R.S : Bonjour François.

F.R : Bonjour Reynald.

R.S : Quel a été ton parcours de comédien ?

F.R : J'ai commencé à jouer au théâtre à 22 ans, et puis je n'ai guère arrêté, avec la grande chance de varier les projets, les genres, et les rencontres de qualité. J'ai travaillé à Paris pour commencer, et puis en province, et de nouveau dans les salles de la capitale. Depuis quelques années je suis sur "J'Aime Beaucoup ce que vous Faites", en ce moment au Café de la Gare, mais aussi dans "Jean", de Manon Rony, et puis sur un autre spectacle qui me tient beaucoup à coeur, "Le Chemin des Dames", de Gilles Langlois. Depuis une dizaine d'années je travaille aussi de ma voix, emmené au début sur les plateaux par Anatole de Bodinat.

R.S : Y a-t-il une activité qui a ta préférence ?

F.R : Oh le théâtre je crois, mais j'ai eu la chance de ne quasiment jamais rencontrer un exercice qui ne me plaise ou ne m'amuse pas dans ce métier. Mais c'est sur scène, avec les camarades, devant un public aussi vivant que nous, pour des textes qu'on aime, avec des metteurs en scène enthousiastes, que se justifient toutes les difficultés quotidiennes de ce métier, tout de même parmi les plus beaux... C'est là que la vie du comédien ne rencontre plus aucune entrave, la grande liberté d'exercer pleinement son art, chaque soir.

R.S : Tu as fait un stage au Terry Schreiber Studio à New-York ! Comment cela se passait-il et qu'est-ce que ça t'a apporté ?

F.R : C'était avec Sarah Eigermann, mon prof de théâtre à Paris, qui chaque été organise un stage à New-York. Il s'agissait d'approfondir les techniques abordées en France, et qui servent les fondations du travail de comédien au jour le jour. C'était surtout très ludique, et c'est tout de même très important cet aspect, où ce métier se définit par "le jeu"... Et puis j'y ai rencontré des partenaires avec qui j'ai eu envie de travailler, et que je n'ai plus perdus de vue depuis.

R.S : Tu es musicien également, peux-tu en parler ?

F.R : Je joue du saxophone, j'ai commencé ça enfant, et puis j'ai joué en orchestres, classique et jazz, et cette activité ne m'a jamais quitté, même si c'est en dilettante, en amateur, et que ça fait bien longtemps que je n'ai plus joué en public. Mais c'est une richesse incroyable que de jouer de la musique, d'abord dans l'absolu, mais particulièrement pour ce métier de comédien. Cela façonne l'écoute, la spontaniéité, l'oreille, je l'éprouve chaque jour. Et puis ça m'a permis de chanter en scène, et dernièrement de pianoter sur un accordéon, au théâtre.

R.S : Comment as-tu pris le chemin du doublage ?

F.R : C'est donc par l'ami Anatole de Bodinat que j'y suis arrivé. Il commençait juste et m'a proposé de l'accompagner sur le plateau de François Dunoyer, qui m'a "essayé", et puis d'autres rencontres ont eu lieu...

R.S : Quels sont tes hobbies ?

F.R : Je suis photographe, encore en dilettante, mais c'est passionnant, et surtout je travaille en traduction, fais partie du comité anglais de la Maison Antoine Vitez, auprès de laquelle je viens d'être lauréat d'une première bourse, pour une très belle pièce écossaise de Douglas Maxwell, "Petit d'Homme". Voilà !

R.S : Merci beaucoup François.

F.R : Merci à toi Reynald, pour ton chaleureux accueil, et tout ce travail qui nous aide tant...

Interview de novembre 2014