R.S : Bonjour Thierry.

T.G : Bonjour, Reynald.

R.S : Quel a été votre parcours de comédien ?

T.G : J'ai découvert le plaisir - et la peur - de jouer au collège, lors d'une représentation devant mes camarades de classe. Après mes études, j'ai commencé à suivre mon premier cours de théâtre et j'ai décidé dans la foulée d'en faire mon métier. J'ai suivi un cursus dans les conservatoires municipaux. J'ai ensuite rejoint le Théâtre des Cinquante - atelier Andréas Voutsinas et j'y ai passé quelques années dans une optique de formation permanente. Pour le reste, je fais régulièrement des formations professionnelles et des stages, notamment en clown dernièrement, avec Jango Edwards. C'est un des gros avantages de notre métier, il y a toujours quelque chose à apprendre, ou à perfectionner...

R.S : Comment avez-vous pris le chemin du doublage ?

T.G : En passant justement par une de ces formations ! Travaillant régulièrement à Radio France, dans des dramatiques pour France Culture et France Inter, je me suis intéressé aux autres activités utilisant la voix comme seul média et notamment le doublage. J'ai donc effectué un stage de doublage à l'INA, avec Laura Koffler. Ensuite j'ai pris le chemin des studios pour assister, me faire entendre et enfin travailler.

R.S : Comment voyiez-vous cette activité avant d'en faire vous-même ?

T.G : Mon premier professeur de théâtre, Jean Pierre Malardé, était directeur artistique et j'ai donc assisté à quelques séances de doublage il y a très longtemps. J'avais donc une petite idée de ce qu'était le doublage mais, à ce moment là, je crois que seul le théâtre m'intéressait.

R.S : Etes-vous un spectateur des V.F. ?

T.G : Oui, mais plutôt en deuxiéme vision. Je regarde la VO et refais ensuite un passage en VF sur certaines scènes difficiles pour voir le travail qui a été fait.

R.S : Vous avez une impressionnante et très belle palette d'activités, strictement artistiques ou non. Y en aurait-il une en particulier pour laquelle vous auriez une petite préférence ?

T.G : En réalité, c'est variable. J'aurais tendance à dire que c'est la dernière activité exercée qui a ma préférence. Chaque fois que je retravaille dans une discipline, jonglage ou escrime ou encore le close-up, j'essaie d'aller plus loin, de faire mieux. En ce moment, c'est plus l'escrime artistique qui m'occupe !

R.S : Et, au milieu de tout cela, le doublage vous apporte-t-il un plaisir spécifique ?

T.G : Bien sûr ! Le plaisir de jouer certains personnages que je ne pourrais pas jouer autrement, ou plus exactement dans lesquels on ne me distribuerait pas de prime abord. Le plaisir également de ce moment où on "trouve" le jeu du comédien à l'écran, où on comprend ce jeu. Et donc où on peut le transmettre en VF.

R.S : Quels sont vos hobbies ?

T.G : Principalement la lecture et les grandes balades dans Paris. Il y a aussi les jeux de société.

R.S : Merci beaucoup Thierry.

T.G : Merci à toi, Reynald et merci de m'accueillir sur RS Doublage.

Interview de janvier 2016