R.S : Bonjour Arthur.

A.K : Salut Reynald.

R.S : Tu dis avoir choisi de devenir acteur à tes 13 ans. Qu'est-ce qui a déclenché ça, comment cela s'est-il traduit pratiquement, comment as-tu envisagé les choses à ce moment-là ?

A.K : Je n’ai jamais vraiment été réservé, j’ai toujours aimé me mettre en scène pour faire rire les copains. Je suis tombé par hasard dans le cours de théâtre de mon école primaire, parce qu’il fallait absolument choisir quelque chose. J’ai beaucoup aimé, mais cela n’a pas spécialement retenu mon attention. C’est quand j’ai accompagné ma grand-mère dans son petit atelier théâtre que j’ai eu une sorte de déclic. Cette césure entre la scène et le monde extérieur, l’idée d’un endroit à part, où nous pouvons être n’importe qui et faire n’importe quoi, m’a beaucoup séduit. Je me suis senti dans mon élément pour la première fois de ma vie. De fil en aiguille, j’en suis venu à la conclusion que c’était ce que je voulais faire. Le doublage s’est présenté peu après.

R.S : Tu dis aussi avoir été sensibilisé petit à la musique. Par le milieu dans lequel tu évoluais ?

A.K : On peut dire ça oui, mes parents étaient dans un club de motards. Donc, depuis petit, j’ai du AC/DC en boucle à chaque trajet de voiture. Ça m’a donné envie de commencer la batterie. On m’a vite orienté en conservatoire, où je me suis ouvert à d’autres instruments et d’autres genre musicaux.

R.S : Qu’est-ce que ce concours de la chancellerie et ce prix Roudy que tu as remporté ?

A.K : C’est un concours proposé à tous les lycéens en option théâtre de Paris et d’île de France (il me semble). Deux élèves de terminales sont choisis par école, et se retrouvent au palais de la Sorbonne pour jouer une scène de 10 minutes devant un jury.

R.S : Tu "alternes entre tes cours et le travail". De quels cours parles-tu ?

A.K : Au début c’était mes cours au lycée, maintenant ce sont mes cours de théâtre au conservatoire du centre !

R.S : Comment as-tu débuté dans le doublage ?

A.K : Comme beaucoup de gens je suppose, en me présentant aux studios très tôt le matin et en demandant à qui le voulait bien de me faire assister ! Au petit détail près que j’avais 14 ans à ce moment et que j’habitais dans le nord de la France, donc je prenais sur mes vacances pour descendre sur Paris. J’ai ensuite été essayé par Thierry Wermuth, qui a attendu mes 18 ans pour me faire commencer. Adeline Chetail m’a aussi beaucoup aidé. Elle m’amenait en studio avec elle et donnait mon nom à beaucoup de directeurs artistiques, dont Charlotte Correa qui m’a donné mon premier petit rôle dans une série nommée Locke & Key.

R.S : En quoi ta voix est-elle atypique pour ton âge, comme tu la décris ?

A.K : Eh bien je vous invite à écouter mon extrait et garder en tête que j’ai cette voix depuis mes 14 ans.

R.S : Quels sont tes loisirs ?

A.K : La musique dans son entièreté, que ce soit en tant qu’interprète ou en tant qu’auditeur. J’aime beaucoup les jeux vidéos comme beaucoup de jeunes de 18 ans. Et enfin la musculation et les sports de combat.

R.S : Merci beaucoup Arthur.

A.K : Merci à toi Reynald, quel plaisir d’être ici !

Interview de mai 2022