Maïk Darah
Doublage
TV Special
Friends : Les Retrouvailles (elle-même)
télévision, VOD & DVD
1999
La guerre des invisibles/Le Monde magique des Leprechauns (La Grande Banshee)
animation
JoJo's Bizarre Adventure : Stardust Crusaders (Whoopi Goldberg)
Voix
Documentaire
Contre-courant - Un coupable idéal
Narration & Voice-over
Ciné Box
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Fébréze
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IBM
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L'Oréal- Coloration Féria Pure Gold
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Pochette cadeaux 100,00 F (Française des jeux)
Direction artistique
Meerkat Manor: The Story Begins
Documentaire
Cinéma
"Antilles sur Seine" réalisé par Pascal Légitimus
"Taxi Boy" réalisé par Alain Page
"Mourir d'aimer" réalisé par André Cayatte
"L'été de nos 15 ans" réalisé par Marcel Jullian
"La baston" réalisé par Jean-Claude Missiaen
"Taxi Boy" réalisé par Alain Page
"Mourir d'aimer" réalisé par André Cayatte
"L'été de nos 15 ans" réalisé par Marcel Jullian
"La baston" réalisé par Jean-Claude Missiaen
Comédies musicales
"Les Demoiselles de Rochechouart". Point Virgule
"Terre de Mémoires". Théâtre Dejazet
"Terre de Mémoires". Théâtre Dejazet
Courts métrages
"Panier de crabes" écrit et réalisé par Alan Aubert-Carlin
Télévision
"Toute la bande" réalisé par Pierre Sissier
"Impressions d'Afrique" réalisé par Jean-Christophe Averty
"L'Atlantide" réalisé par Jean Kerchbron
"Les Tours de nuages" réalisé par Raoul Sangla
"L'Escale imprévue" réalisé par Renée Darbon
"Drôle d'histoire : Part à deux" réalisé par Emmanuel Fonlladosa
"Nestor Burma : Pas de bavards à la Muette" réalisé par Henri Helman
"Le J.A.P." réalisé par Frank Apprédéris
"Commandant Nerval" réalisé par Henri Helman
"Docteur Sylvestre : Premières ex-aequo" réalisé par Christiane Leherissey
"Impressions d'Afrique" réalisé par Jean-Christophe Averty
"L'Atlantide" réalisé par Jean Kerchbron
"Les Tours de nuages" réalisé par Raoul Sangla
"L'Escale imprévue" réalisé par Renée Darbon
"Drôle d'histoire : Part à deux" réalisé par Emmanuel Fonlladosa
"Nestor Burma : Pas de bavards à la Muette" réalisé par Henri Helman
"Le J.A.P." réalisé par Frank Apprédéris
"Commandant Nerval" réalisé par Henri Helman
"Docteur Sylvestre : Premières ex-aequo" réalisé par Christiane Leherissey
Théâtre
"Les Dégourdis du 101ème" mise en scène de Jean-Paul Bouron, chorégraphie de Michelle Le Bihan, adapation de Nicolas Pierchon. La grande Scène du Chesnay
"Le quart d'heure amoureux" (Jeux de correspondances littéraire et théâtral) de Nadia Bedar et mise en scène de Benoît Allemane. Studio Raspail
"Rendez-vous secret" avec Jann Halexander
"Eugène le Mystérieux" théâtre du Châtelei
"Méditerranée, Valses de Vienne"
"Héliogabale" mise en scène de Jean Négroni
"Les Personnages" mise en scène de Jo Berechet. Espace Cardin
"Liquide Théâtre" mise en scène de Jo Berechet. Espace Cardin
"Dieu nous l'a donné" mise en scène d'Yvan Labejof
"Passion Noire" mise en scène de Pierrette David
"Les Gouverneurs" mise en scène de Benjamin Jules-Rosette
"Yerma" mise en scène d'Eric Noon
"L'Amour foot" mise en scène de Robert Lamoureux
"Femmes entre parenthèses" mise en scène d'Armel Veilhan, théâtre le Proscenium
"Dard Dard"
"Le quart d'heure amoureux" (Jeux de correspondances littéraire et théâtral) de Nadia Bedar et mise en scène de Benoît Allemane. Studio Raspail
"Rendez-vous secret" avec Jann Halexander
"Eugène le Mystérieux" théâtre du Châtelei
"Méditerranée, Valses de Vienne"
"Héliogabale" mise en scène de Jean Négroni
"Les Personnages" mise en scène de Jo Berechet. Espace Cardin
"Liquide Théâtre" mise en scène de Jo Berechet. Espace Cardin
"Dieu nous l'a donné" mise en scène d'Yvan Labejof
"Passion Noire" mise en scène de Pierrette David
"Les Gouverneurs" mise en scène de Benjamin Jules-Rosette
"Yerma" mise en scène d'Eric Noon
"L'Amour foot" mise en scène de Robert Lamoureux
"Femmes entre parenthèses" mise en scène d'Armel Veilhan, théâtre le Proscenium
"Dard Dard"
Interview
R.S : Bonjour Maïk.
M.D : Bonjour Reynald.
R.S : Ta carrière d'artiste a commencé très jeune, peux-tu en parler ?
M.D : De l'âge de 9 ans à l'âge de 12 ans j'ai dansé au Théâtre du Chatelet dans 3 opérettes : "Eugène le Mystérieux", "Valses de Vienne" et "Méditerranée". Expérience extraordinaire pour une gamine Togolo-Pantinoise. Cela m'a bien protégée d'une vie familiale pas du tout simple. J'étais à mi-temps à l'Ecole du spectacle. J'y suivais des cours de théâtre. J'adorais. Puis je suis entrée à l'école de danse de l'Opéra de Paris. Petit rat ! Le rêve se poursuivait. De 12 ans à 15 ans. En sortant de l'école de danse je me suis réfugiée au théâtre. J'ai également tourné dans quelques fictions. Bien vite le doublage m'a ouvert ses oreilles et son coeur. La suite tu la connais. Pas d'obstacle physique, ça a tout de suite marché, cela m'a comblée de bonheur.
R.S : Tu es chanteuse également, d'où te vient cette passion pour le chant ?
M.D : Ma rébellion en 1996 au sein de cette "grande famille" a été interprétée comme une trahison... Face à un rejet violent et grandement majoritaire, mon âme et mon coeur, blessés à vie, m'ont conduite, comme une bouée de sauvetage, vers Billie Holiday. Ma chanteuse fétiche. Mon immense souffrance rejoignait cette femme et cette artiste. Le rejet quel qu'il soit est une émotion universelle. On dit de Billie que sa voix est le reflet de son âme. Alors j'ai eu un insoutenable besoin de faire chanter la mienne. Cela a été la révélation. Je ne peux plus m'en passer.
R.S : La scène est un moyen d'expression formidable pour un artiste, le contact avec le public est quelque chose d'unique. Que ressens-tu à la fin d'une représentation ?
M.D : C'est un endroit magique. Je souhaiterais que la vie soit ainsi. C'est comme un no man's land. Je m'y sens totalement libre. Une peur indescriptible avant d'entrer en scène mais, la frontière franchie, je peux enfin être et laisser mes émotions prendre le dessus, les partager sans aucune auto censure. C'est extraordinaire.
R.S : Comment as-tu commencé le doublage ?
M.D : Une chère amie, Christiane Lorenzo, comédienne également, m'a invitée à une séance. Jacques Willemetz, au caractère incroyable, adorable et bien rigolo, m'a écoutée et adoptée. Tout a commencé très vite. Je m'étais postsynchronisée à plusieurs reprises, la technique ne me posait aucun souci. Je trouvais magique d'entendre ma voix sur une grande blonde pulpeuse...
R.S : J'ai eu la chance de te voir travailler sur la série "Whoopi". Il y a une telle osmose entre Whoopi Goldberg et toi que tout devenait confus. Même si je savais que c'était toi qui jouais, c'était elle que j'entendais... Enfin, tu vois ce que je veux dire ! Un moment inoubliable. J'imagine que ça l'est aussi pour toi à chacune de vos retrouvailles ?
M.D : Avec Whoopi, c'est inexplicable. Je pense très sincèrement que nous avons un capital de points communs. Nos âmes doivent être soeurs. Et Je l'Aime. Je me sens en elle comme chez moi et je lui donne de moi sans compter. C'est ma démarche artistique et humaine. Quelle que soit la comédienne à qui je fais cette trahison fidèle.
R.S : J'avais entendu une anecdote disant que tu avais croisé par hasard un artiste de chez Michou qui avait reconnu ta voix et qui, lui-même, se transformait chaque soir en Whoopi Goldberg. Peux-tu nous raconter cette histoire ?
M.D : J'étais sur un quai de métro. On venait d'entendre une annonce grève surprise. Je râle à haute voix. Je ressemble beaucoup au travail que je fais sur Whoopi quand je m'énerve "gentiment". Un homme très classieux, très beau, noir, vient vers moi. Il n'était pas sur le quai lors de l'annonce. Il me demande ce qui se passe. J'étais furax. Il reconnait immédiatement la voix de Whoopi, bel et bien la mienne en l'occurrence, et nous avons fini par bien rire et remercier ce concours de circonstances. Il faisait un numéro chez Michou, ce célèbre cabaret : Whoopi ! C'était vraiment trop sympa, voire émouvant. Merci Whoopi !
R.S : Tu suis également d'autres comédiennes sur la durée, comme Courteney Cox par exemple, qui est sur un registre totalement différent. D'ailleurs ta voix est différente elle aussi. Comment arrives-tu à adapter ton timbre de voix selon les comédiennes que tu doubles ? Est-ce que ça vient naturellement ?
M.D : Je parle beaucoup d'âme mais je ne peux pas m'en séparer. Alors quand je double des comédiennes si différentes les unes des autres, eh bien je crois simplement que je me mets à leur portée. Je suis à leur disposition. "Et si moi j'étais comme Monica dans "Friends" ?". Nous avons tous beaucoup de facettes, notre âme aussi. Les sentiments sont universels. Alors ma voix s'adapte gentiment.
R.S : Tu es également directrice artistique, est-ce une prolongation de ta vie d'artiste que d'en diriger d'autres ?
M.D : C'est surtout la prolongation de ce que l'on m'a appris tout au long de ces années. J'ai eu la chance de travailler avec de grands directeurs artistiques dignes de ce nom. Jean-Pierre Dorat, Jacqueline Porel, Richard Heinz, Gérard Cohen... Alors j'aime transmettre à mon tour. J'aime aider les comédiens pour qu'ils soient les meilleurs pour l'acteur à l'écran qui a tant préparé son rôle. Et quand la magie opère, je suis trop contente pour eux.
R.S : Si tu devais définir le doublage que dirais-tu ?
M.D : C'est une trahison fidèle.
R.S : Quelles sont tes passions en-dehors de ton métier ?
M.D : La VIE. Les enfants. Les personnes âgées. Les animaux. Les gens. L'Amour quand on sait le donner.
R.S : Merci beaucoup Maïk.
M.D : De rien mon petit Reynald. Merci à toi.
Interview de septembre 2010
M.D : Bonjour Reynald.
R.S : Ta carrière d'artiste a commencé très jeune, peux-tu en parler ?
M.D : De l'âge de 9 ans à l'âge de 12 ans j'ai dansé au Théâtre du Chatelet dans 3 opérettes : "Eugène le Mystérieux", "Valses de Vienne" et "Méditerranée". Expérience extraordinaire pour une gamine Togolo-Pantinoise. Cela m'a bien protégée d'une vie familiale pas du tout simple. J'étais à mi-temps à l'Ecole du spectacle. J'y suivais des cours de théâtre. J'adorais. Puis je suis entrée à l'école de danse de l'Opéra de Paris. Petit rat ! Le rêve se poursuivait. De 12 ans à 15 ans. En sortant de l'école de danse je me suis réfugiée au théâtre. J'ai également tourné dans quelques fictions. Bien vite le doublage m'a ouvert ses oreilles et son coeur. La suite tu la connais. Pas d'obstacle physique, ça a tout de suite marché, cela m'a comblée de bonheur.
R.S : Tu es chanteuse également, d'où te vient cette passion pour le chant ?
M.D : Ma rébellion en 1996 au sein de cette "grande famille" a été interprétée comme une trahison... Face à un rejet violent et grandement majoritaire, mon âme et mon coeur, blessés à vie, m'ont conduite, comme une bouée de sauvetage, vers Billie Holiday. Ma chanteuse fétiche. Mon immense souffrance rejoignait cette femme et cette artiste. Le rejet quel qu'il soit est une émotion universelle. On dit de Billie que sa voix est le reflet de son âme. Alors j'ai eu un insoutenable besoin de faire chanter la mienne. Cela a été la révélation. Je ne peux plus m'en passer.
R.S : La scène est un moyen d'expression formidable pour un artiste, le contact avec le public est quelque chose d'unique. Que ressens-tu à la fin d'une représentation ?
M.D : C'est un endroit magique. Je souhaiterais que la vie soit ainsi. C'est comme un no man's land. Je m'y sens totalement libre. Une peur indescriptible avant d'entrer en scène mais, la frontière franchie, je peux enfin être et laisser mes émotions prendre le dessus, les partager sans aucune auto censure. C'est extraordinaire.
R.S : Comment as-tu commencé le doublage ?
M.D : Une chère amie, Christiane Lorenzo, comédienne également, m'a invitée à une séance. Jacques Willemetz, au caractère incroyable, adorable et bien rigolo, m'a écoutée et adoptée. Tout a commencé très vite. Je m'étais postsynchronisée à plusieurs reprises, la technique ne me posait aucun souci. Je trouvais magique d'entendre ma voix sur une grande blonde pulpeuse...
R.S : J'ai eu la chance de te voir travailler sur la série "Whoopi". Il y a une telle osmose entre Whoopi Goldberg et toi que tout devenait confus. Même si je savais que c'était toi qui jouais, c'était elle que j'entendais... Enfin, tu vois ce que je veux dire ! Un moment inoubliable. J'imagine que ça l'est aussi pour toi à chacune de vos retrouvailles ?
M.D : Avec Whoopi, c'est inexplicable. Je pense très sincèrement que nous avons un capital de points communs. Nos âmes doivent être soeurs. Et Je l'Aime. Je me sens en elle comme chez moi et je lui donne de moi sans compter. C'est ma démarche artistique et humaine. Quelle que soit la comédienne à qui je fais cette trahison fidèle.
R.S : J'avais entendu une anecdote disant que tu avais croisé par hasard un artiste de chez Michou qui avait reconnu ta voix et qui, lui-même, se transformait chaque soir en Whoopi Goldberg. Peux-tu nous raconter cette histoire ?
M.D : J'étais sur un quai de métro. On venait d'entendre une annonce grève surprise. Je râle à haute voix. Je ressemble beaucoup au travail que je fais sur Whoopi quand je m'énerve "gentiment". Un homme très classieux, très beau, noir, vient vers moi. Il n'était pas sur le quai lors de l'annonce. Il me demande ce qui se passe. J'étais furax. Il reconnait immédiatement la voix de Whoopi, bel et bien la mienne en l'occurrence, et nous avons fini par bien rire et remercier ce concours de circonstances. Il faisait un numéro chez Michou, ce célèbre cabaret : Whoopi ! C'était vraiment trop sympa, voire émouvant. Merci Whoopi !
R.S : Tu suis également d'autres comédiennes sur la durée, comme Courteney Cox par exemple, qui est sur un registre totalement différent. D'ailleurs ta voix est différente elle aussi. Comment arrives-tu à adapter ton timbre de voix selon les comédiennes que tu doubles ? Est-ce que ça vient naturellement ?
M.D : Je parle beaucoup d'âme mais je ne peux pas m'en séparer. Alors quand je double des comédiennes si différentes les unes des autres, eh bien je crois simplement que je me mets à leur portée. Je suis à leur disposition. "Et si moi j'étais comme Monica dans "Friends" ?". Nous avons tous beaucoup de facettes, notre âme aussi. Les sentiments sont universels. Alors ma voix s'adapte gentiment.
R.S : Tu es également directrice artistique, est-ce une prolongation de ta vie d'artiste que d'en diriger d'autres ?
M.D : C'est surtout la prolongation de ce que l'on m'a appris tout au long de ces années. J'ai eu la chance de travailler avec de grands directeurs artistiques dignes de ce nom. Jean-Pierre Dorat, Jacqueline Porel, Richard Heinz, Gérard Cohen... Alors j'aime transmettre à mon tour. J'aime aider les comédiens pour qu'ils soient les meilleurs pour l'acteur à l'écran qui a tant préparé son rôle. Et quand la magie opère, je suis trop contente pour eux.
R.S : Si tu devais définir le doublage que dirais-tu ?
M.D : C'est une trahison fidèle.
R.S : Quelles sont tes passions en-dehors de ton métier ?
M.D : La VIE. Les enfants. Les personnes âgées. Les animaux. Les gens. L'Amour quand on sait le donner.
R.S : Merci beaucoup Maïk.
M.D : De rien mon petit Reynald. Merci à toi.
Interview de septembre 2010