Thomas Charlet
Direction artistique
Formation
2015 Formation mixage multicanal chez "Digital Salade"
2014 Formation Théâtre a l'Ecole du Jeu / Emma Pasquer / Paris
2000/2003 ISTS (Institut Supérieur des Techniques du Son) Paris 15e
2000 Baccalauréat série littéraire
2014 Formation Théâtre a l'Ecole du Jeu / Emma Pasquer / Paris
2000/2003 ISTS (Institut Supérieur des Techniques du Son) Paris 15e
2000 Baccalauréat série littéraire
Assistant
2016/2017 De Claire Guyot
"Bull" saisons 1 et 2
"The Path" saison 3
"Bull" saisons 1 et 2
"The Path" saison 3
Compétences technique
Prise de son, montage, mixage doublage TV + Ciné
Maîtrise Pro-tools / Mosaic
Maîtrise Pro-tools / Mosaic
Expériences
2016/2022 Direction Artistique Doublage
2020/2022 Formateur comédiens doublage chez Tytan et Le Magasin
20162019 Responsable du pôle audionumérique et synchronisation @ La Cogip. Prise de Son / Montage / Mixage
- Messages à Caractère Informatif (Canal+)
- A La Recherche De l’Utrasex (Canal+)
- Vampires En Toute Intimité / What We Do in the Shadows (film 2014)
2008/2019 Ingenieur du Son doublage
Enregistrement / Montage / Mixage
2005/2009 Ingénieur du son pour l'INA à "L'Institut des Archives Sonores" (Paris 9e)
Numérisation / montages sonores / restauration d'archives sonores. Tous supports
2001/2005 Ingénieur du son Musique Studio Coppelia / Studio de la Grande Armée
1987/1993 Choriste alto à la Maitrise de Hauts de Seine / Petit Chœur de l'Opera de Paris
2020/2022 Formateur comédiens doublage chez Tytan et Le Magasin
20162019 Responsable du pôle audionumérique et synchronisation @ La Cogip. Prise de Son / Montage / Mixage
- Messages à Caractère Informatif (Canal+)
- A La Recherche De l’Utrasex (Canal+)
- Vampires En Toute Intimité / What We Do in the Shadows (film 2014)
2008/2019 Ingenieur du Son doublage
Enregistrement / Montage / Mixage
2005/2009 Ingénieur du son pour l'INA à "L'Institut des Archives Sonores" (Paris 9e)
Numérisation / montages sonores / restauration d'archives sonores. Tous supports
2001/2005 Ingénieur du son Musique Studio Coppelia / Studio de la Grande Armée
1987/1993 Choriste alto à la Maitrise de Hauts de Seine / Petit Chœur de l'Opera de Paris
Musique
Eliote & The Ritournelles (Guitare / Chant)
Intraseche Electrique (Basse / Chant)
In Bear Suits. Mouture 2011/2013 (Batterie / Chant)
Intraseche Electrique (Basse / Chant)
In Bear Suits. Mouture 2011/2013 (Batterie / Chant)
Sports
Equitation
Badminton
Vélo électrique
Badminton
Vélo électrique
Interview
R.S : Bonjour Thomas.
T.C : Bonjour Reynald.
R.S : Vous avez suivi une formation théâtrale, aviez-vous le désir de devenir comédien ?
T.C : J’ai toujours fais du théâtre quand j‘étais gamin, mais jamais vraiment de manière professionnelle, plus comme un divertissement. La formation théâtrale que j’ai faite à l’École du jeu en 2014 était plutôt un moyen pour moi de me rapprocher du métier de comédien afin de pouvoir faire de la direction d’acteur, de mieux comprendre les enjeux, de parler le même langage pour mieux diriger les comédiens.
R.S : Vous avez été choriste alto. Vous avez abandonné cette activité ?
T.C : De mes 6 ans jusqu’à mes 12 ans, j’ai été choriste à la Maîtrise des Hauts de Seine au sein du petit chœur de l’Opéra de Paris. En gros, quand l’Opéra de Paris avait besoin de chœurs d’enfants, il faisait appel à nous. Cela a été une expérience incroyable, nous avons pu chanter à Bastille, Garnier, la Madeleine, être la garde montante à Bercy avec des chevaux sur scène,... dingue pour un enfant. Sans compter les tournées aux Etats-Unis, dans toute l’Europe... A 12 ans on conseille aux enfants d’arrêter de chanter jusqu’à ce qu’ils aient mué afin de ne pas abîmer leur voix pendant cette transition. Ça, c’est si jamais on a envie de reprendre en voix d’homme par la suite. Ça n’a pas été mon cas. Il faut dire que cette activité était très prenante : les répétitions les mercredi et les week-ends, les concerts en semaine… bref, je me suis fait offrir une guitare à Noël et j’ai préféré jouer dans des groupes de rock. J’ai abordé par la suite d’autres instruments de manière autodidacte, comme la basse ou la batterie. J’ai juste assez travaillé ces instruments pour pouvoir jouer avec d’autres et faire mes compositions. C’est cela qui m’ a amené naturellement à l’enregistrement. J’ai donc intégré l’ISTS (Institut Supérieur des Techniques du Son) puis j'ai travaillé assez rapidement en studio musique. Par ailleurs, j’ai monté quelques groupes, dont un avec lequel nous avons fait un album, de nombreux concerts à Paris, et même une petite tournée en Europe de l’Est : eliotE & The Ritournelles, un trio folk dans lequel je jouais de la guitare, et faisais des chœurs et bidouillais d’autres petits instruments, ukulélé, xylophone... À côté je jouais dans d’autres groupes bien plus rock qui venaient nourrir une autre partie de moi plus bruyante et plus sauvage. Tout ceci s’équilibrait parfaitement. Aujourd’hui cette activité est en pause, mais ne me manque pas vraiment. Je retrouve dans mon métier de DA des sensations proches de celles que je pouvais ressentir au sein d’un groupe. Finalement, c’est pas si éloigné comme activité. On monte un projet avec des artistes, on enregistre en studio, on mixe...
R.S : Vous êtes rentré dans le monde du doublage en tant qu’ingénieur du son il me semble, comment cela s’est-il passé ?
T.C : J’ai travaillé quelques années dans la musique, que ce soit en studio pour les autres ou pour mes projets. En 2014, alors que je travaillais dans différents studio de doublage depuis 5 ans en tant qu’ingénieur du son, l’idée de faire de la direction commençait à vraiment me titiller. Je me suis dit que les studios n’accepteraient jamais de confier un projet en direction à un ingénieur du son sans expérience artistique. Et... j’avais raison :) Je me suis pris des murs en béton armé. Les studios pour lesquels je travaillais en tant qu’ingénieur du son voulaient me garder à cette place et les autres refusaient systématiquement, car pas d’expérience en DA. Pas de soucis, je comprenais, et me disais que ce n’était pas le bon moment pour moi. En plus, je me sentais à ma place et j’adorais mon métier d’ingénieur du son. J’étais subjugué tant par la générosité des comédiens à la barre, que par la technique. Je trouve fascinant le travail d’équipe en studio, chacun s’accompagne mutuellement : le DA, l’ingénieur du son, le comédien, on s’appuie et on compte les uns sur les autres. Quand la sauce prend, c’est magique. Ce qui me plaît également c’est l’instantanéité. Contrairement à un tournage où il faut un temps infini pour voir le résultat, avec le doublage on se rend compte tout de suite si ça marche ou pas, et on a dès l’enregistrement un résultat relativement proche de ce que cela va donner une fois le projet finalisé.
R.S : Comment êtes-vous devenu l’assistant de Claire Guyot ? Etait-ce déjà dans l'idée de diriger vous-même un jour ?
T.C : J’ai rencontré Claire sur un dessin animé, en 2015. Le studio recherchait un ingénieur du son qui avait de l’expérience en musique car il y avait beaucoup de chansons à enregistrer. Il leur fallait donc quelqu’un d’à l’aise dans cet exercice un peu particulier, d’autant plus qu’à mon souvenir il y avait énormément de chœurs, d’harmonies, il fallait que ça sonne bien tout de suite. On travaille bien ensemble, on s’entend bien et je pense qu’elle sent que j’ai envie de diriger, je ne sais pas trop comment mais en tout cas elle repère ça chez moi. On en parle et elle me dit qu’elle pense que c’est une bonne idée, et que justement elle a besoin d’un assistant. Elle me propose également de la suivre en studio quand elle dirige. Parfait pour moi ! Assez rapidement elle me met en contact avec Christel Salgues, la responsable doublage chez TF1. Je rencontre Christel et c’est elle qui me confie mes premières directions. Le client est content de mon travail, donc le studio est content, donc je suis content et voyant que ça se passe bien, les studios me confient d’autres projets. Je profite de l’occasion pour remercier une millième fois Claire et Christel de m’avoir fait confiance et de m’avoir accompagné dans ce que je voulais faire <3<3
R.S : Par où prenez-vous les choses lorsque vous avez une distribution à faire ?
T.C : Des recherches. Grâce à IMDb, Wikipédia, RS Doublage, je repère dans un premier temps qui a déjà doublé qui. En gros, il y a plusieurs cas de figure. Si l’acteur VO a une voix française attitrée, je la garde. Si un acteur a été doublé pas différents comédiens et que je trouve judicieux les choix faits par les précédents DA alors je choisis celui avec lequel je me projette le plus. Toute cette partie du travail est extrêmement subjective, Comme beaucoup, je distribue à l’énergie du comédien, mais je garde en tête également que les comédiens s’adaptent, et que des contre-emplois sont de temps en temps les bienvenus. Il m’arrive parfois de distribuer au physique, c’est plus fort que moi et je sais que je ne suis pas le seul. Si j’ai à l’image un acteur qui ressemble beaucoup à un comédien, je vais avoir du mal à ne pas entendre sa voix dessus, normal. Lorsqu’on me confie un projet, j’aime bien laisser les choses décanter. Lorsque je visionne une première fois le film je note toutes les idées de distribution qui me viennent, puis je laisse reposer tout ça pour que ça fasse son chemin dans mon cerveau. Généralement, le bon choix s’impose à moi sous forme de vision hallucinogène.
R.S : Quels sont vos loisirs ?
T.C : La drogue, d’où les visions ;)
R.S : Merci beaucoup Thomas.
T.C : De rien, et merci pour votre travail, ce site est génial.
Interview d'août 2022
T.C : Bonjour Reynald.
R.S : Vous avez suivi une formation théâtrale, aviez-vous le désir de devenir comédien ?
T.C : J’ai toujours fais du théâtre quand j‘étais gamin, mais jamais vraiment de manière professionnelle, plus comme un divertissement. La formation théâtrale que j’ai faite à l’École du jeu en 2014 était plutôt un moyen pour moi de me rapprocher du métier de comédien afin de pouvoir faire de la direction d’acteur, de mieux comprendre les enjeux, de parler le même langage pour mieux diriger les comédiens.
R.S : Vous avez été choriste alto. Vous avez abandonné cette activité ?
T.C : De mes 6 ans jusqu’à mes 12 ans, j’ai été choriste à la Maîtrise des Hauts de Seine au sein du petit chœur de l’Opéra de Paris. En gros, quand l’Opéra de Paris avait besoin de chœurs d’enfants, il faisait appel à nous. Cela a été une expérience incroyable, nous avons pu chanter à Bastille, Garnier, la Madeleine, être la garde montante à Bercy avec des chevaux sur scène,... dingue pour un enfant. Sans compter les tournées aux Etats-Unis, dans toute l’Europe... A 12 ans on conseille aux enfants d’arrêter de chanter jusqu’à ce qu’ils aient mué afin de ne pas abîmer leur voix pendant cette transition. Ça, c’est si jamais on a envie de reprendre en voix d’homme par la suite. Ça n’a pas été mon cas. Il faut dire que cette activité était très prenante : les répétitions les mercredi et les week-ends, les concerts en semaine… bref, je me suis fait offrir une guitare à Noël et j’ai préféré jouer dans des groupes de rock. J’ai abordé par la suite d’autres instruments de manière autodidacte, comme la basse ou la batterie. J’ai juste assez travaillé ces instruments pour pouvoir jouer avec d’autres et faire mes compositions. C’est cela qui m’ a amené naturellement à l’enregistrement. J’ai donc intégré l’ISTS (Institut Supérieur des Techniques du Son) puis j'ai travaillé assez rapidement en studio musique. Par ailleurs, j’ai monté quelques groupes, dont un avec lequel nous avons fait un album, de nombreux concerts à Paris, et même une petite tournée en Europe de l’Est : eliotE & The Ritournelles, un trio folk dans lequel je jouais de la guitare, et faisais des chœurs et bidouillais d’autres petits instruments, ukulélé, xylophone... À côté je jouais dans d’autres groupes bien plus rock qui venaient nourrir une autre partie de moi plus bruyante et plus sauvage. Tout ceci s’équilibrait parfaitement. Aujourd’hui cette activité est en pause, mais ne me manque pas vraiment. Je retrouve dans mon métier de DA des sensations proches de celles que je pouvais ressentir au sein d’un groupe. Finalement, c’est pas si éloigné comme activité. On monte un projet avec des artistes, on enregistre en studio, on mixe...
R.S : Vous êtes rentré dans le monde du doublage en tant qu’ingénieur du son il me semble, comment cela s’est-il passé ?
T.C : J’ai travaillé quelques années dans la musique, que ce soit en studio pour les autres ou pour mes projets. En 2014, alors que je travaillais dans différents studio de doublage depuis 5 ans en tant qu’ingénieur du son, l’idée de faire de la direction commençait à vraiment me titiller. Je me suis dit que les studios n’accepteraient jamais de confier un projet en direction à un ingénieur du son sans expérience artistique. Et... j’avais raison :) Je me suis pris des murs en béton armé. Les studios pour lesquels je travaillais en tant qu’ingénieur du son voulaient me garder à cette place et les autres refusaient systématiquement, car pas d’expérience en DA. Pas de soucis, je comprenais, et me disais que ce n’était pas le bon moment pour moi. En plus, je me sentais à ma place et j’adorais mon métier d’ingénieur du son. J’étais subjugué tant par la générosité des comédiens à la barre, que par la technique. Je trouve fascinant le travail d’équipe en studio, chacun s’accompagne mutuellement : le DA, l’ingénieur du son, le comédien, on s’appuie et on compte les uns sur les autres. Quand la sauce prend, c’est magique. Ce qui me plaît également c’est l’instantanéité. Contrairement à un tournage où il faut un temps infini pour voir le résultat, avec le doublage on se rend compte tout de suite si ça marche ou pas, et on a dès l’enregistrement un résultat relativement proche de ce que cela va donner une fois le projet finalisé.
R.S : Comment êtes-vous devenu l’assistant de Claire Guyot ? Etait-ce déjà dans l'idée de diriger vous-même un jour ?
T.C : J’ai rencontré Claire sur un dessin animé, en 2015. Le studio recherchait un ingénieur du son qui avait de l’expérience en musique car il y avait beaucoup de chansons à enregistrer. Il leur fallait donc quelqu’un d’à l’aise dans cet exercice un peu particulier, d’autant plus qu’à mon souvenir il y avait énormément de chœurs, d’harmonies, il fallait que ça sonne bien tout de suite. On travaille bien ensemble, on s’entend bien et je pense qu’elle sent que j’ai envie de diriger, je ne sais pas trop comment mais en tout cas elle repère ça chez moi. On en parle et elle me dit qu’elle pense que c’est une bonne idée, et que justement elle a besoin d’un assistant. Elle me propose également de la suivre en studio quand elle dirige. Parfait pour moi ! Assez rapidement elle me met en contact avec Christel Salgues, la responsable doublage chez TF1. Je rencontre Christel et c’est elle qui me confie mes premières directions. Le client est content de mon travail, donc le studio est content, donc je suis content et voyant que ça se passe bien, les studios me confient d’autres projets. Je profite de l’occasion pour remercier une millième fois Claire et Christel de m’avoir fait confiance et de m’avoir accompagné dans ce que je voulais faire <3<3
R.S : Par où prenez-vous les choses lorsque vous avez une distribution à faire ?
T.C : Des recherches. Grâce à IMDb, Wikipédia, RS Doublage, je repère dans un premier temps qui a déjà doublé qui. En gros, il y a plusieurs cas de figure. Si l’acteur VO a une voix française attitrée, je la garde. Si un acteur a été doublé pas différents comédiens et que je trouve judicieux les choix faits par les précédents DA alors je choisis celui avec lequel je me projette le plus. Toute cette partie du travail est extrêmement subjective, Comme beaucoup, je distribue à l’énergie du comédien, mais je garde en tête également que les comédiens s’adaptent, et que des contre-emplois sont de temps en temps les bienvenus. Il m’arrive parfois de distribuer au physique, c’est plus fort que moi et je sais que je ne suis pas le seul. Si j’ai à l’image un acteur qui ressemble beaucoup à un comédien, je vais avoir du mal à ne pas entendre sa voix dessus, normal. Lorsqu’on me confie un projet, j’aime bien laisser les choses décanter. Lorsque je visionne une première fois le film je note toutes les idées de distribution qui me viennent, puis je laisse reposer tout ça pour que ça fasse son chemin dans mon cerveau. Généralement, le bon choix s’impose à moi sous forme de vision hallucinogène.
R.S : Quels sont vos loisirs ?
T.C : La drogue, d’où les visions ;)
R.S : Merci beaucoup Thomas.
T.C : De rien, et merci pour votre travail, ce site est génial.
Interview d'août 2022