Jean-Philippe Brière
Direction artistique
Cinq majeur (Netflix)
Documentaire
Ibelin, la vie remarquable d’un gamer (Netflix)
Documentaire
L'envers du sport : Voleur de signaux (Netflix)
Documentaire
Direction du chant
Compétences
+ de 18 années d'expérience dans le doublage de jeux vidéos, films d'animation, séries, bandes-annonces, documentaires, livres audio
Maîtrise de toute la chaîne de production et postproduction audiovisuelle spécialisée dans le doublage
Excellente communication, professionnalisme, respect de la confidentialité et bienveillance en studio
Capacité à s'adapter aux diverses contraintes techniques, écriture en synchro, croisillés, bonne connaissance de l'anglais et des outils numériques
Maîtrise de toute la chaîne de production et postproduction audiovisuelle spécialisée dans le doublage
Excellente communication, professionnalisme, respect de la confidentialité et bienveillance en studio
Capacité à s'adapter aux diverses contraintes techniques, écriture en synchro, croisillés, bonne connaissance de l'anglais et des outils numériques
Expertise
Conférences sur le doublage en jeux vidéos
Interviews sur le doublage (Stream VF)
Formation et accompagnement de comédiens
Interviews sur le doublage (Stream VF)
Formation et accompagnement de comédiens
Interview
R.S : Bonjour Jean-Philippe.
J.P.B : Bonjour Reynald, merci pour votre accueil, c’est sympa ici, il y a du beau monde.
R.S : Comment êtes-vous arrivé dans le monde du doublage ?
J.P.B : Après des études dans l’audiovisuel et un diplôme d’ingénieur du son, j’ai fait une rencontre qui a tout changé. J’avais réussi à trouver un stage comme assistant de production pour Endemol où il était question d’ouvrir le courrier des lecteurs pour une émission télé. A la toute fin de mon contrat, un peu au culot, j’ai été me renseigner auprès d’une journaliste pour savoir si elle connaissait des studios d’enregistrement. Je sentais que c’était un monde très fermé et qu’il ne fallait pas hésiter à se montrer curieux, attentif, et c’est ce que j’ai tenté. Quelques coups de fils plus tard, j’atterrissais dans un bureau pour signer un contrat dans les studios La Marque Rose. Entouré de tables de mixages et de micros, j’ai immédiatement senti que j’étais chez moi. J’ai commencé tout en bas de l’échelle, d’abord stagiaire, en interne, puis freelance et petit à petit j’ai gravi les échelons. C’est un peu résumé, mais c’est comme ça que tout a commencé, par le son.
R.S : Vous dirigez et formez des comédiens alors que vous n'avez pas vous-même de parcours de comédien. Cela ne vous manque-t-il pas ? Ou peut-être considérez-vous que cela vous donne un certain recul ?
J.P.B : Peu de gens le savent, mais j’ai 5 ans de théâtre derrière moi, c’était mon rêve de môme. Mais la vie en a décidé autrement. Je baigne dans le théâtre et le cinéma depuis que je suis jeune, j’ai un amour immodéré pour les artistes. Mes études dans l’audiovisuel et mon travail d’ingénieur du son ont beaucoup aidé. Je sais ce que c’est que de réaliser un film, de conduire une équipe, de travailler ensemble sur un projet commun. J’ai pris le temps de former mon oreille, j’ai été sur des tournages, de nombreux plateaux en doublage, j’ai étudié, écouté, réécouté, encore et encore. Diriger des acteurs est un exercice passionnant, je paraphrase certains de mes camarades, mais c’est principalement et surtout un travail de chef d’orchestre. Les artistes et moi parlons le même langage, je ne vais pas leur apprendre à jouer de leur instrument, je vais simplement les guider, les aider afin de créer un sentiment de confiance pour comprendre où aller. Nous avons un but commun : que la musique soit douce, qu’elle paraisse fluide, sans accroc.
R.S : Et, justement, quelles sont à votre avis les qualités qu'il convient d'avoir pour diriger des comédiens ?
J.P.B : Etre à leur écoute, bienveillant et surtout précis dans les indications de jeu.
R.S : Comment abordez-vous un casting ?
J.P.B : C’est très certainement le moment le plus important du projet, donc je suis pleinement concentré. Généralement, je m’enferme dans une bulle et j’écoute la voix du comédien ou de la comédienne. Seulement la voix. J’écoute le rire de la personne, le rythme, le débit de parole. Je m’intéresse également au personnage dans l’œuvre originale et j’essaie de trouver l’humeur, le petit truc en plus qui fait la différence.
R.S : Vous faites des conférences sur le doublage en jeux vidéo. Dans quel cadre et à qui sont-elles sont-elles destinées ?
J.P.B : Le doublage français dans le jeu vidéo a évolué. Il demande aujourd’hui un vrai savoir-faire. Il ne s’agit plus de remplir des textes en respectant la longueur de fichiers anglais sans se soucier du contexte. Nous avons eu la chance d’être interviewé plusieurs fois pour la Paris Games Week pour parler de cette évolution et des nouvelles techniques. Il est important de partager notre passion pour ce beau métier et il est essentiel d’échanger avec les joueurs sur la production audio d’un jeu. Tout se fait en lien avec les clients pour qui nous travaillons. C’est arrivé avec le jeu vidéo Uncharted 2 (en présence de Christophe Balestra), The Last of Us, Overwatch, entre autres. Cela peut donner envie à des étudiants d’en faire leur métier. C’est d’ailleurs arrivé plusieurs fois à La Marque Rose et Keywords.
R.S : Regardez-vous les VF vous-même en tant que spectateur ?
J.P.B : Oui, je suis un dingue de VF. J’ai été biberonné par ces grandes voix du doublage français, et adulte je continue toujours. J’aime décortiquer, comprendre et reconnaitre les voix (mon grand jeu devant un film, un dessin animé ou une série). Quand le DVD est arrivé dans nos vies, c’est là que tout s’est joué pour moi. Je pouvais passer la même scène en VO et en VF, comprendre comment les adaptateurs avaient fait pour traduire la scène, quels comédiens et comédiennes avaient été choisis, etc. Je crois que j’ai passé un été entier à faire chauffer la manette devant la série Friends pour comprendre comment ils avaient fait. J’enregistrais aussi sur K7, les bandes sonores de film pour pouvoir les écouter dans mon lit avec mon walkman, le must du must : Retour vers le futur ! Et le fameux : 2,21 GIGOWATTS ! Culte.
R.S : Quels sont vos loisirs ?
J.P.B : Cuisiner pour ma famille et mes amis, faire du montage vidéo, aller au théâtre, au cinéma, voyager, jouer, boire des grands vins en bonne compagnie...
R.S : Merci beaucoup Jean-Philippe.
J.P.B : Merci Reynald pour ton travail et ta passion.
Interview d'août 2022
J.P.B : Bonjour Reynald, merci pour votre accueil, c’est sympa ici, il y a du beau monde.
R.S : Comment êtes-vous arrivé dans le monde du doublage ?
J.P.B : Après des études dans l’audiovisuel et un diplôme d’ingénieur du son, j’ai fait une rencontre qui a tout changé. J’avais réussi à trouver un stage comme assistant de production pour Endemol où il était question d’ouvrir le courrier des lecteurs pour une émission télé. A la toute fin de mon contrat, un peu au culot, j’ai été me renseigner auprès d’une journaliste pour savoir si elle connaissait des studios d’enregistrement. Je sentais que c’était un monde très fermé et qu’il ne fallait pas hésiter à se montrer curieux, attentif, et c’est ce que j’ai tenté. Quelques coups de fils plus tard, j’atterrissais dans un bureau pour signer un contrat dans les studios La Marque Rose. Entouré de tables de mixages et de micros, j’ai immédiatement senti que j’étais chez moi. J’ai commencé tout en bas de l’échelle, d’abord stagiaire, en interne, puis freelance et petit à petit j’ai gravi les échelons. C’est un peu résumé, mais c’est comme ça que tout a commencé, par le son.
R.S : Vous dirigez et formez des comédiens alors que vous n'avez pas vous-même de parcours de comédien. Cela ne vous manque-t-il pas ? Ou peut-être considérez-vous que cela vous donne un certain recul ?
J.P.B : Peu de gens le savent, mais j’ai 5 ans de théâtre derrière moi, c’était mon rêve de môme. Mais la vie en a décidé autrement. Je baigne dans le théâtre et le cinéma depuis que je suis jeune, j’ai un amour immodéré pour les artistes. Mes études dans l’audiovisuel et mon travail d’ingénieur du son ont beaucoup aidé. Je sais ce que c’est que de réaliser un film, de conduire une équipe, de travailler ensemble sur un projet commun. J’ai pris le temps de former mon oreille, j’ai été sur des tournages, de nombreux plateaux en doublage, j’ai étudié, écouté, réécouté, encore et encore. Diriger des acteurs est un exercice passionnant, je paraphrase certains de mes camarades, mais c’est principalement et surtout un travail de chef d’orchestre. Les artistes et moi parlons le même langage, je ne vais pas leur apprendre à jouer de leur instrument, je vais simplement les guider, les aider afin de créer un sentiment de confiance pour comprendre où aller. Nous avons un but commun : que la musique soit douce, qu’elle paraisse fluide, sans accroc.
R.S : Et, justement, quelles sont à votre avis les qualités qu'il convient d'avoir pour diriger des comédiens ?
J.P.B : Etre à leur écoute, bienveillant et surtout précis dans les indications de jeu.
R.S : Comment abordez-vous un casting ?
J.P.B : C’est très certainement le moment le plus important du projet, donc je suis pleinement concentré. Généralement, je m’enferme dans une bulle et j’écoute la voix du comédien ou de la comédienne. Seulement la voix. J’écoute le rire de la personne, le rythme, le débit de parole. Je m’intéresse également au personnage dans l’œuvre originale et j’essaie de trouver l’humeur, le petit truc en plus qui fait la différence.
R.S : Vous faites des conférences sur le doublage en jeux vidéo. Dans quel cadre et à qui sont-elles sont-elles destinées ?
J.P.B : Le doublage français dans le jeu vidéo a évolué. Il demande aujourd’hui un vrai savoir-faire. Il ne s’agit plus de remplir des textes en respectant la longueur de fichiers anglais sans se soucier du contexte. Nous avons eu la chance d’être interviewé plusieurs fois pour la Paris Games Week pour parler de cette évolution et des nouvelles techniques. Il est important de partager notre passion pour ce beau métier et il est essentiel d’échanger avec les joueurs sur la production audio d’un jeu. Tout se fait en lien avec les clients pour qui nous travaillons. C’est arrivé avec le jeu vidéo Uncharted 2 (en présence de Christophe Balestra), The Last of Us, Overwatch, entre autres. Cela peut donner envie à des étudiants d’en faire leur métier. C’est d’ailleurs arrivé plusieurs fois à La Marque Rose et Keywords.
R.S : Regardez-vous les VF vous-même en tant que spectateur ?
J.P.B : Oui, je suis un dingue de VF. J’ai été biberonné par ces grandes voix du doublage français, et adulte je continue toujours. J’aime décortiquer, comprendre et reconnaitre les voix (mon grand jeu devant un film, un dessin animé ou une série). Quand le DVD est arrivé dans nos vies, c’est là que tout s’est joué pour moi. Je pouvais passer la même scène en VO et en VF, comprendre comment les adaptateurs avaient fait pour traduire la scène, quels comédiens et comédiennes avaient été choisis, etc. Je crois que j’ai passé un été entier à faire chauffer la manette devant la série Friends pour comprendre comment ils avaient fait. J’enregistrais aussi sur K7, les bandes sonores de film pour pouvoir les écouter dans mon lit avec mon walkman, le must du must : Retour vers le futur ! Et le fameux : 2,21 GIGOWATTS ! Culte.
R.S : Quels sont vos loisirs ?
J.P.B : Cuisiner pour ma famille et mes amis, faire du montage vidéo, aller au théâtre, au cinéma, voyager, jouer, boire des grands vins en bonne compagnie...
R.S : Merci beaucoup Jean-Philippe.
J.P.B : Merci Reynald pour ton travail et ta passion.
Interview d'août 2022