Tristan Petitgirard
Doublage
Formation
Jack Garfein
Jean-Laurent Cochet
Method's Studio à Londres
Ecole Florent
Studio Pygmalion
Francoise Covillaut
Stage de jeu à la caméra avec Jean-Claude Bouillon
Jean-Laurent Cochet
Method's Studio à Londres
Ecole Florent
Studio Pygmalion
Francoise Covillaut
Stage de jeu à la caméra avec Jean-Claude Bouillon
Assistant à la mise en scène
De Patrice Kerbrat : "Squash" et "Synopsis" d'Andrew Payne
De Patrice Kerbrat : "Une chatte sur un toit brûlant" de T. Williams et "Liaison transatlantique" de F. Rozié
De Thierry Harcourt : "L'air de Paris" de J. Pessis
De Patrice Kerbrat : "Une chatte sur un toit brûlant" de T. Williams et "Liaison transatlantique" de F. Rozié
De Thierry Harcourt : "L'air de Paris" de J. Pessis
Auteur
Auteur Dramatique
"Des plans sur la Comète" mise en scène de Tristan Petitgirard. Théâtre des Gémeaux, Avignon 2021
"Des plans sur la Comète" mise en scène de Tristan Petitgirard. Théâtre des Gémeaux, Avignon 2021
Cinéma
2003 "Venise pour témoin" réalisé par Thierry Harcourt, dans le rôlr de Lino
Courts-métrages
2004 "Elévations" réalisé par Vincent Monceau avec C.Hiegel et A. Delpy
2001 "Portrait" réalisé par Unglee
2001 "La main dans le sac" réalisé par l'E.S.E.C.
2001 "A l'arrache" réalisé par Cédric et Emmanuel Viera
2000 "The magic box" réalisé par Olivier Cohen
2000 "Les clefs" réalisé par Samy Squilacci
1999 "Les yéyés" réalisé par Xavier Ournac
1999 "Espèce de gros con" réalisé par Laurent Baffie
1997 "L'attache" réalisé par Chad Chenouga
2001 "Portrait" réalisé par Unglee
2001 "La main dans le sac" réalisé par l'E.S.E.C.
2001 "A l'arrache" réalisé par Cédric et Emmanuel Viera
2000 "The magic box" réalisé par Olivier Cohen
2000 "Les clefs" réalisé par Samy Squilacci
1999 "Les yéyés" réalisé par Xavier Ournac
1999 "Espèce de gros con" réalisé par Laurent Baffie
1997 "L'attache" réalisé par Chad Chenouga
Mise en scène
"La femme qui ne vieillissait pas" d'après le roman de Grégoire Delacourt, adaptation Françoise Cadol - mise en scène de Tristan Petitgirard. Centre Culturel l'Athénée, Cresco
"Des plans sur la Comète" de Tristan Petitgirard. Théâtre des Gémeaux, Avignon 2021
"La Machine de Turing" de Benoît Solès. Théâtre Michel
"Signé Dumas" de Cyril Gely & Eric Rouquette. Théâtre La Bruyère
"Le Sacrifice du Cheval" de Michaël Cohen. Théâtre du chien qui fume, Avignon 2016
"Rupture à Domicile" Comédie Bastille, Avignon 2016
"Les amants de Séville" opéra comique conçu par Gilles Roland-Manuel
"Carton rouge pour papa" de Gérard Ejnes
"Dis-moi oui !" de Déborah Helpert
"L'Illusionniste" de Sacha Guitry
"C'est d'enfer" d'Agnès Doolaeghe et Bernard Mithieux
"Les homos préfèrent les blondes" de Eléni Laiou et Franck Le Hen
"Castings" de Delphine de Turckheim
"Drôles de mecs"
"Perrault ça cartoon"
"Des plans sur la Comète" de Tristan Petitgirard. Théâtre des Gémeaux, Avignon 2021
"La Machine de Turing" de Benoît Solès. Théâtre Michel
"Signé Dumas" de Cyril Gely & Eric Rouquette. Théâtre La Bruyère
"Le Sacrifice du Cheval" de Michaël Cohen. Théâtre du chien qui fume, Avignon 2016
"Rupture à Domicile" Comédie Bastille, Avignon 2016
"Les amants de Séville" opéra comique conçu par Gilles Roland-Manuel
"Carton rouge pour papa" de Gérard Ejnes
"Dis-moi oui !" de Déborah Helpert
"L'Illusionniste" de Sacha Guitry
"C'est d'enfer" d'Agnès Doolaeghe et Bernard Mithieux
"Les homos préfèrent les blondes" de Eléni Laiou et Franck Le Hen
"Castings" de Delphine de Turckheim
"Drôles de mecs"
"Perrault ça cartoon"
Musique
Parolier
Piano, classique, Jazz (depuis 4 ans)
Chant
Piano, classique, Jazz (depuis 4 ans)
Chant
Télévision
2005 "Joséphine, Ange Gardien" réalisé par Jean Marc Seban, dans le rôle de Thomas
2004 "La sexualité des français" réalisé par Nils Tavernier, dans le rôle de Cyril
2003 "Le pays des enfants perdus" réalisé par Francis Girod, dans le rôle de Paul
2002 "Comissaire Valence" réalisé par Vincenzo Marano, dans le rôle de Mr Lederman
2002 "La vie devant nous" réalisé par VVincenzo Marano et Alain Choquart, dans le rôle de Christopher
2001 " Claire Bellac, médecin de famille" réalisé par Didier Albert, dans le rôle de l'étudiant brunois
2000 "La robe de mon père" réalisé par Philippe Berenger, dans le rôle du prof de maths
2000 "Avocats et associés" réalisé par Denis Amar, dans le rôle d'un jeune avoué
1996 "La belle époque" réalisé par Gavin Millar, dans le rôle du chanteur de cabaret
2004 "La sexualité des français" réalisé par Nils Tavernier, dans le rôle de Cyril
2003 "Le pays des enfants perdus" réalisé par Francis Girod, dans le rôle de Paul
2002 "Comissaire Valence" réalisé par Vincenzo Marano, dans le rôle de Mr Lederman
2002 "La vie devant nous" réalisé par VVincenzo Marano et Alain Choquart, dans le rôle de Christopher
2001 " Claire Bellac, médecin de famille" réalisé par Didier Albert, dans le rôle de l'étudiant brunois
2000 "La robe de mon père" réalisé par Philippe Berenger, dans le rôle du prof de maths
2000 "Avocats et associés" réalisé par Denis Amar, dans le rôle d'un jeune avoué
1996 "La belle époque" réalisé par Gavin Millar, dans le rôle du chanteur de cabaret
Théâtre
2018 "Rupture à Domicile" de Tristan Petitgirard - mise en scène de l'auteur. En tournée
2011 "Nina" texte de José Ramón Fernández, traduit par Angeles Muñoz - mise en scène de Nassima Benchicou assistée de Arnaud Schmitt. Les Déchargeurs
2010 "L'Illusionniste" de Sacha Guitry et mise en scène de Tristan Petitgirard. Théâtre Ranelagh
2008/2009 "Noces de Sable" de Didier van Cauwelaert et mise en scène de Julien Delbès. Théâtre des deux Rêves
2004 "Révélation" de Tristan Petitgirard et mise en scène de M.Quentin. Sudden Théâtre
2003 "Hypothèque" de Daniel Besse et mise en scène de Kerbrat. Théâtre de l'Oeuvre
2002 "Elvire" d'Henry Bernstein et mise en scène de Patrice Kerbrat. Petit Marigny
2002 "Le silence" et "Le mensonge" de N. Sarraute et mise en scène d'Alexandre Arnaud, lecture au théâtre 13
1999 "Le vieux et le perroquet" de Gérard Gelas et mise en scène de Claude Confortes. Théâtre Tristan Bernard
1999 "Le troupeau" de Rafenomanjato au TILP et mise en scène de Claude Confortes
1997 "Lorenzaccio ou la liberté d'Hélène" de B.M. Flourez et mise en scène de Dorothée Nonn. Festival 11
1997 Récitant pour le festival de musique de Flaine, oeuvres de Laurent Petitgirard et Alain Kremski
1996 "Les justes" d'Albert Camus et mise en scène de Yannick Belissard, dans le rôle de Yanek. Festival Off d'Avignon
1996 "Hommage à Yvonne Printemps" mise en scène de Raymond Aquaviva. Théâtre Marigny
1996 "Le médecin malgré lui" de Molière et mise en scène de Bernard Bastaraud
2011 "Nina" texte de José Ramón Fernández, traduit par Angeles Muñoz - mise en scène de Nassima Benchicou assistée de Arnaud Schmitt. Les Déchargeurs
2010 "L'Illusionniste" de Sacha Guitry et mise en scène de Tristan Petitgirard. Théâtre Ranelagh
2008/2009 "Noces de Sable" de Didier van Cauwelaert et mise en scène de Julien Delbès. Théâtre des deux Rêves
2004 "Révélation" de Tristan Petitgirard et mise en scène de M.Quentin. Sudden Théâtre
2003 "Hypothèque" de Daniel Besse et mise en scène de Kerbrat. Théâtre de l'Oeuvre
2002 "Elvire" d'Henry Bernstein et mise en scène de Patrice Kerbrat. Petit Marigny
2002 "Le silence" et "Le mensonge" de N. Sarraute et mise en scène d'Alexandre Arnaud, lecture au théâtre 13
1999 "Le vieux et le perroquet" de Gérard Gelas et mise en scène de Claude Confortes. Théâtre Tristan Bernard
1999 "Le troupeau" de Rafenomanjato au TILP et mise en scène de Claude Confortes
1997 "Lorenzaccio ou la liberté d'Hélène" de B.M. Flourez et mise en scène de Dorothée Nonn. Festival 11
1997 Récitant pour le festival de musique de Flaine, oeuvres de Laurent Petitgirard et Alain Kremski
1996 "Les justes" d'Albert Camus et mise en scène de Yannick Belissard, dans le rôle de Yanek. Festival Off d'Avignon
1996 "Hommage à Yvonne Printemps" mise en scène de Raymond Aquaviva. Théâtre Marigny
1996 "Le médecin malgré lui" de Molière et mise en scène de Bernard Bastaraud
Interview
R.S : Bonjour Tristan...
T.P : Bonjour.
R.S : Embrasser une carrière d'artiste, était-ce une évidence pour toi ?
T.P : J'ai eu la chance de grandir dans un milieu artistique. Mon père est musicien et j'ai donc été élevé au milieu des partitions, des répétitions et des concerts. Mais ce sont les mots et non les notes qui m'ont attiré. Néanmoins, la musique est essentielle à ma vie et elle m'apporte beaucoup dans mon métier. Il y a beaucoup de parallèles entre une interprétation musicale et une interprétation "dramatique" : les respirations, le rythme, les ruptures, les forte, les pianissimo... C'est encore plus vrai en doublage où, comme un musicien avec sa barre de mesure, nous avons la bande rythmo qui défile... Un directeur de plateau pourrait presque dire : "alors, cet acteur tu me le doubles à 80 à la noire, je veux un forte sur la 2ème phrase, suivi d'un pianissimo et la dernière réplique tu finis sur un point d'orgue bouche ouverte !" LOL
R.S : Tu aimes explorer toutes les facettes du métier. Le plaisir est forcément différent suivant les branches ?
T.P : C'est essentiel pour moi. J'adore jouer la comédie mais j'ai aussi besoin d'être à l'origine de mes propres créations. C'est pourquoi j'écris et je fais de la mise en scène. Même si monter une pièce est une vraie gageure aujourd'hui, c'est aussi un bonheur immense que de réaliser ses rêves. Pour un artiste, à moins d'une notoriété exceptionnelle, il me semble vital de se battre pour monter ses projets. Ne pas attendre mais provoquer... C'est vrai que j'ai une grande curiosité artistique et je ne veux pas me limiter, même si en France on a tendance à mettre des étiquettes.
R.S : Parmi ces facettes, il y a le doublage. Comment tout ça a débuté ?
T.P : Mon premier enregistrement en studio, c'était comme beaucoup de comédiens pour me post-synchroniser suite à un tournage. Mais ce n'est que plus tard qu'est venu le doublage à proprement parler. J'ai toujours été très sensible à la voix et aux versions françaises... Je suis un enfant de Dallas et de Capitaine Flam. J'avais un vrai désir de faire du doublage mais je cherchais la porte. Et puis tout part souvent d'une rencontre. Comme de nombreux comédiens, c'est Georges Caudron qui m'a mis le pied à l'étrier. Et, comme Fabrice Fara, je l'ai rencontré dans un théâtre (il y va presque tous les soirs, un amoureux des acteurs !). Hervé Rey m'a aussi aidé en m'emmenant non pas au pays imaginaire mais sur certains plateaux. Alors que je faisais du doublage depuis un an, j'ai eu l'envie de me perfectionner par un stage, avec Marc Saez et Véronique Piciotto. Ca m'a permis de travailler des rôles très variés et de "bouffer" de la rythmo très intensément. A la suite de ce stage j'ai eu accès à des rôles plus importants.
R.S : Donc, si je comprends bien, avant de t'y adonner le doublage évoquait déjà pas mal de chose pour toi ?
T.P : Oh que oui ! Ma meilleure amie est la fille de Daniel Russo qui a beaucoup œuvré dans le doublage. Donc, avec Amanda, lorsqu'on était enfants on s'amusait à reconnaître la voix de Daniel partout. Lui-même m'a d'ailleurs encouragé à pratiquer le doublage.
R.S : Ta façon de travailler est différente selon les rôles et les comédiens que tu doubles mais je pense que l'influence vient également des directeurs artistiques ?
T.P : Bien sûr. L'important est de savoir se rendre disponible. C'est la clef, mais chaque directeur de plateau a sa manière de donner ses indications. L'important est de trouver le terrain sur lequel on se comprend. Mais n'oublions pas qu'avant tout la plus grande source d'inspiration vient de l'acteur du film. Donc, bien écouter la version originale est le plus important pour moi. Je m'efforce, même si le programme est chargé et qu'on ne peut voir les boucles qu'une fois, de ne jamais jouer à voix haute par-dessus l'original, afin de me nourrir de son jeu, de rentrer dans sa respiration et dans son œil. Ne pas m'imposer à l'acteur mais venir à lui. Je ne suis pas dans le doublage depuis très longtemps mais c'est ainsi que j'essaie de travailler.
R.S : L'ambiance de travail est assez confinée. On est dans le noir, enfermé, ce n'est pas un peu difficile parfois ?
T.P : C'est clair qu'on n'a pas forcément envie d'aller au cinéma le soir. Mais j'aime bien cette ambiance confinée qui me rappelle le théâtre. Comme sur scène, on ne voit que ses partenaires (sur l'écran et à côté de soi à la barre) et on ne voit pas le reste de la salle. Mais il y a aussi des studios où l'on enregistre sur des télés. Et là, pas d'obscurité. Quant à l'ambiance, elle est souvent joviale et détendue. Dans "jouer la comédie", il y a jeu et beaucoup d'acteurs sont restés très enfants, la blague et le rire facile. Par ailleurs, l'aspect technique me plaît beaucoup. Je ne prends pas le synchronisme comme une contrainte, plutôt comme un jeu ludique. C'est une vraie technique, presque sportive, à la différence qu'elle doit être au service des émotions.
R.S : La musique fait également partie de ta vie mais pas seulement par le chant. Tu es parolier et même musicien. Est-ce une autre manière de t'exprimer ?
T.P : Oui... Et d'ailleurs au grand dam de mes amis je chante continuellement. Je ne suis pas chanteur mais j'ai toujours une mélodie en tête. Je rebondis sur un mot, un son. Lorsque j'écris, je mets toujours de la musique (plutôt instrumentale car les mots peuvent me troubler). La suite logique était donc d'écrire des textes de chansons, et j'ai la chance de travailler avec des gens de grand talent comme Isabelle Georges.
R.S : As-tu d'autres passions en dehors de ton métier ?
T.P : Ma passion c'est avant tout mon métier Je vais donc beaucoup au théâtre, plusieurs fois par semaine. J'écoute aussi de la musique continuellement, surtout du jazz. Mais j'aime aussi beaucoup le sport, le tennis particulièrement. Et, pour finir, je suis un gourmet très gourmand.
R.S : Merci beaucoup Tristan.
T.P : Merci à toi Reynald d'être aussi passionné et disponible.
Interview de juin 2006
T.P : Bonjour.
R.S : Embrasser une carrière d'artiste, était-ce une évidence pour toi ?
T.P : J'ai eu la chance de grandir dans un milieu artistique. Mon père est musicien et j'ai donc été élevé au milieu des partitions, des répétitions et des concerts. Mais ce sont les mots et non les notes qui m'ont attiré. Néanmoins, la musique est essentielle à ma vie et elle m'apporte beaucoup dans mon métier. Il y a beaucoup de parallèles entre une interprétation musicale et une interprétation "dramatique" : les respirations, le rythme, les ruptures, les forte, les pianissimo... C'est encore plus vrai en doublage où, comme un musicien avec sa barre de mesure, nous avons la bande rythmo qui défile... Un directeur de plateau pourrait presque dire : "alors, cet acteur tu me le doubles à 80 à la noire, je veux un forte sur la 2ème phrase, suivi d'un pianissimo et la dernière réplique tu finis sur un point d'orgue bouche ouverte !" LOL
R.S : Tu aimes explorer toutes les facettes du métier. Le plaisir est forcément différent suivant les branches ?
T.P : C'est essentiel pour moi. J'adore jouer la comédie mais j'ai aussi besoin d'être à l'origine de mes propres créations. C'est pourquoi j'écris et je fais de la mise en scène. Même si monter une pièce est une vraie gageure aujourd'hui, c'est aussi un bonheur immense que de réaliser ses rêves. Pour un artiste, à moins d'une notoriété exceptionnelle, il me semble vital de se battre pour monter ses projets. Ne pas attendre mais provoquer... C'est vrai que j'ai une grande curiosité artistique et je ne veux pas me limiter, même si en France on a tendance à mettre des étiquettes.
R.S : Parmi ces facettes, il y a le doublage. Comment tout ça a débuté ?
T.P : Mon premier enregistrement en studio, c'était comme beaucoup de comédiens pour me post-synchroniser suite à un tournage. Mais ce n'est que plus tard qu'est venu le doublage à proprement parler. J'ai toujours été très sensible à la voix et aux versions françaises... Je suis un enfant de Dallas et de Capitaine Flam. J'avais un vrai désir de faire du doublage mais je cherchais la porte. Et puis tout part souvent d'une rencontre. Comme de nombreux comédiens, c'est Georges Caudron qui m'a mis le pied à l'étrier. Et, comme Fabrice Fara, je l'ai rencontré dans un théâtre (il y va presque tous les soirs, un amoureux des acteurs !). Hervé Rey m'a aussi aidé en m'emmenant non pas au pays imaginaire mais sur certains plateaux. Alors que je faisais du doublage depuis un an, j'ai eu l'envie de me perfectionner par un stage, avec Marc Saez et Véronique Piciotto. Ca m'a permis de travailler des rôles très variés et de "bouffer" de la rythmo très intensément. A la suite de ce stage j'ai eu accès à des rôles plus importants.
R.S : Donc, si je comprends bien, avant de t'y adonner le doublage évoquait déjà pas mal de chose pour toi ?
T.P : Oh que oui ! Ma meilleure amie est la fille de Daniel Russo qui a beaucoup œuvré dans le doublage. Donc, avec Amanda, lorsqu'on était enfants on s'amusait à reconnaître la voix de Daniel partout. Lui-même m'a d'ailleurs encouragé à pratiquer le doublage.
R.S : Ta façon de travailler est différente selon les rôles et les comédiens que tu doubles mais je pense que l'influence vient également des directeurs artistiques ?
T.P : Bien sûr. L'important est de savoir se rendre disponible. C'est la clef, mais chaque directeur de plateau a sa manière de donner ses indications. L'important est de trouver le terrain sur lequel on se comprend. Mais n'oublions pas qu'avant tout la plus grande source d'inspiration vient de l'acteur du film. Donc, bien écouter la version originale est le plus important pour moi. Je m'efforce, même si le programme est chargé et qu'on ne peut voir les boucles qu'une fois, de ne jamais jouer à voix haute par-dessus l'original, afin de me nourrir de son jeu, de rentrer dans sa respiration et dans son œil. Ne pas m'imposer à l'acteur mais venir à lui. Je ne suis pas dans le doublage depuis très longtemps mais c'est ainsi que j'essaie de travailler.
R.S : L'ambiance de travail est assez confinée. On est dans le noir, enfermé, ce n'est pas un peu difficile parfois ?
T.P : C'est clair qu'on n'a pas forcément envie d'aller au cinéma le soir. Mais j'aime bien cette ambiance confinée qui me rappelle le théâtre. Comme sur scène, on ne voit que ses partenaires (sur l'écran et à côté de soi à la barre) et on ne voit pas le reste de la salle. Mais il y a aussi des studios où l'on enregistre sur des télés. Et là, pas d'obscurité. Quant à l'ambiance, elle est souvent joviale et détendue. Dans "jouer la comédie", il y a jeu et beaucoup d'acteurs sont restés très enfants, la blague et le rire facile. Par ailleurs, l'aspect technique me plaît beaucoup. Je ne prends pas le synchronisme comme une contrainte, plutôt comme un jeu ludique. C'est une vraie technique, presque sportive, à la différence qu'elle doit être au service des émotions.
R.S : La musique fait également partie de ta vie mais pas seulement par le chant. Tu es parolier et même musicien. Est-ce une autre manière de t'exprimer ?
T.P : Oui... Et d'ailleurs au grand dam de mes amis je chante continuellement. Je ne suis pas chanteur mais j'ai toujours une mélodie en tête. Je rebondis sur un mot, un son. Lorsque j'écris, je mets toujours de la musique (plutôt instrumentale car les mots peuvent me troubler). La suite logique était donc d'écrire des textes de chansons, et j'ai la chance de travailler avec des gens de grand talent comme Isabelle Georges.
R.S : As-tu d'autres passions en dehors de ton métier ?
T.P : Ma passion c'est avant tout mon métier Je vais donc beaucoup au théâtre, plusieurs fois par semaine. J'écoute aussi de la musique continuellement, surtout du jazz. Mais j'aime aussi beaucoup le sport, le tennis particulièrement. Et, pour finir, je suis un gourmet très gourmand.
R.S : Merci beaucoup Tristan.
T.P : Merci à toi Reynald d'être aussi passionné et disponible.
Interview de juin 2006