R.S : Bonjour Delphine.

D.S : Bonjour Reynald.

R.S : Quel a été votre parcours de comédienne ?

D.S : J’ai découvert et gouté à la scène très tôt, vers 7 ans par le biais de l’école et de la danse et l’envie de faire ce métier est née à partir de ce moment.
Afin de réaliser mon rêve, j’avais en ligne de mire et comme 1er Objectif principal le CNSAD. Alors j’ai commencé par un Bac A3 (lettres et Philosophie option Art dramatique) qui à forgé et développé mon éducation, ma critique et affiné mes goûts "artistiques"… et en parallèle je suivais des cours dans 2 conservatoires d’arrondissements de Paris.
Je suis entrée aux Ateliers Gérard Philipe dirigés par Philippe Duclos et Geneviève Schwoebel, pour formation professionnelle principale pendant 2 ans, ponctuée de stages Avec Eloi Recoing, Grégoire Ingold, Madeleine Marion et Pierre Vial …,me préparant aussi à passer le CNSAD ;
et tout en suivant un Cursus Universitaire et obtenir ma Licence d’études théâtrales (Paris III).
J’ai commencé à travailler tout en continuant à me former (J’adore ça ! c’est le terrain de toutes les expérimentations du possible) par stages Afdas, Masterclass (Perimony) et/ou Coaching .
Je suis arrivée à l’image beaucoup plus tard, tout comme dans le domaine de la Voix-Off d’abord, et le Doublage tout dernièrement...

R.S : Vous avez travaillé en tant que comédienne et danseuse dans un spectacle musical au parc Astérix. Que retenez-vous de cette expérience ?

D.S : En 1er lieu j’ai découvert le monde « des parcs de loisirs/D’attractions », dans lequel je n’avais jamais mis les pieds ne serait-ce comme visiteurs, et où je n’avais jamais même imaginé travailler un jour !
Je retiens de cette riche expérience
- les rencontres avec des artistes de tous poils et venant de différents univers : Circassiens(nes), cascadeurs, chanteurs(ses) etc …
- Le travail et Rythme Intensif voir effréné, très Physique et la collaboration entre artistes et techniciens (Régisseurs- costumières, habilleuses, perruquière, maquilleuse) fondamentale
- Mes plus grands stress et fous rires aussi dans cette grosse machine du divertissement, dans des conditions souvent peu confortables, égales au théâtre de Rue (Extérieurs- intempéries- imprévus) et toujours sur le fil du rasoir ( timing serré et direct live digne des conditions de cabarets)
- L’interactivité et proximité avec le public, nécessitant souvent l’improvisation dans un cadre, certes défini au préalable, mais flirtant parfois avec la folie !!!
Finalement cela permet d’exercer sérieusement et professionnellement son métier avec coeur ,tout en ne se prenant Jamais au sérieux , pour le plus grand plaisir de tout le monde et surtout du Public avant tout !

R.S : Cherchez-vous à exploiter davantage votre formation de danseuse dans votre carrière de comédienne ?

D.S : Je ne me suis jamais posé la question ! Ayant, depuis toujours exercé les 2, en même temps : Il m’a toujours été impossible de les dissocier. C’est comme si l’on me demandait de séparer le corps de l’esprit... L’un ne peut aller sans l’autre ! Pour moi il n’est pas envisageable de jouer, d’interpréter (Théâtre- image-doublage), sans y mettre du corps : pour moi c’est un point primordial de l’incarnation , une question d’engagement nécessaire , quel qu’il soit...
Quoiqu’il en soit, la barre me rattrapera toujours !

R.S : Comment avez-vous pris le chemin du doublage ?

D.S : On m’avait poussé et recommandé de faire de la Voix-off (Pub - Documentaire - Institutionnels etc.) Je me suis formé, je m’y suis sentie comme un poisson dans son bocal et après quelques Années d’expérience, j’ai eu envie de développer encore davantage mon activité vocale.

R.S : Etait-ce une activité à laquelle vous pensiez lorsque vous avez débuté ?

D.S : Absolument pas ! je ne voyais, pensais et vibrais que pour la scène et le théâtre !

R.S : Y a-t-il un point particulier de la technique très spéciale de cette discipline qui vous a semblé plus difficile à acquérir ?

D.S : Pas particulièrement... sauf peut être parfois, d’arriver à bien saisir le rythme d’un personnage... Mais avec de la persévérance, de l’entrainement et de la pratique, la technique s’acquière, plus ou moins rapidement, mais ce n’est pas impossible ni insurmontable. (Je connais des dyslexiques qui y parviennent très bien !) Il me semble que le plus important c’est l’écoute (En général et en particuliers…) jouer (juste et dans l’oeil du personnage), et y prendre du plaisir autant que possible. Au final le cadre qu’apporte la technique de la bande rythmo finit par devenir "Automatique" et s’oublie.

R.S : Quels sont vos hobbies ?

D.S : La Musique & Danse - le Sport - Les Arts et les Bonbons !

R.S : Merci beaucoup Delphine.

D.S : Grand Merci à Toi Reynald.

Interview de mars 2017