Joachim Salinger
Genres :
Voix Adolescent garçon, Voix Jeune adulte homme, Voix Adulte homme
Tonalité :
Aiguë, Medium
Langues parlées :
Allemand, Anglais avec accent non déterminé
Accents :
Allemand, Anglais
Doublage
télévision, VOD & DVD
2021
Voix
Audiodescription
Exposition Brassens ou la Liberté (Cité de la musique)
Documentaire
Big Mäck : braquages et micmac (Donald Stellwag)
Série documentaire
L'Homme le plus détesté d'Internet (James McGibney)
Voice-over
Escape from the Scorpion Island (deux participants)
Formation
1996 Baccalauréat général série littéraire à Paris, École Alsacienne
1996/1998 DEUG dʼarts du spectacle – théâtre, à Paris X-Nanterre
1998/2000 École du Studio à Asnières – Jean-Louis Martin-Barbaz
2000/2003 Conservatoire National Supérieur dʼArt Dramatique. Classes de Joël Jouanneau, Daniel Mesguich, Alain Françon, Jean-Paul Wenzel et Denis Podalydès
2003 L'acteur à lʼécran, Stage à la FEMIS sous la direction de Philippe Garrel
2006 le Théâtre de Kleist, stage dirigé par Frédéric Bélier-Garcia au théâtre de la Tempête
2009 Le Comédien et la Synchro Stage dirigé par Laura Kofler, à lʼINA
2010 La Chair de la parole chez Claudel, stage dirigé par Jean-Pierre Garnier à la Tempête
1996/1998 DEUG dʼarts du spectacle – théâtre, à Paris X-Nanterre
1998/2000 École du Studio à Asnières – Jean-Louis Martin-Barbaz
2000/2003 Conservatoire National Supérieur dʼArt Dramatique. Classes de Joël Jouanneau, Daniel Mesguich, Alain Françon, Jean-Paul Wenzel et Denis Podalydès
2003 L'acteur à lʼécran, Stage à la FEMIS sous la direction de Philippe Garrel
2006 le Théâtre de Kleist, stage dirigé par Frédéric Bélier-Garcia au théâtre de la Tempête
2009 Le Comédien et la Synchro Stage dirigé par Laura Kofler, à lʼINA
2010 La Chair de la parole chez Claudel, stage dirigé par Jean-Pierre Garnier à la Tempête
Chant
Baryton
Cinéma
2008 "Celle que Jʼaime" réalisé par Elie Chouraqui
2004 "Rois et Reine" d'Arnaud Desplechin
1999 "Adieu, plancher des vaches !" d'Otar Iosseliani
2004 "Rois et Reine" d'Arnaud Desplechin
1999 "Adieu, plancher des vaches !" d'Otar Iosseliani
Courts métrages
2009 "Gast" réalisé par Benjamin Busnel. CM 35
2007 "Comme un chien dans une Église" réalisé par Fabien Gorgeart. CM 35
2002 "La vie comme elle est" réalisé par Emmanuel Bourdieu. CM ADAMI – opération Talents Cannes 2002
2007 "Comme un chien dans une Église" réalisé par Fabien Gorgeart. CM 35
2002 "La vie comme elle est" réalisé par Emmanuel Bourdieu. CM ADAMI – opération Talents Cannes 2002
Internet
2011/2012 Enregistrement de textes littéraires pour le site "Rue des Ecoles"
2007 Nombreux enregistrements pour le site "Le Choix des Libraires.com", sous la supervision de Jean Morzadec (romans, essais, interview, revue de presse)
2007 Nombreux enregistrements pour le site "Le Choix des Libraires.com", sous la supervision de Jean Morzadec (romans, essais, interview, revue de presse)
Langues
Anglais, Allemand
Mise en scène
2014 "Outrage au public" de Peter Handke. Théâtre de la Loge
Radio
2002/2012 Enregistrements de fictions pour Radio France, sous les directions de Cédric Aussir, Jean-Matthieu Zahnd, Juliette Heymann, Myron Meerson, Christine Bernard-Sugy, Etienne Valès & Catherine Lemire
2008/2010 Esprit Critique - Prix du Livre inter : lecture en direct au cours de lʼémission de Vincent Josse
2008/2010 Esprit Critique - Prix du Livre inter : lecture en direct au cours de lʼémission de Vincent Josse
Sports
Ski, équitation, escrime, natation, cyclisme
Télévision
2009 "R.I.S. Police Scientifique : La Rose Noire" réalisé par Jean-Marc Thérin. TF1 Production
2007 "Le petit fût" réalisé par Claude Chabrol. Collection Maupassant
2001 "P.J. : La Rumeur" réalisé par Gérard Vergez
2007 "Le petit fût" réalisé par Claude Chabrol. Collection Maupassant
2001 "P.J. : La Rumeur" réalisé par Gérard Vergez
Théâtre
2010 "Polyptique E.P" dʼEmmanuel Darley - mise en voix de l'auteur. Théâtre Ouvert
2009 "Calibre 38" de Frédéric Mauvignier - mise en espace de l'auteur. Théâtre Ouvert
2008 "Procès Ivre" de Bernard-Marie Koltès - mise en scène du Groupe A.C.M. Théâtre du Soleil, Cartoucherie
2008 "Disco Pigs" d'Enda Walsh - mise en scène d'Amandine du Rivau. Avignon et Paris
2005/2006 "Richard III" de Shakespeare - mise en scène de Philippe Calvario. Nanterre-Amandiers, puis en tournée
2004 "Feu le Music-Hall" d'après Colette - adaptation & mise en scène de Karine Saporta. Vieux-Colombier
2004 "Bartleby" d'Hermann Melville - adaptation & mise en scène de David Géry. Théâtre de la Tempête
2009 "Calibre 38" de Frédéric Mauvignier - mise en espace de l'auteur. Théâtre Ouvert
2008 "Procès Ivre" de Bernard-Marie Koltès - mise en scène du Groupe A.C.M. Théâtre du Soleil, Cartoucherie
2008 "Disco Pigs" d'Enda Walsh - mise en scène d'Amandine du Rivau. Avignon et Paris
2005/2006 "Richard III" de Shakespeare - mise en scène de Philippe Calvario. Nanterre-Amandiers, puis en tournée
2004 "Feu le Music-Hall" d'après Colette - adaptation & mise en scène de Karine Saporta. Vieux-Colombier
2004 "Bartleby" d'Hermann Melville - adaptation & mise en scène de David Géry. Théâtre de la Tempête
Interview
R.S : Bonjour Joachim.
J.S : Salut Reynald !
R.S : Comment as-tu découvert ton goût pour la comédie ?
J.S : J'étais enfant, je crois, lorsque j'ai compris qu'on me prenait beaucoup plus au sérieux lorsque je jouais à être quelqu'un d'autre. J'étais entouré de trois grands frères et une grande sœur et ce n'était pas facile de briller, petit, au milieu d'eux avec mes propres mots. Avec ceux des autres, c'était facile ! C'était une joie d'exister que je n'avais pas connue auparavant.
R.S : Quel chemin as-tu pris pour en faire ton métier ?
J.S : J'ai eu la chance de rencontrer très tôt des "papas" et des "mamans" de théâtre formidables, comme Pascale Lievyn ou Pierre Lamy, pour ne citer qu'eux. A leur contact j'ai appris l'exigence du métier, son sérieux et sa fantaisie... Au lycée, je me souviens d'avoir décidé que je ne voulais pas faire de "vraies" études (du droit, des sciences politiques, etc.) mais que je voulais faire du théâtre... Mais à vrai dire c'est plus tard que ça s'est précisé. J'ai eu la chance à la fac de rencontrer des artistes qui m'on fait comprendre qu'on pouvait rêver de tout à la fois : le plaisir de la troupe, l'exigence des grands textes, la joie du plateau, l'émerveillement du jeu ! Et puis après ce sont des hasards, des rencontres et des chances qui m'ont conduit du Studio d'Asnières au Conservatoire, puis "dans le grand bain".
R.S : La diversité est-elle importante ?
J.S : Je crois que cela dépend des personnes mais, considérant mon parcours, c'est essentiel. Je pense qu'il n'y a pas de frontières étanches entre les différentes facettes de ce métier et j'ai très vite été attiré aussi bien par le jeu, que par la mise en scène ou l'écriture. C'est toujours la même gymnastique : activer son théâtre intérieur, tenter de créer quelque chose de singulier, de fragile, de généreux... Et puis être acteur, c'est surtout savoir s'adapter, se mettre dans les mots et l'imaginaire de quelqu'un d'autre. Il y a bien sûr des différences entre le cinéma, le théâtre ou le travail derrière un micro ou une barre, mais il s'agit toujours de s'abandonner dans le travail, de se laisser absorber par le jeu à jouer ! Et comme dans tout jeu, il y a des règles à apprendre, une expérience à acquérir pour trouver la liberté, la simplicité et la joie du jeu. Redevenir enfant, quoi !
R.S : Comment as-tu découvert le monde du doublage ?
J.S : Grace à un stage Afdas organisé par Laura Koffler à l'INA. J'ai eu le temps de découvrir le travail, d'appréhender les difficultés et de commencer à saisir que je pouvais y prendre du plaisir ! Après cela, il a fallu démarcher longuement et régulièrement pour assister à des séances et rencontrer les directeurs artistiques, mais malgré le côté parfois fastidieux ou aléatoire de ces démarches, j'ai tenu bon car j'avais déjà gouté au plaisir particulier de la barre ! Ensuite ce sont les hasards des rencontres et la confiance accordée par les directeurs et directrices artistique qui m'ont permis et me permettent d'avancer dans cette pratique singulière. Je suis loin d'avoir fini ma découverte !
R.S : Quel souvenir gardes-tu de ton premier rôle ?
J.S : En doublage, tu veux dire ? C'est Georges Caudron qui m'a fait confiance le premier sur un rôle dans la mini-série "Le Prisonnier". C'était quasiment mes premiers cachets en doublage et j'étais très stressé ! Je me suis retrouvé à la barre avec Jean-Louis Faure, Pierre Dourlens ou Vincent Ribeiro... Du coup j'ai beaucoup appris, et comme Georges est très patient et perfectionniste, on a pris le temps de bien faire. Je me suis rendu compte après que ce n'est pas toujours le cas, et c'est un luxe de pouvoir débuter dans ces conditions.
R.S : Derrière la barre qu'est-ce qui est le plus important selon toi ?
J.S : Comprendre ce que fait l'acteur que je double. Saisir sa respiration, son énergie, ses changements de rythme. Se mettre "dans son œil", comme on dit souvent. C'est très juste, car plus tu oublies la voix originale et le texte à dire, plus tu te concentres sur le jeu et c'est ça l'important au final. La technique, on l'acquiert au fur et à mesure. Et puis la détente ! Ça c'est compliqué, parce qu'il suffit d'un rien, parfois, pour que tu commences à stresser et à te bloquer, alors même qu'il faut se laisser aller, s'abandonner, se fondre dans le rythme de l'autre, là, à l'écran. Et puis il faut s'amuser, ne pas oublier que ça n'est que du doublage et qu'il s'agit de jouer, tout simplement !
R.S : "Que du doublage" ? Qu'est-ce que tu veux dire par là ?
J.S : C'est une expression pour dédramatiser l'enjeu... On arrive en bout de course, et il faut savoir rester très humble, ça aide aussi à trouver la détente. Ceci dit je trouve que le doublage est souvent mal considéré en France alors que pour moi c'est une Arme de Démocratisation Culturelle Massive ! Et une des plus efficaces qui soit ! Que l'on soit enfant, que l'on ne maitrise pas assez la langue originale ou que l'on ne soit pas à l'aise avec les sous-titres, le doublage permet d'accéder aux films et aux séries du monde entier : d'Almodovar à "Spiderman", du "Livre de la Jungle" à "Toy Story", des films de Woody Allen à ceux de Bergman, Werner Herzog ou Spielberg...
R.S : Tu as également travaillé pour des sites Internet, sur des textes littéraires. C'est intéressant. Peux-tu en parler ?
J.S : Mais volontiers ! J'ai travaillé pour le site "Rue des Écoles" grâce à Guillaume Orsat et Anne Massoteau et j'ai enregistré beaucoup d'extraits pour "le Choix des Libraires". J'aime beaucoup cet exercice car il s'agit de s'effacer au profit de la langue d'un auteur. C'est reposant car il ne s'agit pas du tout de soi et en même temps c'est très exigeant. On est comme un instrumentiste, il s'agit de faire sonner juste la langue d'un auteur. On s'absorbe dans la page, dans la sensualité de la phrase, dans la corporalité du mot.
R.S : Quels sont tes hobbies ?
J.S : Je n'aime pas beaucoup ce mot : hobbies. Peut-être parce que je pense qu'être acteur c'est être curieux de nature et ouvert à plein de choses différentes. J'aime la musique, les musiques. J'aime flâner, marcher dans les rues ou dans la forêt. J'aime regarder et voir les détails qui ne sautent pas aux yeux. J'aime faire la cuisine, voyager, aimer. J'aime bricoler et m'occuper des plantes sur le rebord de mes fenêtres. Je m'intéresse à l'histoire et aux histoires, grandes, personnelles, intimes ou collectives. Je suis curieux et j'adore découvrir de nouvelles choses. Je peux m'intéresser aussi bien à la physique quantique, aux sciences économiques, à l'art de Brancusi, à la photographie contemporaine, à la Bible, à l'histoire des techniques, à la dernière bande dessinée de Riad Satouf, à la politique culturelle, etc.
R.S : Merci beaucoup Joachim.
J.S : Merci à toi Reynald, pour tout le travail que fais pour promouvoir et faire connaître la pratique du doublage.
Interview de juin 2013
J.S : Salut Reynald !
R.S : Comment as-tu découvert ton goût pour la comédie ?
J.S : J'étais enfant, je crois, lorsque j'ai compris qu'on me prenait beaucoup plus au sérieux lorsque je jouais à être quelqu'un d'autre. J'étais entouré de trois grands frères et une grande sœur et ce n'était pas facile de briller, petit, au milieu d'eux avec mes propres mots. Avec ceux des autres, c'était facile ! C'était une joie d'exister que je n'avais pas connue auparavant.
R.S : Quel chemin as-tu pris pour en faire ton métier ?
J.S : J'ai eu la chance de rencontrer très tôt des "papas" et des "mamans" de théâtre formidables, comme Pascale Lievyn ou Pierre Lamy, pour ne citer qu'eux. A leur contact j'ai appris l'exigence du métier, son sérieux et sa fantaisie... Au lycée, je me souviens d'avoir décidé que je ne voulais pas faire de "vraies" études (du droit, des sciences politiques, etc.) mais que je voulais faire du théâtre... Mais à vrai dire c'est plus tard que ça s'est précisé. J'ai eu la chance à la fac de rencontrer des artistes qui m'on fait comprendre qu'on pouvait rêver de tout à la fois : le plaisir de la troupe, l'exigence des grands textes, la joie du plateau, l'émerveillement du jeu ! Et puis après ce sont des hasards, des rencontres et des chances qui m'ont conduit du Studio d'Asnières au Conservatoire, puis "dans le grand bain".
R.S : La diversité est-elle importante ?
J.S : Je crois que cela dépend des personnes mais, considérant mon parcours, c'est essentiel. Je pense qu'il n'y a pas de frontières étanches entre les différentes facettes de ce métier et j'ai très vite été attiré aussi bien par le jeu, que par la mise en scène ou l'écriture. C'est toujours la même gymnastique : activer son théâtre intérieur, tenter de créer quelque chose de singulier, de fragile, de généreux... Et puis être acteur, c'est surtout savoir s'adapter, se mettre dans les mots et l'imaginaire de quelqu'un d'autre. Il y a bien sûr des différences entre le cinéma, le théâtre ou le travail derrière un micro ou une barre, mais il s'agit toujours de s'abandonner dans le travail, de se laisser absorber par le jeu à jouer ! Et comme dans tout jeu, il y a des règles à apprendre, une expérience à acquérir pour trouver la liberté, la simplicité et la joie du jeu. Redevenir enfant, quoi !
R.S : Comment as-tu découvert le monde du doublage ?
J.S : Grace à un stage Afdas organisé par Laura Koffler à l'INA. J'ai eu le temps de découvrir le travail, d'appréhender les difficultés et de commencer à saisir que je pouvais y prendre du plaisir ! Après cela, il a fallu démarcher longuement et régulièrement pour assister à des séances et rencontrer les directeurs artistiques, mais malgré le côté parfois fastidieux ou aléatoire de ces démarches, j'ai tenu bon car j'avais déjà gouté au plaisir particulier de la barre ! Ensuite ce sont les hasards des rencontres et la confiance accordée par les directeurs et directrices artistique qui m'ont permis et me permettent d'avancer dans cette pratique singulière. Je suis loin d'avoir fini ma découverte !
R.S : Quel souvenir gardes-tu de ton premier rôle ?
J.S : En doublage, tu veux dire ? C'est Georges Caudron qui m'a fait confiance le premier sur un rôle dans la mini-série "Le Prisonnier". C'était quasiment mes premiers cachets en doublage et j'étais très stressé ! Je me suis retrouvé à la barre avec Jean-Louis Faure, Pierre Dourlens ou Vincent Ribeiro... Du coup j'ai beaucoup appris, et comme Georges est très patient et perfectionniste, on a pris le temps de bien faire. Je me suis rendu compte après que ce n'est pas toujours le cas, et c'est un luxe de pouvoir débuter dans ces conditions.
R.S : Derrière la barre qu'est-ce qui est le plus important selon toi ?
J.S : Comprendre ce que fait l'acteur que je double. Saisir sa respiration, son énergie, ses changements de rythme. Se mettre "dans son œil", comme on dit souvent. C'est très juste, car plus tu oublies la voix originale et le texte à dire, plus tu te concentres sur le jeu et c'est ça l'important au final. La technique, on l'acquiert au fur et à mesure. Et puis la détente ! Ça c'est compliqué, parce qu'il suffit d'un rien, parfois, pour que tu commences à stresser et à te bloquer, alors même qu'il faut se laisser aller, s'abandonner, se fondre dans le rythme de l'autre, là, à l'écran. Et puis il faut s'amuser, ne pas oublier que ça n'est que du doublage et qu'il s'agit de jouer, tout simplement !
R.S : "Que du doublage" ? Qu'est-ce que tu veux dire par là ?
J.S : C'est une expression pour dédramatiser l'enjeu... On arrive en bout de course, et il faut savoir rester très humble, ça aide aussi à trouver la détente. Ceci dit je trouve que le doublage est souvent mal considéré en France alors que pour moi c'est une Arme de Démocratisation Culturelle Massive ! Et une des plus efficaces qui soit ! Que l'on soit enfant, que l'on ne maitrise pas assez la langue originale ou que l'on ne soit pas à l'aise avec les sous-titres, le doublage permet d'accéder aux films et aux séries du monde entier : d'Almodovar à "Spiderman", du "Livre de la Jungle" à "Toy Story", des films de Woody Allen à ceux de Bergman, Werner Herzog ou Spielberg...
R.S : Tu as également travaillé pour des sites Internet, sur des textes littéraires. C'est intéressant. Peux-tu en parler ?
J.S : Mais volontiers ! J'ai travaillé pour le site "Rue des Écoles" grâce à Guillaume Orsat et Anne Massoteau et j'ai enregistré beaucoup d'extraits pour "le Choix des Libraires". J'aime beaucoup cet exercice car il s'agit de s'effacer au profit de la langue d'un auteur. C'est reposant car il ne s'agit pas du tout de soi et en même temps c'est très exigeant. On est comme un instrumentiste, il s'agit de faire sonner juste la langue d'un auteur. On s'absorbe dans la page, dans la sensualité de la phrase, dans la corporalité du mot.
R.S : Quels sont tes hobbies ?
J.S : Je n'aime pas beaucoup ce mot : hobbies. Peut-être parce que je pense qu'être acteur c'est être curieux de nature et ouvert à plein de choses différentes. J'aime la musique, les musiques. J'aime flâner, marcher dans les rues ou dans la forêt. J'aime regarder et voir les détails qui ne sautent pas aux yeux. J'aime faire la cuisine, voyager, aimer. J'aime bricoler et m'occuper des plantes sur le rebord de mes fenêtres. Je m'intéresse à l'histoire et aux histoires, grandes, personnelles, intimes ou collectives. Je suis curieux et j'adore découvrir de nouvelles choses. Je peux m'intéresser aussi bien à la physique quantique, aux sciences économiques, à l'art de Brancusi, à la photographie contemporaine, à la Bible, à l'histoire des techniques, à la dernière bande dessinée de Riad Satouf, à la politique culturelle, etc.
R.S : Merci beaucoup Joachim.
J.S : Merci à toi Reynald, pour tout le travail que fais pour promouvoir et faire connaître la pratique du doublage.
Interview de juin 2013