Agnès Cirasse
Doublage
télévision, VOD & DVD
2021
Celeste Beard : La face cachée d'une croqueuse de diamants (Tracey Tarlton)
Formation
1989/1991 Conservatoire de Versailles (Danièle Dubreuil).
1991 Baccalauréat A3 théâtre Lycée Jean Vilar, Plaisir (78) .Raymonde Heudeline et Mirrha Gonzenague, Théâtre du Campagnol, direction Jean-Claude Penchenat
1993 CELSA, 1 année
1992 LEA Nanterre, 1 année
1991 Baccalauréat A3 théâtre Lycée Jean Vilar, Plaisir (78) .Raymonde Heudeline et Mirrha Gonzenague, Théâtre du Campagnol, direction Jean-Claude Penchenat
1993 CELSA, 1 année
1992 LEA Nanterre, 1 année
Chant
2007/2011 Interprétations mensuelles au restaurant "A la Pomponnette"
2001/2004 Chant lyrique en cours particuliers (Helma Warum)
1994/1998 Chorale et cours particuliers
2001/2004 Chant lyrique en cours particuliers (Helma Warum)
1994/1998 Chorale et cours particuliers
Danse
Modern jazz
Langues
Anglais : Lu, écrit, parlé
Espagnol : Lu, écrit, parlé
Italien : Lu, parlé
Espagnol : Lu, écrit, parlé
Italien : Lu, parlé
Musique
Notions de piano
Scénographie
Mise en scène de "Mon Isménie" de Labiche. Théâtre Celle St Cloud
"El retablo de las maravillas" de Cervantes. Théâtre Montansier, Versailles
"El retablo de las maravillas" de Cervantes. Théâtre Montansier, Versailles
Théâtre
1987/1989 "Les jardins de l’horreur" mise en scène Myrto Reiss. Théâtre Montansier (Versailles) (Olivier Hermel)
Autres activités
Animation d’une émission hebdomadaire sur Radio FG (93)
Sketches pour Fun TV
"Parfait ! On la refait..." avec Raphaëlle Valenti sur internet
Sketches pour Fun TV
"Parfait ! On la refait..." avec Raphaëlle Valenti sur internet
Interview
R.S : Bonjour Agnès.
A.C : Bonjour Reynald.
R.S : Comment as-tu su que tu serais comédienne ?
A.C : Le jour où j'ai reçu ma première fiche de paie. Jusqu'alors c'était une envie et une volonté évidentes pour moi, mais lorsque j'ai pu lire mon nom sur une feuille de salaire sur laquelle il était écrit "Comédienne", les probabilités sont devenues des possibilités : cela prenait une forme concrète.
R.S : Dans quelle mesure ta formation t'a-t-elle aidée ?
A.C : Je ne saurais pas bien le mesurer. Je pense que, comme toute formation en règle générale, cela m'a donné des outils pour transformer une matière première. Même si cette matière première pour moi est déjà une matière transformée par celui qui me la confie !
R.S : Le théâtre est souvent décrit comme la base du métier de comédien, partages-tu cette opinion ?
A.C : Historiquement, c'est vrai. Le théâtre grec est sorti du temple pour aller sur la scène (où la notion de sacrifice n'apparaissait plus...). Les endroits (ou les modes médiatiques) dans lesquels il s'exerce aujourd'hui me semblent être la transposition de cette démarche initiale. Dans mon cas, la double approche que j'ai eue du métier de comédien (Conservatoire de Versailles et Bac A3 théâtre) a été faite par le prisme du théâtre. Cela m'a permis d'aborder la dramaturgie, les techniques liées à l'expression, le jeu en lui-même et la scénographie. D'une manière pratique, et quelles que soient les écoles, les exercices formateurs du comédien me semblent essentiels. Ils permettent d'optimiser notre matériel premier : notre corps et la relation que nous entretenons avec lui.
R.S : Comment as-tu commencé le doublage ?
A.C : J'ai fait une fausse entrée ! Un ami ingénieur du son, Stéphane Valverde avec qui je faisais de la musique, m'a dit qu'avec ma formation, il ne serait pas complètement idiot de proposer mes services en doublage. Grâce à lui, j'ai pu mettre un pied dans les studios. Je l'ai retiré bien vite : c'était la grève des comédiens. Quelques années plus tard, après avoir travaillé en entreprise pour acquérir une autonomie financière - et rassurer mes parents - je me suis dit que l'idiotie ce serait de me retourner sur ma vie lorsque j'en serai arrivée au crépuscule et m'apercevoir que je n'aurais jamais essayé de vivre ma passion. J'ai rappelé Stéphane qui, toujours aussi gentiment, s'est rendu disponible et m'a permis d'assister aux séances de travail auxquelles il participait. Et j'ai expliqué à mes parents que c'était de l'ordre du besoin vital pour moi.
R.S : Est-ce impressionnant la première fois que l'on se retrouve devant la bande rythmo ?
A.C : C'est extrêmement déstabilisant. Là où l'apprentissage du jeu s'est fait grâce à l'espace scénique et le temps, on n'en dispose plus. C'est comme si on se trouvait plongé dans une autre dimension dans laquelle on débarque complètement nu. La bande rythmo semble bien capricieuse au premier abord : jamais mon rythme de lecture ne s'était imposé de cette manière. Heureusement qu'il reste le jeu des acteurs !
R.S : Qu'aimes-tu particulièrement en doublage ?
A.C : La variété.
R.S : Qu'évoque pour toi être comédienne ?
A.C : La possibilité de faire ce qu'on rêve. L'auteur nous permet d'exploiter des facettes de nous-mêmes que la vie en société fait taire. Le metteur en scène nous donne l'espace pour les vivre. Et quand on est spectateur - et j'ai aussi été formée à l'être activement - l'identification permet au comédien de nous faire cadeau de tout cela.
R.S : Quelles sont tes passions ?
A.C : Je ne sais pas. ;). J'hésite encore avec le chant. La danse. Le piano. La lecture. L'écriture. Et plus si affinités.
R.S : Merci beaucoup Agnès.
A.C : Merci de m'avoir laissé cet espace !
Interview de janvier 2013
A.C : Bonjour Reynald.
R.S : Comment as-tu su que tu serais comédienne ?
A.C : Le jour où j'ai reçu ma première fiche de paie. Jusqu'alors c'était une envie et une volonté évidentes pour moi, mais lorsque j'ai pu lire mon nom sur une feuille de salaire sur laquelle il était écrit "Comédienne", les probabilités sont devenues des possibilités : cela prenait une forme concrète.
R.S : Dans quelle mesure ta formation t'a-t-elle aidée ?
A.C : Je ne saurais pas bien le mesurer. Je pense que, comme toute formation en règle générale, cela m'a donné des outils pour transformer une matière première. Même si cette matière première pour moi est déjà une matière transformée par celui qui me la confie !
R.S : Le théâtre est souvent décrit comme la base du métier de comédien, partages-tu cette opinion ?
A.C : Historiquement, c'est vrai. Le théâtre grec est sorti du temple pour aller sur la scène (où la notion de sacrifice n'apparaissait plus...). Les endroits (ou les modes médiatiques) dans lesquels il s'exerce aujourd'hui me semblent être la transposition de cette démarche initiale. Dans mon cas, la double approche que j'ai eue du métier de comédien (Conservatoire de Versailles et Bac A3 théâtre) a été faite par le prisme du théâtre. Cela m'a permis d'aborder la dramaturgie, les techniques liées à l'expression, le jeu en lui-même et la scénographie. D'une manière pratique, et quelles que soient les écoles, les exercices formateurs du comédien me semblent essentiels. Ils permettent d'optimiser notre matériel premier : notre corps et la relation que nous entretenons avec lui.
R.S : Comment as-tu commencé le doublage ?
A.C : J'ai fait une fausse entrée ! Un ami ingénieur du son, Stéphane Valverde avec qui je faisais de la musique, m'a dit qu'avec ma formation, il ne serait pas complètement idiot de proposer mes services en doublage. Grâce à lui, j'ai pu mettre un pied dans les studios. Je l'ai retiré bien vite : c'était la grève des comédiens. Quelques années plus tard, après avoir travaillé en entreprise pour acquérir une autonomie financière - et rassurer mes parents - je me suis dit que l'idiotie ce serait de me retourner sur ma vie lorsque j'en serai arrivée au crépuscule et m'apercevoir que je n'aurais jamais essayé de vivre ma passion. J'ai rappelé Stéphane qui, toujours aussi gentiment, s'est rendu disponible et m'a permis d'assister aux séances de travail auxquelles il participait. Et j'ai expliqué à mes parents que c'était de l'ordre du besoin vital pour moi.
R.S : Est-ce impressionnant la première fois que l'on se retrouve devant la bande rythmo ?
A.C : C'est extrêmement déstabilisant. Là où l'apprentissage du jeu s'est fait grâce à l'espace scénique et le temps, on n'en dispose plus. C'est comme si on se trouvait plongé dans une autre dimension dans laquelle on débarque complètement nu. La bande rythmo semble bien capricieuse au premier abord : jamais mon rythme de lecture ne s'était imposé de cette manière. Heureusement qu'il reste le jeu des acteurs !
R.S : Qu'aimes-tu particulièrement en doublage ?
A.C : La variété.
R.S : Qu'évoque pour toi être comédienne ?
A.C : La possibilité de faire ce qu'on rêve. L'auteur nous permet d'exploiter des facettes de nous-mêmes que la vie en société fait taire. Le metteur en scène nous donne l'espace pour les vivre. Et quand on est spectateur - et j'ai aussi été formée à l'être activement - l'identification permet au comédien de nous faire cadeau de tout cela.
R.S : Quelles sont tes passions ?
A.C : Je ne sais pas. ;). J'hésite encore avec le chant. La danse. Le piano. La lecture. L'écriture. Et plus si affinités.
R.S : Merci beaucoup Agnès.
A.C : Merci de m'avoir laissé cet espace !
Interview de janvier 2013