Sabeline Amaury
Genres :
Voix Adolescent fille, Voix Jeune adulte femme, Voix Adulte femme, Voix Senior femme
Tonalité :
Medium
Langues parlées :
Anglais avec accent non déterminé
Doublage
Formation
1999 Stage en anglais avec Bob MacAndrew : "De l'audition au plateau"
1999 Stage avec Anatoli Vassiliev à l'Ecole d'Art Dramatique de Moscou : Les Trois Soeurs
1997 Stage AFDAS avec Marc Zammit : "L'Alexandrin et l'Acteur Libre"
1994/1995 L'Ecole du Studio de Jean Louis Martin-Barbaz
1991/1994 L'Ecole Florent (L. Abélanski, V. Nègre, P. Joiris, J.P. Garnier)
1999 Stage avec Anatoli Vassiliev à l'Ecole d'Art Dramatique de Moscou : Les Trois Soeurs
1997 Stage AFDAS avec Marc Zammit : "L'Alexandrin et l'Acteur Libre"
1994/1995 L'Ecole du Studio de Jean Louis Martin-Barbaz
1991/1994 L'Ecole Florent (L. Abélanski, V. Nègre, P. Joiris, J.P. Garnier)
Courts-métrages
1985 "Les Poisons" réalisé par Hélène Beugras
Publicités
2008 "Cillit Bang" réalisé par Alain Rudaz
2007 "Loué" réalisé par Edouard Deluc
2007 "Intersport" réalisé par Kris & Nico
2006 "Cillit Bang" réalisé par Marie Ravaux
2006 "Gerblé" réalisé par Mikkel Sandemose
2006 "Activia de Danone" réalisé par Frédéric Woreth
2004 "Laura - Skip" réalisé par Paul Louis Léger
2004 "Les Salades Gourmandes William Saurin" réalisé par Julien Eudes
2003 "La semaine du veau" – La Collective du veau réalisé par Julien Eudes
2002 "C'est Prêt" – Justin Bridou réalisé par Philippe Lioret
2007 "Loué" réalisé par Edouard Deluc
2007 "Intersport" réalisé par Kris & Nico
2006 "Cillit Bang" réalisé par Marie Ravaux
2006 "Gerblé" réalisé par Mikkel Sandemose
2006 "Activia de Danone" réalisé par Frédéric Woreth
2004 "Laura - Skip" réalisé par Paul Louis Léger
2004 "Les Salades Gourmandes William Saurin" réalisé par Julien Eudes
2003 "La semaine du veau" – La Collective du veau réalisé par Julien Eudes
2002 "C'est Prêt" – Justin Bridou réalisé par Philippe Lioret
Télévision
2007 "La Nouvelle Clara Sheller France 2" réalisé par Alain Berliner
2006 "2010 – La grande inondation de Paris (Bonne Pioche)" réalisé par Bruno Victor-Pujebet. Canal+
2005 "Une famille dans la tourmente" réalisé par Christophe Janin. France 2
1999 "Le Printemps des Poètes" réalisé par Jérôme Revon. France 3
1998 "Instants de femmes. Conseils de beauté – Parfumeries Marionnaud" réalisé par Jérôme Ledoux. TF1
1995 "Le Théâtre Molière, ou l'histoire d'un théâtre de la Révolution à nos jours" réalisé par Alain Frydman. Arte
2006 "2010 – La grande inondation de Paris (Bonne Pioche)" réalisé par Bruno Victor-Pujebet. Canal+
2005 "Une famille dans la tourmente" réalisé par Christophe Janin. France 2
1999 "Le Printemps des Poètes" réalisé par Jérôme Revon. France 3
1998 "Instants de femmes. Conseils de beauté – Parfumeries Marionnaud" réalisé par Jérôme Ledoux. TF1
1995 "Le Théâtre Molière, ou l'histoire d'un théâtre de la Révolution à nos jours" réalisé par Alain Frydman. Arte
Théâtre
2015/2016 "La Belle Insomniaque" de Didou Mignot - mise en scène de Laury Andre. Théâtre Pixel
2012 "On s'fait label" de Frédérique Mignot & Martin Boquien - mise en scène de Thierry Jumel. Laurette Théâtre
2008 "Beaucoup de bruit pour rien" de P. Honoré, d'après Shakespeare et mise en scène de Philippe Person
2006 "Festival Cap à L'Est" à Banska Stiavnica - Slovaquie - lectures poétiques
2005 "Judith" de C. H. Roquet et mise en scène de Michel de Maulne
2004 "Le traite de théologie" de C. Milosz et mise en scène de Michel de Maulne
2004 "Plein de villages sous les paupières" de Jacques Lacarrière et mise en scène par l'auteur
2004 "Enfer et illuminations" mise en scène de Michel de Maulne. Tournée
2004 "Quatre quatuors" de T.S. Eliot et mise en scène de Michel de Maulne. Reprise
2003 "Grandes vacances" de Joël Dragutin et mise en scène par l'auteur
2003 "Quatre quatuors" de T.S. Eliot et mise en scène de Michel de Maulne
2002 "La Meuse à sept queues" de Jeanne Sigée et mise en scène par l'auteur
2002 "La voix du peuple" de Victor Hugo et mise en scène de Michel de Maulne
2001 "Pour la paix" de Françoise Xénakis et mise en scène de Michel Pape
2001 "La vita nova" de Dante et mise en scène de Michel de Maulne
2000 "Latifa, la petite fille qui pleurait des mots" Cambau / Gagneux ; Orch. Nat. Ile de France
2000 "La Fundadora" de Jean Claude Renard et mise en scène de Michel de Maulne
1999 "Le convive de Pierre" de Pouchkine et mise en scène de Roman Polak
1999 "Sans racine(s)" de Pablo Garcia et mise en scène par l'auteur Pablo Garcia
1999 "Enfer et illuminations" d'Arthur Rimbaud et mise en scène de Michel de Maulne
1998 "Iemon ou Le Flot Divisé" de Tsuruya Namboku et mise en scène de Jeanne Sigée
1998 "La fille de Rappacini" d'Octavio Paz et mise en scène de Michel de Maulne
1998 "Tootsie" de Pollack/Geiger et mise en scène de Ghislain Geiger
1998 "Aurélia" de Gérard de Nerval et mise en scène de Michel de Maulne. Reprise
1998 "Les larmes d'Eros" de Georges Bataille et mise en scène de Marc Zammit
1997 "J'ai la parole / Journée de la Justice" et mise en scène de Michel de Maulne
1997 "Aurélia" de Gérard de Nerval et mise en scène de Michel de Maulne
1996 "L'intervention" de Victor Hugo et mise en scène de Christian Croset. Reprise
1995 "L'intervention" de Victor Hugo et mise en scène de Christian Croset
1995 "Hommage aux cent ans du cinéma" mise en scène de Laurent Thibaut. Foire de Paris
1993 "Le procés de Charles Baudelaire" mise en scène de Christian Croset
1991 "L'enchanteur pourrissant" de Guillaume Apollinaire et mise en scène de J.P. Rosfelder
1985 "Rêve intermittent d'une nuit triste" de Marcelline Desbordes Valmore et mise en scène de M. de Maulne
2012 "On s'fait label" de Frédérique Mignot & Martin Boquien - mise en scène de Thierry Jumel. Laurette Théâtre
2008 "Beaucoup de bruit pour rien" de P. Honoré, d'après Shakespeare et mise en scène de Philippe Person
2006 "Festival Cap à L'Est" à Banska Stiavnica - Slovaquie - lectures poétiques
2005 "Judith" de C. H. Roquet et mise en scène de Michel de Maulne
2004 "Le traite de théologie" de C. Milosz et mise en scène de Michel de Maulne
2004 "Plein de villages sous les paupières" de Jacques Lacarrière et mise en scène par l'auteur
2004 "Enfer et illuminations" mise en scène de Michel de Maulne. Tournée
2004 "Quatre quatuors" de T.S. Eliot et mise en scène de Michel de Maulne. Reprise
2003 "Grandes vacances" de Joël Dragutin et mise en scène par l'auteur
2003 "Quatre quatuors" de T.S. Eliot et mise en scène de Michel de Maulne
2002 "La Meuse à sept queues" de Jeanne Sigée et mise en scène par l'auteur
2002 "La voix du peuple" de Victor Hugo et mise en scène de Michel de Maulne
2001 "Pour la paix" de Françoise Xénakis et mise en scène de Michel Pape
2001 "La vita nova" de Dante et mise en scène de Michel de Maulne
2000 "Latifa, la petite fille qui pleurait des mots" Cambau / Gagneux ; Orch. Nat. Ile de France
2000 "La Fundadora" de Jean Claude Renard et mise en scène de Michel de Maulne
1999 "Le convive de Pierre" de Pouchkine et mise en scène de Roman Polak
1999 "Sans racine(s)" de Pablo Garcia et mise en scène par l'auteur Pablo Garcia
1999 "Enfer et illuminations" d'Arthur Rimbaud et mise en scène de Michel de Maulne
1998 "Iemon ou Le Flot Divisé" de Tsuruya Namboku et mise en scène de Jeanne Sigée
1998 "La fille de Rappacini" d'Octavio Paz et mise en scène de Michel de Maulne
1998 "Tootsie" de Pollack/Geiger et mise en scène de Ghislain Geiger
1998 "Aurélia" de Gérard de Nerval et mise en scène de Michel de Maulne. Reprise
1998 "Les larmes d'Eros" de Georges Bataille et mise en scène de Marc Zammit
1997 "J'ai la parole / Journée de la Justice" et mise en scène de Michel de Maulne
1997 "Aurélia" de Gérard de Nerval et mise en scène de Michel de Maulne
1996 "L'intervention" de Victor Hugo et mise en scène de Christian Croset. Reprise
1995 "L'intervention" de Victor Hugo et mise en scène de Christian Croset
1995 "Hommage aux cent ans du cinéma" mise en scène de Laurent Thibaut. Foire de Paris
1993 "Le procés de Charles Baudelaire" mise en scène de Christian Croset
1991 "L'enchanteur pourrissant" de Guillaume Apollinaire et mise en scène de J.P. Rosfelder
1985 "Rêve intermittent d'une nuit triste" de Marcelline Desbordes Valmore et mise en scène de M. de Maulne
Interview
R.S : Bonjour Sabeline.
S.A : Bonjour Reynald !
R.S : Peux-tu me parler de ton parcours de comédienne ?
S.A : En fait, je suis née dans une famille de comédiens et j'ai été très tôt sur scène. La première fois c'était au festival d'Avignon dans une mise en scène de Werner Shroeter. Je devais entrer en scène, m'asseoir au bord et chanter "Aux Marches du Palais", j'avais 6 ou 7 ans ! Comme la pièce était en allemand, j'avais un repère : la comédienne criait quelque chose comme "bestiaux, bestiaux !". C'était très sympa, la troupe était très prévenante. Et puis ensuite j'ai continué à faire de petites apparitions dans les mises en scène de mon père, jusqu'à ce qu'il me confie un vrai texte à dire dans un hommage aux résistants, ça devait être en 1985. Là, j'ai eu un peu le trac… C'était une scène en plein air, il y avait beaucoup de monde... C'était un poème d'Aragon "D'une petite fille massacrée". Je l'avais appris à l'école et mon père avait décidé de l'inclure dans le spectacle. En fait, très tôt, j'ai eu "envie" d'être comédienne, je ne me suis pas posé de questions, ça paraissait tout naturel. J'ai commencé les Cours Florent dès la première, et une fois mon bac en poche j'ai continué tout en faisant des études d'anglais (c'était la condition sine qua non de mon père pour m'autoriser à suivre ce chemin !). Après Florent j'ai aussi été à l'Ecole du Studio de Jean-Louis Martin-Barbaz. Une belle expérience, très complète. Mon rêve était de faire le Conservatoire et de rentrer au Français. Malheureusement, j'ai échoué aux concours d'Ecoles Nationales. Je pense avec le recul que je n'étais pas assez mûre pour les concours. Du coup, j'ai commencé à travailler. Je suis trop bavarde, non ? J'ai donc naturellement continué à travailler dans la compagnie de mes parents. Elle était spécialisée en poésie. Et puis de rencontre en rencontres j'ai travaillé avec d'autres metteurs en scène et d'autres compagnies.
R.S : Le théâtre est-il une base essentielle lorsqu'on débute ?
S.A : Vu mon parcours je me sens obligée de répondre oui ! Le théâtre apprend tellement de choses. Et l'échange avec le public est une expérience unique !
R.S : Justement, être face à un public est certainement source d'une vive émotion ?
S.A : Oui, c'est source de vives émotions, autant positives que négatives ! Ayant été sur scène très jeune j'ai rarement le trac. La scène c'est mon terrain de jeu. Tout ça n'est qu'un jeu ! Mais le public envoie des "ondes" très fortes. Il peut vous porter et vous mener au-delà de ce que vous n'avez jamais fait comme vous paralyser et vous rendre misérable. Mais quand il est avec vous, quel bonheur !
R.S : Lorsqu'on joue dans une publicité, la démarche au niveau du jeu est-elle différente par rapport à la télévision et au cinéma ?
S.A : Ouh la, oui ! La démarche est totalement différente ! On ne cherche pas le naturel. Bien au contraire ! Il n'y a pas de composition de personnage non plus. Ça donne un peu l'impression d'être une marionnette. Le timing est primordial. Les pubs ne durent que 15, 20 ou 30 secondes et tout doit être millimétré. Mais quand l'équipe est sympa, on s'amuse beaucoup, même si on doit ingurgiter des tonnes de yaourt, de saucisson ou d'une mixture infâme à base de vinaigre ! C'est un exercice à part mais qui apprend énormément aussi.
R.S : Comment as-tu commencé le doublage ?
S.A : En fait, je suis venue au doublage parce que j'adorais les voix ! Je passais mon temps à essayer de reconnaître la voix d'un même comédien d'un personnage à l'autre. Ça agaçait beaucoup mon entourage d'ailleurs ! J'ai mis pas mal de temps à oser passer le pas. Et puis un jour j'ai rencontré un comédien qui m'a présentée à une directrice de plateau et j'ai commencé à "assister", à apprendre le métier, à faire des ambiances.
R.S : Au niveau artistique, cette branche de la profession apporte pas mal de chose n'est-ce pas ?
S.A : Oui, c'est encore un exercice bien différent ! Il faut complètement oublier son propre jeu, la façon dont on jouerait une émotion, une scène. Coller au plus près du jeu d'une autre personne n'est pas facile, il faut être très attentif, s'imprégner du personnage mais aussi de ce qui se passe autour : la situation, le lieu, l'(es)autre(s) personnage(s)... Et puis bien sûr on joue différemment suivant sa langue. Les accents sur un mot, une syllabe sont différents, il ne faut pas se laisser piéger par la musique de la langue qu'on entend. Il faut s'oublier mais sans oublier de jouer. Pas facile, mais quand ça colle, quel plaisir !
R.S : Un minimum de complicité est-il nécessaire pour doubler une comédienne étrangère ?
S.A : Parfois, c'est vrai, il se passe quelque chose avec la comédienne, on pourrait appeler ça une complicité, et c'est tout de suite plus facile...
R.S : Quels sont tes hobbies ?
S.A : Aller au cinéma, au théâtre, et lire. Mais j'adore aussi voyager et découvrir d'autres pays, d'autres cultures. Ah, j'adore cuisiner aussi ! Et puis j'ai découvert la plongée sous-marine dernièrement. J'en ferais bien un hobby ! Nager au milieu de poissons multicolores, c'est une émotion presque aussi forte que la scène !
R.S : Merci beaucoup Sabeline.
S.A : Merci à toi, Reynald ! J'espère ne pas avoir été trop bavarde !
Interview d'octobre 2008
S.A : Bonjour Reynald !
R.S : Peux-tu me parler de ton parcours de comédienne ?
S.A : En fait, je suis née dans une famille de comédiens et j'ai été très tôt sur scène. La première fois c'était au festival d'Avignon dans une mise en scène de Werner Shroeter. Je devais entrer en scène, m'asseoir au bord et chanter "Aux Marches du Palais", j'avais 6 ou 7 ans ! Comme la pièce était en allemand, j'avais un repère : la comédienne criait quelque chose comme "bestiaux, bestiaux !". C'était très sympa, la troupe était très prévenante. Et puis ensuite j'ai continué à faire de petites apparitions dans les mises en scène de mon père, jusqu'à ce qu'il me confie un vrai texte à dire dans un hommage aux résistants, ça devait être en 1985. Là, j'ai eu un peu le trac… C'était une scène en plein air, il y avait beaucoup de monde... C'était un poème d'Aragon "D'une petite fille massacrée". Je l'avais appris à l'école et mon père avait décidé de l'inclure dans le spectacle. En fait, très tôt, j'ai eu "envie" d'être comédienne, je ne me suis pas posé de questions, ça paraissait tout naturel. J'ai commencé les Cours Florent dès la première, et une fois mon bac en poche j'ai continué tout en faisant des études d'anglais (c'était la condition sine qua non de mon père pour m'autoriser à suivre ce chemin !). Après Florent j'ai aussi été à l'Ecole du Studio de Jean-Louis Martin-Barbaz. Une belle expérience, très complète. Mon rêve était de faire le Conservatoire et de rentrer au Français. Malheureusement, j'ai échoué aux concours d'Ecoles Nationales. Je pense avec le recul que je n'étais pas assez mûre pour les concours. Du coup, j'ai commencé à travailler. Je suis trop bavarde, non ? J'ai donc naturellement continué à travailler dans la compagnie de mes parents. Elle était spécialisée en poésie. Et puis de rencontre en rencontres j'ai travaillé avec d'autres metteurs en scène et d'autres compagnies.
R.S : Le théâtre est-il une base essentielle lorsqu'on débute ?
S.A : Vu mon parcours je me sens obligée de répondre oui ! Le théâtre apprend tellement de choses. Et l'échange avec le public est une expérience unique !
R.S : Justement, être face à un public est certainement source d'une vive émotion ?
S.A : Oui, c'est source de vives émotions, autant positives que négatives ! Ayant été sur scène très jeune j'ai rarement le trac. La scène c'est mon terrain de jeu. Tout ça n'est qu'un jeu ! Mais le public envoie des "ondes" très fortes. Il peut vous porter et vous mener au-delà de ce que vous n'avez jamais fait comme vous paralyser et vous rendre misérable. Mais quand il est avec vous, quel bonheur !
R.S : Lorsqu'on joue dans une publicité, la démarche au niveau du jeu est-elle différente par rapport à la télévision et au cinéma ?
S.A : Ouh la, oui ! La démarche est totalement différente ! On ne cherche pas le naturel. Bien au contraire ! Il n'y a pas de composition de personnage non plus. Ça donne un peu l'impression d'être une marionnette. Le timing est primordial. Les pubs ne durent que 15, 20 ou 30 secondes et tout doit être millimétré. Mais quand l'équipe est sympa, on s'amuse beaucoup, même si on doit ingurgiter des tonnes de yaourt, de saucisson ou d'une mixture infâme à base de vinaigre ! C'est un exercice à part mais qui apprend énormément aussi.
R.S : Comment as-tu commencé le doublage ?
S.A : En fait, je suis venue au doublage parce que j'adorais les voix ! Je passais mon temps à essayer de reconnaître la voix d'un même comédien d'un personnage à l'autre. Ça agaçait beaucoup mon entourage d'ailleurs ! J'ai mis pas mal de temps à oser passer le pas. Et puis un jour j'ai rencontré un comédien qui m'a présentée à une directrice de plateau et j'ai commencé à "assister", à apprendre le métier, à faire des ambiances.
R.S : Au niveau artistique, cette branche de la profession apporte pas mal de chose n'est-ce pas ?
S.A : Oui, c'est encore un exercice bien différent ! Il faut complètement oublier son propre jeu, la façon dont on jouerait une émotion, une scène. Coller au plus près du jeu d'une autre personne n'est pas facile, il faut être très attentif, s'imprégner du personnage mais aussi de ce qui se passe autour : la situation, le lieu, l'(es)autre(s) personnage(s)... Et puis bien sûr on joue différemment suivant sa langue. Les accents sur un mot, une syllabe sont différents, il ne faut pas se laisser piéger par la musique de la langue qu'on entend. Il faut s'oublier mais sans oublier de jouer. Pas facile, mais quand ça colle, quel plaisir !
R.S : Un minimum de complicité est-il nécessaire pour doubler une comédienne étrangère ?
S.A : Parfois, c'est vrai, il se passe quelque chose avec la comédienne, on pourrait appeler ça une complicité, et c'est tout de suite plus facile...
R.S : Quels sont tes hobbies ?
S.A : Aller au cinéma, au théâtre, et lire. Mais j'adore aussi voyager et découvrir d'autres pays, d'autres cultures. Ah, j'adore cuisiner aussi ! Et puis j'ai découvert la plongée sous-marine dernièrement. J'en ferais bien un hobby ! Nager au milieu de poissons multicolores, c'est une émotion presque aussi forte que la scène !
R.S : Merci beaucoup Sabeline.
S.A : Merci à toi, Reynald ! J'espère ne pas avoir été trop bavarde !
Interview d'octobre 2008