Hélène Chanson
Doublage
télévision, VOD & DVD
2024
Direction artistique
Formation
1977 Cours à la comédie de St-Etienne avec Valérie Descombes et Jean Dasté
Stages organisés par la comédie de St- Etienne avec Daniel Mesguich, le Piccolo Théatro, Dario Fo
1983 Travail avec Tsilla Chelton sur les classiques, la narration, l'improvisation
Stages organisés par la comédie de St- Etienne avec Daniel Mesguich, le Piccolo Théatro, Dario Fo
1983 Travail avec Tsilla Chelton sur les classiques, la narration, l'improvisation
Assistant à la mise en scène
1983 Assistante de Claude Confortès à la mise en scène de "Vive les Femmes de Reiser"
Théâtre
1988- 1989 :
Tournées de "La Casa de Bernada Alba" de Federico Garcia Lorca et mise en scène de Jean-Marie Broucaret, dans le rôle d'Adela
Tournées de "Etat de couple" de Odile Clair et Marc Phéline et mise en scène de Jean-Marie Broucaret, dans le rôle d'Elle
1986-1987 : Théâtre des chimères :
Tournées de "La Casa de Bernada Alba" de Federico Garcia Lorca et mise en scène de Jean-Marie Broucaret, dans le rôle d'Adela
Tournées de "Etat de couple" de Odile Clair et Marc Phéline et mise en scène de Jean-Marie Broucaret, dans le rôle d'Elle
"Le Grand Meaulnes" d’après Alain Fournier et mise en scène de Danièle Bouvier, dans le rôle d'Yvonne de Galais. Compagnie Danièle Bouvier
1981-1982 : Théâtre de la Chenille :
"Georges Dandin" de Molière et mise en scène de Gérard Morel, dans le rôle d'Angélique
"Piaf ou qui j’aurais été" de René Escudié et mise en scène de Gérard Morel, dans le rôle de Piaf jeune
"La Casa de Bernada Alba" de Federico Garcia Lorca et mise en scène de Jean-Marie Broucaret, dans le rôle d'Adela
"Etat de couple" de Odile Clair et Marc Phéline et mise en scène de Jean-Marie Broucaret, dans le rôle d'Elle
1979-1981 : Théâtre Populaire Jurassien :
"Les Plaideurs" de Racine et mise en scène d'André Bénichou, dans le rôle d'Isabelle
"Le Souffle De Vie" sur une idée d’André Bénichou, écrit par Hélène Chanson et mise en scène d'André Bénichou, dans le rôle de Tiliboum
"Les Deux Orphelines" d’après le roman d’Adolphe Ennery & Eugène Cormon et mise en scène d'André Bénichou, dans le rôle de Louise
1978-1979 : Comédie de St-Etienne :
"La Noce chez les Petits Bourgeois" de Bertold Brecht et mise en scène : Prosper Diss, dans le rôle de la Mariée
"Le Mal De Terre" de Liliane Atlan et mise en scène de Jean Pierre Duret, dans le rôle de Iona
"Le Tricycle" de Fernando Arrabal et mise en scène d'Hélène Chanson, dans le rôle de Mita
Tournées de "La Casa de Bernada Alba" de Federico Garcia Lorca et mise en scène de Jean-Marie Broucaret, dans le rôle d'Adela
Tournées de "Etat de couple" de Odile Clair et Marc Phéline et mise en scène de Jean-Marie Broucaret, dans le rôle d'Elle
1986-1987 : Théâtre des chimères :
Tournées de "La Casa de Bernada Alba" de Federico Garcia Lorca et mise en scène de Jean-Marie Broucaret, dans le rôle d'Adela
Tournées de "Etat de couple" de Odile Clair et Marc Phéline et mise en scène de Jean-Marie Broucaret, dans le rôle d'Elle
"Le Grand Meaulnes" d’après Alain Fournier et mise en scène de Danièle Bouvier, dans le rôle d'Yvonne de Galais. Compagnie Danièle Bouvier
1981-1982 : Théâtre de la Chenille :
"Georges Dandin" de Molière et mise en scène de Gérard Morel, dans le rôle d'Angélique
"Piaf ou qui j’aurais été" de René Escudié et mise en scène de Gérard Morel, dans le rôle de Piaf jeune
"La Casa de Bernada Alba" de Federico Garcia Lorca et mise en scène de Jean-Marie Broucaret, dans le rôle d'Adela
"Etat de couple" de Odile Clair et Marc Phéline et mise en scène de Jean-Marie Broucaret, dans le rôle d'Elle
1979-1981 : Théâtre Populaire Jurassien :
"Les Plaideurs" de Racine et mise en scène d'André Bénichou, dans le rôle d'Isabelle
"Le Souffle De Vie" sur une idée d’André Bénichou, écrit par Hélène Chanson et mise en scène d'André Bénichou, dans le rôle de Tiliboum
"Les Deux Orphelines" d’après le roman d’Adolphe Ennery & Eugène Cormon et mise en scène d'André Bénichou, dans le rôle de Louise
1978-1979 : Comédie de St-Etienne :
"La Noce chez les Petits Bourgeois" de Bertold Brecht et mise en scène : Prosper Diss, dans le rôle de la Mariée
"Le Mal De Terre" de Liliane Atlan et mise en scène de Jean Pierre Duret, dans le rôle de Iona
"Le Tricycle" de Fernando Arrabal et mise en scène d'Hélène Chanson, dans le rôle de Mita
Interview
R.S : Bonjour Hélène.
H.C : Bonjour Reynald.
R.S : Comment avez-vous compris que vous seriez comédienne ?
H.C : J'avais 13 ans. Lectrice boulimique, je lisais Phèdre, Antigone (de Sophocle), Bérénice, Iphigénie, je rêvais d'interpréter ces antiques héroïnes qui défiaient les dieux et les hommes pour donner un sens à leur passage sur terre. Puis, grâce à mon meilleur ami, fils de deux comédiens permanents de la Comédie de St-Etienne (Valérie et Paul Descombes) j'ai assisté à toutes les représentations, j'ai eu quelques petits rôles (non inscrits au C.V, j'étais apprentie à l'époque, rémunérée mais apprentie) j'ai découvert que le théâtre ce n'était pas que de la tragédie mais que c'était aussi gai, corrosif, critique, bref que c'était la vie, quoi ! Je ne me posais même pas la question de savoir si je serais comédienne un jour. Pour moi l'évidence était de jouer et jouer encore.
R.S : Le chemin a-t-il été difficile avant de décrocher vos premiers rôles ?
H.C : Non, au contraire, cela s'est passé comme dans un rêve ! Dans le giron de la Comédie de St-Etienne j'ai été entourée, formée, conseillée par des personnes magnifiques, telles que Jean Dasté, Pierre Vial, Valérie Descombes, comédienne disparue trop tôt, qui m'ont de plus permis d'obtenir mes premiers rôles...
R.S : Au théâtre, avant de jouer devant un public il y a une longue préparation, comment vivez-vous cela ?
H.C : Je ne le vis plus puisque je n'ai pas remis les pieds sur les planches depuis 1989... La cassure a eu lieu brutalement, au moment où le gouvernement a instauré le JTN (eh non, rien à voir avec le journal télévisé des nuls) permettant aux directeurs de compagnie d'employer de jeunes acteurs issus des écoles nationales de théâtre, sans débourser un centime pendant deux ans. Cette année-là, j'ai vu deux contrats s'annuler peu de jours avant leur signature et je l'ai très mal vécu. Mais pour répondre (un peu) à votre question, disons que durant 13 ans j'ai eu la chance de jouer sans arrêt, passant de périodes de répétitions de plusieurs mois à des séries de dizaines de représentations... Je ne vivais que pour ça, qu'à travers ça.
R.S : Comment avez-vous commencé le doublage ?
H.C : Je jouais dans "Le grand Meaulnes" avec Daniel Lafourcade et, concernant les évènements cités plus haut, j'étais d'une humeur noire. Il m'a présentée à Jenny Gérard, j'ai commencé très vite à travailler, j'ai pris beaucoup de plaisir à cet exercice, et j'ai décidé de tirer un trait sur ma carrière théâtrale. Bien sûr je résume un peu, mais disons que durant des années j'avais eu la chance de travailler dans le théâtre subventionné avec un salaire décent. Je ne voulais pas "redémarrer" une carrière avec des conditions précaires (répétitions non payées, représentations aléatoires, etc). Ce métier est vraiment le seul où les gens acceptent de travailler sans être rémunérés ! Sauf en doublage, évidemment.
R.S : Quel a été votre sentiment lorsque vous vous êtes installée derrière la barre la première fois ?
H.C : Epouvantable ! Panique totale, gorge nouée, voix chevrotante, et ces mots qui défilaient à un rythme qui me paraissait si loin de la notion du jeu d'acteur !
R.S : Vous êtes entre autres la voix habituelle de Julianna Margulies. Il y a une grande osmose entre vous, n'est-ce-pas ?
H.C : Oui... Enfin, je crois, j'espère. Elle est si belle, si particulière, c'est un bonheur de lui prêter ma voix.
R.S : Suivre des comédiennes au fil de leur carrière ce doit-être très bénéfique au niveau du jeu ?
H.C : Complètement. A priori c'est un confort mais il faut se méfier car la comédienne que l'on croit connaître va révéler au gré d'une mise en scène, au détour d'une scène, des facettes qui vous surprennent et c'est là qu'il faut suivre, être à la hauteur. Et ça fait partie des grands moments de ce travail.
R.S : Que représente le mot jouer pour vous ?
H.C : Jouer, ça n'a de sens que si on joue pour et avec les autres. Jouer c'est partager : des émotions, des pensées, des idées... Jouer c'est donner.
R.S : Quels sont vos hobbies ?
H.C : Lecture, cinéma, voyages, cheval (je ne monte presque plus mais j'aime m'occuper d'eux), l'aromathérapie, le shiatsu.
R.S : Merci beaucoup Hélène.
H.C : C'est moi qui vous remercie Reynald.
Interview de juin 2008
H.C : Bonjour Reynald.
R.S : Comment avez-vous compris que vous seriez comédienne ?
H.C : J'avais 13 ans. Lectrice boulimique, je lisais Phèdre, Antigone (de Sophocle), Bérénice, Iphigénie, je rêvais d'interpréter ces antiques héroïnes qui défiaient les dieux et les hommes pour donner un sens à leur passage sur terre. Puis, grâce à mon meilleur ami, fils de deux comédiens permanents de la Comédie de St-Etienne (Valérie et Paul Descombes) j'ai assisté à toutes les représentations, j'ai eu quelques petits rôles (non inscrits au C.V, j'étais apprentie à l'époque, rémunérée mais apprentie) j'ai découvert que le théâtre ce n'était pas que de la tragédie mais que c'était aussi gai, corrosif, critique, bref que c'était la vie, quoi ! Je ne me posais même pas la question de savoir si je serais comédienne un jour. Pour moi l'évidence était de jouer et jouer encore.
R.S : Le chemin a-t-il été difficile avant de décrocher vos premiers rôles ?
H.C : Non, au contraire, cela s'est passé comme dans un rêve ! Dans le giron de la Comédie de St-Etienne j'ai été entourée, formée, conseillée par des personnes magnifiques, telles que Jean Dasté, Pierre Vial, Valérie Descombes, comédienne disparue trop tôt, qui m'ont de plus permis d'obtenir mes premiers rôles...
R.S : Au théâtre, avant de jouer devant un public il y a une longue préparation, comment vivez-vous cela ?
H.C : Je ne le vis plus puisque je n'ai pas remis les pieds sur les planches depuis 1989... La cassure a eu lieu brutalement, au moment où le gouvernement a instauré le JTN (eh non, rien à voir avec le journal télévisé des nuls) permettant aux directeurs de compagnie d'employer de jeunes acteurs issus des écoles nationales de théâtre, sans débourser un centime pendant deux ans. Cette année-là, j'ai vu deux contrats s'annuler peu de jours avant leur signature et je l'ai très mal vécu. Mais pour répondre (un peu) à votre question, disons que durant 13 ans j'ai eu la chance de jouer sans arrêt, passant de périodes de répétitions de plusieurs mois à des séries de dizaines de représentations... Je ne vivais que pour ça, qu'à travers ça.
R.S : Comment avez-vous commencé le doublage ?
H.C : Je jouais dans "Le grand Meaulnes" avec Daniel Lafourcade et, concernant les évènements cités plus haut, j'étais d'une humeur noire. Il m'a présentée à Jenny Gérard, j'ai commencé très vite à travailler, j'ai pris beaucoup de plaisir à cet exercice, et j'ai décidé de tirer un trait sur ma carrière théâtrale. Bien sûr je résume un peu, mais disons que durant des années j'avais eu la chance de travailler dans le théâtre subventionné avec un salaire décent. Je ne voulais pas "redémarrer" une carrière avec des conditions précaires (répétitions non payées, représentations aléatoires, etc). Ce métier est vraiment le seul où les gens acceptent de travailler sans être rémunérés ! Sauf en doublage, évidemment.
R.S : Quel a été votre sentiment lorsque vous vous êtes installée derrière la barre la première fois ?
H.C : Epouvantable ! Panique totale, gorge nouée, voix chevrotante, et ces mots qui défilaient à un rythme qui me paraissait si loin de la notion du jeu d'acteur !
R.S : Vous êtes entre autres la voix habituelle de Julianna Margulies. Il y a une grande osmose entre vous, n'est-ce-pas ?
H.C : Oui... Enfin, je crois, j'espère. Elle est si belle, si particulière, c'est un bonheur de lui prêter ma voix.
R.S : Suivre des comédiennes au fil de leur carrière ce doit-être très bénéfique au niveau du jeu ?
H.C : Complètement. A priori c'est un confort mais il faut se méfier car la comédienne que l'on croit connaître va révéler au gré d'une mise en scène, au détour d'une scène, des facettes qui vous surprennent et c'est là qu'il faut suivre, être à la hauteur. Et ça fait partie des grands moments de ce travail.
R.S : Que représente le mot jouer pour vous ?
H.C : Jouer, ça n'a de sens que si on joue pour et avec les autres. Jouer c'est partager : des émotions, des pensées, des idées... Jouer c'est donner.
R.S : Quels sont vos hobbies ?
H.C : Lecture, cinéma, voyages, cheval (je ne monte presque plus mais j'aime m'occuper d'eux), l'aromathérapie, le shiatsu.
R.S : Merci beaucoup Hélène.
H.C : C'est moi qui vous remercie Reynald.
Interview de juin 2008