Eric Herson-Macarel
Genres :
Voix Adulte homme, Voix Senior homme
Langues parlées :
Anglais avec accent non déterminé, Italien, Russe
Accents :
Allemand, Grec, Roumain
Spécificités :
Chant
Doublage
Voix
Documentaire
La Pérouse
Documentaire
Vietnam
Livre audio
En crabe
Livre audio
Le Comte de Monte-Cristo
Livre audio
Le silence de la mer
Livre audio
Les Contemplations
Livre audio
L’Emile
Livre audio
Salammbô
Cinéma
"L'île aux morts" réalisé par Antoine Villiers - Léonard
"Noctura" réalisé par Bertrand Bonello – Grandet
"Tiens-toi droite" réalisé par Katia Lewcowicz
"After" réalisé par Géraldine Maillet
"Anna et Otto" réalisé par Louis-Julien Petit - le père
"A l'origine" réalisé par Xavier Giannoli - Barracher
"Welcome" réalisé par Philippe Lioret
"Coluche" réalisé par Antoine de Caunes - Inspecteur PJ
"Je vais bien, ne t'en fais pas" réalisé par Philippe Lioret
"L. 627" réalisé par Bertrand Tavernier - Monsieur Propre
"Capitaine Conan" réalisé par Bertrand Tavernier - Fideli
"L'Equipier" réalisé par Philippe Lioret - Laurent
"L'instinct de l'ange" réalisé par Richard Dembo - le Major
"La vie et rien d'autre" réalisé par Bertrand Tavernier - Auguste Thain
"Noctura" réalisé par Bertrand Bonello – Grandet
"Tiens-toi droite" réalisé par Katia Lewcowicz
"After" réalisé par Géraldine Maillet
"Anna et Otto" réalisé par Louis-Julien Petit - le père
"A l'origine" réalisé par Xavier Giannoli - Barracher
"Welcome" réalisé par Philippe Lioret
"Coluche" réalisé par Antoine de Caunes - Inspecteur PJ
"Je vais bien, ne t'en fais pas" réalisé par Philippe Lioret
"L. 627" réalisé par Bertrand Tavernier - Monsieur Propre
"Capitaine Conan" réalisé par Bertrand Tavernier - Fideli
"L'Equipier" réalisé par Philippe Lioret - Laurent
"L'instinct de l'ange" réalisé par Richard Dembo - le Major
"La vie et rien d'autre" réalisé par Bertrand Tavernier - Auguste Thain
Courts métrages
"Parents" réalisé par Coline Béal - Père
"La fille de la marée" réalisé par Julien Viala - Père
"Mariam" réalisé par Faiza Ambah - Proviseur
"Depuis demain" réalisé par Simon Lahmani - Bobby Solfège
"A la lune montante" réalisé par Annarita Zambrano - Médecin
"Ce jour-là" réalisé par Sandra Stadeli - François
"Dans nos veines" réalisé par Guillaume Senez - Père
"Andante Mezzo Forte" réalisé par Annarita Zambrano - Père
"Message citoyen pour Emmaüs" réalisé par Philippe Lioret
"Le plan" réalisé par Thierry Pitel
"La fille de la marée" réalisé par Julien Viala - Père
"Mariam" réalisé par Faiza Ambah - Proviseur
"Depuis demain" réalisé par Simon Lahmani - Bobby Solfège
"A la lune montante" réalisé par Annarita Zambrano - Médecin
"Ce jour-là" réalisé par Sandra Stadeli - François
"Dans nos veines" réalisé par Guillaume Senez - Père
"Andante Mezzo Forte" réalisé par Annarita Zambrano - Père
"Message citoyen pour Emmaüs" réalisé par Philippe Lioret
"Le plan" réalisé par Thierry Pitel
Mise en scène
"L'adieu à la Loire" autour de J. Du Bellay
"In Heaven (Everything Is Fine)" E. Herson-Macarel, d'après F.M. Dostoïevsky
"In Heaven (Everything Is Fine)" E. Herson-Macarel, d'après F.M. Dostoïevsky
Musique
Instruments : cornemuse écossaise, violoncelle, psaltérion, percussions
Radio
France-Culture : documentaires et fictions (Juliette Heymann, Pascal Deux, Jean-Matthieu Zahnd, Sophie-Aude Picon, etc.)
Réalisation
"La place Léon Blum" moyen métrage
Stages
Avec François Rancillac, Julie Brochen, Jean-Pierre Garnier, Andreas Voutsinas, Anne Delbée, etc.
Télévision
"Rivages" réalisé par David Hourrègue – le Maire
"Insomniaques" (web-série) réalisée par Simon Dubreucq - Régis
"Jeux d'influence" réalisé par Jean-Xavier de Lestrade - Ballande
"Germinal" réalisé par David Hourrègue - Pluchart
"Le code" réalisé par Jean-Christophe Delpias / Bénédicte Delmas - Billier
"Les sauvages" réalisé par Rébecca Zlotowski - Zarka
"Polichinelles" (web-série) - Armand Robin
"Bois d'ébène" réalisé par Moussa Touré – le Capitaine
"Mystère à l'opéra" réalisé par Léa Fazer
"Les hommes de l'ombre" réalisé par Jean-Marc Brondolo
"Saigon, l'été de nos vingt ans" réalisé par Philippe Venault
"Le repaire de la vouivre" réalisé par Edwin Baily – Christian Pratt
"Guy Moquet, un amour fusillé" réalisé par Philippe Berenger - Désiré Granet
"Hard" réalisé par Cathy Verney & Benoît Petre - Andréa
"Adrien" réalisé par Pascale Bailly
"Lise ou l'affabulatrice" réalisé par Marcel Bluwal
"Philoctète" réalisé par Jean-Jacques Aslanian
"La vie de Conrad" réalisé par Philippe Carrese
"Aux champs" réalisé par Hervé Basle – Jean Vallin
"La dictée" réalisé par Jean-Pierre Marchand - Louis Meissonnier
Diverses séries avec - Mona Achache, Olivier Langlois, Philippe Venault, Alexandre Pidoux, Abdelhafid Métalsi, Pascal Lahmani, Hervé Guérin, Marion Sarraut, Klaus Biedermann, Gérard Marx, Claire de La Rochefoucauld, Etienne Dhaene, Dominique Tabuteau, Stéphane Kappes, Eric Summer, Manuel Boursinhac, Thierry Petit, Alexandre Laurent, Jean-Marc Seban...
"Insomniaques" (web-série) réalisée par Simon Dubreucq - Régis
"Jeux d'influence" réalisé par Jean-Xavier de Lestrade - Ballande
"Germinal" réalisé par David Hourrègue - Pluchart
"Le code" réalisé par Jean-Christophe Delpias / Bénédicte Delmas - Billier
"Les sauvages" réalisé par Rébecca Zlotowski - Zarka
"Polichinelles" (web-série) - Armand Robin
"Bois d'ébène" réalisé par Moussa Touré – le Capitaine
"Mystère à l'opéra" réalisé par Léa Fazer
"Les hommes de l'ombre" réalisé par Jean-Marc Brondolo
"Saigon, l'été de nos vingt ans" réalisé par Philippe Venault
"Le repaire de la vouivre" réalisé par Edwin Baily – Christian Pratt
"Guy Moquet, un amour fusillé" réalisé par Philippe Berenger - Désiré Granet
"Hard" réalisé par Cathy Verney & Benoît Petre - Andréa
"Adrien" réalisé par Pascale Bailly
"Lise ou l'affabulatrice" réalisé par Marcel Bluwal
"Philoctète" réalisé par Jean-Jacques Aslanian
"La vie de Conrad" réalisé par Philippe Carrese
"Aux champs" réalisé par Hervé Basle – Jean Vallin
"La dictée" réalisé par Jean-Pierre Marchand - Louis Meissonnier
Diverses séries avec - Mona Achache, Olivier Langlois, Philippe Venault, Alexandre Pidoux, Abdelhafid Métalsi, Pascal Lahmani, Hervé Guérin, Marion Sarraut, Klaus Biedermann, Gérard Marx, Claire de La Rochefoucauld, Etienne Dhaene, Dominique Tabuteau, Stéphane Kappes, Eric Summer, Manuel Boursinhac, Thierry Petit, Alexandre Laurent, Jean-Marc Seban...
Théâtre
"Psyche" d’après Molière - mise en scène de Julien Romelard – le Maître de cérémonie
"Dom Juan" de Molière - mise en scène d'Emilien Diard-Deteuf – le Commandeur
"Le Tartuffe" de Molière - mise en scène de Léo Cohen-Paperman - Orgon
"Unes sale histoire" d B. Brenière, d'après Dostoïevsky - mise en scène de Julie Cavanna - Stefan For
"L'adieu à la Loire" autour de J. Du Bellay - mise en scène d'Eric Herson-Macarel
"Les misérables" d'après V. Hugo- mise en scène de Lazare Herson-Macarel - Jean Valjean
"Oedipe Roi" de Sophocle- mise en scène de Lazare Herson-Macarel – Tirésias/le Berger
"Ce quelque chose qui est là" d'après A. Choplin- mise en scène de Chantal Morel – Iakov/Gouri
"Cyrano" de E. Rostand - mise en scène de Lazare Herson-Macarel - Le Bret
"Vient de paraître" de E. Bourdet - mise en scène deJean-Paul Tribout - Marc
"Un jour ou l'autre" de L. McLean - mise en scène de Blandine Pélissier - Dave
"Le mariage de Figaro" de Beaumarchais - mise en scène de Jean-Paul Tribout - Figaro
"Le porteur d,histoire" d'A. Michalik - mise en scène d'Alexis Michalik - le porteur d'histoire
"Le vicaire" de R. Hochhuth - mise en scène de Jean-Paul Tribout - Gerstein
"Le songe d'une nuit d'été" de W. Shakespeare - mise en scène de Sophie Guibard – Obéron/Thésée
"Le Cid" de P. Corneille - mise en scène de Lazare Herson-Macarel - Don Diègue
"Le crocodile" d’après F. M. Dostoïevsky - mise en scène de Léo Cohen-Paperman - Timofeï
"Le Misanthrope" de Molière - mise en scène de Lazare Herson-Macarel - Oronte
"Roméo et Juliette" de W. Shakespeare - mise en scène de Léo Cohen-Paperman - Capulet
"Hiver" de Z. Harris - mise en scène d'Alexis Michalik - Grenville
"L’histoire du soldat" de C.F. Ramuz & I. Stravinsky - mise en scène de Stéphane Fievet - le récitant
"L’école des femmes" de Molière - mise en scène de Jacques Lassalle - Oronte
"Derrière la ligne verte..." de E. Frey & P. Crubézy - mise en scène d'Eric Frey
"L’incroyable voyage" de G. Granouillet - mise en scène de Philippe Adrien - Bobichon
"Quand j'avais cinq ans..." d’après H. Buten - mise en scène de Lucie Tiberghien - Gil
"Qu'est-ce qui se passe ?" autour de P. Bourdieu - mise en scène de Philippe Adrien
"Alpenstock" de R. De Vos - mise en scène d'Anne Monteil-Bauer - Fritz
"Débrayage" de R. De Vos - mise en scène de Stéphane Fievet
"Bakou" de J.G. Nordmann - mise en scène de Richard Ferraro - Bakou
"Si c'est un homme" de P. Levi - mise en scène de Jean-Marie Galey
"Une envie de tuer sur le bout de la langue" de X. Durringer - mise en scène de David Gery - Rou
"Le jour et la nuit" d’après P. Bourdieu - mise en scène de Didier Bezace
"Et d'autres choses encore" de J. Desprairies - mise en scène de Julie Desprairies
"Britanicus" de J. Racine - mise en scène de David Gery - Néron
"Dehors, devant la porte" de W. Borchert - mise en scène de Pierre-Alain Jolivet - Beckmann
"La mère confidente de Marivaux - mise en scène de Robert Sireygeol - Dorante
"Algérie Française" de B. Marbot - mise en scène de Benoît Marbot
"En attendant Godot" de S. Beckett - mise en scène de Pierre Vincent - Vladimir
"Le fils" de C. Rullier - mise en scène de Marc Quentin
"Le soir des Rois" de W. Shakespeare - mise en scène d'Arlette Tephany - Viola
"Lady Mai-Lien" de B. Marbot - mise en scène de Benoît Marbot - François
"Il faut passer par les nuages" de F. Billetdoux - mise en scène de Lucian Pintilie - Pierre Villemain
"La fin et la manière" de J.P. Duprey - mise en scène de Jean-Loup Philippe - Jean-Loup Philippe
"Ce soir on improvise" de L. Pirandello - mise en scène de Lucian Pintilie - Nardi
"La parisienne" de H. Becque - mise en scène d'Agnès Celerier - Simpson
"La dixième de Beethoven" de P. Ustinov - mise en scène de Philippe Rondest - Pascal
"Les Oeufs de l'autruche" de A. Roussin - mise en scène de Michel Bertay - Roger
"Dom Juan" de Molière - mise en scène d'Emilien Diard-Deteuf – le Commandeur
"Le Tartuffe" de Molière - mise en scène de Léo Cohen-Paperman - Orgon
"Unes sale histoire" d B. Brenière, d'après Dostoïevsky - mise en scène de Julie Cavanna - Stefan For
"L'adieu à la Loire" autour de J. Du Bellay - mise en scène d'Eric Herson-Macarel
"Les misérables" d'après V. Hugo- mise en scène de Lazare Herson-Macarel - Jean Valjean
"Oedipe Roi" de Sophocle- mise en scène de Lazare Herson-Macarel – Tirésias/le Berger
"Ce quelque chose qui est là" d'après A. Choplin- mise en scène de Chantal Morel – Iakov/Gouri
"Cyrano" de E. Rostand - mise en scène de Lazare Herson-Macarel - Le Bret
"Vient de paraître" de E. Bourdet - mise en scène deJean-Paul Tribout - Marc
"Un jour ou l'autre" de L. McLean - mise en scène de Blandine Pélissier - Dave
"Le mariage de Figaro" de Beaumarchais - mise en scène de Jean-Paul Tribout - Figaro
"Le porteur d,histoire" d'A. Michalik - mise en scène d'Alexis Michalik - le porteur d'histoire
"Le vicaire" de R. Hochhuth - mise en scène de Jean-Paul Tribout - Gerstein
"Le songe d'une nuit d'été" de W. Shakespeare - mise en scène de Sophie Guibard – Obéron/Thésée
"Le Cid" de P. Corneille - mise en scène de Lazare Herson-Macarel - Don Diègue
"Le crocodile" d’après F. M. Dostoïevsky - mise en scène de Léo Cohen-Paperman - Timofeï
"Le Misanthrope" de Molière - mise en scène de Lazare Herson-Macarel - Oronte
"Roméo et Juliette" de W. Shakespeare - mise en scène de Léo Cohen-Paperman - Capulet
"Hiver" de Z. Harris - mise en scène d'Alexis Michalik - Grenville
"L’histoire du soldat" de C.F. Ramuz & I. Stravinsky - mise en scène de Stéphane Fievet - le récitant
"L’école des femmes" de Molière - mise en scène de Jacques Lassalle - Oronte
"Derrière la ligne verte..." de E. Frey & P. Crubézy - mise en scène d'Eric Frey
"L’incroyable voyage" de G. Granouillet - mise en scène de Philippe Adrien - Bobichon
"Quand j'avais cinq ans..." d’après H. Buten - mise en scène de Lucie Tiberghien - Gil
"Qu'est-ce qui se passe ?" autour de P. Bourdieu - mise en scène de Philippe Adrien
"Alpenstock" de R. De Vos - mise en scène d'Anne Monteil-Bauer - Fritz
"Débrayage" de R. De Vos - mise en scène de Stéphane Fievet
"Bakou" de J.G. Nordmann - mise en scène de Richard Ferraro - Bakou
"Si c'est un homme" de P. Levi - mise en scène de Jean-Marie Galey
"Une envie de tuer sur le bout de la langue" de X. Durringer - mise en scène de David Gery - Rou
"Le jour et la nuit" d’après P. Bourdieu - mise en scène de Didier Bezace
"Et d'autres choses encore" de J. Desprairies - mise en scène de Julie Desprairies
"Britanicus" de J. Racine - mise en scène de David Gery - Néron
"Dehors, devant la porte" de W. Borchert - mise en scène de Pierre-Alain Jolivet - Beckmann
"La mère confidente de Marivaux - mise en scène de Robert Sireygeol - Dorante
"Algérie Française" de B. Marbot - mise en scène de Benoît Marbot
"En attendant Godot" de S. Beckett - mise en scène de Pierre Vincent - Vladimir
"Le fils" de C. Rullier - mise en scène de Marc Quentin
"Le soir des Rois" de W. Shakespeare - mise en scène d'Arlette Tephany - Viola
"Lady Mai-Lien" de B. Marbot - mise en scène de Benoît Marbot - François
"Il faut passer par les nuages" de F. Billetdoux - mise en scène de Lucian Pintilie - Pierre Villemain
"La fin et la manière" de J.P. Duprey - mise en scène de Jean-Loup Philippe - Jean-Loup Philippe
"Ce soir on improvise" de L. Pirandello - mise en scène de Lucian Pintilie - Nardi
"La parisienne" de H. Becque - mise en scène d'Agnès Celerier - Simpson
"La dixième de Beethoven" de P. Ustinov - mise en scène de Philippe Rondest - Pascal
"Les Oeufs de l'autruche" de A. Roussin - mise en scène de Michel Bertay - Roger
Interview
R.S : Bonjour Eric.
E.H.M : Bonjour !
R.S : Pouvez-vous parler de vos débuts de comédiens ?
E.H.M : Là, je vais vous parler d'un temps que les moins de vingt ans etc. Les années 80, derniers feux d'un service public de la télévision digne de ce nom - c'est là que j'ai débuté, sous le ridicule pseudonyme d'Eric Dufay, depuis longtemps jeté aux orties. Et puis, très vite, le théâtre m'a happé - et c'est seulement depuis quelques années que je me suis remis à tourner, pour le cinéma ou la télévision. Mes débuts, à part ça, ont été chaotiques, hasardeux, maladroits, insouciants, riches et laborieux - il faut bien un jour en passer par là. Je n'ai jamais su apprendre que par moi-même et sur le tas. C'est plus long, c'est moins sûr, la voie en est moins royale - mais c'est la mienne.
R.S : Quelle est l'expérience théâtrale qui vous a le plus marqué ?
E.H.M : Difficile d'en élire une, seule et unique : je n'en regrette aucune, ou presque. Certaines laissent des traces par la force du texte ou de la mise en scène, d'autres par telle ou telle rencontre qu'elles occasionnent, d'autres encore par de profondes découvertes qu'on y fait sur soi-même : impossible de déclarer de l'une d'entre elles qu'elle a été la plus marquante. Chacune contribue au kaléidoscope - aussi bien une belle mise en scène de Britannicus qu'un fervent atelier autour de Dostoïevsky, une représentation en appartement HLM ou Shakespeare sous les étoiles, une session d'improvisations qui devient un miraculeux spectacle ou un voyage chez les enfants fous.
R.S : Quels souvenirs vous ont laissés vos premiers pas dans le doublage ?
E.H.M : Je me souviens d'Hubert Noël, mort depuis longtemps, qui le premier m'a invité à la barre - je jouais à ce moment au théâtre avec lui. Et de Gérard Cohen avec qui, quelque temps plus tard, j'ai enregistré mes premiers grands rôles. Je me souviens d'obscurs téléfilms, de changements de boucles à répétition et de fiches de paye rédigées à la main... Je ne me souviens que de tout petits détails, d'impressions fugaces, de sensations bien ancrées - pour les grandes lignes, ou ce qu'on appelle ainsi, j'oublie tout. Je me souviens d'avoir eu peur - mais pas tellement plus qu'aujourd'hui.
R.S : En doublage qu'est-ce qui est le plus important à vos yeux pour pouvoir donner le meilleur résultat ?
E.H.M : Ecouter - comprendre - jouer. Tricher, parfois - imiter, le moins possible. Et, encore une fois, écouter, regarder, comprendre - prendre avec soi.
R.S : Vous suivez des comédiens sur la durée, diriez-vous que c'est plus facile de les doubler, bien que les rôles soient différents chaque fois ?
E.H.M : Non, je ne dirais pas ça. Ce n'est pas l'acteur qui importe, mais le personnage qu'il incarne et l'histoire qu'il raconte.
R.S : Même si on ne doit pas trahir l'œuvre qu'on double, peut-on y mettre une part de soi ?
E.H.M : Comment faire autrement, quoi qu'on en pense ? L'acteur, là comme ailleurs, est un équilibriste perché entre deux vides : le texte, muet sans lui - et son encombrante personne. Entre ces deux vides, exactement au milieu, est l'espace de l'incarnation - au théâtre comme en studio.
R.S : Que représente pour vous le mot jouer ?
E.H.M : Résider dans cet espace, s'y recueillir, s'y amuser, en explorer tous les recoins, y donner du corps et de la voix, y faire résonner tous les sons du monde, pour soi et pour les autres.
R.S : Quels sont vos hobbies ?
E.H.M : Je m'échine au violoncelle sans être vraiment musicien - j'ai écrit et réalisé un moyen-métrage sans être vraiment cinéaste - je me désespère pour la marche du monde sans être vraiment militant - ça doit être ça, justement, des "hobbies"... ?
R.S : Merci beaucoup Eric.
Interview de mars 2012
E.H.M : Bonjour !
R.S : Pouvez-vous parler de vos débuts de comédiens ?
E.H.M : Là, je vais vous parler d'un temps que les moins de vingt ans etc. Les années 80, derniers feux d'un service public de la télévision digne de ce nom - c'est là que j'ai débuté, sous le ridicule pseudonyme d'Eric Dufay, depuis longtemps jeté aux orties. Et puis, très vite, le théâtre m'a happé - et c'est seulement depuis quelques années que je me suis remis à tourner, pour le cinéma ou la télévision. Mes débuts, à part ça, ont été chaotiques, hasardeux, maladroits, insouciants, riches et laborieux - il faut bien un jour en passer par là. Je n'ai jamais su apprendre que par moi-même et sur le tas. C'est plus long, c'est moins sûr, la voie en est moins royale - mais c'est la mienne.
R.S : Quelle est l'expérience théâtrale qui vous a le plus marqué ?
E.H.M : Difficile d'en élire une, seule et unique : je n'en regrette aucune, ou presque. Certaines laissent des traces par la force du texte ou de la mise en scène, d'autres par telle ou telle rencontre qu'elles occasionnent, d'autres encore par de profondes découvertes qu'on y fait sur soi-même : impossible de déclarer de l'une d'entre elles qu'elle a été la plus marquante. Chacune contribue au kaléidoscope - aussi bien une belle mise en scène de Britannicus qu'un fervent atelier autour de Dostoïevsky, une représentation en appartement HLM ou Shakespeare sous les étoiles, une session d'improvisations qui devient un miraculeux spectacle ou un voyage chez les enfants fous.
R.S : Quels souvenirs vous ont laissés vos premiers pas dans le doublage ?
E.H.M : Je me souviens d'Hubert Noël, mort depuis longtemps, qui le premier m'a invité à la barre - je jouais à ce moment au théâtre avec lui. Et de Gérard Cohen avec qui, quelque temps plus tard, j'ai enregistré mes premiers grands rôles. Je me souviens d'obscurs téléfilms, de changements de boucles à répétition et de fiches de paye rédigées à la main... Je ne me souviens que de tout petits détails, d'impressions fugaces, de sensations bien ancrées - pour les grandes lignes, ou ce qu'on appelle ainsi, j'oublie tout. Je me souviens d'avoir eu peur - mais pas tellement plus qu'aujourd'hui.
R.S : En doublage qu'est-ce qui est le plus important à vos yeux pour pouvoir donner le meilleur résultat ?
E.H.M : Ecouter - comprendre - jouer. Tricher, parfois - imiter, le moins possible. Et, encore une fois, écouter, regarder, comprendre - prendre avec soi.
R.S : Vous suivez des comédiens sur la durée, diriez-vous que c'est plus facile de les doubler, bien que les rôles soient différents chaque fois ?
E.H.M : Non, je ne dirais pas ça. Ce n'est pas l'acteur qui importe, mais le personnage qu'il incarne et l'histoire qu'il raconte.
R.S : Même si on ne doit pas trahir l'œuvre qu'on double, peut-on y mettre une part de soi ?
E.H.M : Comment faire autrement, quoi qu'on en pense ? L'acteur, là comme ailleurs, est un équilibriste perché entre deux vides : le texte, muet sans lui - et son encombrante personne. Entre ces deux vides, exactement au milieu, est l'espace de l'incarnation - au théâtre comme en studio.
R.S : Que représente pour vous le mot jouer ?
E.H.M : Résider dans cet espace, s'y recueillir, s'y amuser, en explorer tous les recoins, y donner du corps et de la voix, y faire résonner tous les sons du monde, pour soi et pour les autres.
R.S : Quels sont vos hobbies ?
E.H.M : Je m'échine au violoncelle sans être vraiment musicien - j'ai écrit et réalisé un moyen-métrage sans être vraiment cinéaste - je me désespère pour la marche du monde sans être vraiment militant - ça doit être ça, justement, des "hobbies"... ?
R.S : Merci beaucoup Eric.
Interview de mars 2012