R.S : Bonjour Sébastien.

S.M : Bonjour Reynald.

R.S : Tu as d'abord décroché un BTS audiovisuel option montage et post production. Tu n'envisageais pas déjà de travailler comme comédien ?

S.M : À l’époque non, je ne savais même pas qu’il était possible d’en faire un métier. Après mon BTS j’ai travaillé sur une Web série et j’ai fait de la figuration dedans. C’est à partir de là que j’ai remarqué que jouer me plaisait. Cependant j’ai eu le déclic lors de ma première formation doublage.

R.S : Qu’est-ce que la formation "Solo Théâtre" ?

S.M : La formation solo théâtre est une formation des “Livreurs” qui apprend à faire la lecture à voix haute et à interpréter, devant un public, une pièce de théatre seul. Ça m’a appris à jouer et à comprendre les enjeux d’une pièce et d’une scène d’une façon peu commune. Je trouvais que ça se rapprochait un peu du doublage, tout en restant du théâtre. C'est ce qui m’a motivé à faire cette formation.

R.S : Tu t'es rapidement dirigé vers le doublage. C'est quelque chose à quoi tu pensais déjà avant de commencer tes formations dans cette discipline ?

S.M : Oui, le doublage était pour moi une évidence. Je m'amusais déjà enfant à refaire tous les doublages de mes films préférés lorsque je les regardais pour la énième fois, alors dès ma première formation j’ai su que c’était ça qui me faisait vibrer.

R.S : Qu'est-ce qui t'a semblé être une difficulté de cette discipline, si toutefois tu en as eu lorsque tu l'as abordée ?

S.M : N’ayant pas un parcours classique, la plus grande difficulté pour moi a été de m’y faire une place. En dehors de ça, j’ai toujours accepté les critiques, même les plus dures et j’ai aussi eu la chance de faire de belles rencontres dans le milieu. Je pense que ça m'a énormément aidé à progresser.

R.S : Il y a des "voix" qui t'ont marqué et t'ont donné envie de travailler toi-même au micro ?

S.M : Oui, énormément. C’est surtout en les écoutant sur les plateaux que je me suis dit : “Voilà ! je vais tout faire pour être aussi bon que ce comédien”. Pour n’en citer que quelques uns, je dirais Emmanuel Curtil, Bruno Meyère, Alexis Victor, Benoit Allemane, Martial Le Minoux (que j’ai eu la chance de voir à l'œuvre de nombreuses fois) Frantz Confiac et Guillaume Orsat (liste non exhaustive).
Du côté des dames, j’avoue avoir été conquis par le jeu de Clara Soares, Véronique Desmadryl, Françoise Cadol, Alice Orsat, Audrey Sourdive et très récemment je suis particulièrement impressionné par les performances de Mathilde Carmes et Anna Lauzeray Gishi qui sont arrivées en même temps que moi dans le métier.
Je pense que je vais m'arrêter là parce que sinon je vais partir sur une dissertation.

R.S : As-tu le même désir de monter sur scène ou le travail au micro te suffit-il pour t'épanouir ?

S.M : Le travail au micro me convient parfaitement cependant je suis complètement d'accord pour remonter sur scène, surtout que je suis convaincu que cela m’apporterait beaucoup en tant que comédien. "Il faut diversifier ses activités pour nourrir son jeu" m’a dit un jour Isabelle Leprince.

R.S : Quels sont tes loisirs ?

S.M : Durant mon temps libre j’aime bien voir mes amis, jouer à des jeux vidéo, faire des jeux de rôles (d’ailleurs ce très cher Adrien Larmande est un excellent maître du jeu), des jeux de sociétés narratifs, du sport (je suis un addict du vélo couché) et de temps à autre aller voir les copains au théâtre.

R.S : Merci beaucoup Sébastien.

S.M : Merci Reynald, au plaisir.

Interview de février 2023