ai décroché un rôle dans une pièce mise en scène par Sylvain Lemarié, qui était par ailleurs DA, et dans laquelle je jouais, entre autres, avec Luc Boulad qui travaille beaucoup en doublage. J’aimais beaucoup Luc, je le regardais avec mes yeux d’enfant et j’étais très à l’écoute de ses conseils. Un jour il m’a invité à venir le regarder travailler sur un plateau de doublage. Il travaillait à l’époque avec Jean Barney. Il n’y avait qu’eux deux, l’ingénieur du son et moi, et j’avais trouvé ça incroyablement impressionnant. C’est la première fois que j’ai compris que ça existait mais je ne me suis jamais autorisé à l’envisager. Je ne pensais pas que c’était possible. J’ai eu de la chance d’avoir les opportunités que j'ai eues sinon je n'aurais jamais fait la démarche d’y aller.
R.S : Quels sont tes loisirs ?
L.C : Oh là, Je fais beaucoup de choses ! J’essaie en tous cas. J’essaie d’être aussi actif dans ma vie privée que dans ma vie pro. Je fais beaucoup de sport, j’en regarde aussi pas mal, je lis, je m’occupe de mes enfants, et puis je voyage. Je voyage beaucoup et de plus en plus. D’ailleurs ce plaisir du mouvement, de la découverte et de la rencontre, finit par prendre tellement de place que, dernièrement, il a fallu que je sois malin, et j’ai réussi à allier le privé et le pro : Je suis parti pendant deux mois, seul, à moto. J’ai parcouru 10.000 km en plein hiver pour réaliser un documentaire itinérant sur les orphelinats bulgares. On est en cours de montage.
R.S : Merci beaucoup Lionel.
L.C : Merci à toi Reynald.
Interview de juin 2022
L.C : Salut Reynald.
R.S : Sans même mentionner l'anglais, tu parles l'espagnol et le portugais ?
L.C : Oui, c’est ça, je parle ces trois langues, quatre avec le français, mais surtout j’ai la chance de travailler régulièrement dans ces langues, à l’image et à la voix et bientôt même sur scène pour le portugais, et ça c’est un énorme plaisir !
R.S : Que t'a apporté de faire de l'improvisation et du clown ?
L.C : Enormément ! D’ailleurs, c’est drôle que tu me parles de ces deux disciplines précisément, parce que je fais beaucoup de choses pour me former sans arrêt. J’essaie de caresser tout ce que je peux, par curiosité, mais aussi par envie d’être complet et multiple dans mon approche artistique. Mais ces deux disciplines sont, pour moi, les plus précieuses, celles auxquelles je dois le plus. A mon sens l’une comme l’autre sont les meilleures écoles pour le comédien. L’improvisation t’apporte une gymnastique qui te permet d’être toujours prêt à rebondir et cette capacité d’adaptation t’apporte une sérénité qui est nécessaire. Si tu te sens prêt à faire face à n’importe quel imprévu ou rebondissement, tu es moins sclérosé par la peur, le stress ou le trac. Ça ne veut pas dire que tu n’as pas le trac, ça veut dire que tu es plus apaisé au moment de devoir le gérer. Et puis le clown m’a apporté une vraie disponibilité. Quand tu fais du clown on t’enseigne à tout prendre autour de toi, tu ouvre les oeillères, le champ d’action est à 360 degrés, tout devient jeu et cette ouverture ainsi que cette disponibilité c’est hyper précieux. Mais comme je le disais plus haut, ce sont des gymnastiques, il faut sans cesse travailler pour ne pas perdre tout ça.
R.S : Ton insertion professionnelle s’est faite de quelle façon ?
L.C : Je dirais pour résumer que cette insertion s’est faite malgré moi. A la fois extrêmement rapidement et extrêmement lentement. En fait, je suis arrivé dans ce métier totalement par hasard et sur le tard après une première vie de footballeur. Ce qui a été chouette, c’est que tout s’est fait de rencontres en rencontres, avec beaucoup de fluidité sans que j’aie l’impression de rien faire pour. Les choses s’enchaînaient. Je rencontrais quelqu’un qui me disait "tu devrais faire ça..." et puis en le faisant je rencontrais quelqu’un d’autre qui me disait "tu devrais appeler untel" et je faisais ce qu’on me disait. J’ai très rapidement eu un agent, et très rapidement commencé à travailler. C’était facile et galvanisant de se sentir porté comme une évidence vers un endroit où je me sentais particulièrement bien. Je prenais plaisir à ce que je faisais et je me sentais légitime à le faire. Le revers de cela c’est qu’il a fallu transformer cette proposition du destin en travail. Il a fallu transformer l’essai comme on dit au rugby. Et c’est là que les choses se sont compliquées, parce que j’étais totalement vierge de ce monde. Mais quand je dis totalement, c’était totalement. Je ne connaissais rien mais j’aimais profondément ce que j’avais ressenti dans ces premiers instants. J’étais comme un drogué à qui on avait offert la première dose et qui maintenant était prêt à tout pour ressentir cette sensation à nouveau. Il a fallu que je comprenne comment tout cela fonctionnait. Les ramifications des conservatoires, les arcanes de l’industrie, les castings, les auteurs, les metteurs en scène etc. Il a fallu que j’apprenne plus vite, il a fallu que je dédie 24h de chaque journée à me remplir, il a fallu que je lise plus vite pour rattraper mon retard culturel que j’avais accumulé moi qui n’avais jamais rien lu de ma vie. C’était à la fois un plaisir boulimique et l’angoisse permanente de n’être jamais assez... C’est rigolo d’ailleurs parce que, très rapidement, j’ai été validé pour animer l’émission de télé littéraire de C8, dans laquelle je lisais des livres à voix haute et que j’ai animée pendant 11 ans. Beaucoup de gens m’ont découvert là. C’est marrant l’ironie de la vie. Mais au début c’était pas gagné.
R.S : Tu as tourné une quantité impressionnante de courts métrages. Comment arrive-t-on sur autant de projets ?
L.C : Je pense que c’est cette boulimie dont je parlais juste avant. J’avais tellement envie et besoin de courir après mes doses que je suis devenu hyper actif. Après c’est ma part de chance d’avoir pu séduire ces metteurs en scène. Mais tout nourrit tout, tu sais. J’ai eu la chance d’être jeunes talents Cannes Adami au festival de Cannes en 2011, et à partir de là j’ai fait beaucoup de longs métrages et de séries télé, donc forcément ça m’a ouvert des portes, dont celle du court métrage dans laquelle je me suis engouffré sans réfléchir, parce que j’adore particulièrement ce moyen d’expression. D’abord parce que je pense que c’est une façon très impactante de raconter des histoires, un peu comme la nouvelle en littérature. Et aussi parce que c’est souvent l’endroit par lequel les gens démarrent et c’est là où tu peux rencontrer des metteurs en scène en devenir et intégrer les familles de demain. Je trouve ça génial d’avoir ce sentiment de grandir ensemble.
R.S : Tu as suivi une formation en combats de spectacles. C'était pour un projet particulier ?
L.C : Oui et non. En fait je n’en ai pas suivi qu’une. D’abord j’ai fait un stage, par envie. Comme je disais tout à l’heure, l’envie et le besoin de toucher à tout pour être le plus complet et le plus multiple possible. Et, en l’occurence, je suis un comédien très physique, j’adore la danse, la cascade, les combats etc. Dans ma vie privée j’ai pratiqué beaucoup de sports de combats comme la boxe anglaise, la capoeira, le taekwondo ou le kick boxing. Alors j’ai fait ce premier stage pour moi. Et puis plus tard j'ai fait des formations ciblées pour préparer certains rôles, comme celui d’Aladin dans le spectacle du même nom de Jean Philippe Daguerre, ou encore le rôle d’Arlequin dans L’île des esclaves mis en scène par Jerome Tomeray, etc.
R.S : Comment as-tu débuté dans le doublage ?
L.C : Un peu de la même manière que j’ai débuté le métier de comédien : par hasard et à l’envers. J’ai démarré par un premier rôle dans un long métrage, c’est assez fou et c’est rare. En fait, Laura Koffler cherchait un comédien qui puisse tenir un accent portugais crédible mais pas caricatural pour le film Les lignes de Wellington. Dans ce film, qui parle d’un volet de l’histoire française, on évoque une bataille sur le sol portugais qui oppose les Portugais, épaulés par les Français, aux Anglais épaulés par les Espagnols. Dans la VF il fallait que chaque personnage puisse avoir un accent qui détermine sa nationalité et son camp mais on est très très loin de la grosse comédie. Et souvent, quand on fait l’accent portugais en France, c’est dans la comédie et c’est volontairement pas très fin. Alors Laura qui avait du mal à trouver à la fois le bon timbre et le bon accent, a appelé l’ambassade du Portugal. Mais à l’ambassade ils ne connaissent pas forcément de comédiens. Il se trouve que j'y avais joué la semaine d’avant un extrait de mon one man show dans le cadre d’un événement ponctuel. Ils l’ont donc renvoyé vers moi sans trop de conviction, et elle m’a appelé. A ce moment-là, j’étais totalement vierge, je n’avais jamais fait de doublage. Enfin si, une fois. Quelques jours plus tôt. Il se trouve que j’avais rencontré ma première bande rythmo quelques jours auparavant pour me doubler moi-même dans une série américaine dans laquelle je venais de jouer en anglais. C’est la chance que j’ai eue parce que ça m’a permis de répondre oui quand elle m'a demandé si j’avais déjà fait du doublage. J’ai passé les essais et j’ai été validé. Voilà comment j’ai accédé à ma première expérience. Mais c’était un événement un peu isolé. Le premier DA a m’avoir fait travailler régulièrement c’est Gérard Dessalles, qui m’a appelé pour un personnage à accent brésilien dans la série Shameless. C’était juste quelques phrases. Ça s’est bien passé alors plus tard il m’a fait revenir pour un autre petit personnage à accent espagnol cette fois-ci. Et finalement il m’a fait passer les essais pour l’un des rôles principaux qui avait mué et qui était jusque là interprété par une comédienne. J’ai réussi le casting et j’ai décroché ce récurrent dans cette super série. A partir de là, Gérard, qui est un peu ma bonne fée dans ce domaine, m’a embarqué sur un dessin animé et puis, de plateau en plateau, j’ai rencontré des gens qui m’ont présenté d’autres gens et voilà comment j’ai commencé à travailler régulièrement.
R.S : C'était donc une discipline que tu n'envisageais pas lorsque tu as débuté ton parcours de comédien
L.C : Absolument ! Je t’ai dit, j’arrivais du foot et j’étais ignare. Je n’avais aucune conscience de rien. Je te dis, j'ai découvert à l’école de théâtre que comédien c’était un métier. Jusque là, pour moi, c’était des gens d’un autre espace temps qui s’agitaient dans ma télé ou dans le cinéma de mon quartier. Vraiment, c’était un autre monde et j’étais même pas certain d’avoir le droit de l’intégrer. Alors forcément je ne savais pas non plus que c’était possible de doubler. Je me souviens qu’au tout début, quand je démarrais, j’ai décroché un rôle dans une pièce mise en scène par Sylvain Lemarié, qui était par ailleurs DA, et dans laquelle je jouais, entre autres, avec Luc Boulad qui travaille beaucoup en doublage. J’aimais beaucoup Luc, je le regardais avec mes yeux d’enfant et j’étais très à l’écoute de ses conseils. Un jour il m’a invité à venir le regarder travailler sur un plateau de doublage. Il travaillait à l’époque avec Jean Barney. Il n’y avait qu’eux deux, l’ingénieur du son et moi, et j’avais trouvé ça incroyablement impressionnant. C’est la première fois que j’ai compris que ça existait mais je ne me suis jamais autorisé à l’envisager. Je ne pensais pas que c’était possible. J’ai eu de la chance d’avoir les opportunités que j'ai eues sinon je n'aurais jamais fait la démarche d’y aller.
R.S : Quels sont tes loisirs ?
L.C : Oh là, Je fais beaucoup de choses ! J’essaie en tous cas. J’essaie d’être aussi actif dans ma vie privée que dans ma vie pro. Je fais beaucoup de sport, j’en regarde aussi pas mal, je lis, je m’occupe de mes enfants, et puis je voyage. Je voyage beaucoup et de plus en plus. D’ailleurs ce plaisir du mouvement, de la découverte et de la rencontre, finit par prendre tellement de place que, dernièrement, il a fallu que je sois malin, et j’ai réussi à allier le privé et le pro : Je suis parti pendant deux mois, seul, à moto. J’ai parcouru 10.000 km en plein hiver pour réaliser un documentaire itinérant sur les orphelinats bulgares. On est en cours de montage.
R.S : Merci beaucoup Lionel.
L.C : Merci à toi Reynald.
Interview de juin 2022