Aude Saintier
Doublage
Formation
Stages acting Jack Waltzer (Paris, Londres, New York)
Stages acting Black Nexxus de Susan Batson (NY)
Florent (J. Leguillier/FX. Hoffmann/JP. Garnier)
Atelier écriture "L'Anatomie du scénario" John Truby
Stages acting Black Nexxus de Susan Batson (NY)
Florent (J. Leguillier/FX. Hoffmann/JP. Garnier)
Atelier écriture "L'Anatomie du scénario" John Truby
Cinéma
"Les Affamés" réalisé par Léa Frédeval. Films du Clan
"Attends-moi j'arrive" réalisé par Pierre Glémet. Films du Clan
"Jour après jour" réalisé par Arthur Cauras. Forge Production
"Attends-moi j'arrive" réalisé par Pierre Glémet. Films du Clan
"Jour après jour" réalisé par Arthur Cauras. Forge Production
Ecriture
"Le cadeau d'Hannah" co-scénariste (long métrage en préparation)
"L'Elève de Rodin" (court métrage)
"Action de grâces" (création théâtrale)
"L'Elève de Rodin" (court métrage)
"Action de grâces" (création théâtrale)
Mise en scène
"Le baiser de la femme araignée" (Manuel Puig). Théâtre L'Article
"Action de grâces" (création). Aktéon théâtre
"Action de grâces" (création). Aktéon théâtre
Télévision
"Sous contrôle" réalisé par Erwan Le Duc. Arte
"Balthazar" réalisé par Franck Brett. TF1
"Rebecca" réalisé par Didier Le Pêcheur. TF1
"15 jours ailleurs" réalisé par Didier Bivel. France 2
"Lustiger, la réconciliation" réalisé par Ilan Duran-Cohen. Arte
"Les certitudes de Sophie" réalisé par Laurent Droux. TF1
"Les Invincibles" réalisé par A. Castagnetti & P. Gantelmi. Arte
"Une famille formidable" réalisé par Joël Santoni. TF1
"Balthazar" réalisé par Franck Brett. TF1
"Rebecca" réalisé par Didier Le Pêcheur. TF1
"15 jours ailleurs" réalisé par Didier Bivel. France 2
"Lustiger, la réconciliation" réalisé par Ilan Duran-Cohen. Arte
"Les certitudes de Sophie" réalisé par Laurent Droux. TF1
"Les Invincibles" réalisé par A. Castagnetti & P. Gantelmi. Arte
"Une famille formidable" réalisé par Joël Santoni. TF1
Théâtre
"Les Bonnes Manières" de A. Ayckbourn - mise en scène de Fabrice Scott. Manufacture des Abbesses
"Eclipsées" de Patricia Burke Brogan - mise en scène de PL Monfroy. Théâtre Côté Cour
"Occupe-toi d’Amélie" de G. Feydeau - mise en scène de Caroline Carpentier. Trianon
"Action de grâces" (création) - mise en scène d'Aude Saintier. Aktéon Théâtre
"Soudain, l'été dernier" de T. Williams - mise en scène de Teresa Massé. Montmartre-Galabru
"Comment toréent les anges" de G. Lépinois - mise en scène de Pilar Antony. Théâtre de La Villette
"Eclipsées" de Patricia Burke Brogan - mise en scène de PL Monfroy. Théâtre Côté Cour
"Occupe-toi d’Amélie" de G. Feydeau - mise en scène de Caroline Carpentier. Trianon
"Action de grâces" (création) - mise en scène d'Aude Saintier. Aktéon Théâtre
"Soudain, l'été dernier" de T. Williams - mise en scène de Teresa Massé. Montmartre-Galabru
"Comment toréent les anges" de G. Lépinois - mise en scène de Pilar Antony. Théâtre de La Villette
Interview
R.S : Bonjour Aude.
A.S : Bonjour Reynald.
R.S : Quel a été ton parcours de comédienne ?
A.S : Ado, j’ai été traînée dans un cours de quartier par une copine, et j’ai attrapé le virus... J’ai fait la formation du Cours Florent, mais j’en suis sortie frustrée ; j’avais encore beaucoup à apprendre, et je me suis dirigée vers une méthode très différente de ce qu’on m’avait enseigné jusque-là. J’ai travaillé pendant longtemps avec Jack Waltzer, membre de l’Actors Studio, dans la veine des Strasberg, Meisner, Adler, etc. Cette approche du travail m’a véritablement passionnée. J’ai commencé à travailler, j’ai monté des pièces au théâtre, tout en continuant à m’entraîner dans le cadre de stages. Le processus de création est un sujet sans fond à explorer !
R.S : En quoi consiste un atelier d'écriture ? Quels bénéfices l'auteure que tu es as tiré de celui que tu as suivi ?
A.S : Il s’agit essentiellement de comprendre la structure d’une narration. Quand on écrit, on part d’une idée et on se retrouve face à la page blanche, sans cadre. J’ai appris à analyser les "règles" d’un scénario, ce qui permet de partir à l’aventure avec une caisse à outils. Ça ne donne évidemment pas les idées ! Mais c’est une béquille qui me semble nécessaire. Apprendre son métier, travailler sur son art, sa technique, permet au talent, à l’instinct, à l’inspiration, peu importe le terme, de ne pas se disperser inutilement. Quel que soit l’art, on a besoin de canaliser son expression.
R.S : Comment as-tu débuté dans le doublage ?
A.S : C’est un copain qui fait beaucoup de doublage, qui m’a dit un jour « viens chez Dubbing tel jour à telle heure » et je me suis retrouvée sur un plateau à assister à sa séance de travail. J’ai halluciné ! Ça ne correspondait en rien à tout ce que j’avais fait jusque là ; l’immédiateté de l’exercice, la vitesse d’analyse du comédien, la précision que ça demande. Le DA m’a essayée sur un pirate, un homme maigrichon plein de chicots sur le point de se faire tuer… j’étais terrifiée, je crois qu’on ne m’entendait même pas ! Et puis j’ai rencontré Nathalie Régnier qui m’a fait commencer avec beaucoup de patience. J’ai décidé de suivre un stage au Magasin, où j’ai rencontré des intervenants pleins de finesse et d’amour pour cette branche du métier. J’ai arpenté les studios, j’ai assisté, j’ai fait des masterclass chez Rhinocéros, j’ai déposé des CV. J’ai eu aussi beaucoup de chance de rencontrer des DA bienveillantes comme Pauline Brunel, Magali Barney, Blanche Ravalec, qui m’ont fait confiance et m’ont fait travailler vite car c’est encore le meilleur moyen d’apprendre et de s’améliorer.
R.S : Etait-ce une activité à laquelle tu pensais lorsque tu as décidé de devenir comédienne ?
A.S : Pas du tout ! Je ne connaissais simplement pas cette branche du métier !
R.S : Puisque tu écris toi-même, n'envisagerais-tu pas de faire des adaptations pour des versions françaises ?
A.S : Il ne faut jamais dire "fontaine je ne boirai jamais de ton eau"... mais les contraintes auxquelles les adaptateurs doivent faire face me paraissent dingues. Et puis je ne me considère pas vraiment auteure...
R.S : Et n'as-tu pas le sentiment qu'on trahit les auteurs, justement, lorsqu'on adapte leur texte pour faire une version dans une autre langue que celle dans laquelle ils ont écrit leur œuvre ?
A.S : Ils sont parfois trahis et parfois sublimés. C’est la même chose en littérature. Lorsqu’on lit les différentes traductions d’un Dostoievski par exemple, on ne lit pas tout à fait la même oeuvre. Les traducteurs adaptateurs peuvent être de grands artistes. Pas tous ! Il n’y a pas non plus que de grands acteurs, de grands metteurs en scène, de grands peintres, de grands compositeurs... Quand on tombe sur une belle adaptation, alors on est chanceux.
R.S : Quels sont tes loisirs ?
A.S : Lire, voyager, partager un bon repas, refaire le monde autour d’un verre... Et prendre du temps pour ma petite famille !
R.S : Merci beaucoup Aude.
A.S : Merci à toi !
Interview d'octobre 2018
A.S : Bonjour Reynald.
R.S : Quel a été ton parcours de comédienne ?
A.S : Ado, j’ai été traînée dans un cours de quartier par une copine, et j’ai attrapé le virus... J’ai fait la formation du Cours Florent, mais j’en suis sortie frustrée ; j’avais encore beaucoup à apprendre, et je me suis dirigée vers une méthode très différente de ce qu’on m’avait enseigné jusque-là. J’ai travaillé pendant longtemps avec Jack Waltzer, membre de l’Actors Studio, dans la veine des Strasberg, Meisner, Adler, etc. Cette approche du travail m’a véritablement passionnée. J’ai commencé à travailler, j’ai monté des pièces au théâtre, tout en continuant à m’entraîner dans le cadre de stages. Le processus de création est un sujet sans fond à explorer !
R.S : En quoi consiste un atelier d'écriture ? Quels bénéfices l'auteure que tu es as tiré de celui que tu as suivi ?
A.S : Il s’agit essentiellement de comprendre la structure d’une narration. Quand on écrit, on part d’une idée et on se retrouve face à la page blanche, sans cadre. J’ai appris à analyser les "règles" d’un scénario, ce qui permet de partir à l’aventure avec une caisse à outils. Ça ne donne évidemment pas les idées ! Mais c’est une béquille qui me semble nécessaire. Apprendre son métier, travailler sur son art, sa technique, permet au talent, à l’instinct, à l’inspiration, peu importe le terme, de ne pas se disperser inutilement. Quel que soit l’art, on a besoin de canaliser son expression.
R.S : Comment as-tu débuté dans le doublage ?
A.S : C’est un copain qui fait beaucoup de doublage, qui m’a dit un jour « viens chez Dubbing tel jour à telle heure » et je me suis retrouvée sur un plateau à assister à sa séance de travail. J’ai halluciné ! Ça ne correspondait en rien à tout ce que j’avais fait jusque là ; l’immédiateté de l’exercice, la vitesse d’analyse du comédien, la précision que ça demande. Le DA m’a essayée sur un pirate, un homme maigrichon plein de chicots sur le point de se faire tuer… j’étais terrifiée, je crois qu’on ne m’entendait même pas ! Et puis j’ai rencontré Nathalie Régnier qui m’a fait commencer avec beaucoup de patience. J’ai décidé de suivre un stage au Magasin, où j’ai rencontré des intervenants pleins de finesse et d’amour pour cette branche du métier. J’ai arpenté les studios, j’ai assisté, j’ai fait des masterclass chez Rhinocéros, j’ai déposé des CV. J’ai eu aussi beaucoup de chance de rencontrer des DA bienveillantes comme Pauline Brunel, Magali Barney, Blanche Ravalec, qui m’ont fait confiance et m’ont fait travailler vite car c’est encore le meilleur moyen d’apprendre et de s’améliorer.
R.S : Etait-ce une activité à laquelle tu pensais lorsque tu as décidé de devenir comédienne ?
A.S : Pas du tout ! Je ne connaissais simplement pas cette branche du métier !
R.S : Puisque tu écris toi-même, n'envisagerais-tu pas de faire des adaptations pour des versions françaises ?
A.S : Il ne faut jamais dire "fontaine je ne boirai jamais de ton eau"... mais les contraintes auxquelles les adaptateurs doivent faire face me paraissent dingues. Et puis je ne me considère pas vraiment auteure...
R.S : Et n'as-tu pas le sentiment qu'on trahit les auteurs, justement, lorsqu'on adapte leur texte pour faire une version dans une autre langue que celle dans laquelle ils ont écrit leur œuvre ?
A.S : Ils sont parfois trahis et parfois sublimés. C’est la même chose en littérature. Lorsqu’on lit les différentes traductions d’un Dostoievski par exemple, on ne lit pas tout à fait la même oeuvre. Les traducteurs adaptateurs peuvent être de grands artistes. Pas tous ! Il n’y a pas non plus que de grands acteurs, de grands metteurs en scène, de grands peintres, de grands compositeurs... Quand on tombe sur une belle adaptation, alors on est chanceux.
R.S : Quels sont tes loisirs ?
A.S : Lire, voyager, partager un bon repas, refaire le monde autour d’un verre... Et prendre du temps pour ma petite famille !
R.S : Merci beaucoup Aude.
A.S : Merci à toi !
Interview d'octobre 2018