R.S : Bonjour Loelia.

L.S : Bonjour Reynald.

R.S : Tu es bachelière en médecine vétérinaire. C'est le grand écart avec ton métier actuel ! Comment ce passage s'est-il fait ?

L.S : Effectivement ! J’ai toujours voulu être comédienne, mais c’était à l’époque un parcours trop obscur dans mon imaginaire et celui de mes parents. J’ai donc suivi des études de médecine vétérinaire, assez chaotiques, et je travaillais en parallèle comme ouvreuse dans une salle de spectacle. J’étais fascinée par les métiers de la scène, qui me paraissaient si loin de la voie que j’avais empruntée. Et puis un soir après un spectacle j’ai rencontré Gilles Morin, qui produisait Max Boublil, et qui m’a donné sa carte. Quelques années plus tard, en redoublant ma dernière année de bachelier, je suis retombée sur cette carte et je l’ai contacté. Il gérait le Kings Of Comedy Club de Bruxelles, j’étais étudiante en Belgique à l’époque, et il m’a dit "le lundi, c’est open mic, tu viens, c’est gratuit, et tu peux faire des blagues !". C’est comme ça que j’ai découvert la scène, à travers le stand up, puis de rencontres en rencontres je me suis retrouvée à passer un concours pendant le Festival du Film Policier de Liège, qui consistait à passer une semaine de stage de théâtre avec des professeurs du Cours Florent, et dont le prix était 3 ans tout frais payé au Cours Florent à Paris. J’ai remporté le premier prix. En une soirée, ma vie a basculé !

R.S : Tu es également diplômée du conservatoire de St Etienne en violon. Tu n'as jamais envisagé une carrière exclusivement musicale ?

L.S : J’ai eu la chance d’avoir une éducation musicale pendant toute ma scolarité, et j’ai adoré baigner dans la musique. Mais au fond de moi, je rêvais d’être comédienne.

R.S : Qu’est-ce qu'une formation de documentariste sonore ?

L.S : C’est une formation qui permet de toucher du doigt l’écriture et la réalisation d’un documentaire sonore. J’ai toujours été fascinée par le son, l’intimité et le voyage qu’il permet à l’auditeur, et j’ai décidé de me former il y a 2 ans à l’école Louis Lumière.

R.S : Comment as-tu commencé le doublage ?

L.S : Après avoir gagné le fameux prix qui m’offrait une formation aux Cours Florent, j’ai débarqué à Paris, et j’ai croisé tout à fait par hasard la route de Christophe Lemoine, qui m’a embarquée dans les studios et qui m’a fait découvrir ce métier que je ne connaissais pas. Ça a été comme une porte magique qui s’ouvrait sur un monde inconnu. J’étais fascinée par le métier, la technicité et le talent de tous les comédiens que j’ai pu observer à la barre. J’ai démarré mes premières ambiances, et j’ai vite compris que je devais d’abord me former en tant que comédienne avant de prétendre à quoi que ce soit. J’ai donc terminé les Cours Florent, continué le stand up, beaucoup joué au théâtre et, depuis 3 ans, je démarche à nouveau et je suis très heureuse qu’on commence à me faire confiance.

R.S : Connais-tu le trac ?

L.S : Tu parles de ce truc qui rend les mains moites, tord les boyaux et rend incroyablement vivant ?

R.S : Quels sont tes loisirs ?

L.S : Je fais toujours de la musique, professionnellement ou pour mon plaisir, et je me suis découvert une passion pour la couture.

R.S : Merci beaucoup Loelia.

L.S : Merci Reynald !

Interview de juin 2023