R.S : Bonjour Nicolas.

N.H : Bonjour Reynald.

R.S : Ton envie de devenir comédien s'est manifestée vite dans ta vie ?

N.H : Plutôt vite oui, à l'adolescence, mais envisager d'en faire un métier, ça non, ce n'était pas vraiment possible dans le milieu où j'évoluais. J'ai sérieusement projeté d'en faire profession vers mes 23 ans, au cours de mes études au conservatoire de région.

R.S : Tu as choisi de faire une licence arts du spectacle avant de faire une formation en art dramatique. C'était une sécurité que tu voulais avoir en poche ?

N.H : Il fallait que j'acquière la culture générale du théâtre et du cinéma qui me manquait cruellement, et oui, en effet, rester dans le cursus universitaire avait un caractère rassurant, et pour moi, et pour mes proches.

R.S : Comment as-tu débuté professionnellement ?

N.H : Des débuts tout en douceur. J'ai choisi de gagner ma vie en prenant un job à côté pour ne pas être forcé d'accepter n'importe quel projet. Mes premiers cachets d'artiste furent donc des choix personnels dont j'ai de très bons souvenirs.

R.S : Qu’est-ce que "Taxis avant minuit" pour la FIAC ?

N.H : Deux comédiens installés chacun dans un taxi parisien, en partenariat avec Le Fresnoy... Nous allions récupérer des personnes qui s'engouffraient dans les véhicules sans se douter de notre présence sur la banquette arrière. Nous avions alors une feuille de route à dérouler, et devions improviser autour d'une histoire parisienne datant d' il y a deux siècles et demi... mémorable !

R.S : Comment as-tu commencé dans le doublage ?

N.H : A la suite d'un stage d'initiation qui m'a donné clairement le feu vert pour continuer dans cette voie.

R.S : Etait-ce une discipline à laquelle tu pensais lorsque tu as commencé ton parcours ?

N.H : Absolument pas. M'étant consacré quasi exclusivement au théâtre, je ne savais rien de cette discipline, ni en théorie, ni en pratique, et je n'avais aucun contact dans le milieu. Ce fut une découverte totale et fascinante.

R.S : Quels sont tes loisirs ?

N.H : Je suis musicien, batteur, j'aime chanter, et j'espère un jour pouvoir en faire quelque chose. Le jeu vidéo a toujours été important dans ma vie, je suis fasciné par les possibilités narratives qu'il offre, et par les évolutions technologiques fulgurantes dont nous avons été les témoins lors des trente dernières années.

R.S : Merci beaucoup Nicolas.

N.H : Merci infiniment Reynald.

Interview de mai 2023