R.S : Bonjour Arthur,

A.P : Bonjour Reynald. Merci de m'accueillir sur RS Doublage.

R.S : Comment est-ce que tu es entré dans le monde du doublage à l'âge de 5 ans ?

A.P : J’ai commencé par tourner des films en tant que jeune acteur et j’accompagnais mon frère et ma soeur, qui sont aussi comédiens, dans les studios de doublage. Un jour, lorsque j’attendais ma soeur dans les studios, on m’a entendu jouer dans les couloirs et ma voix les a interpellés. Et on m’a fait faire un essai pour tester ma voix et mon jeu alors que je ne savais pas lire. On me répétait la phrase et on tapait sur mon épaule pour me donner le signal de quand je devais parler. L’une des premières expériences qui m’ont vraiment marqué et donné envie de me lancer dans ce métier, c’est lorsque j’ai eu la chance de prêter ma voix au fils de Jim Carrey dans Menteur Menteur, aux côtés de Emmanuel Curtil et que ma carrière derrière la barre a vraiment débuté.

R.S : T'es-tu posé la question, en grandissant, de savoir si tu allais rester un comédien ?

A.P : Non, je ne me la suis pas posée car le milieu artistique m’a toujours intéressé. J’adorais jouer la comédie que ce soit à l’école ou en dehors. J’étais passionné, enfant, par les métiers du cirque, de l’animation. J’ai fait de la magie, je jouais des spectacles alors que j’étais tout petit. J’adorais l’ambiance des tournage de films ainsi que sur les plateaux d’enregistrement. Et aujourd’hui je suis encore plus passionné par mon métier, qui a tellement de branches différentes. Que ce soit derrière la caméra ou derrière une bande rythmo, je reste passionné et le resterai toute ma vie.

R.S : Comment as-tu été choisi pour travailler avec Bob Wilson ?

A.P : J’ai passé un casting devant Laurent Terzieff et Bob Wilson. J’ai eu la chance d’être choisi pour jouer un enfant aux côtés d’un centaure. Jouer au théâtre du Châtelet a été une expérience extraordinaire et restera à jamais gravé dans ma mémoire.

R.S : Tu as une expérience multiple (scène, caméra, micro). Y a-t-il un "lieu" de comédie qui a ta préférence ?

A.P : J’aime la scène, et j’adore jouer derrière une caméra, mais je t’avoue que j’ai tout de même une préférence pour le doublage car nous pouvons passer d’un rôle à un autre en si peu de temps. Et cela devient tellement intéressant, le fait de faire un film le mardi, ensuite de faire un dessin animé ou un manga le lendemain, ou même l’après-midi. Pour moi, c'est une chance extraordinaire.

R.S : Y a-t-il des comédiens qui sont tes références ?

A.P : Tout au long de ma vie, j’ai eu plusieurs références en grandissant.  J’admire le travail d’Emmanuel Curtil, ensuite j’ai pris exemple sur mes camarades avec qui j’ai grandi comme Donald Reignoux, Alexis Tomassian, Dorothée Pousséo, Dimitri Rougeul, Adrien Antoine, Christophe Lemoine, etc. ainsi que mon frère et ma soeur Charles et Charlyne Pestel. Après, il est sûr que j’ai des références et des préférences pour certains comédiens, comme Patrick Poivey, Alain Dorval, Jacques Frantz et bien d’autres. Mais pour moi, l’un des meilleurs de notre métier, qui est comme un papa, est sans aucun doute Emmanuel Jacomy. J’admire son jeu et ses interprétations qui sont remarquables. Ainsi que la personne et l’être humain qu’il est.

R.S : Quels conseils donnerais-tu à ceux qui aspirent à une carrière dans le monde de la comédie ?

A.P : Je leur dirais que s'ils ont le rêve de devenir comédien, de jouer la comédie et de transmettre des émotions, alors qu’ils foncent. Et si leur envie est de divertir les gens, que ce soit dans un spectacle au théâtre, devant  une caméra ou derrière une barre de doublage, ils doivent le faire avant tout avec passion. Car la passion est le cœur de notre métier. Moi-même je suis un passionné.

R.S : Quels sont tes loisirs ?

A.P : À côté de mon métier, j’aime la peinture. Je suis dans le monde du street art depuis 25 ans maintenant. J’ai peint un peu partout dans le monde. J’aime la musique et chanter. Et, pour finir, j’aime la cuisine et faire découvrir de nouvelles saveurs à mes amis et ma famille.

R.S : Merci beaucoup Arthur.

A.P : Merci à toi Reynald.

Interview de mars 2024