R.S : Bonjour Ambroise,

A.M : Bonjour Reynald.

R.S : Tu as débuté très jeune avec la compagnie Les Sales Gosses. L'envie de devenir comédien s'est manifestée très vite ?

A.M : Oui, elle s’est imposée à moi précocement. Je dis toujours que c’est ce métier qui m’a choisi. J’ai eu beaucoup de chance d’avoir un cadre familial qui m’a toujours soutenu dans cette folle aventure. La compagnie Les Sales Gosses restera parmi les plus intenses souvenirs de ma vie. J’ai réalisé des années plus tard que, grâce à elle, j’avais notamment joué pendant plusieurs mois sur la scène de l’Olympia pendant mes 14-15 ans. Ce qui n’était pas une petite fierté.

R.S : Tu as fait des stages en Allemagne et en Italie. Que t’ont apporté ces échanges européens ?

A.M : A l’époque, je commençais déjà à exercer ce métier, mais ma soif d’en apprendre toutes ses complexités et sa variété était insatiable. Il est important pour moi de se former. Alors, j’ai étudié au cours Simon, en même temps que les cours de théâtre au lycée. Ces différents stages en supplément m’ont permis d’élargir mon champ des possibles (corporel et mime en Allemagne, masques de la commedia dell’arte en Italie...).

R.S : Entre la scène, la caméra et le micro, y a-t-il un "lieu" où te sens le plus épanoui artistiquement ?

A.M : J’adore l’idée de pouvoir m’exprimer à travers toutes ces pratiques. Ce sont la liberté et la diversité qui me plaisent dans ce métier. Alterner, entremêler, enchainer ces « lieux » est une richesse clairement épanouissante.

R.S : Tu as travaillé 9 ans dans la série "Plus Belle La Vie". Que retiens-tu de cette expérience ?

A.M : Que des bons souvenirs ! Un succès populaire colossal et un formidable esprit de troupe. Cette série a été une extraordinaire école, avec une considérable densité de travail, à travers laquelle j’ai pu expérimenter différentes choses. Construire un personnage sur des années, en temps réel, c’est très rare et c’est une chance.

R.S : Comment le doublage est-il entré dans ta vie ?

A.M : Ça fait plusieurs années que des camarades m’encouragent à passer le cap et m’investir dans le doublage. Il était alors important pour moi d’apprendre ce métier qui est différent sur bien des aspects. La période de la Covid m’a imposé d’avoir du temps, alors j’en ai profité pour suivre une formation, puis je me suis lancé.

R.S : C'est une discipline que tu envisageais déjà lorsque tu as débuté ?

A.M : Faire du doublage de dessins animés et d’animations était un doux rêve d’enfant que je gardais en tête. Dès que j’ai eu l’occasion de le réaliser, ça m’a confirmé l’envie d’en faire encore plus.

R.S : Quels sont tes loisirs ?

A.M : Je partage mon temps entre m’enfermer dans les salles obscures pour être témoin des dernières sorties ciné, et partir à la découverte des grands espaces plus ou moins lointains à travers les voyages.

R.S : Merci beaucoup Ambroise.

A.M : Merci à toi, Reynald.

Interview de janvier 2025