Nicolas Buchoux
Doublage
Voix
Habillage
Radio Notre Dame
Institutionnel
Syntec (Videojob Communication)
Jeux
La Maison de la Chimie (voix cartoon pour site internet)
Publicité
Radio Notre Dame
Voice-over
Apollo 11 : retour vers la Lune (France 2)
Voice-over
Droppin' Cash (Saison 2 - Netflix)
Voice-over
Facing Ali (Documentaire)
Voix-off
2017, 2018 et 2019 après Jésus-Christ (France 2)
Formation
2003/2001 Ecole du Studio d’Asnières (Cie Jean-Louis Martin-Barbaz)
2001/2000 Ecole des Enfants Terribles
Stages :
Marseille - "Tchekhov, notre Contemporain" (Christian Benedetti) AFDAS
Paris - Masterclass - Jordan Beswick
Nouveau Théâtre d'Angers - "Amphitryon chez Plaute, Molière et Kleist" (Jacques Vincey)
The Actors Centre, Londres - European A.C.T. (Training intensif de 2 mois entre Londres, Paris et Berlin) (Intervenants: Scott Wiliams, Larry Silverberg, Niki Flacks, Cicely Berry et Jens Roth) AFDAS
Paris - "Acting Technique" - Robert Castle
Emergence 2008 - "L'acteur devant la caméra" (Bruno Nuytten, Tatiana Vialle et Jérôme Bonnell) AFDAS
Comédie de Reims - "Nature rythmique des textes" (David Lescot)
2001/2000 Ecole des Enfants Terribles
Stages :
Marseille - "Tchekhov, notre Contemporain" (Christian Benedetti) AFDAS
Paris - Masterclass - Jordan Beswick
Nouveau Théâtre d'Angers - "Amphitryon chez Plaute, Molière et Kleist" (Jacques Vincey)
The Actors Centre, Londres - European A.C.T. (Training intensif de 2 mois entre Londres, Paris et Berlin) (Intervenants: Scott Wiliams, Larry Silverberg, Niki Flacks, Cicely Berry et Jens Roth) AFDAS
Paris - "Acting Technique" - Robert Castle
Emergence 2008 - "L'acteur devant la caméra" (Bruno Nuytten, Tatiana Vialle et Jérôme Bonnell) AFDAS
Comédie de Reims - "Nature rythmique des textes" (David Lescot)
Cinéma
2018 "Vous êtes jeunes vous êtes beaux" réalisé par Franchin Don
2017 "Un peuple et son Roi" réalisé par Pierre Schoeller
2016 "Embrasse-moi !" réalisé par Cyprien Vial et Océane Rosemarie
2015 "La Fille de Brest" réalisé par Emmanuelle Bercot
2013 "Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ?" réalisé par Philippe de Chauveron
2013 "Fast Life" réalisé par Thomas Ngijol
2010 "Article 23" réalisé par Jean-Pierre Delépine
2010 "Les Amours secrètes" réalisé par Franck Phelizon
2008 "La Guerre des miss" réalisé par Patrice Leconte
2001 "Clément" réalisé par Emmanuelle Bercot
1999 "La Vie ne me fait pas peur" réalisé par Noémie Lvovsky
2017 "Un peuple et son Roi" réalisé par Pierre Schoeller
2016 "Embrasse-moi !" réalisé par Cyprien Vial et Océane Rosemarie
2015 "La Fille de Brest" réalisé par Emmanuelle Bercot
2013 "Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ?" réalisé par Philippe de Chauveron
2013 "Fast Life" réalisé par Thomas Ngijol
2010 "Article 23" réalisé par Jean-Pierre Delépine
2010 "Les Amours secrètes" réalisé par Franck Phelizon
2008 "La Guerre des miss" réalisé par Patrice Leconte
2001 "Clément" réalisé par Emmanuelle Bercot
1999 "La Vie ne me fait pas peur" réalisé par Noémie Lvovsky
Courts métrages
2020 "Nuisible(s) réalisé par Victor & Pierre Cesca
2015 "Dans ses yeux" réalisé par Raphaël Urbain
2015 "The Cure" réalisé par Xavier Mesme
2014 "Replika" réalisé par Luc Walpoth
2013 "Ctrl-Alt-Del" réalisé par Luc Walpoth
2012 "Je" réalisé par Tatiana Becquet
2012 "La mère morte" réalisé par Thierry Charrier
2011 "C.D.I." réalisé par Bruno le Jean
2008 "Statu Quo" réalisé par Cyprien Vial
2008 "Passager permanent" réalisé par Thibault Emin
2007 "Soudain ses mains..." réalisé par Emmanuel Gras
2006 "La dinde marinée" réalisé par Benoît Ameil
Nominé "Jeunes Espoirs" au Festival Jean Carmet 2008
2015 "Dans ses yeux" réalisé par Raphaël Urbain
2015 "The Cure" réalisé par Xavier Mesme
2014 "Replika" réalisé par Luc Walpoth
2013 "Ctrl-Alt-Del" réalisé par Luc Walpoth
2012 "Je" réalisé par Tatiana Becquet
2012 "La mère morte" réalisé par Thierry Charrier
2011 "C.D.I." réalisé par Bruno le Jean
2008 "Statu Quo" réalisé par Cyprien Vial
2008 "Passager permanent" réalisé par Thibault Emin
2007 "Soudain ses mains..." réalisé par Emmanuel Gras
2006 "La dinde marinée" réalisé par Benoît Ameil
Nominé "Jeunes Espoirs" au Festival Jean Carmet 2008
Danse
Ateliers réguliers avec Anna Rodriguez
Langues
Allemand (courant), Anglais (courant)
Musique
Flûte traversière, Chant lyrique (ténor) (professeur depuis 2007: Florence Bonnafous)
Radio
France Culture:
"The Velvet Underground" Jean-Matthieu Zahnd - John Cale
"Farben" de Mathieu Bertholet (réalisé par Marguerite Gateau) – Prix ITALIA 2009
"L’Affaire Gouffé ou le mystère de la malle sanglante" de Virginie Mourthé
"Le courage de ma mère" de G. Tabori (réalisés par Christine Bernard-Sugy)
"Chut, plus de bruit..." de D. Daeninckx (réalisé par Michel Sidoroff)
"The Velvet Underground" Jean-Matthieu Zahnd - John Cale
"Farben" de Mathieu Bertholet (réalisé par Marguerite Gateau) – Prix ITALIA 2009
"L’Affaire Gouffé ou le mystère de la malle sanglante" de Virginie Mourthé
"Le courage de ma mère" de G. Tabori (réalisés par Christine Bernard-Sugy)
"Chut, plus de bruit..." de D. Daeninckx (réalisé par Michel Sidoroff)
Sports
Natation, Aïkido
Télévision
2021 SERPENT QUEEN (saison 1, ép. 1) réalisé par Stacie Passon. Starzplay
2018 "Munch" (Saison 2) réalisé par Frédéric Berthe
2017 "Nu" (Saison 1) réalisé par Olivier Fox
2016 "L'épreuve d'Amour" réalisé par Arnaud Sélignac
2015 "Verbatim" réalisé par Jean-Teddy Filippe
2014 "Méfions-nous des honnêtes gens !" réalisé par Gérard Jour'hui
2012 "Q.I. - saison 2" réalisé par Olivier de Plas
2012 "La grande peinture" réalisé par Laurent Heynemann
2011 "L'espionne qui boite" réalisé par Robert Kechichian
2011 "Q.I." réalisé par Olivier de Plas
2010 "Le temps du silence" réalisé par Franck Apprederis
2009 "Tenir tête" réalisé par Julia Cordonnier
2009 "Le chasseur" réalisé par Nicolas Cuche
2008 "Reporters - saison 2" (rôle récurrent) réalisé par Gillkes Bannier & Jean-Marc Brondolo. Canal+
2008 "Un village français" réalisé par Philippe Triboit
2018 "Munch" (Saison 2) réalisé par Frédéric Berthe
2017 "Nu" (Saison 1) réalisé par Olivier Fox
2016 "L'épreuve d'Amour" réalisé par Arnaud Sélignac
2015 "Verbatim" réalisé par Jean-Teddy Filippe
2014 "Méfions-nous des honnêtes gens !" réalisé par Gérard Jour'hui
2012 "Q.I. - saison 2" réalisé par Olivier de Plas
2012 "La grande peinture" réalisé par Laurent Heynemann
2011 "L'espionne qui boite" réalisé par Robert Kechichian
2011 "Q.I." réalisé par Olivier de Plas
2010 "Le temps du silence" réalisé par Franck Apprederis
2009 "Tenir tête" réalisé par Julia Cordonnier
2009 "Le chasseur" réalisé par Nicolas Cuche
2008 "Reporters - saison 2" (rôle récurrent) réalisé par Gillkes Bannier & Jean-Marc Brondolo. Canal+
2008 "Un village français" réalisé par Philippe Triboit
Théâtre
2020 "Tchékhov 137 évanouissements / Ivanov, La Mouette, Trois Soeurs, La Cerisaie, Pièce en 1 acte, Sans Père" d'Anton Tchékhov - mise en scène de Christian Benedetti
Théâtre de l'Athénée - Louis Jouvet
2018 "Dérapages" de Nicolas Haudelaine - mise en scène de Stéphane Daurat. Théâtre des Mathurins
2018 "Ivanov" de Tchekhov - mise en scène de Christian Benedetti. Théâtre de l'Athénée-Louis-Jouvet
2015/2018 "La Cerisaie" de Tchekhov - mise en scène de Christian Benedetti. Nuits de Fourvière/ Tournée 2015/ Théâtre-Studio d'Alfortville
2017 "Les anonymes de la guerre" mise en scène d'Isabelle Linnartz. Théâtre des Feux de la Ramp
2017 "Babacar ou l'antilope" de Sidney Ali Mehelleb- mise en scène de l'auteur. Théâtre 13/Seine
2012 "2 minutes 13" de Benjamin Kauffmann - mise en scène de l'auteur
2012 "Fragments d'une lettre d'adieu lus"
2011/2012 "Par des géologues" de Normand Chaurette - mise en scène de Joahim Serreau
2011 "Le principe du petit pois" d'après Raymond Queneau - mise en scène d'Anouche Pare
2011 "Les pas perdus" de Denise Bonal - mise en scène de Nathalie Krebs
2010/2011 "Chemins vers la soif" de Gaël Giraud s.j. - mise en scène de Valérie Castel-Jordy
2009 "Party time" de Harold Pinter - mise en scène de Harry Burton (The John Gielgud Theatre, Londres)
2008/2009 "Le jeu de l'amour et du hasard" de Marivaux - mise en scène d'Axelle Peyret
2008 "Vengeances et Cie" d’après des textes de Jacques Rebotier - mise en scène de Joachim Serreau
2008 "Les femmes savantes" de Molière - mise en scène de Véronique Costa
2007 "Célébration" d'Harold Pinter - mise en scène d'Alexandre Zeff. Théâtre 13 (Spectacle lauréat 2007 du Prix Théâtre 13 jeunes metteurs en scène)
2006/2007 "Et si je t'aime..." d'après 3 textes de Noëlle Renaude - mise en scène de Maxime Leroux. Festival d’Avignon 2007
2006/2007 "Meilleurs souvenirs de Grado" de Franz-Xaver Kroetz - mise en scène de Marina Glorian
2006 "La Suisse est un petit pays situé entre l'Allemagne, l'Italie, l'Autriche et un Quatrième pays dont j'oublie le nom" d'Alexandre Friederich - mise en scène de Nicolas Carpentier
2005/2006 "L'homme de paille" de Georges Feydeau - mise en scène de J. Serreau & N. Buchoux
2003 "Les fâcheux" de Molière - mise en scène de Claude Cretient
1995 "Les merveilles" de Claudine Galéa - mise en scène de Laurent Sauvage. Théâtre des Amandiers de Nanterre
Théâtre de l'Athénée - Louis Jouvet
2018 "Dérapages" de Nicolas Haudelaine - mise en scène de Stéphane Daurat. Théâtre des Mathurins
2018 "Ivanov" de Tchekhov - mise en scène de Christian Benedetti. Théâtre de l'Athénée-Louis-Jouvet
2015/2018 "La Cerisaie" de Tchekhov - mise en scène de Christian Benedetti. Nuits de Fourvière/ Tournée 2015/ Théâtre-Studio d'Alfortville
2017 "Les anonymes de la guerre" mise en scène d'Isabelle Linnartz. Théâtre des Feux de la Ramp
2017 "Babacar ou l'antilope" de Sidney Ali Mehelleb- mise en scène de l'auteur. Théâtre 13/Seine
2012 "2 minutes 13" de Benjamin Kauffmann - mise en scène de l'auteur
2012 "Fragments d'une lettre d'adieu lus"
2011/2012 "Par des géologues" de Normand Chaurette - mise en scène de Joahim Serreau
2011 "Le principe du petit pois" d'après Raymond Queneau - mise en scène d'Anouche Pare
2011 "Les pas perdus" de Denise Bonal - mise en scène de Nathalie Krebs
2010/2011 "Chemins vers la soif" de Gaël Giraud s.j. - mise en scène de Valérie Castel-Jordy
2009 "Party time" de Harold Pinter - mise en scène de Harry Burton (The John Gielgud Theatre, Londres)
2008/2009 "Le jeu de l'amour et du hasard" de Marivaux - mise en scène d'Axelle Peyret
2008 "Vengeances et Cie" d’après des textes de Jacques Rebotier - mise en scène de Joachim Serreau
2008 "Les femmes savantes" de Molière - mise en scène de Véronique Costa
2007 "Célébration" d'Harold Pinter - mise en scène d'Alexandre Zeff. Théâtre 13 (Spectacle lauréat 2007 du Prix Théâtre 13 jeunes metteurs en scène)
2006/2007 "Et si je t'aime..." d'après 3 textes de Noëlle Renaude - mise en scène de Maxime Leroux. Festival d’Avignon 2007
2006/2007 "Meilleurs souvenirs de Grado" de Franz-Xaver Kroetz - mise en scène de Marina Glorian
2006 "La Suisse est un petit pays situé entre l'Allemagne, l'Italie, l'Autriche et un Quatrième pays dont j'oublie le nom" d'Alexandre Friederich - mise en scène de Nicolas Carpentier
2005/2006 "L'homme de paille" de Georges Feydeau - mise en scène de J. Serreau & N. Buchoux
2003 "Les fâcheux" de Molière - mise en scène de Claude Cretient
1995 "Les merveilles" de Claudine Galéa - mise en scène de Laurent Sauvage. Théâtre des Amandiers de Nanterre
Web-séries
2022 "Les Mordus du patrimoine" (Saison 2) dans le rôle de Vlad, le vampire mémoriel
Divers
A vécu entre Londres et Berlin de juin à octobre 2009
DEUG d’Allemand (littérature et civilisation)
DEUG d’Allemand (littérature et civilisation)
Interview
R.S : Bonjour Nicolas.
N.B : Bonjour Reynald !
R.S : Quand as-tu décidé de tenter de te faire un chemin dans le spectacle ?
N.B : Depuis tout gamin j'ai toujours eu un goût très prononcé pour le déguisement et les imitations, qui m'est toujours resté. Mais avec le recul, le vrai déclencheur a été "Pièces de Guerre" d'E. Bond, mis en scène par Alain Françon, en 1996. Plus de 6 heures de spectacle. J'étais bouleversé en sortant. Ce souvenir ne m'a jamais quitté.
R.S : Que t'ont apporté les formations que tu as suivies ?
N.B : Dans les formations françaises, le travail sur le texte et la voix prend une place disproportionnée par rapport à celui sur la situation, le personnage, l'émotion, le moment présent. C'est pourquoi tous les intervenants étrangers, surtout anglais et américains, que j'ai rencontrés par la suite ont été déterminants pour moi. Eté 2009 je suis parti suivre un stage intensif de 2 mois entre Londres et Berlin (j'ai la chance d'être très à l'aise en anglais et en allemand). Et ce fut véritablement une renaissance ! Une révolution en quelque sorte. J'ai pu explorer ce fameux "moment présent" grâce à la technique de Meisner que j'ai découverte à Londres, qui est un outil absolument extraordinaire pour les acteurs. J'ai pu aussi explorer mon instrument et mon champ émotionnel, grâce à d'autres techniques comme la technique Alexander. Les Anglo-Saxons ont une conception de leur métier qui est extrêmement concrète, lucide, et qui valorise le training continu. Comme un danseur ou un musicien. La pratique de l'acteur se modernise de plus en plus en France mais reste encore trop attachée, selon moi, à une tradition du théâtre, qui pour moi s'éloigne du "vivant". Pour moi, être acteur, c'est être en vie. Comme dirait Ariane Mnouchkine, si faire du théâtre c'est simplement de la "littérature en costumes", alors à quoi bon ?
R.S : A-t-il été difficile de commencer à travailler professionnellement ?
N.B : Concrètement, je suis sorti de l'Ecole du Studio d'Asnières en 2003. Et je peux dire que je vis de mon métier depuis 2007. Entre ces 2 moments il y a eu pas mal de théâtre, payé à la recette, des courts métrages d'école, de la pub, et déjà du doublage. Et puis en 2007 je me suis retrouvé embarqué dans l'aventure d'Avignon, ce qui a été un vrai tremplin. Mais j'ai, depuis le début, toujours diversifié mon activité. Mon intarissable curiosité aidant, et mon goût du travail, n'ont fait que me faire avancer pas à pas et continuent à le faire. Et puis depuis 2010 la collaboration avec mon agent artistique m'a permis d'accéder à de très belles expériences pour la télévision et le cinéma.
R.S : La danse, le chant, la musique... font également partie de ta vie. As-tu cherché à exploiter cela dans ton métier ou as-tu pu le faire ?
N.B : Pas vraiment. Mais je me dis qu'il faudrait vraiment que je mette ça à profit. Depuis tout gamin je pratique la flûte traversière, qui est un instrument que j'adore. Et puis, depuis presque 3 ans, je suis des cours de chant lyrique. Tout ceci est exigeant et demande une pratique journalière. Parfois, en termes d'organisation, c'est compliqué.
R.S : Comment as-tu pris le chemin du doublage ?
N.B : Pendant un stage justement, une comédienne m'en avait parlé. Et la seule chose qu'elle m'ait répondue, lorsque je lui avais demandé comment faire pour travailler en doublage, a été qu'il fallait assister aux plateaux. Assister très régulièrement, et demander à passer des essais. Lorsque j'ai fait mes premiers enregistrements, nous étions en 2005. Et déjà à cette époque il était plus facile pour les directeurs artistiques de trouver du temps pour faire passer des essais au "jeune" comédien que j'étais. Aujourd'hui les plannings sont tellement serrés qu'il devient très difficile de pouvoir passer des essais. Mais ce qui m'a agréablement et énormément surpris pendant les premières années où je démarchais, c'était la vraie possibilité qui existait de faire ses preuves. C'était un peu : "Ok, je te connais pas. Mais, si j'ai du temps, je t'écoute au micro". Quel pied ! J'adorerais pouvoir passer plus d'auditions pour le théâtre, mais les choses semblent tellement évoluer dans des cercles étroits et moins ouverts à l'inconnu, pour dire les choses élégamment.
R.S : Les ambiances sont souvent un passage obligé. Considères-tu cela comme une sorte de formation ?
N.B : Evidemment, les ambiances sont très "formatrices". Je ne sais pas si ce mot existe, mais oui, indéniablement, elles sont une vraie école, et la seule d'ailleurs qui existe. Je n'ai jamais fait de stage de doublage (même si c'est quelque chose qui existe et qui est certainement très bien) mais j'ai énormément observé mes aînés et j'ai beaucoup appris. J'avais décroché un petit rôle récurrent dans une série italienne : "Elisa Di Rivombrosa". J'ai enregistré cette série à Karina Films pendant presque 2 ans. Cette période a été riche en enseignements.
R.S : Quel souvenir gardes-tu de ton premier "vrai" rôle ?
N.B : Mon premier "vrai rôle" c'est, me semble-t-il, Philippe Peythieu qui me l'a offert, dans la série "24 heures chrono". L'acteur s'appelle Jon Sklaroff. Dans "24 heures chrono" il s'agissait d'un mec de la mafia russe. C'était extrêmement jouissif à faire, d'abord à cause de l'évolution du personnage qui était toujours entre 2 eaux. Et puis aussi parce que je me suis aussi éclaté à faire l'accent russe. Je suis très doué en accents et, là, c'était du pur bonheur. J'ai redoublé cet acteur dans une autre série, "The good guys", et cette fois sans accent. Le personnage était un proxénète totalement allumé. Cet acteur joue souvent des personnages extrêmes. C'est étonnant cette ressemblance avec mon parcours, que ce soit au théâtre ou en télé/ ciné. Je me retrouve très souvent dans des personnages qui sont soit totalement lumineux soit très sombres. Le bourreau, ou au contraire la victime, ou alors soit le pire salopard, ou alors le gars qui ferait pas de mal à une mouche, voire simple d'esprit.
R.S : Qu'aimes-tu particulièrement dans ton métier ?
N.B : J'ai beaucoup de plaisir à naviguer entre ces 2 extrêmes et c'est aussi ce qui m'attire dans le métier en général, et dans le doublage en particulier. La possibilité de pouvoir "se déplacer vocalement", et ainsi épouser une autre énergie, une autre dynamique que notre dynamique naturelle, sans être limité par le physique.
R.S : Quels sont tes hobbies ?
N.B : En vrac, j'adore cuisiner, je nage assez régulièrement, et puis bien sûr je vais beaucoup au théâtre et au cinéma.
R.S : Merci beaucoup Nicolas.
Interview de décembre 2013
N.B : Bonjour Reynald !
R.S : Quand as-tu décidé de tenter de te faire un chemin dans le spectacle ?
N.B : Depuis tout gamin j'ai toujours eu un goût très prononcé pour le déguisement et les imitations, qui m'est toujours resté. Mais avec le recul, le vrai déclencheur a été "Pièces de Guerre" d'E. Bond, mis en scène par Alain Françon, en 1996. Plus de 6 heures de spectacle. J'étais bouleversé en sortant. Ce souvenir ne m'a jamais quitté.
R.S : Que t'ont apporté les formations que tu as suivies ?
N.B : Dans les formations françaises, le travail sur le texte et la voix prend une place disproportionnée par rapport à celui sur la situation, le personnage, l'émotion, le moment présent. C'est pourquoi tous les intervenants étrangers, surtout anglais et américains, que j'ai rencontrés par la suite ont été déterminants pour moi. Eté 2009 je suis parti suivre un stage intensif de 2 mois entre Londres et Berlin (j'ai la chance d'être très à l'aise en anglais et en allemand). Et ce fut véritablement une renaissance ! Une révolution en quelque sorte. J'ai pu explorer ce fameux "moment présent" grâce à la technique de Meisner que j'ai découverte à Londres, qui est un outil absolument extraordinaire pour les acteurs. J'ai pu aussi explorer mon instrument et mon champ émotionnel, grâce à d'autres techniques comme la technique Alexander. Les Anglo-Saxons ont une conception de leur métier qui est extrêmement concrète, lucide, et qui valorise le training continu. Comme un danseur ou un musicien. La pratique de l'acteur se modernise de plus en plus en France mais reste encore trop attachée, selon moi, à une tradition du théâtre, qui pour moi s'éloigne du "vivant". Pour moi, être acteur, c'est être en vie. Comme dirait Ariane Mnouchkine, si faire du théâtre c'est simplement de la "littérature en costumes", alors à quoi bon ?
R.S : A-t-il été difficile de commencer à travailler professionnellement ?
N.B : Concrètement, je suis sorti de l'Ecole du Studio d'Asnières en 2003. Et je peux dire que je vis de mon métier depuis 2007. Entre ces 2 moments il y a eu pas mal de théâtre, payé à la recette, des courts métrages d'école, de la pub, et déjà du doublage. Et puis en 2007 je me suis retrouvé embarqué dans l'aventure d'Avignon, ce qui a été un vrai tremplin. Mais j'ai, depuis le début, toujours diversifié mon activité. Mon intarissable curiosité aidant, et mon goût du travail, n'ont fait que me faire avancer pas à pas et continuent à le faire. Et puis depuis 2010 la collaboration avec mon agent artistique m'a permis d'accéder à de très belles expériences pour la télévision et le cinéma.
R.S : La danse, le chant, la musique... font également partie de ta vie. As-tu cherché à exploiter cela dans ton métier ou as-tu pu le faire ?
N.B : Pas vraiment. Mais je me dis qu'il faudrait vraiment que je mette ça à profit. Depuis tout gamin je pratique la flûte traversière, qui est un instrument que j'adore. Et puis, depuis presque 3 ans, je suis des cours de chant lyrique. Tout ceci est exigeant et demande une pratique journalière. Parfois, en termes d'organisation, c'est compliqué.
R.S : Comment as-tu pris le chemin du doublage ?
N.B : Pendant un stage justement, une comédienne m'en avait parlé. Et la seule chose qu'elle m'ait répondue, lorsque je lui avais demandé comment faire pour travailler en doublage, a été qu'il fallait assister aux plateaux. Assister très régulièrement, et demander à passer des essais. Lorsque j'ai fait mes premiers enregistrements, nous étions en 2005. Et déjà à cette époque il était plus facile pour les directeurs artistiques de trouver du temps pour faire passer des essais au "jeune" comédien que j'étais. Aujourd'hui les plannings sont tellement serrés qu'il devient très difficile de pouvoir passer des essais. Mais ce qui m'a agréablement et énormément surpris pendant les premières années où je démarchais, c'était la vraie possibilité qui existait de faire ses preuves. C'était un peu : "Ok, je te connais pas. Mais, si j'ai du temps, je t'écoute au micro". Quel pied ! J'adorerais pouvoir passer plus d'auditions pour le théâtre, mais les choses semblent tellement évoluer dans des cercles étroits et moins ouverts à l'inconnu, pour dire les choses élégamment.
R.S : Les ambiances sont souvent un passage obligé. Considères-tu cela comme une sorte de formation ?
N.B : Evidemment, les ambiances sont très "formatrices". Je ne sais pas si ce mot existe, mais oui, indéniablement, elles sont une vraie école, et la seule d'ailleurs qui existe. Je n'ai jamais fait de stage de doublage (même si c'est quelque chose qui existe et qui est certainement très bien) mais j'ai énormément observé mes aînés et j'ai beaucoup appris. J'avais décroché un petit rôle récurrent dans une série italienne : "Elisa Di Rivombrosa". J'ai enregistré cette série à Karina Films pendant presque 2 ans. Cette période a été riche en enseignements.
R.S : Quel souvenir gardes-tu de ton premier "vrai" rôle ?
N.B : Mon premier "vrai rôle" c'est, me semble-t-il, Philippe Peythieu qui me l'a offert, dans la série "24 heures chrono". L'acteur s'appelle Jon Sklaroff. Dans "24 heures chrono" il s'agissait d'un mec de la mafia russe. C'était extrêmement jouissif à faire, d'abord à cause de l'évolution du personnage qui était toujours entre 2 eaux. Et puis aussi parce que je me suis aussi éclaté à faire l'accent russe. Je suis très doué en accents et, là, c'était du pur bonheur. J'ai redoublé cet acteur dans une autre série, "The good guys", et cette fois sans accent. Le personnage était un proxénète totalement allumé. Cet acteur joue souvent des personnages extrêmes. C'est étonnant cette ressemblance avec mon parcours, que ce soit au théâtre ou en télé/ ciné. Je me retrouve très souvent dans des personnages qui sont soit totalement lumineux soit très sombres. Le bourreau, ou au contraire la victime, ou alors soit le pire salopard, ou alors le gars qui ferait pas de mal à une mouche, voire simple d'esprit.
R.S : Qu'aimes-tu particulièrement dans ton métier ?
N.B : J'ai beaucoup de plaisir à naviguer entre ces 2 extrêmes et c'est aussi ce qui m'attire dans le métier en général, et dans le doublage en particulier. La possibilité de pouvoir "se déplacer vocalement", et ainsi épouser une autre énergie, une autre dynamique que notre dynamique naturelle, sans être limité par le physique.
R.S : Quels sont tes hobbies ?
N.B : En vrac, j'adore cuisiner, je nage assez régulièrement, et puis bien sûr je vais beaucoup au théâtre et au cinéma.
R.S : Merci beaucoup Nicolas.
Interview de décembre 2013