R.S : Bonjour Julie.

J.C : Bonjour Reynald.

R.S : Quel a été ton parcours de comédienne ?

J.C : Ma mère avait rencontré au marché de Bry-sur-Marne une comédienne issue de la Comédie Française. J’avais 12 ans et rêvais d’être comédienne. J’ai répété «Les femmes savantes» dans son salon tous les samedi après-midi. Puis j’ai pris des cours, tourné dans des téléfilms, avant de faire mes premiers pas sur scène à la Gaité Montparnasse dans une mise en scène d’Anne Bourgeois.

R.S : Au départ, avais-tu déjà une idée bien précise de ce que tu souhaitais professionnellement ?

J.C : Je voulais jouer Lucrèce Borgia (ça n’a pas changé).

R.S : Lorsque tu joues au théâtre, que ressens-tu avant ton entrée sur scène ?

J.C : J’ai le trac ! Le cœur qui s’emballe, le vertige, l’excitation. Envie qu’on me pousse pour écouter l’attente. Et, en même temps, le plaisir d’aller écouter la salle derrière le rideau, de se préparer pour le rendez-vous, de se tenir bonne compagnie pour aller se jeter à l’eau.

R.S : Comment as-tu fait tes premiers pas dans le doublage ?

J.C : Je jouais dans une pièce. A la fin du spectacle, je rencontre Jean-Marc Pannetier qui me demande si j’aimerais faire du doublage. Quelques jours plus tard, il me fait passer des essais pour doubler le rôle principal d’un film Egyptien "Whatever Lola Wants". J’y prends beaucoup de plaisir, Jean-Marc m’explique patiemment ce que je dois savoir. Je suis choisie.

R.S : Dans quel état d’esprit étais-tu les premières fois où tu t’es retrouvée derrière la barre ?

J.C : J’avais et j’ai toujours le trac, une appréhension, surtout quand l’énergie de la comédienne est un peu éloignée de moi. Mais les premières fois, c’était surtout très agréable car j’ai eu la chance de faire mes débuts avec de jolis rôles grâce à Jean-Marc, ce qui m’a permis de me faire confiance.

R.S : Quels souvenirs gardes-tu de ton premier rôle important ?

J.C : Je garde surtout le souvenir des rencontres à la barre. Deux des comédiens principaux étaient égyptiens et se doublaient eux même. C’était d’excellents comédiens, j’ai pris beaucoup de plaisir à doubler ce rôle. Et je me sentais très proche de l’énergie de la comédienne. Ça m’a fait tout drôle quand on a terminé. Je n’avais plus envie de partir !

R.S : Qu'espères-tu de la suite de ta carrière ?

J.C : Des rôles qui m’emportent, m’élèvent, m’enlèvent ! Et un projet de mise en scène qui me tient à cœur...

R.S : Quels sont tes hobbies ?

J.C : Le piano. J’en joue depuis petite. Et les voyages, marcher, rêver, écrire et faire des croquis des gens.

R.S : Merci beaucoup Julie.

J.C : Merci Reynald.

Interview de septembre 2015