Benoît Fort-Junca
Genres :
Voix Adolescent garçon, Voix Jeune adulte homme, Voix Adulte homme
Tonalité :
Aiguë
Langues parlées :
Anglais avec accent non déterminé
Doublage
Documentaire
Birmanie, le pouvoir des moines
Formation
2017/2018 Ateliers "Parler juste" animé par Jacques Mougenot
2014/2018 Musidrama – Courts de chant et d'interprétation autour du théâtre musical Direction artistique : Samuel Sené Membre de l'atelier-troupe 2017/2018
Depuis 2016 Rhinocéros Formation – Ateliers de formations & de pratique du doublage
2013/2015 La Générale – Ecole du théâtre et de l'image
2011/2013 Cours Florent
2014/2018 Musidrama – Courts de chant et d'interprétation autour du théâtre musical Direction artistique : Samuel Sené Membre de l'atelier-troupe 2017/2018
Depuis 2016 Rhinocéros Formation – Ateliers de formations & de pratique du doublage
2013/2015 La Générale – Ecole du théâtre et de l'image
2011/2013 Cours Florent
Courts métrages
2017 "Page blanche" écrit & réalisé par Thibault Le Bras, dans le rôle du Plombier
2016 "Oiidium" réalisé par Joachim Gasnier / Les Chevaliers dans l'Impasse, dans le rôle de Manuel Costa. 48H Film Project Paris
2015 "A l'intérieur de..." écrit & réalisé par Tom Albert / La Générale, dans le rôle de Marcassin
2015 "Ini loto ! – Il y a des voitures" écrit & réalisé par Victor Vanhove / La Générale
2016 "Oiidium" réalisé par Joachim Gasnier / Les Chevaliers dans l'Impasse, dans le rôle de Manuel Costa. 48H Film Project Paris
2015 "A l'intérieur de..." écrit & réalisé par Tom Albert / La Générale, dans le rôle de Marcassin
2015 "Ini loto ! – Il y a des voitures" écrit & réalisé par Victor Vanhove / La Générale
Langues
Français : langue maternelle
Anglais : bilingue
Espagnol : moyen
Japonais : notions
Anglais : bilingue
Espagnol : moyen
Japonais : notions
Sports
Tennis, athlétisme, squash, ski alpin...
Théâtre
2018 "Week-end ! le musical" d'Eric Chantelauze & Raphaël Bancou Nicolas - mise en scène de Samuel Sené. Atelier-troupe Musidrama
2013 "Spéculations" d'après "Le Faiseur" d'Honoré de Balzac Minard / Goulard & Pierquin - adaptation & mise en scène de Marie Astier. Compagnie en Carton
2013 "Spéculations" d'après "Le Faiseur" d'Honoré de Balzac Minard / Goulard & Pierquin - adaptation & mise en scène de Marie Astier. Compagnie en Carton
Interview
R.S : Bonjour Benoît.
B.F : Bonjour Reynald !
R.S : D'où vient que tu es bilingue français-anglais ?
B.F : Ah, j’avoue que je ne m’attendais pas à cette question comme entrée en matière ! En vérité, j’ai longtemps hésité à marquer que j’étais bilingue français-anglais. Certains m’ont même déjà dit que je ferais mieux d’indiquer non pas bilingue mais "courant" voire "maîtrise". Mais d’un point de vue purement définitionnel je rentre dans cette case. Je ne sais pas trop en fait, ça va dépendre de qui. Mais pour répondre plus précisément, je dirais que cela vient surtout du fait que je pratique l’anglais constamment depuis l’âge de 9 ans où j’ai découvert et commencé à apprendre la langue. J’ai eu la chance de faire partie d’une classe de CM2 (ce qui était plutôt rare en primaire à l’époque il me semble) qui dispensait quelques cours et j’ai trouvé le simple fait d’apprendre une autre langue que sa langue maternelle passionnant. Et depuis je n’ai cessé de pratiquer régulièrement que ce soit par le visionnage de films en VO sans sous titres, de lectures, d’écoutes de produits en anglais et même des voyages linguistiques... L’anglais est tellement omniprésent dans nos vies qu’on ne peut pas ne pas pratiquer.
R.S : Et tu as des notions de japonais. Est-ce que ce sont les dessins animés nippons qui t'ont poussé à les acquérir ?
B.F : Touché en plein cœur ! Je suis issu de la génération qui s’est mise à consommer en masse de plus en plus de mangas et d’animation japonaise. Du coup, à l’adolescence, passionné d’animation et curieux que je suis, je découvrais avec l’animation japonaise une manière de montrer et raconter des histoires que je n’avais jamais vues auparavant sur les écrans français. Cela ne veut pas dire que je n’aime pas ce que l’on produit en France, loin de là ! C’était juste très différent et très varié de ce que l’on avait l’habitude de voir en occident. Et juste assez pour que je veuille en savoir plus ! En me penchant sur le sujet j’ai pu découvrir une toute autre culture animée qui, par extension, m’a fait aimer la culture japonaise plus généralement. Au départ, j’ai donc voulu apprendre le japonais pour mieux comprendre les dessins animés nippons autrement que par les sous-titres forcément plus réducteurs et puis je me suis dit que c’était dommage de le faire uniquement pour ce motif. Je trouve ce pays tellement intéressant ! Bon, cela dit ce n’est pas pour ça que j’ai actuellement un bon niveau, hein !
R.S : Pourquoi as-tu choisi le cours Florent pour ta formation ?
B.F : A la base, je ne suis absolument pas issu du monde artistique. En effet, si l’on excepte une année d’atelier théâtre extra-scolaire à 9 ans, je me destinais plutôt à devenir ingénieur informatique par vocation. J’ai donc orienté mes études dans ce sens, conclues par deux années en DUT Informatique à Aix-en-Provence où quelques soucis de santé notamment ont tout chamboulé. Je me suis remis en question sur mon avenir, réfléchi à mes envies profondes... Et dans tout ça je me suis souvenu de cet atelier théâtre, où j’avais quand même bien pris plaisir, et d’une autre passion : le doublage. Je suis ainsi monté à Paris l’année suivante et je me suis dit que j’allais profiter de l’année en licence professionnelle jeux vidéo (ça n’avait encore vraiment rien à voir avec l’art dramatique pour le coup) pour me renseigner sur les différentes formations et voir celle qui me correspondrait le mieux. Spoiler : ça n’est pas arrivé pour plein de raisons. J’ai donc jeté mon dévolu sur le cours Florent pour l’aura et les grands noms qui y sont passés. Rien de bien original finalement. :-)
R.S : En quoi consistent ces ateliers "Parler juste" animés par Jacques Mougenot que tu as suivis ?
B.F : Les ateliers "Parler juste" partent du postulat de base qui est qu’au théâtre on parle généralement faux. On adopte un ton, une musique or le comédien doit donner l’illusion au spectateur d’un naturel et d’une aisance dans sa manière de s’exprimer et de se mouvoir en bon menteur qu’il est. Et cela part de la technique de la parole qui est, je cite, à la fois "physique, naturelle et invisible". On ne prend pas conscience de ce qui se passe en nous quand on parle dans la vie et quand on arrive sur scène on ne sait pas comment faire alors que c’est censé être ancré. S’affranchir de penser à la parole est donc primordial car cela permet que le texte ne soit plus un obstacle mais un soutien. On a déjà tellement de choses à penser sur scène. Et pour ça, on commence par utiliser comme support des fables de La Fontaine très riches dramatiquement et dont, culturellement, on a toujours appris à les dire avec une musique lors de séances de récitations. Mais cette fois on apprend à les dire comme si c’était le comédien qui racontait la situation dramatique de la fable à un interlocuteur. Et ça change tout ! Puis, une fois les bases acquises, on étend les textes à des scènes du répertoire classique du théâtre que ce soit des monologues ou des scènes dites double...
R.S : Comment as-tu pris le chemin du doublage ?
B.F : Je ne vais absolument pas être original car ma réponse est plutôt classique en soi : en allant assister. C’est vraiment ce qui ressort généralement j’ai l’impression, mais si cela revient souvent c’est bien pour une raison : c’est que ça sert énormément. Pas uniquement à rencontrer de nouveaux directeurs de plateaux et à montrer ce que l’on vaut via d’éventuels essais ; non, je trouve le fait d’assister extrêmement formateur. On apprend plus que ce que l’on croit en regardant travailler. Pour ma part, j’ai donc commencé à assister avec Catherine Le Lann en novembre 2016 suite aux conseils d’une amie. J’ai sauté sur l’occasion et j’ai au début assisté régulièrement presque exclusivement avec elle pour diverses raisons. Le temps a passé, les premières formations sont arrivées, et en mars 2017 j’ai décroché mon premier contrat avec Pascale Vital. Mais c’est véritablement en juillet 2017 que je me suis mis à travailler de manière plus régulière grâce à l’impulsion de... Catherine Le Lann justement. Je la considère un peu comme ma marraine (même si je n’ai pas encore eu l’occasion de lui dire clairement). Mais encore aujourd’hui je n’ai de cesse de tenter d’assister ce qui devient malheureusement, j’ai l’impression, de plus en plus compliqué. Ça reste un processus essentiel.
R.S : Que t'a apporté ta formation chez Rhinocéros ?
B.F : Ah ! La transition est parfaite parce que cela me permet de rebondir à ce je disais à la question précédente. De par le fait qu’il est de plus en plus compliqué de rencontrer des directeurs de plateaux "à la source" je dirais (même si dit comme ça cela semble péjoratif), Rhinocéros permet de rencontrer, en fonction de son propre planning, différents directeurs et directrices de plateaux et de recevoir de précieux conseils de leur part en plus de leur montrer ses propres capacités. C’est un confort non négligeable, surtout pour l’aspect "à la carte" des ateliers. Mais au-delà de toutes les rencontres que j’ai pu y faire ainsi que le fait de pouvoir pratiquer la technique sur des produits existants, ces ateliers m’ont apporté une confiance et une assise dans la technique. Car une fois la technique acquise, on peut oublier cette dernière et être dans la situation plus que dans le jeu car c’est le jeu qui découle de la situation. Enfin, je trouve. C’est le fameux lâcher prise que l’on recherche tous. Après ce n’est pas pour ça que j’arrive encore à l’appliquer à chaque fois ; du coup ces ateliers servent aussi de piqûre de rappel ! Ce qui n’est pas plus mal...
R.S : Le doublage était une activité à laquelle tu pensais déjà lorsque tu as décidé de devenir comédien ?
B.F : Oh oui ! C’est même la raison principale pour laquelle j’ai décidé de devenir comédien et que je suis monté à Paris pour me former. En fait, le doublage était à la base un simple jeu de reconnaissance auditive avec ma sœur Amélie : on s’amusait à reconnaître tel comédien ou comédienne, en se disant "oh mais je l’ai entendu(e) dans tel ou tel film !". Puis nous nous sommes mis à associer des noms aux voix, puis des visages, avons parcouru d’innombrables pages regroupant leur voxographie... On en a même créé un site à ce sujet en 2011 (il fallait bien que je mette à profit mes études en développement informatique aussi !) qui se nomme Doublanim’ et puis, à un moment, je me suis dit : "Pourquoi pas moi ?". Ça, conjugué à ce que j’expliquais précédemment, et me voilà qui décide de changer de vie à 20 ans. Ce n’est pas pour ça que je désire rester que dans cette voie non plus ! En effet, j’ai depuis découvert le jeu au théâtre ainsi que le jeu face caméra et j’adore les 3 domaines. Comédien, c’est vraiment un métier jouissif ; au fond, ce serait dommage de ne se contenter que d’une seule facette.
R.S : Quels sont tes loisirs ?
B.F : Je suis féru de nouvelles technologies je passe un temps fou à baver d’envie devant les nouveautés et autres avancées en espérant pouvoir mettre les mains dessus... Autrement, je joue beaucoup aux jeux vidéo (on reste dans le thème), j’adore lire et pas que des mangas et j’écoute énormément de musique et des podcasts de tout horizon. J’essaie d’ailleurs d’apprendre la guitare et le solfège pour, pourquoi pas, composer quelques choses à l’avenir ! Ah, et je pratique beaucoup les sports de raquette aussi comme le tennis et le squash. C’est important de rester actif... :-)
R.S : Merci beaucoup Benoît.
B.F : Merci à toi Reynald de m’accueillir sur ton super site et longue vie à RS Doublage !
Interview d'octobre 2018
B.F : Bonjour Reynald !
R.S : D'où vient que tu es bilingue français-anglais ?
B.F : Ah, j’avoue que je ne m’attendais pas à cette question comme entrée en matière ! En vérité, j’ai longtemps hésité à marquer que j’étais bilingue français-anglais. Certains m’ont même déjà dit que je ferais mieux d’indiquer non pas bilingue mais "courant" voire "maîtrise". Mais d’un point de vue purement définitionnel je rentre dans cette case. Je ne sais pas trop en fait, ça va dépendre de qui. Mais pour répondre plus précisément, je dirais que cela vient surtout du fait que je pratique l’anglais constamment depuis l’âge de 9 ans où j’ai découvert et commencé à apprendre la langue. J’ai eu la chance de faire partie d’une classe de CM2 (ce qui était plutôt rare en primaire à l’époque il me semble) qui dispensait quelques cours et j’ai trouvé le simple fait d’apprendre une autre langue que sa langue maternelle passionnant. Et depuis je n’ai cessé de pratiquer régulièrement que ce soit par le visionnage de films en VO sans sous titres, de lectures, d’écoutes de produits en anglais et même des voyages linguistiques... L’anglais est tellement omniprésent dans nos vies qu’on ne peut pas ne pas pratiquer.
R.S : Et tu as des notions de japonais. Est-ce que ce sont les dessins animés nippons qui t'ont poussé à les acquérir ?
B.F : Touché en plein cœur ! Je suis issu de la génération qui s’est mise à consommer en masse de plus en plus de mangas et d’animation japonaise. Du coup, à l’adolescence, passionné d’animation et curieux que je suis, je découvrais avec l’animation japonaise une manière de montrer et raconter des histoires que je n’avais jamais vues auparavant sur les écrans français. Cela ne veut pas dire que je n’aime pas ce que l’on produit en France, loin de là ! C’était juste très différent et très varié de ce que l’on avait l’habitude de voir en occident. Et juste assez pour que je veuille en savoir plus ! En me penchant sur le sujet j’ai pu découvrir une toute autre culture animée qui, par extension, m’a fait aimer la culture japonaise plus généralement. Au départ, j’ai donc voulu apprendre le japonais pour mieux comprendre les dessins animés nippons autrement que par les sous-titres forcément plus réducteurs et puis je me suis dit que c’était dommage de le faire uniquement pour ce motif. Je trouve ce pays tellement intéressant ! Bon, cela dit ce n’est pas pour ça que j’ai actuellement un bon niveau, hein !
R.S : Pourquoi as-tu choisi le cours Florent pour ta formation ?
B.F : A la base, je ne suis absolument pas issu du monde artistique. En effet, si l’on excepte une année d’atelier théâtre extra-scolaire à 9 ans, je me destinais plutôt à devenir ingénieur informatique par vocation. J’ai donc orienté mes études dans ce sens, conclues par deux années en DUT Informatique à Aix-en-Provence où quelques soucis de santé notamment ont tout chamboulé. Je me suis remis en question sur mon avenir, réfléchi à mes envies profondes... Et dans tout ça je me suis souvenu de cet atelier théâtre, où j’avais quand même bien pris plaisir, et d’une autre passion : le doublage. Je suis ainsi monté à Paris l’année suivante et je me suis dit que j’allais profiter de l’année en licence professionnelle jeux vidéo (ça n’avait encore vraiment rien à voir avec l’art dramatique pour le coup) pour me renseigner sur les différentes formations et voir celle qui me correspondrait le mieux. Spoiler : ça n’est pas arrivé pour plein de raisons. J’ai donc jeté mon dévolu sur le cours Florent pour l’aura et les grands noms qui y sont passés. Rien de bien original finalement. :-)
R.S : En quoi consistent ces ateliers "Parler juste" animés par Jacques Mougenot que tu as suivis ?
B.F : Les ateliers "Parler juste" partent du postulat de base qui est qu’au théâtre on parle généralement faux. On adopte un ton, une musique or le comédien doit donner l’illusion au spectateur d’un naturel et d’une aisance dans sa manière de s’exprimer et de se mouvoir en bon menteur qu’il est. Et cela part de la technique de la parole qui est, je cite, à la fois "physique, naturelle et invisible". On ne prend pas conscience de ce qui se passe en nous quand on parle dans la vie et quand on arrive sur scène on ne sait pas comment faire alors que c’est censé être ancré. S’affranchir de penser à la parole est donc primordial car cela permet que le texte ne soit plus un obstacle mais un soutien. On a déjà tellement de choses à penser sur scène. Et pour ça, on commence par utiliser comme support des fables de La Fontaine très riches dramatiquement et dont, culturellement, on a toujours appris à les dire avec une musique lors de séances de récitations. Mais cette fois on apprend à les dire comme si c’était le comédien qui racontait la situation dramatique de la fable à un interlocuteur. Et ça change tout ! Puis, une fois les bases acquises, on étend les textes à des scènes du répertoire classique du théâtre que ce soit des monologues ou des scènes dites double...
R.S : Comment as-tu pris le chemin du doublage ?
B.F : Je ne vais absolument pas être original car ma réponse est plutôt classique en soi : en allant assister. C’est vraiment ce qui ressort généralement j’ai l’impression, mais si cela revient souvent c’est bien pour une raison : c’est que ça sert énormément. Pas uniquement à rencontrer de nouveaux directeurs de plateaux et à montrer ce que l’on vaut via d’éventuels essais ; non, je trouve le fait d’assister extrêmement formateur. On apprend plus que ce que l’on croit en regardant travailler. Pour ma part, j’ai donc commencé à assister avec Catherine Le Lann en novembre 2016 suite aux conseils d’une amie. J’ai sauté sur l’occasion et j’ai au début assisté régulièrement presque exclusivement avec elle pour diverses raisons. Le temps a passé, les premières formations sont arrivées, et en mars 2017 j’ai décroché mon premier contrat avec Pascale Vital. Mais c’est véritablement en juillet 2017 que je me suis mis à travailler de manière plus régulière grâce à l’impulsion de... Catherine Le Lann justement. Je la considère un peu comme ma marraine (même si je n’ai pas encore eu l’occasion de lui dire clairement). Mais encore aujourd’hui je n’ai de cesse de tenter d’assister ce qui devient malheureusement, j’ai l’impression, de plus en plus compliqué. Ça reste un processus essentiel.
R.S : Que t'a apporté ta formation chez Rhinocéros ?
B.F : Ah ! La transition est parfaite parce que cela me permet de rebondir à ce je disais à la question précédente. De par le fait qu’il est de plus en plus compliqué de rencontrer des directeurs de plateaux "à la source" je dirais (même si dit comme ça cela semble péjoratif), Rhinocéros permet de rencontrer, en fonction de son propre planning, différents directeurs et directrices de plateaux et de recevoir de précieux conseils de leur part en plus de leur montrer ses propres capacités. C’est un confort non négligeable, surtout pour l’aspect "à la carte" des ateliers. Mais au-delà de toutes les rencontres que j’ai pu y faire ainsi que le fait de pouvoir pratiquer la technique sur des produits existants, ces ateliers m’ont apporté une confiance et une assise dans la technique. Car une fois la technique acquise, on peut oublier cette dernière et être dans la situation plus que dans le jeu car c’est le jeu qui découle de la situation. Enfin, je trouve. C’est le fameux lâcher prise que l’on recherche tous. Après ce n’est pas pour ça que j’arrive encore à l’appliquer à chaque fois ; du coup ces ateliers servent aussi de piqûre de rappel ! Ce qui n’est pas plus mal...
R.S : Le doublage était une activité à laquelle tu pensais déjà lorsque tu as décidé de devenir comédien ?
B.F : Oh oui ! C’est même la raison principale pour laquelle j’ai décidé de devenir comédien et que je suis monté à Paris pour me former. En fait, le doublage était à la base un simple jeu de reconnaissance auditive avec ma sœur Amélie : on s’amusait à reconnaître tel comédien ou comédienne, en se disant "oh mais je l’ai entendu(e) dans tel ou tel film !". Puis nous nous sommes mis à associer des noms aux voix, puis des visages, avons parcouru d’innombrables pages regroupant leur voxographie... On en a même créé un site à ce sujet en 2011 (il fallait bien que je mette à profit mes études en développement informatique aussi !) qui se nomme Doublanim’ et puis, à un moment, je me suis dit : "Pourquoi pas moi ?". Ça, conjugué à ce que j’expliquais précédemment, et me voilà qui décide de changer de vie à 20 ans. Ce n’est pas pour ça que je désire rester que dans cette voie non plus ! En effet, j’ai depuis découvert le jeu au théâtre ainsi que le jeu face caméra et j’adore les 3 domaines. Comédien, c’est vraiment un métier jouissif ; au fond, ce serait dommage de ne se contenter que d’une seule facette.
R.S : Quels sont tes loisirs ?
B.F : Je suis féru de nouvelles technologies je passe un temps fou à baver d’envie devant les nouveautés et autres avancées en espérant pouvoir mettre les mains dessus... Autrement, je joue beaucoup aux jeux vidéo (on reste dans le thème), j’adore lire et pas que des mangas et j’écoute énormément de musique et des podcasts de tout horizon. J’essaie d’ailleurs d’apprendre la guitare et le solfège pour, pourquoi pas, composer quelques choses à l’avenir ! Ah, et je pratique beaucoup les sports de raquette aussi comme le tennis et le squash. C’est important de rester actif... :-)
R.S : Merci beaucoup Benoît.
B.F : Merci à toi Reynald de m’accueillir sur ton super site et longue vie à RS Doublage !
Interview d'octobre 2018