Annie Le Youdec
Doublage
Formation
1976/1978 Ecole de la rue Blanche (ENSATT). Classe de Teddy Billis et Jean-Paul Zehnacker, 1er prix de comédie du concours de sortie 1978. (la ménagerie de verre, Tennessee Williams)
1979/1982 Conservatoire National Supérieur d'Art dramatique. Classes de Jean Meyer, Jacques Seyres
1979/1982 Conservatoire National Supérieur d'Art dramatique. Classes de Jean Meyer, Jacques Seyres
Courts métrages
2019 "Le Mari Au Collège" réalisé par Albéric Saint-Martin, dans le rôle de Mme Leo
Télévision
1997 "Navarro" réalisé par Patrick Jamain
1991 "Mécénat" pour FR3 Marseille
1981 "Le picque-assiette" de Tourgueniev et mise en scène de Jacques Mauclair pour "Au théâtre ce soir"
1980 "Une sacrée famille" de Louis Verneuil et mise en scène de Robert Manuel pour "Au théâtre ce soir"
1978 "La grâce" d'après Marcel Aymé et réalisé par Pierre Tchernia
1991 "Mécénat" pour FR3 Marseille
1981 "Le picque-assiette" de Tourgueniev et mise en scène de Jacques Mauclair pour "Au théâtre ce soir"
1980 "Une sacrée famille" de Louis Verneuil et mise en scène de Robert Manuel pour "Au théâtre ce soir"
1978 "La grâce" d'après Marcel Aymé et réalisé par Pierre Tchernia
Théâtre
2006 "Oedipe Roi" de Sophocle et mise en scène d'Olivier Roy, dans le rôle de Jocaste. Festival en Ile de France
1997 "Le songe d'une nuit d'été" de Shakespeare et mise en scène de Jean-Paul Zehnacker, dans le rôle d'Helena. Festival de l'ENSATT, en Alsace et en Auvergne
1994 "Filumena Marturano" de E. de Filippo et mise en scène de Marcel Maréchal, dans le rôle de Diana. En tournée avec le Théâtre Actuel
1993 "Semblant d'Amour" de Dominique Veyrier" et mise en scène de Jean-Marc Vidal, dans le rôle de Lola. TNM la Criée
1991 "Récit d'un jeune médecin" de Boulgakov, adaptation de Pierre Laville et mise en scène de Jean-Paul Bordes et Annie le Youdec, dans le rôle de l'infirmère. TNM la criée
1990/1992 "Maitre Puntilla et son valet Matti" de Bertold Brecht et mise en scène de Marcel Maréchal. TNM la Criée et TN Chaillot, en tournée
1990 "L'enfer et compagnie" de Jean-François Josselin et mise en scène de Marcel Maréchal. TNM la Criée et TEP Paris
1988 "Cécé" et "Vétire ceux qui sont nus" de Pirandello et mise en scène d'Yves Chenevoy. Festival de Bellac et Turenne
1987 "Crimes du Coeur" de Beth Henley, adaptation de Pierre Laville et mise en scène de François Bourgeat, dans le rôle de Chick. Théâtre de la Potinière à Paris
1987 "Les femmes savantes" et "Les précieuses ridicules" de Molières et mise en scène d'Odile Mallet, dans le rôle d'Armande. Avec la compagnie Jean Davy en festival (Luxembourg, Albi)
1986/1987 "En manches de chemise" d'Eugène Labiche et mise en scène d'Idriss, dans le rôle de Linotte. Café Théâtre le bec fin à Paris
1986 "Violences" de William Mastrosimone, adaptation de Dominique Deschamps et mise en scène de Robert Allan Ackerman, dans le rôle de Terry. Théâtre du petit Montparnasse à Paris
1985 "Le jeu de l'Amour et du hassard" de Marivaux et mise en scène de Jean-Pierre André, dans le rôle de Sylvia. Théâtre des Mathurins à Paris
1985 "Le journal d'Anne Franck" mise en scène de Marie Odile Grinwald, dans le rôle de Miep. Théâtre Mogador à Paris
1983/1984 "Le roi se meurt" de Ionesco et mise en scène de Jacques Mauclair, dans le rôle de Juliette. Théâtre du Marais et en tournée avec "Théâtre Actuel"
1983 "La cerisaie" d'Anton Tchekhov et mise en scène de Jacques Mauclair, dans le rôle de Varia. Les tréteaux de France-Jean Danet
1982 "L'enfant de la haute-mer" de Jules Supervielle et mise en scène de Christine Thery, dans le rôle de l'enfant. Théâtre du Lucernaire à Paris
1980/1981 "Le pique-assiette" d'Yvan Tourgueniev et mise en scène de Jacques Mauclair, dans le rôle d'Olga. Théâtre du Marais à Paris et tournée Prothéa
1980 "Kean" d'Alexandre Dumas et mise en scène de Mario Franceschi, dans le rôle d'Anna Damby. Théâtre Marigny à Paris
1980 "L'Arlésienne" d'Alphonse Daudet et mise en scène de Jean Meyer, dans le rôle de Vivette. Théâtre des Célestins à Lyon
1979 "Changement à vue" de Loleh Bellon et mise en scène d'Yves Bureau pour "Théâtre Actuel", dans le rôle de Sonia
1997 "Le songe d'une nuit d'été" de Shakespeare et mise en scène de Jean-Paul Zehnacker, dans le rôle d'Helena. Festival de l'ENSATT, en Alsace et en Auvergne
1994 "Filumena Marturano" de E. de Filippo et mise en scène de Marcel Maréchal, dans le rôle de Diana. En tournée avec le Théâtre Actuel
1993 "Semblant d'Amour" de Dominique Veyrier" et mise en scène de Jean-Marc Vidal, dans le rôle de Lola. TNM la Criée
1991 "Récit d'un jeune médecin" de Boulgakov, adaptation de Pierre Laville et mise en scène de Jean-Paul Bordes et Annie le Youdec, dans le rôle de l'infirmère. TNM la criée
1990/1992 "Maitre Puntilla et son valet Matti" de Bertold Brecht et mise en scène de Marcel Maréchal. TNM la Criée et TN Chaillot, en tournée
1990 "L'enfer et compagnie" de Jean-François Josselin et mise en scène de Marcel Maréchal. TNM la Criée et TEP Paris
1988 "Cécé" et "Vétire ceux qui sont nus" de Pirandello et mise en scène d'Yves Chenevoy. Festival de Bellac et Turenne
1987 "Crimes du Coeur" de Beth Henley, adaptation de Pierre Laville et mise en scène de François Bourgeat, dans le rôle de Chick. Théâtre de la Potinière à Paris
1987 "Les femmes savantes" et "Les précieuses ridicules" de Molières et mise en scène d'Odile Mallet, dans le rôle d'Armande. Avec la compagnie Jean Davy en festival (Luxembourg, Albi)
1986/1987 "En manches de chemise" d'Eugène Labiche et mise en scène d'Idriss, dans le rôle de Linotte. Café Théâtre le bec fin à Paris
1986 "Violences" de William Mastrosimone, adaptation de Dominique Deschamps et mise en scène de Robert Allan Ackerman, dans le rôle de Terry. Théâtre du petit Montparnasse à Paris
1985 "Le jeu de l'Amour et du hassard" de Marivaux et mise en scène de Jean-Pierre André, dans le rôle de Sylvia. Théâtre des Mathurins à Paris
1985 "Le journal d'Anne Franck" mise en scène de Marie Odile Grinwald, dans le rôle de Miep. Théâtre Mogador à Paris
1983/1984 "Le roi se meurt" de Ionesco et mise en scène de Jacques Mauclair, dans le rôle de Juliette. Théâtre du Marais et en tournée avec "Théâtre Actuel"
1983 "La cerisaie" d'Anton Tchekhov et mise en scène de Jacques Mauclair, dans le rôle de Varia. Les tréteaux de France-Jean Danet
1982 "L'enfant de la haute-mer" de Jules Supervielle et mise en scène de Christine Thery, dans le rôle de l'enfant. Théâtre du Lucernaire à Paris
1980/1981 "Le pique-assiette" d'Yvan Tourgueniev et mise en scène de Jacques Mauclair, dans le rôle d'Olga. Théâtre du Marais à Paris et tournée Prothéa
1980 "Kean" d'Alexandre Dumas et mise en scène de Mario Franceschi, dans le rôle d'Anna Damby. Théâtre Marigny à Paris
1980 "L'Arlésienne" d'Alphonse Daudet et mise en scène de Jean Meyer, dans le rôle de Vivette. Théâtre des Célestins à Lyon
1979 "Changement à vue" de Loleh Bellon et mise en scène d'Yves Bureau pour "Théâtre Actuel", dans le rôle de Sonia
Interview
R.S : Bonjour Annie...
A.L.Y : Bonjour Reynald.
R.S : Quels souvenirs gardez-vous de vos premiers pas dans le métier ?
A.L.Y : Un souvenir ébloui. Je jouais un laquais dans "Les femmes savantes", avec une impressionnante couche de maquillage sur le visage. Je n'avais qu'une réplique à dire mais je ne dormais plus, je ne mangeais plus, tellement j'étais heureuse. Il a bien fallu que je comprenne que je ne pourrais rien faire d'autre que ce métier. Puis tout s'est déroulé de manière extraordinaire, tout coulait de source avec gaité. J'ai raté de peu le concours des I.P.E.S que je passais pour devenir professeur et rassurer mes parents, mais je n'ai pas raté l'entrée à la rue Banche puis au Conservatoire. Je n'en revenais pas qu'il y ait un endroit où l'on m'accueille de cette manière. On s'amusait tout le temps et j'ai tout de suite pu travailler avec notamment cet artisan génial qu'était Jacques Mauclair. Il y avait de la noblesse à apprendre ce métier avec lui.
R.S : Lorsqu'on est sur les planches que ressent-on ?
A.L.Y : Toujours la même chose que la première fois : un sentiment de chaleur et de vie intense. Je trouve qu'une scène sent bon, j'aime cette odeur de bois et cette lumière qui vous protège. Il n'existe aucun autre endroit où je me sente autant en sécurité, aussi libre que sur une scène. Je devrais peut-être m'en inquiéter mais ça ne me préoccupe pas du tout ! Les gens dans la salle sont tellement attentifs, ils se sont déplacés et ils attendent avec une telle patience. C'est déjà un cadeau.
R.S : Pour la télévision, la façon de travailler est différente. Le jeu l'est-il également ?
A.L.Y : Oui, bien sûr, puisque c'est la caméra qui vient vous chercher. On se doit de rester au plus près de soi-même, le plus sobrement possible. Au théâtre on peut transposer, on peut styliser, on peut quelquefois oublier le naturel.
R.S : Comment avez-vous commencé le doublage ?
A.L.Y : J'avais suivi un stage avec Jean-Pierre Dorat mais je n'ai réellement commencé le doublage que bien plus tard, à la naissance de ma fille, parce que je ne m'imaginais plus aller chaque soir au théâtre et parce que cela correspondait aussi à un moment de ma vie où j'avais envie de vivre des journées qui commencent tôt le matin. J'avais envie de travailler dans la journée. Le doublage était exactement ce qu'il me fallait. Je m'y suis lancée avec un immense plaisir car je découvrais une nouvelle technique m'obligeant à la rapidité et à la précision alors que je suis un escargot. J'aime bien que les choses mijotent. On les retourne un peu et on les laisse à nouveau mijoter. Là c'est impossible. Il faut être présent tout de suite et totalement, la voix trahit instantanément la moindre faille, la moindre indisponibilité. En doublage je me sens toujours comme un funambule sur son fil.
R.S : Est-ce agréable de suivre des comédiennes sur la durée ?
A.L.Y : Oui, c'est très agréable. Si je pense à Monica Bleibtreu, je me demande à chaque fois ce qu'elle va bien pouvoir inventer la fois suivante. Plus on suit une comédienne plus on est en mesure de s'en approcher.
R.S : Est-il facile d'épouser le jeu d'une autre personne ?
A.L.Y : Non. Je pense même que c'est impossible en réalité. Plus le comédien qu'on double est un bon comédien, plus il s'éloigne des conventions, et plus il va puiser pour jouer dans ses méandres intérieurs, dans son intimité où nul autre que lui n'a accès. On ne peut pas l'y suivre, on peut juste tenter de restituer une partie de ce qu'on ressent de lui, comme quelque chose qu'on placerait à côté de lui en allant soi-même au bout de ce qu'on ressent. C'est un peu comme 2 lignes parallèles dont on peut avoir l'illusion qu'elles se rejoignent au loin. Mais ça marche au final. On croit à ce nouvel acteur hybride.
R.S : Qu'évoque pour vous le mot interprétation ?
A.L.Y : C'est notre travail de comédien. C'est la manipulation qui consiste à faire d'un texte qui n'est pas le nôtre, d'un personnage qui nous est étranger, quelque chose qui nous devient propre, qui devient vivant et que nous pouvons ainsi restituer. Il y a autant d'interprétations que de comédiens.
R.S : Quelles sont vos passions ?
A.L.Y : Les êtres humains et surtout les échanges. Tout ce qui peut me faire découvrir quelque chose de l'être humain, de ses possibilités et de ses complexités, me passionne. Je peux aller assister à des conférences de tel ou tel scientifique, ou sociologue, ou psychologue, même si c'est loin. J'ai appris avec passion auprès de l'orthophoniste Anne-Marguerite Vexiau la "communication facilité" qui permet de communiquer avec les autistes, alors que par chance je n'étais pas du tout confrontée à ce problème. Peut être parce que je ne pouvais me résoudre à l'idée qu'il existe des êtres avec lesquels on ne peut communiquer.
R.S : Merci beaucoup Annie.
A.L.Y : Merci Reynald pour ton impressionnant travail sur notre métier.
Interview de janvier 2010
A.L.Y : Bonjour Reynald.
R.S : Quels souvenirs gardez-vous de vos premiers pas dans le métier ?
A.L.Y : Un souvenir ébloui. Je jouais un laquais dans "Les femmes savantes", avec une impressionnante couche de maquillage sur le visage. Je n'avais qu'une réplique à dire mais je ne dormais plus, je ne mangeais plus, tellement j'étais heureuse. Il a bien fallu que je comprenne que je ne pourrais rien faire d'autre que ce métier. Puis tout s'est déroulé de manière extraordinaire, tout coulait de source avec gaité. J'ai raté de peu le concours des I.P.E.S que je passais pour devenir professeur et rassurer mes parents, mais je n'ai pas raté l'entrée à la rue Banche puis au Conservatoire. Je n'en revenais pas qu'il y ait un endroit où l'on m'accueille de cette manière. On s'amusait tout le temps et j'ai tout de suite pu travailler avec notamment cet artisan génial qu'était Jacques Mauclair. Il y avait de la noblesse à apprendre ce métier avec lui.
R.S : Lorsqu'on est sur les planches que ressent-on ?
A.L.Y : Toujours la même chose que la première fois : un sentiment de chaleur et de vie intense. Je trouve qu'une scène sent bon, j'aime cette odeur de bois et cette lumière qui vous protège. Il n'existe aucun autre endroit où je me sente autant en sécurité, aussi libre que sur une scène. Je devrais peut-être m'en inquiéter mais ça ne me préoccupe pas du tout ! Les gens dans la salle sont tellement attentifs, ils se sont déplacés et ils attendent avec une telle patience. C'est déjà un cadeau.
R.S : Pour la télévision, la façon de travailler est différente. Le jeu l'est-il également ?
A.L.Y : Oui, bien sûr, puisque c'est la caméra qui vient vous chercher. On se doit de rester au plus près de soi-même, le plus sobrement possible. Au théâtre on peut transposer, on peut styliser, on peut quelquefois oublier le naturel.
R.S : Comment avez-vous commencé le doublage ?
A.L.Y : J'avais suivi un stage avec Jean-Pierre Dorat mais je n'ai réellement commencé le doublage que bien plus tard, à la naissance de ma fille, parce que je ne m'imaginais plus aller chaque soir au théâtre et parce que cela correspondait aussi à un moment de ma vie où j'avais envie de vivre des journées qui commencent tôt le matin. J'avais envie de travailler dans la journée. Le doublage était exactement ce qu'il me fallait. Je m'y suis lancée avec un immense plaisir car je découvrais une nouvelle technique m'obligeant à la rapidité et à la précision alors que je suis un escargot. J'aime bien que les choses mijotent. On les retourne un peu et on les laisse à nouveau mijoter. Là c'est impossible. Il faut être présent tout de suite et totalement, la voix trahit instantanément la moindre faille, la moindre indisponibilité. En doublage je me sens toujours comme un funambule sur son fil.
R.S : Est-ce agréable de suivre des comédiennes sur la durée ?
A.L.Y : Oui, c'est très agréable. Si je pense à Monica Bleibtreu, je me demande à chaque fois ce qu'elle va bien pouvoir inventer la fois suivante. Plus on suit une comédienne plus on est en mesure de s'en approcher.
R.S : Est-il facile d'épouser le jeu d'une autre personne ?
A.L.Y : Non. Je pense même que c'est impossible en réalité. Plus le comédien qu'on double est un bon comédien, plus il s'éloigne des conventions, et plus il va puiser pour jouer dans ses méandres intérieurs, dans son intimité où nul autre que lui n'a accès. On ne peut pas l'y suivre, on peut juste tenter de restituer une partie de ce qu'on ressent de lui, comme quelque chose qu'on placerait à côté de lui en allant soi-même au bout de ce qu'on ressent. C'est un peu comme 2 lignes parallèles dont on peut avoir l'illusion qu'elles se rejoignent au loin. Mais ça marche au final. On croit à ce nouvel acteur hybride.
R.S : Qu'évoque pour vous le mot interprétation ?
A.L.Y : C'est notre travail de comédien. C'est la manipulation qui consiste à faire d'un texte qui n'est pas le nôtre, d'un personnage qui nous est étranger, quelque chose qui nous devient propre, qui devient vivant et que nous pouvons ainsi restituer. Il y a autant d'interprétations que de comédiens.
R.S : Quelles sont vos passions ?
A.L.Y : Les êtres humains et surtout les échanges. Tout ce qui peut me faire découvrir quelque chose de l'être humain, de ses possibilités et de ses complexités, me passionne. Je peux aller assister à des conférences de tel ou tel scientifique, ou sociologue, ou psychologue, même si c'est loin. J'ai appris avec passion auprès de l'orthophoniste Anne-Marguerite Vexiau la "communication facilité" qui permet de communiquer avec les autistes, alors que par chance je n'étais pas du tout confrontée à ce problème. Peut être parce que je ne pouvais me résoudre à l'idée qu'il existe des êtres avec lesquels on ne peut communiquer.
R.S : Merci beaucoup Annie.
A.L.Y : Merci Reynald pour ton impressionnant travail sur notre métier.
Interview de janvier 2010