Barbara Tissier
Doublage
Adaptation
Direction artistique
Harry Potter : Retour ŕ Poudlard
Documentaire
Sur le chemin de l'école
Documentaire
Harry Potter : retour ŕ Poudlard - 20 ans de magie
TV Special
Interview
R.S : Bonjour Barbara.
B.T : Bonjour Reynald.
R.S : Je crois que c'est vers l'âge de 10 ans que vous avez commencé votre carrière de comédienne en tournant dans le film "Passion" de Jean-Luc Godard. Comment est-ce arrivé ? Comment cela s'est-il passé ? Quel souvenir gardez-vous de ce tournage ?
B.T : Effectivement, ce tournage en Suisse a été ma première expérience avec le cinéma. Je faisais alors de la danse classique à la Salle Pleyel et je me suis inscrite au casting. Un tournage passionnant, assez magique vu par les yeux d'une petite fille de 10 ans, un Jean-Luc Godard mystérieux et très gentil, et à la clef : montée des marches à Cannes entre Michel Piccoli et Jean-Luc Godard. Comment ne pas rêver de faire ce métier ? Un conte de fées...
R.S : Vous avez également débuté dans le doublage très jeune. Comment est-ce venu ?
B.T : Suite au tournage avec Godard, on m'a appelée pour faire des essais sur le rôle de Meggie enfant dans la version française de "Les oiseaux se cachent pour mourir". Je n'avais même pas idée de ce qu'était le doublage... Et voilà que je criais "Père Ralph" à Richard Chamberlain-Darbois :-)
R.S : Parallèlement à ce début de carrière, vous avez continué vos études. Cela n'a pas été trop compliqué ?
B.T : J'ai eu la chance d'être très entourée par des parents attentifs et encourageants, qui m'ont toujours soutenue et accompagnée dans mes choix. Ils ont également eu l'intelligence de m'alerter sur la difficulté de ce métier, et la nécessité de poursuivre parallèlement mes études. Et je dois dire que j'aimais l'école, comme j'ai aimé la fac. Cela n'a jamais été un problème.
R.S : Que représente la scène pour vous ? Avec des amis comédiens vous aviez d'ailleurs créé "la Compagnie des Saisons". Etait-ce une bonne expérience ?
B.T : La scène représente "l'immédiateté", le danger... On ne refait pas la scène au théâtre, et tous les soirs il faut essayer de reproduire au mieux des émotions. Cela varie forcément en fonction de notre état : est-on fatigué, enrhumé, mal au dos ? Il faut jouer avec et cela rend la chose excitante... Comment le public va réagir ce soir ? Lui aussi est différent tous les soirs... La compagnie des Saisons a été plus qu'une bonne expérience : nous y avons appris notre métier dans des conditions pas toujours faciles, nous avons été confrontés à la difficulté de créer des spectacles, nous avons eu le bonheur d'en créer plusieurs dont certains ont eu un joli parcours. Nous avons appris à nous remettre en question et à chercher et chercher encore des idées, des idées...
R.S : Avez-vous une préférence parmi toutes les activités qu'un comédien peut exercer ?
B.T : Je dois avouer que toutes les activités d'un comédien sont passionnantes et très variées mais je pense que l'expérience de la scène, son instantanéité, l'adrénaline qu'elle procure, le partage avec le public sont assez irremplaçables.
R.S : Vous doublez certaines comédiennes régulièrement, est-ce facile de s'adapter à leur évolution ?
B.T : J'espère surtout ne pas les trahir. Le fait qu'elles évoluent rend l'exercice plus exaltant, on se demande ce qu'elles vont faire la prochaine fois, on essaie de se rapprocher au mieux de ce qu'elles font en version originale.
R.S : Vous êtes également directrice artistique. Cela vous procure-t-il la même satisfaction qu'être vous-même devant le micro ?
B.T : La satisfaction est différente mais bien réelle : parvenir à guider le comédien de façon à ce qu'il serve au mieux le film, s'adapter à sa personnalité, l'entourer de confiance, croire en lui. Le travail humain que ça représente, le partage avec le comédien, l'ingénieur du son, l'adaptateur, une bonne V.F. : que de satisfactions !
R.S : Quels sont vos hobbies ?
B.T : Les voyages, la lecture, le théâtre, mes enfants, mon mari :-)
R.S : Merci beaucoup Barbara.
Interview de septembre 2014
B.T : Bonjour Reynald.
R.S : Je crois que c'est vers l'âge de 10 ans que vous avez commencé votre carrière de comédienne en tournant dans le film "Passion" de Jean-Luc Godard. Comment est-ce arrivé ? Comment cela s'est-il passé ? Quel souvenir gardez-vous de ce tournage ?
B.T : Effectivement, ce tournage en Suisse a été ma première expérience avec le cinéma. Je faisais alors de la danse classique à la Salle Pleyel et je me suis inscrite au casting. Un tournage passionnant, assez magique vu par les yeux d'une petite fille de 10 ans, un Jean-Luc Godard mystérieux et très gentil, et à la clef : montée des marches à Cannes entre Michel Piccoli et Jean-Luc Godard. Comment ne pas rêver de faire ce métier ? Un conte de fées...
R.S : Vous avez également débuté dans le doublage très jeune. Comment est-ce venu ?
B.T : Suite au tournage avec Godard, on m'a appelée pour faire des essais sur le rôle de Meggie enfant dans la version française de "Les oiseaux se cachent pour mourir". Je n'avais même pas idée de ce qu'était le doublage... Et voilà que je criais "Père Ralph" à Richard Chamberlain-Darbois :-)
R.S : Parallèlement à ce début de carrière, vous avez continué vos études. Cela n'a pas été trop compliqué ?
B.T : J'ai eu la chance d'être très entourée par des parents attentifs et encourageants, qui m'ont toujours soutenue et accompagnée dans mes choix. Ils ont également eu l'intelligence de m'alerter sur la difficulté de ce métier, et la nécessité de poursuivre parallèlement mes études. Et je dois dire que j'aimais l'école, comme j'ai aimé la fac. Cela n'a jamais été un problème.
R.S : Que représente la scène pour vous ? Avec des amis comédiens vous aviez d'ailleurs créé "la Compagnie des Saisons". Etait-ce une bonne expérience ?
B.T : La scène représente "l'immédiateté", le danger... On ne refait pas la scène au théâtre, et tous les soirs il faut essayer de reproduire au mieux des émotions. Cela varie forcément en fonction de notre état : est-on fatigué, enrhumé, mal au dos ? Il faut jouer avec et cela rend la chose excitante... Comment le public va réagir ce soir ? Lui aussi est différent tous les soirs... La compagnie des Saisons a été plus qu'une bonne expérience : nous y avons appris notre métier dans des conditions pas toujours faciles, nous avons été confrontés à la difficulté de créer des spectacles, nous avons eu le bonheur d'en créer plusieurs dont certains ont eu un joli parcours. Nous avons appris à nous remettre en question et à chercher et chercher encore des idées, des idées...
R.S : Avez-vous une préférence parmi toutes les activités qu'un comédien peut exercer ?
B.T : Je dois avouer que toutes les activités d'un comédien sont passionnantes et très variées mais je pense que l'expérience de la scène, son instantanéité, l'adrénaline qu'elle procure, le partage avec le public sont assez irremplaçables.
R.S : Vous doublez certaines comédiennes régulièrement, est-ce facile de s'adapter à leur évolution ?
B.T : J'espère surtout ne pas les trahir. Le fait qu'elles évoluent rend l'exercice plus exaltant, on se demande ce qu'elles vont faire la prochaine fois, on essaie de se rapprocher au mieux de ce qu'elles font en version originale.
R.S : Vous êtes également directrice artistique. Cela vous procure-t-il la même satisfaction qu'être vous-même devant le micro ?
B.T : La satisfaction est différente mais bien réelle : parvenir à guider le comédien de façon à ce qu'il serve au mieux le film, s'adapter à sa personnalité, l'entourer de confiance, croire en lui. Le travail humain que ça représente, le partage avec le comédien, l'ingénieur du son, l'adaptateur, une bonne V.F. : que de satisfactions !
R.S : Quels sont vos hobbies ?
B.T : Les voyages, la lecture, le théâtre, mes enfants, mon mari :-)
R.S : Merci beaucoup Barbara.
Interview de septembre 2014