Jean-Philippe Puymartin
Doublage
cinéma
2012
Cloud Atlas (Dr. Henry Goose/gérant de l'hôtel/Isaac Sachs/Dermot Hoggins/Zachry/le sosie)
Direction artistique
Secrets of the Whales
Documentaire
Türsteher Europas
Documentaire
Cinéma
2018 "Les sept déserteurs ou La guerre en vrac" réalisé par Paul Vecchiali
2014 "L'Affaire SK1" réalisé par Frédéric Tellier
2013 "Gibraltar" réalisé par Julien Leclercq
2011 "L'ordre et la morale" réalisé par Mathieu Kassovitz
2007/2008 "Sans arme, ni haine, ni violence" réalisé par Jean-Paul Rouve
2007 "Pars vite et reviens tard" réalisé par Régis Wargnier
1996 "Fantome avec chauffeur" réalisé par Gérard Oury
1996 "La Belle verte" réalisé par Coline Serreau
1994 "Les Bois transparents" réalisé par Pierre Sullice
"Le Benjamin" réalisé par Jean-Louis Bertucelli
1990 "Feu sur le candidat" réalisé par Agnès Delarive
1985 "3 hommes et un couffin" réalisé par Coline Serreau
1981 "Quartet" réalisé par James Ivory
1980 "Mon oncle d'Amérique" réalisé par Alain Resnais
2014 "L'Affaire SK1" réalisé par Frédéric Tellier
2013 "Gibraltar" réalisé par Julien Leclercq
2011 "L'ordre et la morale" réalisé par Mathieu Kassovitz
2007/2008 "Sans arme, ni haine, ni violence" réalisé par Jean-Paul Rouve
2007 "Pars vite et reviens tard" réalisé par Régis Wargnier
1996 "Fantome avec chauffeur" réalisé par Gérard Oury
1996 "La Belle verte" réalisé par Coline Serreau
1994 "Les Bois transparents" réalisé par Pierre Sullice
"Le Benjamin" réalisé par Jean-Louis Bertucelli
1990 "Feu sur le candidat" réalisé par Agnès Delarive
1985 "3 hommes et un couffin" réalisé par Coline Serreau
1981 "Quartet" réalisé par James Ivory
1980 "Mon oncle d'Amérique" réalisé par Alain Resnais
Mise en scène
2018 "L'autre fille" d'Annie Ernaux. Théâtre Les Déchargeurs
2013 "Une séparation" de Véronique Olmi. Théâtre des Mathurins
1991 "La Poule Noire" opéra de Manuel Rosenthal, Opéra du Rhin
1991 "Metral Family" pièce de Grand Edgar
2013 "Une séparation" de Véronique Olmi. Théâtre des Mathurins
1991 "La Poule Noire" opéra de Manuel Rosenthal, Opéra du Rhin
1991 "Metral Family" pièce de Grand Edgar
Réalisation
2007 "Monsieur X" long-métrage. Co-réalisation avec Marianne Basler
2002 "Après" long-métrage de recréation de spectacle vivant
2002 "Ferveur, Jacques Lassalle" documentaire 60' Produit par Arte et Ex Machinas
1998/1999 "Ed Moses" documentaire 40' à Los Angeles
1998/1999 "Robert Graham" documentaire 52' à Los Angeles
1998/1999 "Tony Berlant" documentaire 52' à Los Angeles
1997 "Les fous de balles" shorts comiques 15'
1995 "Cyanolit, la voiture" publicité 15'
1993 "Musica" publicité 30'
1990 "Les Charts : Je ris je pleure" Clip en 35mm
1988/1989 "Couleurs Yves Saint Laurent" film de prestige 26'
1988/1989 "Regards Yves Saint Laurent" documentaire 26'
1986/1987 "Ferveur, Comédie Française" documentaire 52' diffusé sur Antenne 2
1982 "Léon" court-métrage 12' produit par Jean-Pierre Fougea. Prix du Festival des festivals de courts-métrage
2002 "Après" long-métrage de recréation de spectacle vivant
2002 "Ferveur, Jacques Lassalle" documentaire 60' Produit par Arte et Ex Machinas
1998/1999 "Ed Moses" documentaire 40' à Los Angeles
1998/1999 "Robert Graham" documentaire 52' à Los Angeles
1998/1999 "Tony Berlant" documentaire 52' à Los Angeles
1997 "Les fous de balles" shorts comiques 15'
1995 "Cyanolit, la voiture" publicité 15'
1993 "Musica" publicité 30'
1990 "Les Charts : Je ris je pleure" Clip en 35mm
1988/1989 "Couleurs Yves Saint Laurent" film de prestige 26'
1988/1989 "Regards Yves Saint Laurent" documentaire 26'
1986/1987 "Ferveur, Comédie Française" documentaire 52' diffusé sur Antenne 2
1982 "Léon" court-métrage 12' produit par Jean-Pierre Fougea. Prix du Festival des festivals de courts-métrage
Télévision
2009 "Profilage" réalisé par Eric Summer
2008 "Sang d'encre" réalisé par Charlotte Brandström
2008 "Monsieur X" réalisé par Marianne Basler & Jean-Philippe Puymartin
2007/2008 "Aux champs" série Maupassant réalisé par Olivier Schatzky
"Diane, femme flic" réalisé par Jean-Marc Seban
"Joséphine, ange gardien" réalisé par Jean-Marc Seban
"Un couple modèle" réalisé par Charlotte Brandström
"Julie Lescaut" réalisé par Paul Wermus
"L'Avocate" réalisé par Michel Wynn
"L'Ecluse" réalisé par Olivier Shatzky
"La Chambre Froide" réalisé par Sylvain Madigan
"Red Fox" réalisé par Ian Toyton
"La Vallée des Peupliers" réalisé par Dominique Guiliani
"La Bague au Doigt" réalisé par Agnès Delarive
"Colette" réalisé par Gérard Poitou
"Les Beaux Quartiers" réalisé par Jean Kerchbron
"La Guerre de Troie n'aura pas Lieu" réalisé par Raymond Rouleau
"Histoires Contemporaines" réalisé par Michel Boiron
"Pause Café" réalisé par Serge Leroy
"La Colombe du Luxembourg" réalisé par Dominique Guiliani
"Je Dors comme un Bébé" réalisé par Jacques Fansten
"Les Dames de la Côte" réalisé par Nina Companeez
2008 "Sang d'encre" réalisé par Charlotte Brandström
2008 "Monsieur X" réalisé par Marianne Basler & Jean-Philippe Puymartin
2007/2008 "Aux champs" série Maupassant réalisé par Olivier Schatzky
"Diane, femme flic" réalisé par Jean-Marc Seban
"Joséphine, ange gardien" réalisé par Jean-Marc Seban
"Un couple modèle" réalisé par Charlotte Brandström
"Julie Lescaut" réalisé par Paul Wermus
"L'Avocate" réalisé par Michel Wynn
"L'Ecluse" réalisé par Olivier Shatzky
"La Chambre Froide" réalisé par Sylvain Madigan
"Red Fox" réalisé par Ian Toyton
"La Vallée des Peupliers" réalisé par Dominique Guiliani
"La Bague au Doigt" réalisé par Agnès Delarive
"Colette" réalisé par Gérard Poitou
"Les Beaux Quartiers" réalisé par Jean Kerchbron
"La Guerre de Troie n'aura pas Lieu" réalisé par Raymond Rouleau
"Histoires Contemporaines" réalisé par Michel Boiron
"Pause Café" réalisé par Serge Leroy
"La Colombe du Luxembourg" réalisé par Dominique Guiliani
"Je Dors comme un Bébé" réalisé par Jacques Fansten
"Les Dames de la Côte" réalisé par Nina Companeez
Théâtre
2018 "Le fils" de Florian Zeller - mise en scène de Ladislas Chollat. Comédie des Champs-Elysées
2015 "La discrète amoureuse" de Lope de Vega, adaptation de Justine Heynemann & Benjamin Penamaria - mise en scène de Justine Heynemann. Théâtre 13
2013 "Une séparation" de Véronique Olmi - mise en scène de Jean-Philippe Puymartin. Théâtre des Mathurins
2010 "Parlez-moi d’amour" de Raymond Carver, adaptation - mise en scène de Jacques Lassalle. Théâtre l'Atalante
2009/2010 "Désiré" de Sacha Guitry - mise en scène de Serge Lipszyc. Théâtre de la Michodière
2005/2007 "Mr X, dit ici Pierre Rabier" de Marguerite Duras - mise en scène de Jacques Lassalle. Théatre Athévains et tournée
2004 "La danse de mort" d'August Strindberg - mise en scène de Jacques Lassalle
2003/2005 "Monsieur X, dit ici Pierre Rabier" de Marguerite Duraset - mise en scène de Jacques Lassalle
2000/2001 "Médée" d'Euripide - mise en scène de Jacques Lassalle. Avignon / Cour d'Honneur
1999/2000 "Le Misanthrope" de Molière - mise en scène de acques Lassalle, dans le rôle de Philinte. En tournée
1999/2000 "La Controverse de Valladolid" de J.C. - mise en scène de Jacques Lassalle. Théâtre de l'Atelier
1991 "Le Barbier de Séville" de Beaumarchais - mise en scène de Gaston Vacchia. Festival de Versailles
1981 "Debureau" de Sacha Guitry - mise en scène de Jacques Rosny. Théâtre Edouard VII
A la Comédie-Française :
1993/1994 "Un Mari" d'Italo Svevo et mise en scène de Jacques Lassalle
1993/1994 "La Serva Amorosa" de Goldoni et mise en scène de Jacques Lassalle
1991/1992 "Antigone" de Sophocle et mise en scène d'Otomar Krejca
1991/1992 "La Comtesse d'Escarbagnas" de Molière et mise en scène de Jacques Lassalle
1991/1992 "Le Roi s'amuse" de V. Hugo et mise en scène de Jean-Luc Boutté
1991/1992 "La Tragédie du Roi Christophe" d'A. Césaire et mise en scène d'Idrissa Ouedraogo
1991/1992 "Le Mariage de Figaro" de Beaumarchais et mise en scène d'Antoine Vitez
1991/1992 "Lorenzaccio" de Musset et mise en scène de Georges Lavaudant
1989/1990 "L'Emission de Télévision" de Michel Vinaver et mise en scène de Jacques Lassalle
1989/1990 "Amour pour Amour" de W. Congreve et mise en scène d'André Steiger
1986/1987 "La Cagnotte" de Labiche et mise en scène de Jean-Michel Ribes
1986/1987 "Le jeu de l'Amour et du Hasard" de Marivaux et mise en scène de Jacques Rosny
1986/1987 "Bréviaire d'amour d'un Haltérophile" de Fernando Arrabal et mise en scène de Saskia Cohen-Tanugi
1986/1987 "Le Songe d'une Nuit d'Eté" de W. Shakespeare et mise en scène de Jorge Lavelli
1984/1985 "L'Eternel Mari" de Dostoïevski et mise en scène de Simon Eine
1984/1985 "Est-il Bon, est-il Méchant ?" de Diderot et mise en scène de Jean Dautremay
1984/1985 "La Mort de Sénèque" de Lhermitte et mise en scène de Jean-Marie Villegié
1984/1985 "Rue de la Folie Courteline" de Courteline et mise en scène de P. Caurrier & M. Leiser
1984/1985 "Donna et Olympe dort" de Delaunay et mise en scène de Claude Santelli
1984/1985 "Six Personnages en Quête d'Auteur" de Pirandello et mise en scène de Jean-Pierre Vincent
1981/1983 "Les Estivants" de Gorki et mise en scène de Jacques Lassalle
1981/1983 "L'Avare" de Molière et mise en scène de Jean-Paul Roussillon
1981/1983 "Le Voyage de Monsieur Perrichon" de Labiche et mise en scène de Jean Le Poulain
1981/1983 "Yvonne, Princesse de Bourgogne" de Gombrowicz et mise en scène de Jacques Rosner
2015 "La discrète amoureuse" de Lope de Vega, adaptation de Justine Heynemann & Benjamin Penamaria - mise en scène de Justine Heynemann. Théâtre 13
2013 "Une séparation" de Véronique Olmi - mise en scène de Jean-Philippe Puymartin. Théâtre des Mathurins
2010 "Parlez-moi d’amour" de Raymond Carver, adaptation - mise en scène de Jacques Lassalle. Théâtre l'Atalante
2009/2010 "Désiré" de Sacha Guitry - mise en scène de Serge Lipszyc. Théâtre de la Michodière
2005/2007 "Mr X, dit ici Pierre Rabier" de Marguerite Duras - mise en scène de Jacques Lassalle. Théatre Athévains et tournée
2004 "La danse de mort" d'August Strindberg - mise en scène de Jacques Lassalle
2003/2005 "Monsieur X, dit ici Pierre Rabier" de Marguerite Duraset - mise en scène de Jacques Lassalle
2000/2001 "Médée" d'Euripide - mise en scène de Jacques Lassalle. Avignon / Cour d'Honneur
1999/2000 "Le Misanthrope" de Molière - mise en scène de acques Lassalle, dans le rôle de Philinte. En tournée
1999/2000 "La Controverse de Valladolid" de J.C. - mise en scène de Jacques Lassalle. Théâtre de l'Atelier
1991 "Le Barbier de Séville" de Beaumarchais - mise en scène de Gaston Vacchia. Festival de Versailles
1981 "Debureau" de Sacha Guitry - mise en scène de Jacques Rosny. Théâtre Edouard VII
A la Comédie-Française :
1993/1994 "Un Mari" d'Italo Svevo et mise en scène de Jacques Lassalle
1993/1994 "La Serva Amorosa" de Goldoni et mise en scène de Jacques Lassalle
1991/1992 "Antigone" de Sophocle et mise en scène d'Otomar Krejca
1991/1992 "La Comtesse d'Escarbagnas" de Molière et mise en scène de Jacques Lassalle
1991/1992 "Le Roi s'amuse" de V. Hugo et mise en scène de Jean-Luc Boutté
1991/1992 "La Tragédie du Roi Christophe" d'A. Césaire et mise en scène d'Idrissa Ouedraogo
1991/1992 "Le Mariage de Figaro" de Beaumarchais et mise en scène d'Antoine Vitez
1991/1992 "Lorenzaccio" de Musset et mise en scène de Georges Lavaudant
1989/1990 "L'Emission de Télévision" de Michel Vinaver et mise en scène de Jacques Lassalle
1989/1990 "Amour pour Amour" de W. Congreve et mise en scène d'André Steiger
1986/1987 "La Cagnotte" de Labiche et mise en scène de Jean-Michel Ribes
1986/1987 "Le jeu de l'Amour et du Hasard" de Marivaux et mise en scène de Jacques Rosny
1986/1987 "Bréviaire d'amour d'un Haltérophile" de Fernando Arrabal et mise en scène de Saskia Cohen-Tanugi
1986/1987 "Le Songe d'une Nuit d'Eté" de W. Shakespeare et mise en scène de Jorge Lavelli
1984/1985 "L'Eternel Mari" de Dostoïevski et mise en scène de Simon Eine
1984/1985 "Est-il Bon, est-il Méchant ?" de Diderot et mise en scène de Jean Dautremay
1984/1985 "La Mort de Sénèque" de Lhermitte et mise en scène de Jean-Marie Villegié
1984/1985 "Rue de la Folie Courteline" de Courteline et mise en scène de P. Caurrier & M. Leiser
1984/1985 "Donna et Olympe dort" de Delaunay et mise en scène de Claude Santelli
1984/1985 "Six Personnages en Quête d'Auteur" de Pirandello et mise en scène de Jean-Pierre Vincent
1981/1983 "Les Estivants" de Gorki et mise en scène de Jacques Lassalle
1981/1983 "L'Avare" de Molière et mise en scène de Jean-Paul Roussillon
1981/1983 "Le Voyage de Monsieur Perrichon" de Labiche et mise en scène de Jean Le Poulain
1981/1983 "Yvonne, Princesse de Bourgogne" de Gombrowicz et mise en scène de Jacques Rosner
Interview
R.S : Bonjour Jean-Philippe.
J.P.P : Bonjour Reynald.
R.S : Comment avez-vous débuté votre vie d'artiste ?
J.P.P : Avec mon premier engagement. Je venais d'entrer au Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique dans la classe de Michel Bouquet et j'ai décroché le deuxième rôle dans "Debureau" de Sacha Guitry avec Robert Hirsch pour partenaire. Ça a été une expérience fabuleuse.
R.S : Le théâtre est-il la première base du métier ?
J.P.P : Pour moi oui. J'ai besoin d'y retourner régulièrement pour retrouver mes racines (mes Corneilles et mes Molières aussi d'ailleurs...).
R.S : Puis un jour vous êtes entré à la Comédie-Française. Pouvez-vous en parler ?
J.P.P : C'était après un an de représentations de Debureau, en 1981. J'ai eu vent d'une audition que la Comédie-Française organisait. Ils cherchaient un jeune à engager pour jouer dans "Le voyage de Monsieur Perrichon" de Labiche. J'ai passé l¹audition avec un extrait de "Fantasio" de Musset. Mario Gonzalès, mon professeur de masque au Conservatoire, nous y avait merveilleusement préparés, Pascal Elso (qui me donnait la réplique) et moi. Je me souviens du soin particulier qu'il avait apporté à la façon dont nous devions entrer en scène en tant que Pascal et Jean-Philippe et du moment précis et concerté où nous devenions tous deux au même moment Spark et Fantasio. J'ai été engagé par Jacques Toja à la suite de cette audition et j'ai signé mon contrat de pensionnaire en décembre 81. J'y suis resté 14 ans.
R.S : Vous êtes également réalisateur. Cela demande certainement un énorme travail de préparation ?
J.P.P : Oui, mais c'est tout à fait passionnant. On a une vision globale d'un projet qu'on porte et qu'on suit du début à la fin. L'acteur a une vision très riche et très précise de son rôle, mais il n'arrive que tard sur un projet et dépend totalement du désir des autres. C'est difficile à assumer.
R.S : Comment avez-vous commencé le doublage ?
J.P.P : J'ai d'abord commencé par me postsynchroniser sur une grosse série télé dans laquelle je tenais le premier rôle, en 1986. En 1987, je réalisais et produisais mon deuxième film (un documentaire de 52 minutes en 35 mm, intitulé "Ferveur, Comédie-Française") et mon salaire de pensionnaire était loin d'être suffisant pour assumer toutes ces charges. Il m'a donc fallu trouver des solutions et c'est à cette occasion que j'ai vraiment découvert l'univers du doublage.
R.S : Est-ce difficile de faire passer une émotion par sa voix lorsque c'est le corps d'un autre qui est à l'écran ?
J.P.P : C'est un challenge. Ce n'est pas facile. C'est pour moi le comble du comédien : savoir être transparent non seulement à un personnage qu'on laisse venir en soi, mais à un autre acteur, à quelqu¹un d'autre que soi, qui réagit différemment, qui respire autrement, qui s'exprime d'une autre manière, qui parle d'une autre culture... C'est tout un monde à découvrir !
R.S : Vous êtes la "voix habituelle" de Tom Hanks, j'imagine que c'est un grand plaisir de le retrouver au fil de sa carrière ?
J.P.P : Oh oui, c'est vraiment un acteur fascinant. C'est très intéressant quand on est soi-même acteur de côtoyer de si près le travail d'un acteur de cette trempe. En plus, ce qui ne gâte rien, c'est un être humain tout à fait abordable, très sympathique. Je l'ai rencontré deux fois quand je vivais à Los Angeles. La première fois ça l'a bien fait rire : "Oh my french voice !"
R.S : Depuis quelques années, vous suivez aussi régulièrement Tom Cruise. Est-ce une belle rencontre ?
J.P.P : Là le challenge est différent. Il s'agit de se rapprocher au maximum de l'éternel adolescent que Tom Cruise semble vouloir incarner, de son côté frondeur.
R.S : Dans un bon doublage, la qualité du texte est aussi très importante. Ce n'est pas seulement un gain de temps, cela vous aide aussi à jouer plus sereinement, n'est-ce pas ?
J.P.P : C'est absolument essentiel. Un bon texte, une bonne adaptation, et une grande part du travail est faite, il n'y a plus qu'à se laisser porter avec confiance...
R.S : En tant que directeur artistique, le comédien qui est en vous est-il sollicité ?
J.P.P : Bien sûr. On réagit avec ce qu'on est, ce qui nous a formé. Ça m'aide d'ailleurs beaucoup, ça me permet de ressentir mieux ce qui se passe sur le plateau avec les autres comédiens.
R.S : En dehors de vos activités professionnelles, quelles sont vos passions ?
J.P.P : J'ai toujours un pincement au cœur quand je croise un piano sur ma route et le désir soudain de me remettre à la musique.
R.S : Merci beaucoup, Jean-Philippe.
J.P.P : Merci à vous Reynald.
Interview de juillet 2009
J.P.P : Bonjour Reynald.
R.S : Comment avez-vous débuté votre vie d'artiste ?
J.P.P : Avec mon premier engagement. Je venais d'entrer au Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique dans la classe de Michel Bouquet et j'ai décroché le deuxième rôle dans "Debureau" de Sacha Guitry avec Robert Hirsch pour partenaire. Ça a été une expérience fabuleuse.
R.S : Le théâtre est-il la première base du métier ?
J.P.P : Pour moi oui. J'ai besoin d'y retourner régulièrement pour retrouver mes racines (mes Corneilles et mes Molières aussi d'ailleurs...).
R.S : Puis un jour vous êtes entré à la Comédie-Française. Pouvez-vous en parler ?
J.P.P : C'était après un an de représentations de Debureau, en 1981. J'ai eu vent d'une audition que la Comédie-Française organisait. Ils cherchaient un jeune à engager pour jouer dans "Le voyage de Monsieur Perrichon" de Labiche. J'ai passé l¹audition avec un extrait de "Fantasio" de Musset. Mario Gonzalès, mon professeur de masque au Conservatoire, nous y avait merveilleusement préparés, Pascal Elso (qui me donnait la réplique) et moi. Je me souviens du soin particulier qu'il avait apporté à la façon dont nous devions entrer en scène en tant que Pascal et Jean-Philippe et du moment précis et concerté où nous devenions tous deux au même moment Spark et Fantasio. J'ai été engagé par Jacques Toja à la suite de cette audition et j'ai signé mon contrat de pensionnaire en décembre 81. J'y suis resté 14 ans.
R.S : Vous êtes également réalisateur. Cela demande certainement un énorme travail de préparation ?
J.P.P : Oui, mais c'est tout à fait passionnant. On a une vision globale d'un projet qu'on porte et qu'on suit du début à la fin. L'acteur a une vision très riche et très précise de son rôle, mais il n'arrive que tard sur un projet et dépend totalement du désir des autres. C'est difficile à assumer.
R.S : Comment avez-vous commencé le doublage ?
J.P.P : J'ai d'abord commencé par me postsynchroniser sur une grosse série télé dans laquelle je tenais le premier rôle, en 1986. En 1987, je réalisais et produisais mon deuxième film (un documentaire de 52 minutes en 35 mm, intitulé "Ferveur, Comédie-Française") et mon salaire de pensionnaire était loin d'être suffisant pour assumer toutes ces charges. Il m'a donc fallu trouver des solutions et c'est à cette occasion que j'ai vraiment découvert l'univers du doublage.
R.S : Est-ce difficile de faire passer une émotion par sa voix lorsque c'est le corps d'un autre qui est à l'écran ?
J.P.P : C'est un challenge. Ce n'est pas facile. C'est pour moi le comble du comédien : savoir être transparent non seulement à un personnage qu'on laisse venir en soi, mais à un autre acteur, à quelqu¹un d'autre que soi, qui réagit différemment, qui respire autrement, qui s'exprime d'une autre manière, qui parle d'une autre culture... C'est tout un monde à découvrir !
R.S : Vous êtes la "voix habituelle" de Tom Hanks, j'imagine que c'est un grand plaisir de le retrouver au fil de sa carrière ?
J.P.P : Oh oui, c'est vraiment un acteur fascinant. C'est très intéressant quand on est soi-même acteur de côtoyer de si près le travail d'un acteur de cette trempe. En plus, ce qui ne gâte rien, c'est un être humain tout à fait abordable, très sympathique. Je l'ai rencontré deux fois quand je vivais à Los Angeles. La première fois ça l'a bien fait rire : "Oh my french voice !"
R.S : Depuis quelques années, vous suivez aussi régulièrement Tom Cruise. Est-ce une belle rencontre ?
J.P.P : Là le challenge est différent. Il s'agit de se rapprocher au maximum de l'éternel adolescent que Tom Cruise semble vouloir incarner, de son côté frondeur.
R.S : Dans un bon doublage, la qualité du texte est aussi très importante. Ce n'est pas seulement un gain de temps, cela vous aide aussi à jouer plus sereinement, n'est-ce pas ?
J.P.P : C'est absolument essentiel. Un bon texte, une bonne adaptation, et une grande part du travail est faite, il n'y a plus qu'à se laisser porter avec confiance...
R.S : En tant que directeur artistique, le comédien qui est en vous est-il sollicité ?
J.P.P : Bien sûr. On réagit avec ce qu'on est, ce qui nous a formé. Ça m'aide d'ailleurs beaucoup, ça me permet de ressentir mieux ce qui se passe sur le plateau avec les autres comédiens.
R.S : En dehors de vos activités professionnelles, quelles sont vos passions ?
J.P.P : J'ai toujours un pincement au cœur quand je croise un piano sur ma route et le désir soudain de me remettre à la musique.
R.S : Merci beaucoup, Jean-Philippe.
J.P.P : Merci à vous Reynald.
Interview de juillet 2009