R.S : Bonjour Antoine.

A.D.C : Bonjour Reynald.

R.S : Piano, chant, compositeur, interprète... Vous avez commencé par la musique ? Comment en êtes-vous arrivé à la comédie ?

A.D.C : La musique, et particulièrement le chant, est un cousin germain de la comédie. Le travail sur le placement de la voix, la respiration, l’interprétation, la projection sont autant de points communs. J’ai un parcours plutôt atypique où je pouvais tout aussi bien me retrouver sur scène en tant que compositeur interprète et, parallèlement, chanter dans un cadre bien plus académique et classique comme avec le Chœur de chambre Accentus que j’ai accompagné pendant plus de 10 ans. Merveilleuse expérience de nombreuses scènes prestigieuses et disques enregistrés ! Et puis un Octuor vocal aussi, programmé 2 ans au Théatre de Paris-Villette, où musique, improvisation et comédie étaient étroitement liées.

R.S : Vous pratiquez l'improvisation théâtrale depuis 2007. Comment cela se passe-t-il ? Et quels bénéfices en tirez-vous en tant que comédien ?

A.D.C : J’ai eu un vrai coup de foudre pour le théâtre d’improvisation tant l’adrénaline et le lâcher-prise vous emportent ! A raison de 3 heures d’entraînement hebdomadaires avec des intervenants extérieurs, on ressort chargé à bloc. Ce sont des rencontres et des apports merveilleux où on se perfectionne sur tous les fronts : placement de la voix, écoute, déplacement, construction, contraintes, catégories théâtrales et musicales... l’éventail est très large ! Sans oublier la scène où, entre matchs et cabarets, on se frotte à un public 2 à 3 fois par mois... pour le meilleur et pour le pire (forcément !)... C’est une très bonne école, j’adore !!

R.S : Et qu'est-ce qui vous a mené vers le doublage ?

A.D.C : Parallèlement, je travaille en studio comme DA sur différentes productions. Mutimédia. Depuis 1995, j’ai donc vu passer nombre de comédiens qui m’ont beaucoup appris, inspiré et imprégné. J’ai donc commencé à proposer ma voix pour le documentaire, puis la pub et enfin le doublage. Avec l’impro et la musique, tout cela s’enchaîne et s’alimente logiquement en fait.

R.S : Vos différents stages de doublage vous ont-ils donné le sentiment d'être prêt à affronter "pour de bon" la bande rythmo ?

A.D.C : Oui, indéniablement. L’entraînement à la rythmo ne fait pas tout, mais c’est une composante importante.

R.S : Vous n'avez pas d'expérience de la caméra, dirait-on. Je sais bien qu'on n'a que rarement le choix de faire précisément ce qu'on souhaiterait, dans ce métier. Mais c'est quelque chose qui vous manque ou bien est-ce que cela ne vous attire pas particulièrement ?

A.D.C : Ni attirance, ni manque... on n'a qu’une vie. ;)

R.S : Avez-vous, en tant que chanteur, des conseils à donner pour entretenir sa voix ?

A.D.C : ... une pratique régulière, je pense, comme pour toute discipline artistique.

R.S : Quels sont vos loisirs ?

A.D.C : Yoga, rando, ski, natation, voyages...

R.S : Merci beaucoup Antoine.

A.D.C : Merci à toi Reynald.

Interview de juillet 2018