R.S : Bonjour Marie.

M.C : Bonjour Reynald tu vas bien ?

R.S : Quel a été ton parcours ?

M.C : J’ai commencé le théâtre à l’âge de 13 ans dans un cours de quartier à Montreuil. S’en est suivi un cursus bac L option théâtre 9h par semaine. Ensuite je suis entrée à la fac de Paris 8 jusqu’au master en arts de la scène. En parallèle j’étais G.O. en village vacances et je suivais des cours au café théâtre Le Bout. Entres autres, à la fac j’ai découvert la marionnette et tout ce qu’il était possible de faire avec sur une scène, c’est-à-dire à peu près tout !

R.S : Pourquoi avoir suivi une formation de l’acteur marionnettiste ?

M.C : L’univers de la marionnette nous ouvre des champs très larges. Cela a été une aventure extraordinaire de passer par cette école. En effet, Le Théâtre aux Mains Nues ainsi que La Nef à Pantin dirigée par Jean louis Heckel m’ont permis d’aller plus loin.

R.S : Dans "Des hauts et des bas" tu es comédienne/ventriloque, ce n’est pas banal. De quoi s’agissait-il exactement et comment est arrivée cette aventure ?

M.C : Justement, c’est à La Nef de Pantin que j’ai découvert la ventriloquie. C’est parti d’un cadeau d’anniversaire que mes amis et ma famille m’ont offert : un stage d’une semaine avec Michel Dejeneffe (le créateur de Tatayet). Je me suis retrouvée dans ce stage, sans prétention d’être ventriloque ! A la fin de la semaine Michel m’a dit : "Si tu ne fais rien de ton talent donne-le à quelqu’un d’autre..." et, avec Jean-Louis Heckel, on est partis sur l’écriture de ce spectacle, sur pratiquement une année de résidence.

R.S : Tu es comédienne pour murder parties, ce qui n’est pas banal non plus. Comment les choses se passent-elles ?

M.C : (Rire) C’est vrai que je fais énormément de trucs différents et c’est en réalité ce qui me fait vibrer dans ce métier de comédienne. Presque aucune journée ne ressemble à une autre. Je suis très curieuse et notre métier est un puits sans fond ! Les murder parties, en gros ce sont des enquêtes grandeur nature où nous sommes des personnages historiques soupçonnés de meurtre. Les gens viennent par groupe nous interroger et essayer de trouver qui est le coupable. Jouer un personnage directement devant les gens, et improviser en étant dans la peau d’un autre c’est très amusant.

R.S : Tu as des activités décidément très diverses ! Tu es également professeur d’expression scénique pour AgroParisTech. Qu’est-ce qu’on attend de toi précisément ?

M.C : Oui, c’est encore une activité qu’il m’arrive de pratiquer ponctuellement. Les étudiants d’Agro Paris Tech font appel à moi pour gérer des situations de stress et acquérir une aisance orale. Je suis là pour pratiquer avec eux et les mettre en situation pour ensuite discuter de ce qu’ils ont ressenti, et créer une cohésion dans les travaux communs.

R.S : Comment as-tu pris le chemin du doublage ?

M.C : Pour le doublage, j’ai toujours rêvé de faire des voix dans les dessins animés. Du coup je me suis inscrite à un stage AFDAS. Et ensuite j’ai commencé à démarcher en studio. Je ne connaissais personne et Philippe Blanc m’a ouvert les portes de ce métier. Je lui en suis très reconnaissante car c’est vraiment un réel plaisir d’être à la barre. Même si je n’ai toujours pas doublé sur des dessins animés, j’ai eu la chance de doubler de très belles scènes.

R.S : Etait-ce une discipline à laquelle tu pensais lorsque tu as débuté ?

M.C : Honnêtement pas du tout ! On ne m’en avait jamais parlé pendant mes études de théâtre, soit pendant 10 ans !

R.S : Merci beaucoup Marie.

M.C : Merci à toi Reynald et à bientôt peut être !

Interview d’octobre 2019