Christiane Ludot
Genres :
Voix Adulte femme
Tonalité :
Medium
Langues parlées :
Allemand, Anglais avec accent américain, Anglais avec accent britannique, Anglais avec accent non déterminé
Doublage
Voix
Documentaire
Le choix de Gladys - Justice à Végas - Arte (rôle Patricia, l’adjointe du procureur)
Formation
Cours Florent : professeurs : François Florent - Yves Lemoign', Francis Huster
Stage AFDAS Théâtre des Bouffes du Nord - Peter Brook - M. Feldenkrais
Centre Américain : Daniel Mesguisch
Stage A.F.D.A.S. Carlo Boso
Stage AFDAS Théâtre des Bouffes du Nord - Peter Brook - M. Feldenkrais
Centre Américain : Daniel Mesguisch
Stage A.F.D.A.S. Carlo Boso
Auteur
2015 "Viens regarder la mer" court métrage de fiction
Cinéma
1997 "Alice et Martin" réalisé par André Téchiné, dans le rôle de Laurence
Comédies musicales
"Napoléon" mise en scène de Jacques Rosny. Théâtre Marigny
Courts-métrages
2006 "Qui ne dit mot consent" réalisé par Edouard Knill
2004 "Mafia Loose" réalisé par Bénédicte Delmas. Prix Spécial du Jury Festival de Larissa 2007
"Jogging" réalisé par Olivier Martin
"L'hirondelle dans le miroir" réalisé par Hélène Milano. Grand prix du Festival de Grenoble 2006
"La main dans le sac" réalisé par Yannick Karcher
2004 "Mafia Loose" réalisé par Bénédicte Delmas. Prix Spécial du Jury Festival de Larissa 2007
"Jogging" réalisé par Olivier Martin
"L'hirondelle dans le miroir" réalisé par Hélène Milano. Grand prix du Festival de Grenoble 2006
"La main dans le sac" réalisé par Yannick Karcher
Moyens-métrages
2000 "La fille de l'aube"Réalisé par Benoît Valere
"Souvenirs pour demain" réalisé par Edouard Bern dans le rôle principal féminin
"L'adieu au pape" réalisé par Jacques Malaterre, dans le rôle principal Féminin Flavie
"Léa" réalisé par Christophe Debuisne, dans le rôle du prof. Quinzaine des réalisateurs à Cannes
"Souvenirs pour demain" réalisé par Edouard Bern dans le rôle principal féminin
"L'adieu au pape" réalisé par Jacques Malaterre, dans le rôle principal Féminin Flavie
"Léa" réalisé par Christophe Debuisne, dans le rôle du prof. Quinzaine des réalisateurs à Cannes
Publicités
"Crédit Lyonnais" réalisé par Etienne Chatilliez
"Royco Minut' soupe" réalisé par Elie Chouraqui
"Café Jacques Vabre" réalisé par Jean Becker
"Minitel" réalisé par John Lvoff
"McDonald's" réalisé par Sam Karmann
"Royco Minut' soupe" réalisé par Elie Chouraqui
"Café Jacques Vabre" réalisé par Jean Becker
"Minitel" réalisé par John Lvoff
"McDonald's" réalisé par Sam Karmann
Radio
Fictions France culture réalisé par Myron Meersonb
"Mon ombre" de Karin Serres
"Fermina Marquez" de Valery Larbaud
"Le cher disparu" d'Evelyn Waugh
"La plus heureuse d'entre toutes les mères" d'Eric Pessan
"Tant de neige" ("Nuits noires")de Laurent Contamin et réalisé par Michel Sidoroff
"Mon ombre" de Karin Serres
"Fermina Marquez" de Valery Larbaud
"Le cher disparu" d'Evelyn Waugh
"La plus heureuse d'entre toutes les mères" d'Eric Pessan
"Tant de neige" ("Nuits noires")de Laurent Contamin et réalisé par Michel Sidoroff
Réalisation
2015 "Viens regarder la mer" court métrage de fiction
Télévision
"Dans quelques instants" réalisé par Michel Parbot, dans le rôle principal féminin Hélène, avec Daniel Mesguisch
"Jeu de quilles" réalisé par Henri Helmann
"L'été 36" réalisé par Yves Robert
"Tous comptes faits" réalisé par Michel Wyn, dans le rôle principal féminin Christine, avec Jean-François Garreaud
"Premiers baisers" réalisé par Jacque Zamyn,Nicolas Cahen, Marianne Fossorier
"Théodore Herzl" réalisé par Amnon Rubinstein
"Boulevrad du palais" réalisé par Jacques Malaterre
"Docteur Sylvestre : Pour l'exemple" réalisé par Maurice Frydland
"Julie Lescaut : Beauté Fatale" réalisé par Alain Wermus
"Maigret : Maigret et le fou de Sainte Clotilde" réalisé par Claudio Tonetti
"Le train de 16h19" réalisé par Philippe Triboit
"Sous le soleil"
"Louis Page : Affaires Secrètes" réalisé par Philippe Roussel
"Avocats & associés" réalisé par Philippe Triboit
"Les inséparables" réalisé par Elizabeth Rappeneau
"Un flic : Dancers" réalisé par Patrick Dewolf, dans le rôle de Barbara. Sélection Festival de La Rochelle 2009
"Profilage" (ép. 22 - saison 3) réalisé par Alexandre Laurent
"Demain nous appartient" réalisé par Sandra Perrin & Thierry Péthieu
"Balthazar" (Saison 4) réalisé par Franck Brett
"Jeu de quilles" réalisé par Henri Helmann
"L'été 36" réalisé par Yves Robert
"Tous comptes faits" réalisé par Michel Wyn, dans le rôle principal féminin Christine, avec Jean-François Garreaud
"Premiers baisers" réalisé par Jacque Zamyn,Nicolas Cahen, Marianne Fossorier
"Théodore Herzl" réalisé par Amnon Rubinstein
"Boulevrad du palais" réalisé par Jacques Malaterre
"Docteur Sylvestre : Pour l'exemple" réalisé par Maurice Frydland
"Julie Lescaut : Beauté Fatale" réalisé par Alain Wermus
"Maigret : Maigret et le fou de Sainte Clotilde" réalisé par Claudio Tonetti
"Le train de 16h19" réalisé par Philippe Triboit
"Sous le soleil"
"Louis Page : Affaires Secrètes" réalisé par Philippe Roussel
"Avocats & associés" réalisé par Philippe Triboit
"Les inséparables" réalisé par Elizabeth Rappeneau
"Un flic : Dancers" réalisé par Patrick Dewolf, dans le rôle de Barbara. Sélection Festival de La Rochelle 2009
"Profilage" (ép. 22 - saison 3) réalisé par Alexandre Laurent
"Demain nous appartient" réalisé par Sandra Perrin & Thierry Péthieu
"Balthazar" (Saison 4) réalisé par Franck Brett
Théâtre
"Le jardin d'Alphonse" de Didier Caron - mise en scène Didier Caron. Théâtre Michel, tournée
"Rêve de valse" mise en scène d'André Bauge. Théâtre Mogador
"Si Molière m'était conté" mise en scène de Francis Huster. Tréteaux de l'Ile St Louis
"Arlequin, valet de deux maîtres" mise en scène de Carlo Boso, dans le rôle de Béatrice. Festival d'Avignon
"Arlequin arracheur de dents" mise en scène de Carlo Boso. Festival d'Avignon
"Tartuffe" mise en scène de Michel Belletante, dans le rôle d'Elmire
"Les moeurs du temps" mise en scène de Patricia Cartier
"Envol" mise en scène de Pascaline Richtarch
2007 "Joli Coquelicot" mise en scène d'Adrienne Bonnet. La Cartoucherie – Théâtre du Chaudron
"Rêve de valse" mise en scène d'André Bauge. Théâtre Mogador
"Si Molière m'était conté" mise en scène de Francis Huster. Tréteaux de l'Ile St Louis
"Arlequin, valet de deux maîtres" mise en scène de Carlo Boso, dans le rôle de Béatrice. Festival d'Avignon
"Arlequin arracheur de dents" mise en scène de Carlo Boso. Festival d'Avignon
"Tartuffe" mise en scène de Michel Belletante, dans le rôle d'Elmire
"Les moeurs du temps" mise en scène de Patricia Cartier
"Envol" mise en scène de Pascaline Richtarch
2007 "Joli Coquelicot" mise en scène d'Adrienne Bonnet. La Cartoucherie – Théâtre du Chaudron
Web-séries
"Comme disent les gens " saisons 1/2/3
Interview
R.S : Bonjour Christiane...
C.L : Bonjour Reynald, et merci de m'accueillir sur le site RS DOUBLAGE !
R.S : Comment avez-vous découvert que vous vouliez être comédienne ?
C.L : La lecture et la danse ont été mes premières passions. Ce sont elles qui m'ont conduite vers le monde du spectacle. Comme tous les enfants j'aimais inventer des histoires, me déguiser, faire le clown devant la famille ou (ce qui était moins apprécié !) devant mes camarades de classe. La lecture a attisé et stimulé une imagination déjà bouillonnante. La danse a permis de canaliser une énergie débordante et m'a également appris la discipline, la rigueur et l'amour du travail. C'est grâce à elle que j'ai eu mes premiers contacts avec la scène et le milieu professionnel. Mais c'est par hasard, en accompagnant un ami au cours Florent, que je me suis retrouvée pour la première fois sur une scène, pour une improvisation. A ce moment précis, j'ai compris que le théâtre allait être quelque chose d'essentiel pour moi, et qu'il l'avait sans doute toujours été, même si je n'avais pas su, ou osé, le formuler. Depuis ce jour la passion pour ce métier ne m'a plus quittée.
R.S : Le premier chemin à suivre est-il celui de la formation ?
C.L : Pour moi, le travail théâtral est très important. Il est la base de ce métier, un peu comme les racines qui permettent à l'arbre de grandir. Ce qu'on apprend dans un cours de théâtre et ensuite sur le tas permet de se constituer un bagage dans lequel on puise tout au long de sa vie professionnelle. Mais chacun prépare sa valise à sa façon ! Certains commencent directement par jouer, d'autres suivent des cours. Il n'y a pas de recettes, de lois, ni de règles. Chacun suit le chemin qui correspond à sa personnalité et à ses aspirations. Ce dont je suis convaincue, en revanche, c'est qu'on ne doit jamais cesser d'être en formation, dans ce métier. Je m'efforce de rester curieuse et ouverte à tout ce qui peut me permettre de me nourrir et d'apprendre. Cette formation permanente ne se limite d'ailleurs pas aux techniques de jeu. La vie, avec ses joies et ses épreuves, le contact avec les autres, nous apportent également des enseignements qui nous permettent d'être en mouvement, d'évoluer et de progresser.
R.S : Jouer devant un public apporte quel style d'émotion ?
C.L : J'aime beaucoup cette phrase de Bernard Giraudeau qui dit que la grâce c'est "danser au bord de l'abîme sur un accord parfait". Pour moi, jouer, c'est un peu ça. C'est d'abord la peur. On est en danger sur scène car tout se passe en direct et on n'a pas droit à l'erreur. Au cinéma, sur un plateau de doublage, on peut recommencer un certain nombre de fois, sur scène c'est à chaque fois unique. C'est ensuite le plaisir. Celui du travail abouti, car derrière une représentation il y a tout le travail d'équipe des répétitions, qui nous porte et sur lequel on peut s'appuyer. Celui d'un plaisir partagé avec ses partenaires et avec le public. Sur scène, l'échange avec le public est essentiel. C'est une alchimie subtile qui n'est jamais la même et qui, certains soirs, nous fait vivre des moments, certes éphémères, mais intenses de bonheur et d'harmonie.
R.S : Parfois dans une carrière, on peut avoir un rôle qui marque le public. Est-ce lourd à porter ou cela est-il plutôt bénéfique ?
C.L : Ni l'un ni l'autre, je pense. Même si la notoriété qu'il apporte est agréable, il ne doit pas être mesuré à l'aune du succès. Il n'est ni plus ni moins qu'un rôle, une étape dans un cheminement dont on tire, comme de tous les autres rôles, des enseignements. Celui auquel vous faites allusion pourrait être lourd à porter, comme vous dites, si depuis le début de ma carrière je ne m'étais pas toujours attachée à incarner des personnages très différents et à travailler pour la télévision mais aussi simultanément pour le théâtre et le cinéma. Ce métier, permet de côtoyer des univers très diversifiés et parfois même opposés, et c'est ce qui fait une grande partie de sa magie.
R.S : Comment avez-vous commencé le doublage ?
C.L : Je m'étais post-synchronisée pour le cinéma et la télévision et j'avais trouvé cela plutôt facile et agréable. J'avais également pressenti que cela devait être plus ardu (mais aussi passionnant et instructif) de doubler d'autres comédiens. J'étais donc curieuse de cette technique. Des amis ont eu la gentillesse de m'emmener sur les plateaux et j'ai eu la chance de travailler tout de suite.
R.S : Avez-vous trouvé cela difficile de vous glisser dans la peau d'une autre comédienne ?
C.L : Au début, c'est déroutant. Car ce n'est pas évident d'aborder une nouvelle technique. Il faut à la fois surmonter sa peur et avoir l'humilité de redevenir une débutante. J'ai beaucoup observé les autres. Il faut parvenir à se mettre au service d'une autre personne (qui est quelquefois très loin de soi) et donc s'oublier soi-même pour être en empathie avec elle. Pour cela il faut rentrer dans son rythme, sa respiration et l'émotion qu'elle éprouve.
R.S : Comment fait-on pour observer, comprendre, interpréter... en si peu de temps ?
C.L : Au départ ce qui est difficile, justement, c'est d'assimiler presque instantanément tous les paramètres du jeu (distance, mouvement, intensité...). Quelquefois on observe trop et on perd la spontanéité et la vérité du jeu et parfois, au contraire, on fait trop confiance à l'instinct et c'est la catastrophe. Et puis ensuite, c'est comme pour toutes les disciplines, il faut pratiquer ! Et, petit à petit, les choses se mettent en place et s'équilibrent. On oublie la technique et on redécouvre le plaisir du jeu.
R.S : Quelles différence y a-t-il entre le doublage d'un film, le doublage d'une série, et celui d'un dessin animé ?
C.L : Comme devant la caméra, il n'y a pas de différence fondamentale entre le jeu pour un film ou celui pour une série. Le principal souci est de trouver la justesse et l'authenticité. En revanche il y a une différence de rythme de travail. Les cadences sont plus élevées pour les séries, il faut "faire mouche" tout de suite. Alors que pour le cinéma on a généralement plus de temps et on peut donc chercher un peu plus, essayer plus de choses. Le dessin animé, quant à lui, fait appel à notre âme d'enfant. Il laisse plus de place à la fantaisie et à la créativité, puisqu'on ne double pas une comédienne mais un personnage. Mais il demande beaucoup d'énergie. Il faut, comme disent les enfants, y aller "à donf" !
R.S : Quels sont vos hobbies ?
C.L : Danser, aller au cinéma, lire, écrire aussi... Passer du temps avec mes enfants et mes amis. Voyager, rencontrer, échanger et partager.
R.S : Merci beaucoup Christiane.
C.L : Merci à vous Reynald pour votre écoute et pour le travail que vous faites sur ce site.
Interview de férvrier 2010
C.L : Bonjour Reynald, et merci de m'accueillir sur le site RS DOUBLAGE !
R.S : Comment avez-vous découvert que vous vouliez être comédienne ?
C.L : La lecture et la danse ont été mes premières passions. Ce sont elles qui m'ont conduite vers le monde du spectacle. Comme tous les enfants j'aimais inventer des histoires, me déguiser, faire le clown devant la famille ou (ce qui était moins apprécié !) devant mes camarades de classe. La lecture a attisé et stimulé une imagination déjà bouillonnante. La danse a permis de canaliser une énergie débordante et m'a également appris la discipline, la rigueur et l'amour du travail. C'est grâce à elle que j'ai eu mes premiers contacts avec la scène et le milieu professionnel. Mais c'est par hasard, en accompagnant un ami au cours Florent, que je me suis retrouvée pour la première fois sur une scène, pour une improvisation. A ce moment précis, j'ai compris que le théâtre allait être quelque chose d'essentiel pour moi, et qu'il l'avait sans doute toujours été, même si je n'avais pas su, ou osé, le formuler. Depuis ce jour la passion pour ce métier ne m'a plus quittée.
R.S : Le premier chemin à suivre est-il celui de la formation ?
C.L : Pour moi, le travail théâtral est très important. Il est la base de ce métier, un peu comme les racines qui permettent à l'arbre de grandir. Ce qu'on apprend dans un cours de théâtre et ensuite sur le tas permet de se constituer un bagage dans lequel on puise tout au long de sa vie professionnelle. Mais chacun prépare sa valise à sa façon ! Certains commencent directement par jouer, d'autres suivent des cours. Il n'y a pas de recettes, de lois, ni de règles. Chacun suit le chemin qui correspond à sa personnalité et à ses aspirations. Ce dont je suis convaincue, en revanche, c'est qu'on ne doit jamais cesser d'être en formation, dans ce métier. Je m'efforce de rester curieuse et ouverte à tout ce qui peut me permettre de me nourrir et d'apprendre. Cette formation permanente ne se limite d'ailleurs pas aux techniques de jeu. La vie, avec ses joies et ses épreuves, le contact avec les autres, nous apportent également des enseignements qui nous permettent d'être en mouvement, d'évoluer et de progresser.
R.S : Jouer devant un public apporte quel style d'émotion ?
C.L : J'aime beaucoup cette phrase de Bernard Giraudeau qui dit que la grâce c'est "danser au bord de l'abîme sur un accord parfait". Pour moi, jouer, c'est un peu ça. C'est d'abord la peur. On est en danger sur scène car tout se passe en direct et on n'a pas droit à l'erreur. Au cinéma, sur un plateau de doublage, on peut recommencer un certain nombre de fois, sur scène c'est à chaque fois unique. C'est ensuite le plaisir. Celui du travail abouti, car derrière une représentation il y a tout le travail d'équipe des répétitions, qui nous porte et sur lequel on peut s'appuyer. Celui d'un plaisir partagé avec ses partenaires et avec le public. Sur scène, l'échange avec le public est essentiel. C'est une alchimie subtile qui n'est jamais la même et qui, certains soirs, nous fait vivre des moments, certes éphémères, mais intenses de bonheur et d'harmonie.
R.S : Parfois dans une carrière, on peut avoir un rôle qui marque le public. Est-ce lourd à porter ou cela est-il plutôt bénéfique ?
C.L : Ni l'un ni l'autre, je pense. Même si la notoriété qu'il apporte est agréable, il ne doit pas être mesuré à l'aune du succès. Il n'est ni plus ni moins qu'un rôle, une étape dans un cheminement dont on tire, comme de tous les autres rôles, des enseignements. Celui auquel vous faites allusion pourrait être lourd à porter, comme vous dites, si depuis le début de ma carrière je ne m'étais pas toujours attachée à incarner des personnages très différents et à travailler pour la télévision mais aussi simultanément pour le théâtre et le cinéma. Ce métier, permet de côtoyer des univers très diversifiés et parfois même opposés, et c'est ce qui fait une grande partie de sa magie.
R.S : Comment avez-vous commencé le doublage ?
C.L : Je m'étais post-synchronisée pour le cinéma et la télévision et j'avais trouvé cela plutôt facile et agréable. J'avais également pressenti que cela devait être plus ardu (mais aussi passionnant et instructif) de doubler d'autres comédiens. J'étais donc curieuse de cette technique. Des amis ont eu la gentillesse de m'emmener sur les plateaux et j'ai eu la chance de travailler tout de suite.
R.S : Avez-vous trouvé cela difficile de vous glisser dans la peau d'une autre comédienne ?
C.L : Au début, c'est déroutant. Car ce n'est pas évident d'aborder une nouvelle technique. Il faut à la fois surmonter sa peur et avoir l'humilité de redevenir une débutante. J'ai beaucoup observé les autres. Il faut parvenir à se mettre au service d'une autre personne (qui est quelquefois très loin de soi) et donc s'oublier soi-même pour être en empathie avec elle. Pour cela il faut rentrer dans son rythme, sa respiration et l'émotion qu'elle éprouve.
R.S : Comment fait-on pour observer, comprendre, interpréter... en si peu de temps ?
C.L : Au départ ce qui est difficile, justement, c'est d'assimiler presque instantanément tous les paramètres du jeu (distance, mouvement, intensité...). Quelquefois on observe trop et on perd la spontanéité et la vérité du jeu et parfois, au contraire, on fait trop confiance à l'instinct et c'est la catastrophe. Et puis ensuite, c'est comme pour toutes les disciplines, il faut pratiquer ! Et, petit à petit, les choses se mettent en place et s'équilibrent. On oublie la technique et on redécouvre le plaisir du jeu.
R.S : Quelles différence y a-t-il entre le doublage d'un film, le doublage d'une série, et celui d'un dessin animé ?
C.L : Comme devant la caméra, il n'y a pas de différence fondamentale entre le jeu pour un film ou celui pour une série. Le principal souci est de trouver la justesse et l'authenticité. En revanche il y a une différence de rythme de travail. Les cadences sont plus élevées pour les séries, il faut "faire mouche" tout de suite. Alors que pour le cinéma on a généralement plus de temps et on peut donc chercher un peu plus, essayer plus de choses. Le dessin animé, quant à lui, fait appel à notre âme d'enfant. Il laisse plus de place à la fantaisie et à la créativité, puisqu'on ne double pas une comédienne mais un personnage. Mais il demande beaucoup d'énergie. Il faut, comme disent les enfants, y aller "à donf" !
R.S : Quels sont vos hobbies ?
C.L : Danser, aller au cinéma, lire, écrire aussi... Passer du temps avec mes enfants et mes amis. Voyager, rencontrer, échanger et partager.
R.S : Merci beaucoup Christiane.
C.L : Merci à vous Reynald pour votre écoute et pour le travail que vous faites sur ce site.
Interview de férvrier 2010