Jérôme Pinto
Genres :
Voix Jeune adulte homme, Voix Adulte homme
Tonalité :
Medium, Grave
Langues parlées :
Anglais avec accent non déterminé, Portugais
Accents :
Portugais
Doublage
Formation
Ecole Périmony - Jean Périmony, Christian Bujeau, Marie Boudet
New York Watermill Program - Résidence d'artistes aux côtés de Bob Wilson
Formation d'écriture scénaristique (CEFPF) - Julie Ponsonnet
Doublage - Les Séraphins - Véronique Picciotto - Marc Saez
Equitation pour le cinéma - Mario Luraschi
New York Watermill Program - Résidence d'artistes aux côtés de Bob Wilson
Formation d'écriture scénaristique (CEFPF) - Julie Ponsonnet
Doublage - Les Séraphins - Véronique Picciotto - Marc Saez
Equitation pour le cinéma - Mario Luraschi
Acrobatie
"La Bohème" Claus Guth. Opéra National de Paris
"Carmen" Calixto Bieito. Opéra National de Paris
"Lucia di Lammermoor" Andrei Serban. Opéra National de Paris
"Moïse et Aaron" Roméo Castellucci. Opéra National de Paris
"Tosca" Pierre Audi. Opéra National de Paris
"Otello" Andrei Serban. Opéra National de Paris
"La Tétralogie de Wagner" Günter Krämer. Opéra National de Paris
"La Flûte enchantée" La Fura Dels Baus / Alex Ollé. Opéra National de Paris
"Carmen" Calixto Bieito. Opéra National de Paris
"Lucia di Lammermoor" Andrei Serban. Opéra National de Paris
"Moïse et Aaron" Roméo Castellucci. Opéra National de Paris
"Tosca" Pierre Audi. Opéra National de Paris
"Otello" Andrei Serban. Opéra National de Paris
"La Tétralogie de Wagner" Günter Krämer. Opéra National de Paris
"La Flûte enchantée" La Fura Dels Baus / Alex Ollé. Opéra National de Paris
Auteur
"G.A.I.A." En cours d'écriture - scénario long métrage
"Le crépuscule de L. N." En cours d'écriture - roman de fiction
"La tarte" Scénario court métrage
"Il était une fois" Scénario court métrage
"Adélaïde" Scénario court métrage
"Le crépuscule de L. N." En cours d'écriture - roman de fiction
"La tarte" Scénario court métrage
"Il était une fois" Scénario court métrage
"Adélaïde" Scénario court métrage
Chant
Tessiture baryton - Philippe Madrange, Caroline Petit
Danse
"Les Fêtes Vénitiennes" Robert Carsen. Opéra Comique
"Alcina" Robert Carsen. Opéra Garnier
"Le journal d'un disparu" La Fura Dels Baus / Alex Ollé. Tournée au Japon pour l'Opéra National de Paris
"Tannhäuser" Robert Carsen. Opéra Bastille
"Da gelo a gelo" Trisha Brown. Opéra Garnier
"Alcina" Robert Carsen. Opéra Garnier
"Le journal d'un disparu" La Fura Dels Baus / Alex Ollé. Tournée au Japon pour l'Opéra National de Paris
"Tannhäuser" Robert Carsen. Opéra Bastille
"Da gelo a gelo" Trisha Brown. Opéra Garnier
Danse
Philippe Giraudeau
Fictions
"La Révolution" Netflix (récurrent) Aurélien Molas
"Alice Nevers" Julien Zidi
"Les Mystères de l'amour" Guy Famechon
"Squatteur de coeur" Octave Raspail
"Ligne droite" Jean-Luc Mathieu
"Un long chemin" Jean-Daniel Verhaeghe
"Alice Nevers" Julien Zidi
"Les Mystères de l'amour" Guy Famechon
"Squatteur de coeur" Octave Raspail
"Ligne droite" Jean-Luc Mathieu
"Un long chemin" Jean-Daniel Verhaeghe
Langues
Anglais
Portugais
Portugais
Musique
Taiko - Tambour japonais
Réalisation
"La tarte" En production / Roméo Drive Productions
"Il était une fois" Court métrage
"Adélaïde" Court métrage
"Il était une fois" Court métrage
"Adélaïde" Court métrage
Sports
Sports de combat - Jeet Kune Do, Aïkido, Boxe Thaïlandaise, Capoeira
Triathlon
Gymnastique
Escrime - Bernard Chabin
Triathlon
Gymnastique
Escrime - Bernard Chabin
Théâtre
"Cosi fan tutte" Laurent Pelly. Théâtre des Champs-Elysées / Théâtre de Caen
"A tout prix" Eric Delcourt. Comédie de Paris
"Pelleas et Melisande" Bob Wilson. Opéra National de Paris
"Il trovatore" La Fura Dels Baus / Alex Ollé. Opéra National de Paris
"Aïda" Olivier Py. Opéra National de Paris
"Transport de femmes" David Leroch. Théâtre du Chevaleret
"Lady Macbeth" Martin Kusej. Opéra National de Paris
"The Rake's Progress" Olivier Py. Opéra Garnier
"la Passion selon Saint Jean" Bob Wilson. Théâtre du Châtelet
"Ben-Hur" Robert Hossein. Stade de France
"A tout prix" Eric Delcourt. Comédie de Paris
"Pelleas et Melisande" Bob Wilson. Opéra National de Paris
"Il trovatore" La Fura Dels Baus / Alex Ollé. Opéra National de Paris
"Aïda" Olivier Py. Opéra National de Paris
"Transport de femmes" David Leroch. Théâtre du Chevaleret
"Lady Macbeth" Martin Kusej. Opéra National de Paris
"The Rake's Progress" Olivier Py. Opéra Garnier
"la Passion selon Saint Jean" Bob Wilson. Théâtre du Châtelet
"Ben-Hur" Robert Hossein. Stade de France
Interview
R.S : Bonjour Jérôme.
J.P : Bonjour Reynald.
R.S : Qu’est-ce que le New York Watermill Program ?
J.P : Il s’agit d’une résidence d’artistes, qui a lieu tous les étés durant 5 semaines. Le Watermill Center est une fondation qui a été créée par Robert Wilson, qui lui permet entre autres de récupérer des fonds au profit d’associations pour enfants autistes. En 2006, je passe une audition pour un de ses spectacles, La Passion Selon St Jean. Après 3 tours et plus de 4 heures d’audition je fais partie des élus, c’est mon premier opéra et premier projet avec lui. À la fin de la première représentation, Bob Wilson m’invite gracieusement à participer à sa résidence. Me voilà à 26 ans, en juillet 2007 à m’envoler vers New York, mais pour les Hamptons, où vivent les plus privilégiés New Yorkais, voire du monde. Et là, je n'atterris pas, je plane littéralement pendant un mois, dans un lieu extraordinaire et coupé du monde, où je partage avec 60 autres artistes, d’une vingtaine de pays différents, des journées toutes plus folles qu’inimaginables. Pour exemple, un soir nous sommes invités à visiter la maison d’un de ses amis, Calvin Klein (!), qui a une plage privée et sur laquelle il y a un immense feu, un éléphant... (Babylon de Damien Chazelle... ça te dit quelque chose...). Aussi, il organise un Benefit, c’est une vente aux enchères d’oeuvres d’arts, qui lui permet de récolter des fonds pour faire vivre sa fondation (très courant aux Etats-Unis), et ce soir là je me retrouve à performer avec les autres artistes devant des personnalités telles que Dita Von Teese, Steve Buscemi... Mais outre ces moments de folie, nous travaillons tous les jours avec Bob, partageons notre savoir avec les autres et créons. Bob fait ses workshop, car il est en permanence à préparer ses prochains spectacles. C’est une chance dans une vie. Voilà en “résumé” ce qu’est le Watermill Center.
R.S : À côté d'une formation en art dramatique, tu as suivi une formation en chant et en danse. Et tu as déjà travaillé en particulier dans de nombreux opéras ou spectacles chorégraphiques. Or je vois que tu classes Tannhauser dans la section "Danse" de ton CV. Il y avait donc des ballets dans cette mise en scène de l'opéra de Wagner ?
J.P : C’est drôle que tu parles de Tannhauser, car c’est l’un des meilleurs souvenirs que j’ai eus sur la scène de l’Opéra Bastille. C’est bien un opéra mais le metteur en scène, Robert Carsen, y a intégré de la danse au moment de l’ouverture de l'oeuvre. Le plateau de Bastille est recouvert d’une toile de jute noire, Tannhauser peint sur un tableau posé sur un chevalet Vénus, qui est allongée nue devant lui sur un matelas. Puis nous, douze danseurs, mélangés à quatre-vingts artistes des choeurs, nous entrons un par un sur la scène, habillés comme Tannhauser pour y déposer d’autres tableaux. Petit à petit, les choeurs quittent le plateau, et nous commençons à danser tout en nous déshabillant, afin de nous retrouver en sous-vêtements couleur chair. Là, nous prenons des pots de peinture et les versons sur nous, pour ensuite descendre au sol et peindre la toile de jute avec nos corps comme si nous faisions l’amour à Vénus... c’est le Fantasme de Tannhauser. C’était tout simplement magique.
R.S : Et je suis intrigué par la section "Acrobatie" ! De quoi précisément s'agissait-il, surtout que, là aussi, ce sont des noms d'opéras que tu listes ?
J.P : Certains artistes jouent de deux ou trois instruments de musique. Dans mon cas, l’instrument que je maitrise le mieux, c’est mon corps. Se mouvoir sur scène de toutes les manières possibles est un challenge et un désir. Et, ayant pratiqué la gymnastique quelques années et avec presque 20 ans de sports de combat, j’ai développé des compétences et des aptitudes qui m’ont permis de travailler de manière différente sur un plateau. Combat, escrime, escalade, chutes, descente en rappel... et j’en passe. Voilà pourquoi j’ai fait pas mal d'acrobaties à l’opéra.
R.S : Tu as également suivi une formation d’équitation pour le cinéma, était-ce dans un but précis ?
J.P : Là encore, une chance extraordinaire ! Je passe un casting pour une série sur Netflix, La révolution. Ils cherchaient un comédien très physique, car il y avait du combat. J’ai la chance d’être pris mais je dois rencontrer le régleur cascade dans les studios de Bry-Sur-Marne afin qu’il m’évalue au combat. Tout se passe bien, mais juste avant de me valider auprès de la prod, il me lance un : “Au fait, tu montes à cheval, toi ?” (c’était pas vraiment une question). Grand moment de solitude... je vois le rôle m’échapper petit à petit... du coup je fais all-in “Ouais... (avec la voix qui part dans les aigus quand tu n’as aucune conviction dans ce que tu dis). J’en ai fait quand j’étais petit.” Là il me fait un grand sourire : “Oooh ! Vous me dites tous la même chose. Bon, si je te programme une semaine avec Mario Luraschi, ça ira ?” Et me voilà une semaine plus tard à partir au galop en pleine forêt, en tête, avec l’équipe de Mario Luraschi... du délire ! Tout ça pour préparer, entre autres, une scène d’ouverture explosive, où on se bat sous la pluie toute la nuit, avec notamment Doudou Masta, coups de feu, machettes, bras tranchés... pour qu’au final, la prod décide de démarrer la série sur un flashforward, et que celle-ci ne voit jamais le jour. Personne ne sait donc pas à quoi ça ressemble... dommage. Mais j’ai eu la chance d’avoir comme partenaire de jeu César, un Arabo-Frison de toute beauté. Du coup je suis tombé amoureux des chevaux, raison pour laquelle j’ai pris un cheval dans mon dernier court métrage, en plus d’une Mustang de 66... et d’un avion...
R.S : Comme tu es décidément multi-casquettes, tu es en train d'écrire le scénario d'un long métrage. Envisages-tu d'en assurer toi-même la réalisation si le film se produit, étant donné que tu as déjà mis en scène des courts métrages ?
J.P : L’art me paraît tellement vaste, indéfinissable, inquantifiable... que l’explorer de diverses manières me paraît être un bon moyen de se découvrir. Et en ayant des objectifs toujours plus grands, voire plus fous, comme de réaliser un long métrage. Car le cinéma est une aventure humaine extraordinaire, et parce que je suis un amoureux de l’image, avec une imagination débordante, que j’écris énormément et, donc, que j’aimerais en faire quelque chose. Alors oui, la mise en scène m’intéresse énormément et l’objectif est de réaliser, ensuite. Le futur ne m’appartient pas.
R.S : Qu’est-ce qui t’a mené au doublage ?
J.P : Les rencontres. J’avais déjà le désir, l’envie et la curiosité de pratiquer cette discipline, mais je ne m’étais pas encore penché sur le chemin pour me rendre en studio. Et donc, en rencontrant des comédiens sur des spectacles, de fil en aiguille, on prend le temps et on plonge.
R.S : Etait-ce une discipline à laquelle tu pensais déjà lorsque tu as commencé ton parcours ?
J.P : C’est quelque chose qui m’attire depuis petit. J’ai tellement été bercé dans mon enfance par tant de voix emblématiques, que c’était comme une évidence. Et en particulier, celle de Roger Carel. J’ai eu la chance de jouer dans une pièce de théâtre en sortant de l’école Périmony, où c’est lui qui avait posé sa voix pour la narration off de l’histoire. Par contre je n’ai pas eu la chance de le rencontrer. Après, dans la pratique, mon parcours a fait que j’y suis venu un peu plus tard que souhaité.
R.S : Quels sont tes loisirs ?
J.P : Le sport, j’ai un besoin de bouger et de découvrir mon corps et de le repousser dans ses retranchements. D’où aussi la danse. Le cinéma, évidemment... énormément. Les échecs, la psychologie... Et voyager.
R.S : Merci beaucoup Jérôme.
J.P : Merci à toi pour cette interview et à très bientôt.
Interview de septembre 2023
J.P : Bonjour Reynald.
R.S : Qu’est-ce que le New York Watermill Program ?
J.P : Il s’agit d’une résidence d’artistes, qui a lieu tous les étés durant 5 semaines. Le Watermill Center est une fondation qui a été créée par Robert Wilson, qui lui permet entre autres de récupérer des fonds au profit d’associations pour enfants autistes. En 2006, je passe une audition pour un de ses spectacles, La Passion Selon St Jean. Après 3 tours et plus de 4 heures d’audition je fais partie des élus, c’est mon premier opéra et premier projet avec lui. À la fin de la première représentation, Bob Wilson m’invite gracieusement à participer à sa résidence. Me voilà à 26 ans, en juillet 2007 à m’envoler vers New York, mais pour les Hamptons, où vivent les plus privilégiés New Yorkais, voire du monde. Et là, je n'atterris pas, je plane littéralement pendant un mois, dans un lieu extraordinaire et coupé du monde, où je partage avec 60 autres artistes, d’une vingtaine de pays différents, des journées toutes plus folles qu’inimaginables. Pour exemple, un soir nous sommes invités à visiter la maison d’un de ses amis, Calvin Klein (!), qui a une plage privée et sur laquelle il y a un immense feu, un éléphant... (Babylon de Damien Chazelle... ça te dit quelque chose...). Aussi, il organise un Benefit, c’est une vente aux enchères d’oeuvres d’arts, qui lui permet de récolter des fonds pour faire vivre sa fondation (très courant aux Etats-Unis), et ce soir là je me retrouve à performer avec les autres artistes devant des personnalités telles que Dita Von Teese, Steve Buscemi... Mais outre ces moments de folie, nous travaillons tous les jours avec Bob, partageons notre savoir avec les autres et créons. Bob fait ses workshop, car il est en permanence à préparer ses prochains spectacles. C’est une chance dans une vie. Voilà en “résumé” ce qu’est le Watermill Center.
R.S : À côté d'une formation en art dramatique, tu as suivi une formation en chant et en danse. Et tu as déjà travaillé en particulier dans de nombreux opéras ou spectacles chorégraphiques. Or je vois que tu classes Tannhauser dans la section "Danse" de ton CV. Il y avait donc des ballets dans cette mise en scène de l'opéra de Wagner ?
J.P : C’est drôle que tu parles de Tannhauser, car c’est l’un des meilleurs souvenirs que j’ai eus sur la scène de l’Opéra Bastille. C’est bien un opéra mais le metteur en scène, Robert Carsen, y a intégré de la danse au moment de l’ouverture de l'oeuvre. Le plateau de Bastille est recouvert d’une toile de jute noire, Tannhauser peint sur un tableau posé sur un chevalet Vénus, qui est allongée nue devant lui sur un matelas. Puis nous, douze danseurs, mélangés à quatre-vingts artistes des choeurs, nous entrons un par un sur la scène, habillés comme Tannhauser pour y déposer d’autres tableaux. Petit à petit, les choeurs quittent le plateau, et nous commençons à danser tout en nous déshabillant, afin de nous retrouver en sous-vêtements couleur chair. Là, nous prenons des pots de peinture et les versons sur nous, pour ensuite descendre au sol et peindre la toile de jute avec nos corps comme si nous faisions l’amour à Vénus... c’est le Fantasme de Tannhauser. C’était tout simplement magique.
R.S : Et je suis intrigué par la section "Acrobatie" ! De quoi précisément s'agissait-il, surtout que, là aussi, ce sont des noms d'opéras que tu listes ?
J.P : Certains artistes jouent de deux ou trois instruments de musique. Dans mon cas, l’instrument que je maitrise le mieux, c’est mon corps. Se mouvoir sur scène de toutes les manières possibles est un challenge et un désir. Et, ayant pratiqué la gymnastique quelques années et avec presque 20 ans de sports de combat, j’ai développé des compétences et des aptitudes qui m’ont permis de travailler de manière différente sur un plateau. Combat, escrime, escalade, chutes, descente en rappel... et j’en passe. Voilà pourquoi j’ai fait pas mal d'acrobaties à l’opéra.
R.S : Tu as également suivi une formation d’équitation pour le cinéma, était-ce dans un but précis ?
J.P : Là encore, une chance extraordinaire ! Je passe un casting pour une série sur Netflix, La révolution. Ils cherchaient un comédien très physique, car il y avait du combat. J’ai la chance d’être pris mais je dois rencontrer le régleur cascade dans les studios de Bry-Sur-Marne afin qu’il m’évalue au combat. Tout se passe bien, mais juste avant de me valider auprès de la prod, il me lance un : “Au fait, tu montes à cheval, toi ?” (c’était pas vraiment une question). Grand moment de solitude... je vois le rôle m’échapper petit à petit... du coup je fais all-in “Ouais... (avec la voix qui part dans les aigus quand tu n’as aucune conviction dans ce que tu dis). J’en ai fait quand j’étais petit.” Là il me fait un grand sourire : “Oooh ! Vous me dites tous la même chose. Bon, si je te programme une semaine avec Mario Luraschi, ça ira ?” Et me voilà une semaine plus tard à partir au galop en pleine forêt, en tête, avec l’équipe de Mario Luraschi... du délire ! Tout ça pour préparer, entre autres, une scène d’ouverture explosive, où on se bat sous la pluie toute la nuit, avec notamment Doudou Masta, coups de feu, machettes, bras tranchés... pour qu’au final, la prod décide de démarrer la série sur un flashforward, et que celle-ci ne voit jamais le jour. Personne ne sait donc pas à quoi ça ressemble... dommage. Mais j’ai eu la chance d’avoir comme partenaire de jeu César, un Arabo-Frison de toute beauté. Du coup je suis tombé amoureux des chevaux, raison pour laquelle j’ai pris un cheval dans mon dernier court métrage, en plus d’une Mustang de 66... et d’un avion...
R.S : Comme tu es décidément multi-casquettes, tu es en train d'écrire le scénario d'un long métrage. Envisages-tu d'en assurer toi-même la réalisation si le film se produit, étant donné que tu as déjà mis en scène des courts métrages ?
J.P : L’art me paraît tellement vaste, indéfinissable, inquantifiable... que l’explorer de diverses manières me paraît être un bon moyen de se découvrir. Et en ayant des objectifs toujours plus grands, voire plus fous, comme de réaliser un long métrage. Car le cinéma est une aventure humaine extraordinaire, et parce que je suis un amoureux de l’image, avec une imagination débordante, que j’écris énormément et, donc, que j’aimerais en faire quelque chose. Alors oui, la mise en scène m’intéresse énormément et l’objectif est de réaliser, ensuite. Le futur ne m’appartient pas.
R.S : Qu’est-ce qui t’a mené au doublage ?
J.P : Les rencontres. J’avais déjà le désir, l’envie et la curiosité de pratiquer cette discipline, mais je ne m’étais pas encore penché sur le chemin pour me rendre en studio. Et donc, en rencontrant des comédiens sur des spectacles, de fil en aiguille, on prend le temps et on plonge.
R.S : Etait-ce une discipline à laquelle tu pensais déjà lorsque tu as commencé ton parcours ?
J.P : C’est quelque chose qui m’attire depuis petit. J’ai tellement été bercé dans mon enfance par tant de voix emblématiques, que c’était comme une évidence. Et en particulier, celle de Roger Carel. J’ai eu la chance de jouer dans une pièce de théâtre en sortant de l’école Périmony, où c’est lui qui avait posé sa voix pour la narration off de l’histoire. Par contre je n’ai pas eu la chance de le rencontrer. Après, dans la pratique, mon parcours a fait que j’y suis venu un peu plus tard que souhaité.
R.S : Quels sont tes loisirs ?
J.P : Le sport, j’ai un besoin de bouger et de découvrir mon corps et de le repousser dans ses retranchements. D’où aussi la danse. Le cinéma, évidemment... énormément. Les échecs, la psychologie... Et voyager.
R.S : Merci beaucoup Jérôme.
J.P : Merci à toi pour cette interview et à très bientôt.
Interview de septembre 2023