R.S : Bonjour François.

F.R.D.R : Bonjour Reynald !!!

R.S : Quel a été ton parcours de comédien ?

F.R.D.R : Mon parcours est atypique. J’ai d’abord été diplômé d’une Ecole Supérieure de Management (Bac +5) et travaillé quelques années en tant que cadre dans une PME lyonnaise. A ce moment, je savais au fond de moi que je voulais devenir comédien, seulement je n’osais tenter l’aventure. Finalement un évènement dans ma vie privée m’a décidé à commencer le théâtre à Lyon à 26 ans, puis à quitter travail, confort et province, pour intégrer le Cours Florent en 2012. Et depuis ma sortie du Cours en juin 2015 je multiplie les expériences artistiques (théâtre, mise en scène, caméra, doublage) avec une énorme soif de découverte et de jeu.

R.S : Ce métier est-il conforme à l'idée que tu t'en faisais ?

F.R.D.R : Je ne peux pas dire que j’avais une idée de ce métier. J’ai commencé sans préjugés. J’avais juste la certitude d’avoir horriblement envie de partager et de vivre des émotions, de raconter des histoires, et de me perdre dans les méandres de l’essence humaine. J’essaie de suivre mon propre chemin : je vois mon métier comme un long voyage initiatique à la recherche du Moi mais aussi de l’Autre. Ensuite, comme dans beaucoup de métiers, je suis convaincu que la carrière dépend d’un savant mélange entre travail, talent, travail, chance, rencontres, confiance en soi et travail.

R.S : Comment es-tu arrivé dans le doublage ?

F.R.D.R : Pendant et après les Cours Florent, j’ai travaillé en billetterie au théâtre Hébertot puis au Studio Hébertot. Et j’ai eu la chance d’y rencontrer en 2015 la comédienne Anne Deleuze qui m’a initié au monde du doublage. Grâce à elle, j’ai pu commencer à assister en studio et trois mois plus tard je faisais ma première ambiance avec mon parrain de doublage, Franck Louis. Dès lors le virus était attrapé.

R.S : Regardais-tu les VF avant de travailler toi-même dans ce secteur ?

F.R.D.R : Etant originaire de Moulins dans l’Allier, ville sans multiplexe à l’époque, la VF a été la seule et unique version que j’ai regardée jusqu’à mes 18 ans. Puis en arrivant à Toulouse, j’ai commencé à regarder la VO tout en continuant la VF car parfois c’est épuisant de lire les sous-titres... Aujourd’hui, en tant que comédien, je regarde essentiellement la VO, tout simplement car je cherche à voir le jeu de l’acteur dans son intégralité (corps et voix). Mais la VF fait toujours partie de ma vie privée en mode "madeleine de Proust" - quel plaisir d’entendre les voix de ma jeunesse ! - et de ma vie professionnelle en studio.

R.S : As-tu une préférence parmi toutes tes activités ?

F.R.D.R : Je n’ai pas vraiment de préférence. J’aime le jeu de l’acteur dans son ensemble. Au théâtre, il y a le plaisir du direct, de la rencontre avec les spectateurs, des grands auteurs et le challenge de convoquer soir après soir la vérité du moment. En caméra, il y a ce rapport particulier avec le réalisateur, l’équipe technique, le temps, et cette recherche d’excellence afin de figer le meilleur. Et en doublage, il y a le plaisir de jouer des rôles impossibles dans la vie réelle et le défi d’être en osmose avec la proposition de jeu de l’acteur à qui on prête sa voix.

R.S : Quels sont tes hobbies ?

F.R.D.R : J’aime le sport avec une préférence pour le football et l’A.S Monaco, la lecture, le cinéma, le théâtre, la gastronomie, la musique, les voyages. En résumé j’aime tout ce qui est vecteur d’émotion et de plaisir.

R.S : Merci beaucoup François.

F.R.D.R : Merci à toi Reynald ! C’était un réel plaisir de répondre à tes questions. Je suis vraiment ravi de faire partie de RS Doublage !

Interview de mars 2017