R.S : Bonjour Jeanne-Marie.

J.M.D : Bonjour Reynald.

R.S : Hypokhâgne, puis une année de médecine... On est loin de l'art dramatique ! C'est une sorte de virage spectaculaire, non ? Qu'est-ce qui s'est passé ?

J.M.D : Haha ! Pas si éloigné que ça. En hypokhâgne j’avais pris option théâtre et ensuite la médecine m’a permis de beaucoup travailler ma mémoire. Je savais que je voulais faire des études d’art dramatique mais mes parents n’étaient pas vraiment partants. Après la médecine j’ai osé m’affirmer et assumer mon envie pour m’y consacrer à fond.

R.S : Quels ont été tes premiers pas de comédienne professionnelle ?

J.M.D : J’ai commencé le théâtre en tant que professionnelle à Strasbourg. J’étais dans une troupe de théâtre classique, nous jouions 2 pièces par an. C’est vraiment des bons souvenirs. J’ai aussi commencé à faire des voix pour Arte là-bas. Ensuite je suis revenue sur Paris dont j’étais originaire et j’ai continué à faire du théâtre, puis des tournages et enfin j’ai découvert l’univers du doublage.

R.S : Tu es championne d'escrime d’Île-de-France.  C'est un sport que tu pratiques depuis longtemps ? Pourquoi ce choix à l'origine ?

J.M.D : Oui ! Je l’ai pratiqué pendant 13 ans en escrime sportive (fleuret et épée) et 2 ans en escrime de spectacle. A 6 ans j’ai vu Cyrano de Bergerac avec Depardieu, Perez, Brochet. Je n’ai pas compris grand-chose au texte mais j’ai compris les grandes lignes de ce chef d’œuvre. De là est né mon amour des beaux textes et des films de cape et d’épée. J’ai donc demandé à mes parents à faire comme dans le film. Ça m’a beaucoup plu et j’ai aussi commencé à apprendre les tirades en prime. C’était comme un jeu.

R.S : Tu es la fondatrice de l’œuvre collective et pluridisciplinaire Confidences pour Confinement. De quoi s'agit-il exactement ?

J.M.D : Il s’agit d’un groupement d’œuvres pluridisciplinaires pour raconter par différents médias des histoires du confinement. On peut retrouver la page sur Insta et Facebook. J’ai créé ce groupe avec des amies et beaucoup d’artistes pendant le premier confinement. Un questionnaire était mis en ligne et proposé aux internautes. Ce questionnaire était anonyme. Il permettait de raconter sa propre expérience du confinement. Ensuite certaines phrases étaient sélectionnées puis proposées à des illustrateurs et illustratrices. Les textes étaient traduits en plusieurs langues. Ensuite nous avons fait des podcasts, des vidéos... Une œuvre pluridisciplinaire pour conserver une trace de ce moment si particulier. Ça nous a beaucoup occupés, c’était une très belle expérience.

R.S : Comment as-tu pris le chemin du doublage ?

J.M.D : J’ai fait une superbe rencontre en la personne de Dorothée Pousséo. C’est une grande amie. Elle m’a fait rentrer dans ce milieu en tant que comédienne et m’a également présentée à Blanche Ravalec que j’assiste depuis 5 ans et avec qui j’entretiens une relation absolument formidable. J’ai ensuite fait une formation au Magasin.

R.S : Etait-ce une discipline à laquelle tu pensais lorsque tu as décidé de te consacrer à la comédie ?

J.M.D : Oui, ça faisait partie des disciplines qui m’intéressaient avec le théâtre et les tournages.

R.S : Quels sont tes loisirs ?

J.M.D : Les grandes balades dans Paris ou dans la nature, les sorties au musées, expo, ciné, théâtre, lecture, voyager, faire des travaux... chaque année je découvre un nouveau sport. Les derniers c’était le rugby et l’escalade. Bon, clairement, le rugby j’ai pas la carrure et la force pour ; l’escalade ça me plaît mais juste la voie.

R.S : Merci beaucoup Jeanne-Marie.

J.M.D : Merci à toi.

Interview de septembre 2022