Jérôme Pauwels
Doublage
Adaptation
Direction artistique
Auteur
2004 "Gloire et fortune" série télévisée (6 * 80 minutes) produits par B3com et M6
2004 "Coins de passage" écriture et mise en scène du spectacle son et Lumière. 126 figurants et 1500 spectateurs
2001 "Mon Ciel est à tout le monde" écriture et mise en scène du spectacle son et lumière à Lille. 8 acteurs HF, 100 figurants
1999 "Vingt" écriture et mise en scène du spectacle son et lumière à Lille. 5 acteurs HF, 40 figurants
1998 "Deux ailes à coté" écriture et mise en scène, au théatre de Roubaix
2004 "Coins de passage" écriture et mise en scène du spectacle son et Lumière. 126 figurants et 1500 spectateurs
2001 "Mon Ciel est à tout le monde" écriture et mise en scène du spectacle son et lumière à Lille. 8 acteurs HF, 100 figurants
1999 "Vingt" écriture et mise en scène du spectacle son et lumière à Lille. 5 acteurs HF, 40 figurants
1998 "Deux ailes à coté" écriture et mise en scène, au théatre de Roubaix
Courts métrages
2021 "The Police" réalisé par Léo Faure
Télévision
2004 "Gloire et fortune: la grande imposture" dans le rôle de Karl (l'ordure)
2000 "P.J."
1999 Rôle pour un téléfilm produit par la NHK
2000 "P.J."
1999 Rôle pour un téléfilm produit par la NHK
Théâtre
2003 "Chroniques Brassicoles" (création) premier rôle. Spectacle Son & Lumière
2002 "Notre Dame de La treille" (création). Spectacle Son & Lumière à Lille
1999 "Les fiancés de Loches" de Feydeau. La cité internationale de Paris
2002 "Notre Dame de La treille" (création). Spectacle Son & Lumière à Lille
1999 "Les fiancés de Loches" de Feydeau. La cité internationale de Paris
Interview
R.S : Bonjour Jérôme.
J.P : Ça gazouille ou quoi, mon Reynald ?
R.S : Ta passion pour la comédie s'est révélée de quelle façon ?
J.P : La première fois que j'ai vu que je pouvais arracher un sourire à quelqu'un. Ce jour là, la passion s'est imposée d'elle-même. La comédie, c'est un truc que, tous autant qu'on est, on a en soi, dans ses veines ! Choisir d'en faire son métier relève à la fois du talent, du courage et de la chance, le tout dans des proportions variables, mais je crois que le fait de jouer est "passionnant" pour tous les hommes. J'ai toujours joué. Je crois que j'ai été le plus jeune "Don Juan" du théâtre de Dunkerque vers dix ans. Et je n'ai jamais arrêté depuis. Je suis devenu professionnel, notamment à la faveur du doublage, mais je sais que si cette chance n'avait pas encore dû croiser ma route, je serais encore en train de répéter une pièce d'amateur dans le garage d'un pote ou debout sur une chaise pour faire le comique de fin de repas.
R.S : J'imagine que l'écriture a toujours fait partie de toi ?
J.P : C'est une continuation logique. Ecriture et comédie procèdent de la même envie de s'adresser à l'autre, de délivrer un message en priant pour qu'il soit entendu. Le comédien est riche de son imaginaire, des images qu'il a le pouvoir d'inviter à venir l'habiter. Ecrire, c'est exactement la même chose, dans un exercice plus solitaire. Pour moi, les deux activités sont indissociables. Elles viennent se nourrir l'une l'autre et s'enrichissent l'une de l'autre. Et comme la comédie, c'est surtout un moyen fastoche et pas onéreux de se fendre la gueule.
R.S : En écrivant "Gloire et Fortune" as-tu apporté une attention particulière au personnage de Karl que tu as interprété ?
J.P : Absolument pas. Tous les personnages de l'émission ont été écrits avec la même attention. J'y ai d'autant moins prêté attention que je n'étais pas du tout destiné à l'interpréter. C'est juste parce que Benjamin Castaldi a trouvé que j'avais une tête de con, le premier jour où je l'ai rencontré, qu'avec la prod ils ont décidé de me faire passer le casting. Il n'en reste pas moins que c'était particulièrement marrant à faire et que je ne me voyais pas louper l'occasion de passer du temps à jouer avec ces trois fantastiques partenaires : Gilles Bellomy, Julien Sibre et Pascal Nowak. Toutefois, le rôle de Karl l'ordure m'a un petit peu encombré sur la fin, parce que c'est tellement loin de ma nature que j'ai eu des crampes à force de froncer les sourcils.
R.S : Tu es entré dans le monde du doublage grâce à Jean-Marc Pannetier, comment est-ce arrivé ?
J.P : Jean-Marc m'a tout apporté. A la fois la possibilité de faire ce métier et aussi (et surtout) la manière de l'aborder en conjuguant en permanence, exigence et confiance. On était tous les deux dans une soirée, chez un copain commun, et il est venu vers moi en me regardant droit dans l'œil : "T'es comédien toi ! Viens demain, on va faire du doublage". Et ce n'était pas une question. Je ne m'en suis pas posé non plus. Je venais de tourner un épisode de "P.J." et l'idée de devenir pro s'imposait tout doucement à moi. Quand je suis arrivé dans le studio, Frantz (Jacques) et Darbois (Richard) se donnaient la réplique sur "La Rançon" et j'ai été ferré immédiatement. En en parlant maintenant j'ai encore des frissons. Pendant un an ou deux, je suis resté dans son "pool" d'ambiances-petits rôles. Et quand il a estimé que j'étais mûr, il m'a présenté à un autre directeur de plateau. L'histoire a commencé comme ça. Simplement. Et simplement grâce à Jean Marc.
R.S : En regardant ta carrière, on remarque que tu suis beaucoup les comédiens sur la durée, est-ce important pour toi ?
J.P : Naturellement, c'est formidable de pouvoir suivre un acteur dans tous ses films. On s'attache, c'est forcé. Mais en même temps, j'estime que rien n'appartient à personne. En marge des acteurs, à proprement parler, il y a surtout des rôles qui sont fait pour nous, et d'autres moins. Je suis convaincu qu'il faut avoir la modestie d'accepter cette donne. Pour moi, il n'y a rien de choquant à repasser des essais de temps en temps sur les types qu'on fait d'habitude. Même si, et c'est sans doute la seule restriction que j'apporterai, je refuserais d'être en compétition sur Meg Ryan avec Virginie Ledieu.
R.S : Sur l'excellente série "Lost, les disparus" tu doubles Jorge Garcia. C'est étrange de ne pas te retrouver sur Ian Somerhalder que tu avais doublé à plusieurs reprises ! As-tu passé les essais ?
J.P : Pas sur Somerhalder, mais directement sur Garcia. Hervé Bellon m'a présenté le truc au début de l'été, alors que personne ne pouvait supposer le carton que ferait "Lost", en me disant que j'allais plus me marrer sur le gros que sur le petit. La prod semblait d'accord. Alors, j'ai signé et je ne regrette pas. Je me marre vraiment à faire "Hurley". Chaque fois, que ce soit pour deux ou deux cents lignes, le plaisir est intact. Et c'est tellement bon, en fin de compte, que de faire "Hurley de plaisir". En plus, pour tout te dire, Seb Desjours "colle" bien mieux sur Somerhalder. Sauf qu'il est mort maintenant, Somerhalder.
R.S : Tu es également adaptateur. Bien entendu il faut rester fidèle à l'oeuvre mais l'auteur qui est en toi joue-t-il quand même un rôle ?
J.P : Ah ben forcément ! L'activité d'adaptateur fait son lit de "trouvailles". C'est-à-dire de petites choses, de raccourcis, de traductions qui s'absolvent du mot à mot pour communier doublement avec l'esprit de celui qui les a écrits et de celui qui les joue. C'est donc excessivement vaste et passionnant à rechercher. Dans "Les aventures de Sharkboy et Lavagirl" que j'ai adapté pour la Columbia, le train du "Mount Never-rest" est devenu l'express du "Mont Semblant". Ça fait partie des petites trouvailles que l'on peut passer des nuits à chercher et qui sont formidablissimes à découvrir. C'est un authentique frisson d'auteur et c'est ce que je cherche dans chacune de mes adaptations.
R.S : En dehors de ton métier as-tu des passions particulières ?
J.P : Je dessine énormément.
R.S : Merci beaucoup Jérôme.
J.P : Mais toi tu m'as pas dit, ça gazouille alors ?
Interview de février 2006
J.P : Ça gazouille ou quoi, mon Reynald ?
R.S : Ta passion pour la comédie s'est révélée de quelle façon ?
J.P : La première fois que j'ai vu que je pouvais arracher un sourire à quelqu'un. Ce jour là, la passion s'est imposée d'elle-même. La comédie, c'est un truc que, tous autant qu'on est, on a en soi, dans ses veines ! Choisir d'en faire son métier relève à la fois du talent, du courage et de la chance, le tout dans des proportions variables, mais je crois que le fait de jouer est "passionnant" pour tous les hommes. J'ai toujours joué. Je crois que j'ai été le plus jeune "Don Juan" du théâtre de Dunkerque vers dix ans. Et je n'ai jamais arrêté depuis. Je suis devenu professionnel, notamment à la faveur du doublage, mais je sais que si cette chance n'avait pas encore dû croiser ma route, je serais encore en train de répéter une pièce d'amateur dans le garage d'un pote ou debout sur une chaise pour faire le comique de fin de repas.
R.S : J'imagine que l'écriture a toujours fait partie de toi ?
J.P : C'est une continuation logique. Ecriture et comédie procèdent de la même envie de s'adresser à l'autre, de délivrer un message en priant pour qu'il soit entendu. Le comédien est riche de son imaginaire, des images qu'il a le pouvoir d'inviter à venir l'habiter. Ecrire, c'est exactement la même chose, dans un exercice plus solitaire. Pour moi, les deux activités sont indissociables. Elles viennent se nourrir l'une l'autre et s'enrichissent l'une de l'autre. Et comme la comédie, c'est surtout un moyen fastoche et pas onéreux de se fendre la gueule.
R.S : En écrivant "Gloire et Fortune" as-tu apporté une attention particulière au personnage de Karl que tu as interprété ?
J.P : Absolument pas. Tous les personnages de l'émission ont été écrits avec la même attention. J'y ai d'autant moins prêté attention que je n'étais pas du tout destiné à l'interpréter. C'est juste parce que Benjamin Castaldi a trouvé que j'avais une tête de con, le premier jour où je l'ai rencontré, qu'avec la prod ils ont décidé de me faire passer le casting. Il n'en reste pas moins que c'était particulièrement marrant à faire et que je ne me voyais pas louper l'occasion de passer du temps à jouer avec ces trois fantastiques partenaires : Gilles Bellomy, Julien Sibre et Pascal Nowak. Toutefois, le rôle de Karl l'ordure m'a un petit peu encombré sur la fin, parce que c'est tellement loin de ma nature que j'ai eu des crampes à force de froncer les sourcils.
R.S : Tu es entré dans le monde du doublage grâce à Jean-Marc Pannetier, comment est-ce arrivé ?
J.P : Jean-Marc m'a tout apporté. A la fois la possibilité de faire ce métier et aussi (et surtout) la manière de l'aborder en conjuguant en permanence, exigence et confiance. On était tous les deux dans une soirée, chez un copain commun, et il est venu vers moi en me regardant droit dans l'œil : "T'es comédien toi ! Viens demain, on va faire du doublage". Et ce n'était pas une question. Je ne m'en suis pas posé non plus. Je venais de tourner un épisode de "P.J." et l'idée de devenir pro s'imposait tout doucement à moi. Quand je suis arrivé dans le studio, Frantz (Jacques) et Darbois (Richard) se donnaient la réplique sur "La Rançon" et j'ai été ferré immédiatement. En en parlant maintenant j'ai encore des frissons. Pendant un an ou deux, je suis resté dans son "pool" d'ambiances-petits rôles. Et quand il a estimé que j'étais mûr, il m'a présenté à un autre directeur de plateau. L'histoire a commencé comme ça. Simplement. Et simplement grâce à Jean Marc.
R.S : En regardant ta carrière, on remarque que tu suis beaucoup les comédiens sur la durée, est-ce important pour toi ?
J.P : Naturellement, c'est formidable de pouvoir suivre un acteur dans tous ses films. On s'attache, c'est forcé. Mais en même temps, j'estime que rien n'appartient à personne. En marge des acteurs, à proprement parler, il y a surtout des rôles qui sont fait pour nous, et d'autres moins. Je suis convaincu qu'il faut avoir la modestie d'accepter cette donne. Pour moi, il n'y a rien de choquant à repasser des essais de temps en temps sur les types qu'on fait d'habitude. Même si, et c'est sans doute la seule restriction que j'apporterai, je refuserais d'être en compétition sur Meg Ryan avec Virginie Ledieu.
R.S : Sur l'excellente série "Lost, les disparus" tu doubles Jorge Garcia. C'est étrange de ne pas te retrouver sur Ian Somerhalder que tu avais doublé à plusieurs reprises ! As-tu passé les essais ?
J.P : Pas sur Somerhalder, mais directement sur Garcia. Hervé Bellon m'a présenté le truc au début de l'été, alors que personne ne pouvait supposer le carton que ferait "Lost", en me disant que j'allais plus me marrer sur le gros que sur le petit. La prod semblait d'accord. Alors, j'ai signé et je ne regrette pas. Je me marre vraiment à faire "Hurley". Chaque fois, que ce soit pour deux ou deux cents lignes, le plaisir est intact. Et c'est tellement bon, en fin de compte, que de faire "Hurley de plaisir". En plus, pour tout te dire, Seb Desjours "colle" bien mieux sur Somerhalder. Sauf qu'il est mort maintenant, Somerhalder.
R.S : Tu es également adaptateur. Bien entendu il faut rester fidèle à l'oeuvre mais l'auteur qui est en toi joue-t-il quand même un rôle ?
J.P : Ah ben forcément ! L'activité d'adaptateur fait son lit de "trouvailles". C'est-à-dire de petites choses, de raccourcis, de traductions qui s'absolvent du mot à mot pour communier doublement avec l'esprit de celui qui les a écrits et de celui qui les joue. C'est donc excessivement vaste et passionnant à rechercher. Dans "Les aventures de Sharkboy et Lavagirl" que j'ai adapté pour la Columbia, le train du "Mount Never-rest" est devenu l'express du "Mont Semblant". Ça fait partie des petites trouvailles que l'on peut passer des nuits à chercher et qui sont formidablissimes à découvrir. C'est un authentique frisson d'auteur et c'est ce que je cherche dans chacune de mes adaptations.
R.S : En dehors de ton métier as-tu des passions particulières ?
J.P : Je dessine énormément.
R.S : Merci beaucoup Jérôme.
J.P : Mais toi tu m'as pas dit, ça gazouille alors ?
Interview de février 2006