R.S : Bonjour Déborah.

D.C : Bonjour Reynald.

R.S : Quel a été ton parcours de comédienne ?

D.C : J'ai commencé au Cours René Simon à l'âge de 10ans (jusqu'à mes 17 ans). J'étais au Collège des enfants du spectacle, un collège à horaires amenagés, qui me permettait d'avoir mes cours de théâtre et mes cours de piano le matin, et d'aller au collège l'après-midi. Puis j'ai fait ma formation professionnelle au Studio 34 ; un agent m'avait repérée pour intégrer son agence et, en sortant de cette école, avec quelques amis de ma promo, nous avions sollicité Joel Jouanneau pour monter une de ses oeuvres "Gauche uppercut", puis ce fut parti pour 3 belles années de tournée... Et, à travers cette tournée, j'ai rencontré d'autres compagnies de théâtre, d'autres metteurs en scène avec qui j'ai, par la suite, collaboré.Tout s'est donc enchaîné de façon naturelle...

R.S : Pensais-tu au doublage lorsque tu as commencé ton trajet ?

D.C : Honnêtement, pas vraiment... :-)

R.S : Tu as suivi un stage au Magasin avec 4 animateurs, tous des comédiens aguerris à cette discipline. Qu'est-ce que t'a apporté le fait de suivre une formation avec des personnalités différentes ?

D.C : Ça m'a permis de tester ma capacité d'adaptation. Chacun avait sa propre façon d'aborder le travail, ses propres outils. Ça m'a énormément enrichie. D'un directeur artistique à l'autre, il faut savoir s'adapter à sa méthode de travail. Je n'en avais jamais fait avant la formation au Magasin ; je voulais essayer par curiosité et, finalement, en sortant de cette formation, j'avais envie de continuer et de me confronter à la réalité du monde du doublage. Certains directeurs artistiques rencontrés au Magasin m'ont vite rappelée pour travailler et me donner ma chance.

R.S : Comment as-tu ensuite commencé à en faire vraiment ?

D.C : J'ai commencé à démarcher dans les studios, à rencontrer les chefs de plateau, à assister...

R.S : Te sens-tu distribuée sur des comédiennes dont tu aurais pu toi-même tenir le rôle à l'écran ?

D.C : Par moment, oui. En tous cas je me suis jamais sentie dans un total contre emploi. Mais sur certains rôles, oui, ça me parle complètement.

R.S : Tu pratiques ton art de façon différente, as-tu tout de même une préférence entre la scène, l'image, le micro... ?

D.C : Ce que j'aime dans mon métier, c'est justement cette complémentarité. J'ai pas vraiment de préférence entre l'image,la synchro,ou la scène. J'aime bien l'idée de pouvoir évoluer dans ces différentes disciplines, l'une enrichissant l'autre. Je finirais par m'ennuyer si je ne pouvais diversifier mon art.

R.S : Quels sont tes hobbies ?

D.C : La musique, les concerts, les bons moments de vie avec mes proches, prendre le temps, faire de belles ballades à vélo, voyager, partager... :-)

R.S : Merci beaucoup Déborah.

D.C : Merci à toi Reynald.

Interview de septembre 2017