R.S : Bonjour Camille.

C.D.L.P : Bonjour Reynald.

R.S : Peux-tu dire ce qui a suscité ton envie d’être comédienne et ce qui t’a incitée à te lancer dans cette voie ?

C.D.L.P : Petite, j’adorais me mettre en scène pour divertir ma famille. Je me déguisais, je faisais des défilés et des imitations. Je crois que faire rire mon entourage m’a donné le goût du spectacle. Plus tard j’ai commencé à faire du théâtre en parallèle de mes études de commerce, et c’est là que je me suis vraiment sentie à ma place. J’ai attendu d’être diplômée pour m’inscrire au Cours Florent et ça a été la meilleure décision de ma vie.

R.S : Quelle a été ta première expérience professionnelle ?

C.D.L.P : Pendant ma formation théâtrale, j’épluchais les petites annonces pour trouver des contrats. Ma première expérience a été de tourner pour une émission TV sur la phobie des serpents. Dans un vivarium, je jouais une jeune fille qui dépassait sa peur en touchant différents serpents. J’étais en fait le "cobaye" de l’émission. Heureusement que je n’ai pas peur des serpents !

R.S : Tu as suivi un cours de "dynamique clownesque dans le jeu". De quoi s’agissait-il exactement ?

C.D.L.P : Dans la dynamique clownesque on retrouve toute la philosophie du clown, dans le sens noble du terme. A partir de situations simples et toujours en partant de soi, il s’agit de faire évoluer la matière corporelle et émotionnelle jusqu’à leur paroxysme, grâce à des ruptures de jeu. C’est une discipline exigeante qui demande beaucoup d’énergie et de lâcher prise. Ça m’a apporté une grande liberté dans le jeu.

R.S : Tu as eu une expérience en improvisation dans "T.I.M.E", quels souvenirs en gardes-tu ?

C.D.L.P : L’improvisation a été très importante dès mes débuts de comédienne. En formation j’en faisais 9 heures par semaine. Intégrer le spectacle T.I.M.E a été une belle opportunité de me professionnaliser rapidement, à Paris et à Avignon. Le concept du spectacle était de sauver le monde grâce à des indices donnés par le public. Chaque spectacle était différent, on n’avait pas le temps de se lasser !

R.S : Tu es également réalisatrice et tu prépares une mini-série. Peut-on en savoir quelque chose ?

C.D.L.P : Bien-sûr, À L’UNISSON ! est une mini-série qui suit la campagne présidentielle d’Anne Gaudin (que je joue), une jeune élue odieuse aux premiers abords et qui est prête à tout pour devenir la première femme présidente de France. La genèse de ce projet a été un court-métrage que j’ai écrit et réalisé dans le cadre du Nikon Film Festival, qui a eu un beau parcours en festivals et qui est désormais disponible sur OCS.

R.S : Comment as-tu pris le chemin du doublage ?

C.D.L.P : Le doublage était depuis longtemps dans un coin de ma tête, mais c’est vrai que ma formation théâtrale m’a emmenée davantage vers des projets sur scène. Du moins au début. Avant le confinement, c’est lors d’un déjeuner avec l’actrice franco-américaine Jaicy Elliot et sa voix française Diane Kristanek que j’ai vraiment réalisé que je voulais faire du doublage. D’ailleurs j’en profite pour remercier Diane qui m’a donné de précieux conseils pour débuter !

R.S : Tu envisageais donc déjà cette discipline lorsque tu as décidé de devenir comédienne.

C.D.L.P : Juste avant d’intégrer le Cours Florent, j’ai fait un stage pour la radio NRJ à Paris. J’y voyais régulièrement Richard Darbois, la "voix" de NRJ. Un jour j’ai croisé Patrick Poivey, je l’ai abordé en lui disant que les métiers de la voix m’intéressaient beaucoup. Il m’a proposé d’aller boire un café (enfin si je suis honnête c’était plutôt un Ricard !) et j’ai eu le droit à une masterclass. Il m’a raconté toute sa carrière de comédien de doublage et m’a encouragée dans cette voie. Ça a été une révélation pour moi.

R.S : Quels sont tes loisirs ?

C.D.L.P : Refaire le monde avec mes amis autour d’un bon repas, faire des balades dans la nature avec ma chienne, et bien sûr le théâtre, le cinéma, les séries, la lecture.

R.S : Merci beaucoup Camille.

C.D.L.P : Avec plaisir Reynald, merci à toi.

Interview de novembre 2023