Charlotte Campana
Doublage
Formation
2014 Stage dirigé par Julien Gosselin au Nouveau théâtre d’Angers autour de Plateforme de M.Houellbecq
2013 Stage "Creuser le texte pour trouver l'action" dirigé par Anatoli Vassiliev, Chantiers Nomades
2012 Stage à l'Ecole du jeu sous la direction de Delphine Eliet (Cycle Les fondamentaux)
2011 Stage de doublage sous la direction de Magali Barney, Patrick Floersheim, Vincent Violette, Cie Vagabond – Le Magasin
2011 Stage à l'Ecole du Jeu sous la direction de Delphine Eliet : "La construction du personnage"
2010/2011 Atelier sous la direction de Nâzim Boudjenah, Théâtre des 5 diamants
2007/2010 Cours Florent sous la direction de Frédérique Farina, Bruno Blairet, Isabelle Duperey, Pétronille de Saint Rapt, Julie Recoing (Théâtre), Aymeric Vergnon D'Alencon (Cinéma), Maxime Franzetti (Corps en mouvement) et Benoît Guibert (Diction)
2005/2006 Cours au Studio 34 avec Carole Anderson
Niveau d’études : Bac ES, Master 1 d’Histoire (Paris 1 Sorbonne)
2013 Stage "Creuser le texte pour trouver l'action" dirigé par Anatoli Vassiliev, Chantiers Nomades
2012 Stage à l'Ecole du jeu sous la direction de Delphine Eliet (Cycle Les fondamentaux)
2011 Stage de doublage sous la direction de Magali Barney, Patrick Floersheim, Vincent Violette, Cie Vagabond – Le Magasin
2011 Stage à l'Ecole du Jeu sous la direction de Delphine Eliet : "La construction du personnage"
2010/2011 Atelier sous la direction de Nâzim Boudjenah, Théâtre des 5 diamants
2007/2010 Cours Florent sous la direction de Frédérique Farina, Bruno Blairet, Isabelle Duperey, Pétronille de Saint Rapt, Julie Recoing (Théâtre), Aymeric Vergnon D'Alencon (Cinéma), Maxime Franzetti (Corps en mouvement) et Benoît Guibert (Diction)
2005/2006 Cours au Studio 34 avec Carole Anderson
Niveau d’études : Bac ES, Master 1 d’Histoire (Paris 1 Sorbonne)
Courts métrages
2014 "Toi +moi= sans toi(t)" collectif Hobofilms
2013 "Les naufrageurs" réalisé par Raphael Mathié. La Luna Productions
2011 "Sourdingue" réalisé par François Hébert
2011 "Le dernier samouraï" réalisé par Clément Cheyssial
2011 "L'Adresse perdue" réalisé par Simon Lefebvre
2010 "Le toit nous regarde" Pavillon des artistes 2009/2010. Palais de Tokyo
2010 "J'veux pas de noyau dans ma cerise" réalisé par Louise Arhex, Femis (1er rôle)
- Sélectionné : au Student Film Golden Lion Award Panorama section de Taïpeï, Taïwan / au 9th International Student Film and vidéo Festival of Beijing (Chine) / au Festival international des écoles de Cinéma (FIDEC) "La vie est courte" de Huy, Belgique / au festival Skena up (Students Film and Theater Festival) au Kosovo / à la quinzaine du film francophone à Sarajevo ( Bosnie-Herzégovine) / à la 7ème édition du Festival des Rencontres de l’Image, organisé par l’Institut Français d’Egypte du Caire / au 10ème Festival du court-métrage étudiant organisé par Télésorbonne / au Sapporo International Short Film Festival and Market au Japon
- Grand prix du public au Festival "Silence on court!" à Nanterre
- Grand prix du jury à la finale du Xème Festival du court-métrage étudiant organisé par Télésorbonne
2013 "Les naufrageurs" réalisé par Raphael Mathié. La Luna Productions
2011 "Sourdingue" réalisé par François Hébert
2011 "Le dernier samouraï" réalisé par Clément Cheyssial
2011 "L'Adresse perdue" réalisé par Simon Lefebvre
2010 "Le toit nous regarde" Pavillon des artistes 2009/2010. Palais de Tokyo
2010 "J'veux pas de noyau dans ma cerise" réalisé par Louise Arhex, Femis (1er rôle)
- Sélectionné : au Student Film Golden Lion Award Panorama section de Taïpeï, Taïwan / au 9th International Student Film and vidéo Festival of Beijing (Chine) / au Festival international des écoles de Cinéma (FIDEC) "La vie est courte" de Huy, Belgique / au festival Skena up (Students Film and Theater Festival) au Kosovo / à la quinzaine du film francophone à Sarajevo ( Bosnie-Herzégovine) / à la 7ème édition du Festival des Rencontres de l’Image, organisé par l’Institut Français d’Egypte du Caire / au 10ème Festival du court-métrage étudiant organisé par Télésorbonne / au Sapporo International Short Film Festival and Market au Japon
- Grand prix du public au Festival "Silence on court!" à Nanterre
- Grand prix du jury à la finale du Xème Festival du court-métrage étudiant organisé par Télésorbonne
Danse
Modern'jazz
Films institutionnels
2011 "High-tech romance" réalisé par Matthias Negrello. The twelve production
Langues
Anglais courant
Publicités
2011 "Erotokritos" court métrage présentant Collection Hiver 2011
2012 "Groupama"
2013 "Vianavigo"
2014 "Motorola" web-série interne
2012 "Groupama"
2013 "Vianavigo"
2014 "Motorola" web-série interne
Radio
2013 Fiction radiophonique "Le vrai bruit de la Mort", nuits noires, France inter dirigé par C. Bernard-Sugy
2014 Fiction radiophonique "Calibre 12", nuits noires, France inter
2014 Fiction radiophonique "Je ne suis pas une bimbo", nuits noires, France inter
2014 Fiction radiophonique "Calibre 12", nuits noires, France inter
2014 Fiction radiophonique "Je ne suis pas une bimbo", nuits noires, France inter
Sports
Natation
Télévision
2013 "Groland" (Canal+)
2011 "Scène de ménage" (M6)
2012 "En famille" (M6)
2011 "Scène de ménage" (M6)
2012 "En famille" (M6)
Théâtre
2023 "La femme bocale" écrit et interprété par Charlotte Campana - mise en scène de Laura Ghazal. Théâtre Le Bout
2014 Création autour de "Crime et châtiment" de Dostoïevski avec le collectif Zagigaï. Théâtre de Belleville fin mars 2015
2014 Intègre la troupe d'improvisation les "eux" autour du spectacle Feydeau tous les dimanches de mars à juin à la Comédie des boulevards
2013 "Barbe bleue, espoir des femmes" de Dea Loher - mise en scène de Julie Louart. Théâtre de Belleville et de Ménilmontant
2012 intègre le collectif ZagigaÏ autour du spectacle "Il y en a même qui n'ont jamais rêvé" mise en scène de Nikita Gouzovsky. Sélectionné au Festival Premiers Pas organisé par le Théâtre du Soleil du 1er novembre au 16 décembre 2012
2011/2012 Intervenante au sein du collectif artistique La Factory Afropéenne. Animation d'un atelier théâtre et de scènes ouvertes hebdomadaires
2010 "La cantate à trois voix" de Paul Claudel - mise en scène de Nacima Becktaoui. Travail de fin d'études
2010 "Lenz" de Georg Büchner - mise en scène de Martin Nikonoff. Travail de fin d'études
2010 "Amphitryon" de Plaute - mise en scène François Pacco (assistante mise en scène et comédienne). Festival de théâtre de la Maison Des Etudiants Belges (Cité Internationale Universitaire de Paris)
2010 "Le mariage n'est pas un badinage" création, mise en scène de Pétronille de Saint Rapt. Centre Wallonie Bruxelles (Paris 4e)
2009 "La mécanique du rire" création, mise en scène Pétronille de Saint Rapt
2009 Spectacle mis en scène par Bruno Blairet autour de Théâtre des paroles de Valère Novarina, Epît- re aux jeunes acteurs d'Olivier PY et La Cène d'Howard Barker
2008/2009 Jeunesse d’Olivier Py - mise en scène de Benjamin Tanguy
2014 Création autour de "Crime et châtiment" de Dostoïevski avec le collectif Zagigaï. Théâtre de Belleville fin mars 2015
2014 Intègre la troupe d'improvisation les "eux" autour du spectacle Feydeau tous les dimanches de mars à juin à la Comédie des boulevards
2013 "Barbe bleue, espoir des femmes" de Dea Loher - mise en scène de Julie Louart. Théâtre de Belleville et de Ménilmontant
2012 intègre le collectif ZagigaÏ autour du spectacle "Il y en a même qui n'ont jamais rêvé" mise en scène de Nikita Gouzovsky. Sélectionné au Festival Premiers Pas organisé par le Théâtre du Soleil du 1er novembre au 16 décembre 2012
2011/2012 Intervenante au sein du collectif artistique La Factory Afropéenne. Animation d'un atelier théâtre et de scènes ouvertes hebdomadaires
2010 "La cantate à trois voix" de Paul Claudel - mise en scène de Nacima Becktaoui. Travail de fin d'études
2010 "Lenz" de Georg Büchner - mise en scène de Martin Nikonoff. Travail de fin d'études
2010 "Amphitryon" de Plaute - mise en scène François Pacco (assistante mise en scène et comédienne). Festival de théâtre de la Maison Des Etudiants Belges (Cité Internationale Universitaire de Paris)
2010 "Le mariage n'est pas un badinage" création, mise en scène de Pétronille de Saint Rapt. Centre Wallonie Bruxelles (Paris 4e)
2009 "La mécanique du rire" création, mise en scène Pétronille de Saint Rapt
2009 Spectacle mis en scène par Bruno Blairet autour de Théâtre des paroles de Valère Novarina, Epît- re aux jeunes acteurs d'Olivier PY et La Cène d'Howard Barker
2008/2009 Jeunesse d’Olivier Py - mise en scène de Benjamin Tanguy
Vidéoclips
2012 "A l'arrache" de Sapho réalisé par Hugo Nathan
2010 "Shadows of blue" de David Angelo réalisé par Pauline Pelsy-Johann
2010 "Shadows of blue" de David Angelo réalisé par Pauline Pelsy-Johann
Interview
R.S : Bonjour Charlotte.
C.C : Bonjour Reynald !
R.S : Quel a été ton parcours de comédienne ?
C.C : Après mes études d'histoire, j'ai décidé d'intégrer les cours Florent. A la fin de ma formation, j'ai eu la chance de tourner dans un chouette court métrage intitulé "Je veux pas de noyau dans ma cerise" où je tenais le premier rôle. Du début à la fin, ce projet fut lumineux et galvanisant ! Bien qu'on ne s'y soit pas attendu, on a connu un vif succès en festival et j'ai même eu la joie d'aller le défendre à Pékin. Un autre projet important dans mon parcours concerne l'Association "La Factory Afropéenne". Il s'agissait d'une association musicale au sein de laquelle je donnais des cours de théâtre à des amateurs, le tout rythmé par de nombreuses scènes ouvertes et autres évènements très collectifs. Cela a été l'occasion d'aller à la rencontre des gens, d'échanger, de confronter les univers de chacun et d'appréhender la casquette "d'enseignant", ce qui fut à la fois palpitant et très prenant ! J'en tire beaucoup d'enseignements, et de très bons souvenirs. Par la suite, j'ai intégré une compagnie théâtrale : le "Zagigaï Kollektiv". Jusque-là, je m'intéressais plus à l'image et le théâtre me manquait. J'ai donc participé à un spectacle que nous avons joué dans le cadre du festival "Premiers Pas" organisé par le Théâtre du Soleil. Il réunissait de nombreuses jeunes compagnies dans la maison de Mnouchkine. On faisait du théâtre et on épluchait des pommes de terre pour la cantine des spectateurs ! Je continue d'ailleurs de travailler avec cette compagnie et nous présentons un nouveau spectacle adapté de "Crime et châtiment" au mois de mars 2015, au théâtre de Belleville. Enfin, à la suite d'un stage, il y a 3 ans, j'ai commencé à faire du doublage. C'est une activité qui compte pour moi et qui contribue à me faire avancer dans mon parcours de comédienne. Car, pour finir, on met du temps à comprendre qu'être comédien, plus qu'un métier, c'est une réelle façon de vivre ! Qu'il faut se créer des appuis, plusieurs, pour pouvoir trouver son équilibre et construire son chemin...
R.S : As-tu toujours su quelle direction tu allais prendre ?
C.C : Comme je disais, j'ai fait des études d'histoire avant de devenir comédienne. J'avais déjà pris des cours de théâtre avant les cours Florent et j'ai toujours eu envie d'en faire, mais j'ai tardé avant de m'y consacrer totalement. Par contre, je n'ai jamais eu l'impression de faire un "choix", les choses se sont passées naturellement... comme un fondu en montage... Je me suis souvent dit que j'aurais dû commencer plus tôt mais finalement je pense que c'est tout aussi bien de faire ce métier et d'avoir d'autres bagages. On devient suffisamment vite "théâtro-centré" !
R.S : En 2014 tu as intégré la troupe d'improvisation les "Eux", peux-tu en parler ?
C.C : C'était une très bonne expérience ! J'avais fait pas mal d'impros et ça me manquait. Je savais aussi que c'était un bon training, qu'on revenait à la base du jeu : l'écoute. Une amie m'a parlé d'un projet spectacle Feydeau : il s'agissait d'une impro longue d'une heure en trois actes où on reprenait la mécanique Feydeau. On se réunissait toutes les semaines pour décortiquer la science Feydeau puis tous les dimanches soirs, équipe de 5 et hop ! Scène d'exposition, acte 1... etc. J'ai rarement été aussi stressée... Mais j'ai pris énormément de plaisir. Et surtout le public était très enthousiaste. Je me souviens avoir gardé mon sourire pendant 24h d'affilée après une super représentation.
R.S : Comment as-tu débuté dans le doublage ?
C.C : J'ai fait un stage et je dois dire que je ne pensais pas que c'était aussi plaisant. Je me suis dit : tu fais vraiment ton métier en étant à la barre ! Plaisant... et dur à la fois ! C'est cette exigence qui me plait aussi : concentration, rapidité, disponibilité, précision, souplesse... Nathalie Régnier en me parlant du doublage, m'avait parlé de jazz. J'aimais bien cette image. Il faut du mouvement, que ça vive ! Et surtout trouver sa liberté. Pas si simple... Pour l'anecdote, et parce que je lui en suis reconnaissante, mon premier cachet fut avec Catherine Le Lann sur Nurse Jackie : un petit garçon portoricain si je me souviens bien, très potelé, à qui une infirmière disait "arrête de manger !", ma réplique était "je sais m'dame mais je peux pas m'arrêter" !
R.S : Quel regard avais-tu sur le doublage avant d'en faire toi-même ?
C.C : Honnêtement, je trouvais qu'il y avait une image un peu négative. Comme s'il s'agissait du "parent pauvre" de la comédie, d'un art subalterne. Mais ce n'est pas correct et je l'ai compris le premier jour du stage. En réalité, je pense que les gens qui m'avaient laissé entendre ça auraient bien aimé en faire ! Et puis, pour moi, c'est aussi très enrichissant de pouvoir rencontrer tant de comédiens. On apprend beaucoup.
R.S : Quels sont tes futurs projets professionnels ?
C.C : Je vais jouer dans "Crime et châtiment" librement adapté de l'œuvre de Dostoïevski. On va jouer une quinzaine de dates au théâtre de Belleville du 25 mars au 4 avril 2015. Vous viendrez j'espère ? Nous allons reprendre incessamment sous peu le travail artistique et le travail de communication. D'autres projets mais rien de véritablement concret. J'ai appris à ne plus me faire d'idée une fois les essais passés. En parlant de futur, je vais en profiter pour formuler un désir : j'ai remarqué que les choses arrivent plus facilement quand on se les exprime ! Donc, à l'aube de 2015, je formule le souhait de doubler un personnage de dessin animé. Depuis la Yenne-vilaine dans Le Roi Lion à titre d'exercice en stage, je n'ai pas eu la chance d'en refaire. Et je pense sincèrement que je trouverais ma liberté là-dedans.
R.S : Quels sont tes hobbies ?
C.C : ...Euh... Déguster un café crème en terrasse - seule - avec les journaux et une cigarette... ça peut rentrer dans la case hobbies ? Non, plus sérieusement, je fais du yoga, j'aime regarder des films, retrouver des amies autour d'une belle tablée, découvrir des capitales, faire de grands voyages, aller à la rencontre de nouvelles personnes et découvrir de nouveaux artistes ! Et pour 2015 : apprendre à aimer le calme, le rien...
R.S : Merci beaucoup Charlotte.
C.C : Merci Reynald. Ce n'est pas un exercice inintéressant !
Interview de janvier 2015
C.C : Bonjour Reynald !
R.S : Quel a été ton parcours de comédienne ?
C.C : Après mes études d'histoire, j'ai décidé d'intégrer les cours Florent. A la fin de ma formation, j'ai eu la chance de tourner dans un chouette court métrage intitulé "Je veux pas de noyau dans ma cerise" où je tenais le premier rôle. Du début à la fin, ce projet fut lumineux et galvanisant ! Bien qu'on ne s'y soit pas attendu, on a connu un vif succès en festival et j'ai même eu la joie d'aller le défendre à Pékin. Un autre projet important dans mon parcours concerne l'Association "La Factory Afropéenne". Il s'agissait d'une association musicale au sein de laquelle je donnais des cours de théâtre à des amateurs, le tout rythmé par de nombreuses scènes ouvertes et autres évènements très collectifs. Cela a été l'occasion d'aller à la rencontre des gens, d'échanger, de confronter les univers de chacun et d'appréhender la casquette "d'enseignant", ce qui fut à la fois palpitant et très prenant ! J'en tire beaucoup d'enseignements, et de très bons souvenirs. Par la suite, j'ai intégré une compagnie théâtrale : le "Zagigaï Kollektiv". Jusque-là, je m'intéressais plus à l'image et le théâtre me manquait. J'ai donc participé à un spectacle que nous avons joué dans le cadre du festival "Premiers Pas" organisé par le Théâtre du Soleil. Il réunissait de nombreuses jeunes compagnies dans la maison de Mnouchkine. On faisait du théâtre et on épluchait des pommes de terre pour la cantine des spectateurs ! Je continue d'ailleurs de travailler avec cette compagnie et nous présentons un nouveau spectacle adapté de "Crime et châtiment" au mois de mars 2015, au théâtre de Belleville. Enfin, à la suite d'un stage, il y a 3 ans, j'ai commencé à faire du doublage. C'est une activité qui compte pour moi et qui contribue à me faire avancer dans mon parcours de comédienne. Car, pour finir, on met du temps à comprendre qu'être comédien, plus qu'un métier, c'est une réelle façon de vivre ! Qu'il faut se créer des appuis, plusieurs, pour pouvoir trouver son équilibre et construire son chemin...
R.S : As-tu toujours su quelle direction tu allais prendre ?
C.C : Comme je disais, j'ai fait des études d'histoire avant de devenir comédienne. J'avais déjà pris des cours de théâtre avant les cours Florent et j'ai toujours eu envie d'en faire, mais j'ai tardé avant de m'y consacrer totalement. Par contre, je n'ai jamais eu l'impression de faire un "choix", les choses se sont passées naturellement... comme un fondu en montage... Je me suis souvent dit que j'aurais dû commencer plus tôt mais finalement je pense que c'est tout aussi bien de faire ce métier et d'avoir d'autres bagages. On devient suffisamment vite "théâtro-centré" !
R.S : En 2014 tu as intégré la troupe d'improvisation les "Eux", peux-tu en parler ?
C.C : C'était une très bonne expérience ! J'avais fait pas mal d'impros et ça me manquait. Je savais aussi que c'était un bon training, qu'on revenait à la base du jeu : l'écoute. Une amie m'a parlé d'un projet spectacle Feydeau : il s'agissait d'une impro longue d'une heure en trois actes où on reprenait la mécanique Feydeau. On se réunissait toutes les semaines pour décortiquer la science Feydeau puis tous les dimanches soirs, équipe de 5 et hop ! Scène d'exposition, acte 1... etc. J'ai rarement été aussi stressée... Mais j'ai pris énormément de plaisir. Et surtout le public était très enthousiaste. Je me souviens avoir gardé mon sourire pendant 24h d'affilée après une super représentation.
R.S : Comment as-tu débuté dans le doublage ?
C.C : J'ai fait un stage et je dois dire que je ne pensais pas que c'était aussi plaisant. Je me suis dit : tu fais vraiment ton métier en étant à la barre ! Plaisant... et dur à la fois ! C'est cette exigence qui me plait aussi : concentration, rapidité, disponibilité, précision, souplesse... Nathalie Régnier en me parlant du doublage, m'avait parlé de jazz. J'aimais bien cette image. Il faut du mouvement, que ça vive ! Et surtout trouver sa liberté. Pas si simple... Pour l'anecdote, et parce que je lui en suis reconnaissante, mon premier cachet fut avec Catherine Le Lann sur Nurse Jackie : un petit garçon portoricain si je me souviens bien, très potelé, à qui une infirmière disait "arrête de manger !", ma réplique était "je sais m'dame mais je peux pas m'arrêter" !
R.S : Quel regard avais-tu sur le doublage avant d'en faire toi-même ?
C.C : Honnêtement, je trouvais qu'il y avait une image un peu négative. Comme s'il s'agissait du "parent pauvre" de la comédie, d'un art subalterne. Mais ce n'est pas correct et je l'ai compris le premier jour du stage. En réalité, je pense que les gens qui m'avaient laissé entendre ça auraient bien aimé en faire ! Et puis, pour moi, c'est aussi très enrichissant de pouvoir rencontrer tant de comédiens. On apprend beaucoup.
R.S : Quels sont tes futurs projets professionnels ?
C.C : Je vais jouer dans "Crime et châtiment" librement adapté de l'œuvre de Dostoïevski. On va jouer une quinzaine de dates au théâtre de Belleville du 25 mars au 4 avril 2015. Vous viendrez j'espère ? Nous allons reprendre incessamment sous peu le travail artistique et le travail de communication. D'autres projets mais rien de véritablement concret. J'ai appris à ne plus me faire d'idée une fois les essais passés. En parlant de futur, je vais en profiter pour formuler un désir : j'ai remarqué que les choses arrivent plus facilement quand on se les exprime ! Donc, à l'aube de 2015, je formule le souhait de doubler un personnage de dessin animé. Depuis la Yenne-vilaine dans Le Roi Lion à titre d'exercice en stage, je n'ai pas eu la chance d'en refaire. Et je pense sincèrement que je trouverais ma liberté là-dedans.
R.S : Quels sont tes hobbies ?
C.C : ...Euh... Déguster un café crème en terrasse - seule - avec les journaux et une cigarette... ça peut rentrer dans la case hobbies ? Non, plus sérieusement, je fais du yoga, j'aime regarder des films, retrouver des amies autour d'une belle tablée, découvrir des capitales, faire de grands voyages, aller à la rencontre de nouvelles personnes et découvrir de nouveaux artistes ! Et pour 2015 : apprendre à aimer le calme, le rien...
R.S : Merci beaucoup Charlotte.
C.C : Merci Reynald. Ce n'est pas un exercice inintéressant !
Interview de janvier 2015