Jean-Christophe Clément
Genres :
Voix Jeune adulte homme, Voix Adulte homme, Voix Senior homme
Tonalité :
Medium
Langues parlées :
Allemand, Anglais avec accent non déterminé, Espagnol
Accents :
Allemand, Anglais, Asiatique, Créole, Espagnol, Europe centrale (polonais, tchèque, hongrois, etc.), Russe
Doublage
Voix
Narration & Voice-over
American Hotrod 3 (Dicovery Channel)
Narration & Voice-over
Cops saison 17
Narration & Voice-over
Croisière nouvelle génération (Dicovery Channel)
Narration & Voice-over
Discovery Atlas (Dicovery Channel)
Narration & Voice-over
Dix façons (Dicovery Channel)
Narration & Voice-over
Drôle d'assiette (Dicovery Channel)
Narration & Voice-over
En cinquième vitesse (Dicovery Channel)
Narration & Voice-over
Futurecar (Dicovery Channel)
Narration & Voice-over
Hogan knows best (MTV)
Narration & Voice-over
Ils ont sauvé Ronald Reagan (Dicovery Channel)
Narration & Voice-over
La croisière s'éclate (Dicovery Channel)
Narration & Voice-over
Le Da Vinci Code décodé (Dicovery Channel)
Narration & Voice-over
Les sumos gardiens de la tradition (France 5)
Narration & Voice-over
Lijiang, la ville des Naxi (France 5)
Narration & Voice-over
London Ink (Dicovery Channel)
Narration & Voice-over
Rick Stein cuisine le Sud (Dicovery Channel)
Narration & Voice-over
Sa Majesté la Jamaïque (Dicovery Channel)
Narration & Voice-over
Tous au vert ! (Dicovery Channel)
Narration & Voice-over
Treks in a wild world (Voyage)
Narration & Voice-over
Une nouvelle vie à la campagne (Dicovery Channel)
Narration & Voice-over
Wade Robson Project (Dicovery Channel)
Formation
Cours Jean-Laurent Cochet
Workshop Jack Waltzer, de l’Actors Studio
Ecole du passage, Paris, professeurs : Niels Arestrup, Dominique Boissel, Jerzy Klesyk, Anna Desreaux, Alexandre del Perugia, Patrice Camboni
Formation complémentaire :
Voix Off, stage AFDAS, Les Coachs Associés
Théâtre et jeu clownesque, stage AFDAS avec Ami Hattab, Lory Leshin et Haïm Isaacs, Montreuil
Studio pro, Maison des métallos: atelier professionnel hebdomadaire entraînement de l’acteur, Jean-Christophe Barbaud, Paris
Le bouffon, Stage AFDAS “De l’ insolente dramaturgie du grotesque”, dirigé par Kamel Basli, Cie Théâtre du Sajou, Aubervilliers
Tragédie et modernité : La vie est un songe, de Calderon de la Barca, et Calderon de Pier Paolo Pasolini, stage Elisabeth Chailloux, TQI et Paris
Masterclass John Strasberg, de l’Actors Studio
Le rôle dans le répertoire russe, Sergeï Zemtsov et Igor Zolotovitsky, du Théâtre d’Art de Moscou (MKHAT) :
Cours de voix Sarah Eigerman, travail de scènes Edwin Gerard, FACT
Chant chez Anna Desreaux, masterclass Margarita Zimmermann
Acrobatie avec Alexandre del Perugia et Dominique Bettenfeld
Escrime de scène avec Patrice Camboni
Anglais courant parlé
Workshop Jack Waltzer, de l’Actors Studio
Ecole du passage, Paris, professeurs : Niels Arestrup, Dominique Boissel, Jerzy Klesyk, Anna Desreaux, Alexandre del Perugia, Patrice Camboni
Formation complémentaire :
Voix Off, stage AFDAS, Les Coachs Associés
Théâtre et jeu clownesque, stage AFDAS avec Ami Hattab, Lory Leshin et Haïm Isaacs, Montreuil
Studio pro, Maison des métallos: atelier professionnel hebdomadaire entraînement de l’acteur, Jean-Christophe Barbaud, Paris
Le bouffon, Stage AFDAS “De l’ insolente dramaturgie du grotesque”, dirigé par Kamel Basli, Cie Théâtre du Sajou, Aubervilliers
Tragédie et modernité : La vie est un songe, de Calderon de la Barca, et Calderon de Pier Paolo Pasolini, stage Elisabeth Chailloux, TQI et Paris
Masterclass John Strasberg, de l’Actors Studio
Le rôle dans le répertoire russe, Sergeï Zemtsov et Igor Zolotovitsky, du Théâtre d’Art de Moscou (MKHAT) :
Cours de voix Sarah Eigerman, travail de scènes Edwin Gerard, FACT
Chant chez Anna Desreaux, masterclass Margarita Zimmermann
Acrobatie avec Alexandre del Perugia et Dominique Bettenfeld
Escrime de scène avec Patrice Camboni
Anglais courant parlé
Auteur
2003 "La maison de vacances", comédie, co-écriture avec Jean-Jacques Cordival
2001 "Dékalés", spectacle humoristique, co-écriture
1997 "La Flamboyante", scénario film long-métrage cinéma
1996/1997 Stage 9 mois Ecrire pour l’écran, Institut International Image et Son
1994 "Pension Sainte-Rose", sitcom, en collaboration avec Pascal Légitimus
2001 "Dékalés", spectacle humoristique, co-écriture
1997 "La Flamboyante", scénario film long-métrage cinéma
1996/1997 Stage 9 mois Ecrire pour l’écran, Institut International Image et Son
1994 "Pension Sainte-Rose", sitcom, en collaboration avec Pascal Légitimus
Cinéma
2010 "L'exercice de l'Etat" réalisé par Pierre Schoeller, dans le rôle du chargé de mission
2010 "Et soudain... tout le monde me manque" réalisé par Jennifer Devoldère, dans le rôle du mari de la voisine
2010 "L’Immortel" réalisé par Richard Berry, dans le rôle du policier La Timone
1987 "Coup fourré dans les bois" réalisé par Philippe Gibson, dans le rôle de l’agent secret
1983 "Issue de secours" réalisé par Philippe Gibson, dans le rôle du formateur terroriste
2010 "Et soudain... tout le monde me manque" réalisé par Jennifer Devoldère, dans le rôle du mari de la voisine
2010 "L’Immortel" réalisé par Richard Berry, dans le rôle du policier La Timone
1987 "Coup fourré dans les bois" réalisé par Philippe Gibson, dans le rôle de l’agent secret
1983 "Issue de secours" réalisé par Philippe Gibson, dans le rôle du formateur terroriste
Courts métrages
2006 "Laperla" réalisé par Safia Hadjhadjeba et Nicolas Bruneaux, dans le rôle du croque-mort
2003 "La volière" réalisé par David Etrillard, dans le rôle de Paul, rôle principal
2003 "La volière" réalisé par David Etrillard, dans le rôle de Paul, rôle principal
Lectures
2006 "Le bonheur de la douleur" de Charlie Chetrit, lecture publique, dans le rôle de L’officier russe et l’officier allemand. SACD
Music-hall
1990 Prix spécial du jury Gala des médias, sketche d’imitations Nicolas Hulot Séquence ablutions, repris en 1991 dans "Sébastien c’est fou !", TF1
1989 1er Prix Gala national des médias, sketche d’imitations L’ascension
1989 1er Prix Gala national des médias, sketche d’imitations L’ascension
Publicités
"Le Parisien" (le 4X4) réalisa par Eric Valette (TV et cinéma)
"France Telecom" (Les scooters), réalisé par Safy Nebbou (TV et cinéma)
"Télé Z" (les pétanqueux) (TV)
"France Telecom" (Les scooters), réalisé par Safy Nebbou (TV et cinéma)
"Télé Z" (les pétanqueux) (TV)
Radio
Depuis 2002 France-Inter, France Culture, fictions et pièces radiophoniques diverses
Télévision
2010 "Les Beaux Mecs", réalisé par Gilles Bonnier, dans le rôle du policier du commissariat. France 2
2010 "Engrenages", saison 3 réalisé par Manuel Boursinhac, dans le rôle de l'Avocat Brunet. Canal +
2008 "Rien dans les poches" réalisé par Marion Vernoux, dans le rôle de Marc. Canal +
2007 "Elles et moi" réalisé par Bernard Stora, dans le rôle du policier “Chic et mode”. France 2
2001 "Les cordier, juge et flic", dans le rôle de l'officier de police scientifique. TF1
2010 "Engrenages", saison 3 réalisé par Manuel Boursinhac, dans le rôle de l'Avocat Brunet. Canal +
2008 "Rien dans les poches" réalisé par Marion Vernoux, dans le rôle de Marc. Canal +
2007 "Elles et moi" réalisé par Bernard Stora, dans le rôle du policier “Chic et mode”. France 2
2001 "Les cordier, juge et flic", dans le rôle de l'officier de police scientifique. TF1
Théâtre
2009/2010 "Le Souper" de Jean-Claude Brisville et mise en scène de Bernard Havette, dans le rôle de Fouché. Théâtre La Cachette, Paris
2007/2008 "Vie de Poche" de Pascal Daubias, Sébastien L’Arvor, Fabrice Mongrelet, Taïeb Rahmani et mise en sène de P. Daubias, dans le rôle de Thierry Paluche. Café de la Gare, Paris, Monte-charge/Cinevox, Festival d’Avignon 2008
2006 "Sainte Jeanne" de Bernard Shaw et mise en scène de Marie-Véronique Raban, dans le rôle de Charles VII. Théâtre du Nord-Ouest, Paris
2004/2005 "A qui ma femme ?" de Georges Feydeau et mise en scène de Bertrand Montbaylet, dans le rôle de Trémollet. Théâtre du Nord-Ouest, Paris, Théâtre des Deux Rives, Charenton, Palais de la Culture, Puteaux
2003 "Hamlet" de William Shakespeare, adaptation et mise en scène de Jean-Luc Jeener, dans le rôle de Marcellus. Théâtre du Nord-Ouest, Paris
2002 "Fables de La Fontaine" mise en scène de Jean-Laurent Cochet, dans le rôle d'un conteur. Atrium Magne, Paris
2001 "Dékalés", spectacle humoristique mise en scène de Claire Palmade, dans divers rôles. Théâtre de l’Alliance française, Paris
1998 "Les deux orphelines" d’Enery et Cormon et mise en scène de Régis le Rohellec, dans le rôle du Marquis de Mailly. Théâtre Claude Debussy, Maisons-Alfort, Eldorado (Comédia), Paris
1993 "A la vie" de William Saroyan et mise en scène de Sarah Eigerman, dans le rôle de Willy le jeune émigré. Espace Riquet, Paris
2007/2008 "Vie de Poche" de Pascal Daubias, Sébastien L’Arvor, Fabrice Mongrelet, Taïeb Rahmani et mise en sène de P. Daubias, dans le rôle de Thierry Paluche. Café de la Gare, Paris, Monte-charge/Cinevox, Festival d’Avignon 2008
2006 "Sainte Jeanne" de Bernard Shaw et mise en scène de Marie-Véronique Raban, dans le rôle de Charles VII. Théâtre du Nord-Ouest, Paris
2004/2005 "A qui ma femme ?" de Georges Feydeau et mise en scène de Bertrand Montbaylet, dans le rôle de Trémollet. Théâtre du Nord-Ouest, Paris, Théâtre des Deux Rives, Charenton, Palais de la Culture, Puteaux
2003 "Hamlet" de William Shakespeare, adaptation et mise en scène de Jean-Luc Jeener, dans le rôle de Marcellus. Théâtre du Nord-Ouest, Paris
2002 "Fables de La Fontaine" mise en scène de Jean-Laurent Cochet, dans le rôle d'un conteur. Atrium Magne, Paris
2001 "Dékalés", spectacle humoristique mise en scène de Claire Palmade, dans divers rôles. Théâtre de l’Alliance française, Paris
1998 "Les deux orphelines" d’Enery et Cormon et mise en scène de Régis le Rohellec, dans le rôle du Marquis de Mailly. Théâtre Claude Debussy, Maisons-Alfort, Eldorado (Comédia), Paris
1993 "A la vie" de William Saroyan et mise en scène de Sarah Eigerman, dans le rôle de Willy le jeune émigré. Espace Riquet, Paris
Web
Aidautonomie.fr
Web fiction
Depuis 2008 "La Cuisine de Nicolas" réalisé par Emmanuelle Sardou et Vincent Solignac, sur lacuisinedenicolas.fr et dailymotion.fr, dans les rôles du Président Sarkozy & Raoul
Autres activités
Créateur et animateur de l’atelier de théâtre L’aire du jeu, Cie Crimailleur
Formateur en expression orale et communication interpersonnelle
Ancien journaliste à RFO : présentation des journaux TV et radio nationaux et Antilles, reportages TV et radio, animation de débats, voice over magazine TV 100% mêlés
Formateur en expression orale et communication interpersonnelle
Ancien journaliste à RFO : présentation des journaux TV et radio nationaux et Antilles, reportages TV et radio, animation de débats, voice over magazine TV 100% mêlés
Interview
R.S : Bonjour Jean-Christophe.
J.C.C : Bonjour Reynald !
R.S : Comment s'est révélée ton envie de devenir comédien ?
J.C.C : Elle s'est révélée dans un premier temps quand j'étais enfant. A 6-7 ans, j'apprenais par cœur les sketches d'humoristes comme Guy Bedos, les Frères ennemis, Pierre Dac et Francis Blanche. Puis m'est venue très vite la passion de l'imitation. Je rejouais les sketches avec mon frère. J'ai une bonne oreille, le sens de l'observation, et la capacité de changer ma voix facilement. J'ai continué l'imitation à côté d'autres activités. J'ai remporté le 1er Prix du Gala des Medias et suis passé chez Patrick Sébastien alors sur TF1 le samedi soir. Deux constats se sont alors imposés à moi : je voulais être comédien et pas seulement imitateur, et puis je voulais démarrer un véritable apprentissage avec des maîtres, ne plus me contenter de tout faire "à l'instinct".
R.S : La formation est-elle une base essentielle ?
J.C.C : Je le crois sincèrement. Elle permet de découvrir les caractéristiques de notre instrument, c'est-à-dire nous-mêmes, et de faire fructifier nos capacités d'instrumentiste. Nous pratiquons un art tellement complet, sensoriel, physique ! Les professeurs sont là pour nous aider à acquérir les techniques, nous faire prendre conscience de quel genre de comédien nous sommes. Ce sont des rencontres déterminantes ! La formation, qui se poursuit tout au long de notre vie professionnelle, nous aide à tirer le meilleur parti de nous-mêmes, à exploiter toutes les facettes de notre potentiel, à nous remettre en question dès que c'est nécessaire...
R.S : Comment as-tu commencé le doublage ?
J.C.C : Un ami comédien m'avait invité à assister à un enregistrement à Dubbing Brothers. Je n'y suis pas allé à l'époque. Puis un jour, ça m'a pris, à l'impulsion ! J'arrive sur place. Je ne connaissais personne. J'ai demandé à la jeune femme à l'accueil comment je pouvais "assister". Avec beaucoup de gentillesse, elle m'a indiqué quelques directeurs artistiques auxquels je pouvais m'adresser. L'un d'entre eux m'a dit: "Tu te mets au fond, tu t'assieds, et tu regardes !". Et je suis venu sur les plateaux pratiquement tous les jours pendant plusieurs mois ! A un moment donné, j'ai demandé à faire des essais. J'ai commencé par faire des ambiances et des petits rôles avec beaucoup de directeurs artistiques différents. J'ai eu la chance de doubler de nombreux types de personnages !
R.S : Lorsqu'on double un comédien étranger, comment fait-on pour s'adapter à son jeu ?
J.C.C : Au visionnage de la scène, tu dois comprendre et intégrer la situation, ce que vit le personnage. En même temps, tu dois saisir la façon dont ce comédien l'interprète et t'en imprégner tout de suite. L'élément le plus important sur lequel tu t'appuies, c'est son œil. Rentrent en jeu également sa respiration, son énergie, ses émotions, sa façon de bouger, sa voix... Ensuite, tu recrées avec une grande part de lâcher prise, d'improvisation. A la barre, tu bouges de façon à t'aider à transmettre l'énergie que tu as décelée chez le comédien que tu vois à l'écran.
R.S : Peux-tu nous raconter un de tes meilleurs souvenirs en doublage ?
J.C.C : A mes débuts en doublage, j'avais passé à deux reprises des essais avec Emmanuel Jacomy, un comédien et un directeur artistique que j'admire beaucoup. Je le trouvais à la fois sympathique et intimidant. A chaque fois, j'avais tellement le trac que je ne parvenais pas à jouer, à être libre. Une horreur ! Quelques mois plus tard, je l'aborde un matin dans le couloir et je lui dis: "Ecoute, mes deux premiers essais à la barre sous ta direction ont été catastrophiques. Je voudrais que tu m'entendes à nouveau et que tu me juges sur ma vraie valeur". Il me répond: "Je comprends tout-à-fait ta démarche, viens sur mon plateau cet après-midi". Et cette demi-journée s'est déroulée comme dans un rêve. J'étais totalement détendu. Ce fût mon premier cachet avec Emmanuel Jacomy. C'est un privilège rare qu'on te donne trois fois ta chance !
R.S : Tu es également auteur. Est-ce que le comédien qui est en toi intervient pendant l'écriture ?
J.C.C : C'est sûr, mon côté comédien intervient. Même si j'ai commis quelques nouvelles ou chansons, ce que j'écris (quand ça veut bien...) est surtout destiné à être joué. J'aime me mettre à la place de tous les personnages que je crée, seul ou en co-écriture. Je vis les situations et les relations qu'ils traversent dans leur monde. C'est le cas avec ce que j'écris pour la scène et aussi ce que j'ai écrit pour l'écran (sitcom ou long-métrage). Mon intérêt pour les faits de société, et quelques notions de dramaturgie, me sont également très utiles. Mon élan premier me pousse plutôt vers l'humour, mais pas que... La Flamboyante, écrit pour le cinéma, raconte l'histoire imaginaire d'une révolte d'esclaves à Marie-Galante en 1835. C'est un récit tragique, qui comporte néanmoins quelques respirations...
R.S : Si tu devais définir ton métier en quelques phrases, que dirais-tu ?
J.C.C : Se faire payer pour jouer la comédie ! Mon "paradoxe du comédien" serait de s'engager totalement et s'oublier totalement en jouant à être quelqu'un d'autre. Mon travail, c'est de donner du plaisir au public en en prenant moi-même !
R.S : Quelles sont tes passions en dehors de ton métier ?
J.C.C : J'en ai beaucoup ! La montagne, le ski alpin, l'œnologie, la gastronomie (je suis gourmand !), les voyages, la bossa nova... et le hatha yoga. Je le pratique l'estomac léger ! C'est un beau rendez-vous avec toutes les dimensions de soi, en connexion avec le monde…
R.S : Merci beaucoup Jean-Christophe.
J.C.C : Merci à toi, Reynald, et bravo pour ton super travail !
Interview de février 2011
J.C.C : Bonjour Reynald !
R.S : Comment s'est révélée ton envie de devenir comédien ?
J.C.C : Elle s'est révélée dans un premier temps quand j'étais enfant. A 6-7 ans, j'apprenais par cœur les sketches d'humoristes comme Guy Bedos, les Frères ennemis, Pierre Dac et Francis Blanche. Puis m'est venue très vite la passion de l'imitation. Je rejouais les sketches avec mon frère. J'ai une bonne oreille, le sens de l'observation, et la capacité de changer ma voix facilement. J'ai continué l'imitation à côté d'autres activités. J'ai remporté le 1er Prix du Gala des Medias et suis passé chez Patrick Sébastien alors sur TF1 le samedi soir. Deux constats se sont alors imposés à moi : je voulais être comédien et pas seulement imitateur, et puis je voulais démarrer un véritable apprentissage avec des maîtres, ne plus me contenter de tout faire "à l'instinct".
R.S : La formation est-elle une base essentielle ?
J.C.C : Je le crois sincèrement. Elle permet de découvrir les caractéristiques de notre instrument, c'est-à-dire nous-mêmes, et de faire fructifier nos capacités d'instrumentiste. Nous pratiquons un art tellement complet, sensoriel, physique ! Les professeurs sont là pour nous aider à acquérir les techniques, nous faire prendre conscience de quel genre de comédien nous sommes. Ce sont des rencontres déterminantes ! La formation, qui se poursuit tout au long de notre vie professionnelle, nous aide à tirer le meilleur parti de nous-mêmes, à exploiter toutes les facettes de notre potentiel, à nous remettre en question dès que c'est nécessaire...
R.S : Comment as-tu commencé le doublage ?
J.C.C : Un ami comédien m'avait invité à assister à un enregistrement à Dubbing Brothers. Je n'y suis pas allé à l'époque. Puis un jour, ça m'a pris, à l'impulsion ! J'arrive sur place. Je ne connaissais personne. J'ai demandé à la jeune femme à l'accueil comment je pouvais "assister". Avec beaucoup de gentillesse, elle m'a indiqué quelques directeurs artistiques auxquels je pouvais m'adresser. L'un d'entre eux m'a dit: "Tu te mets au fond, tu t'assieds, et tu regardes !". Et je suis venu sur les plateaux pratiquement tous les jours pendant plusieurs mois ! A un moment donné, j'ai demandé à faire des essais. J'ai commencé par faire des ambiances et des petits rôles avec beaucoup de directeurs artistiques différents. J'ai eu la chance de doubler de nombreux types de personnages !
R.S : Lorsqu'on double un comédien étranger, comment fait-on pour s'adapter à son jeu ?
J.C.C : Au visionnage de la scène, tu dois comprendre et intégrer la situation, ce que vit le personnage. En même temps, tu dois saisir la façon dont ce comédien l'interprète et t'en imprégner tout de suite. L'élément le plus important sur lequel tu t'appuies, c'est son œil. Rentrent en jeu également sa respiration, son énergie, ses émotions, sa façon de bouger, sa voix... Ensuite, tu recrées avec une grande part de lâcher prise, d'improvisation. A la barre, tu bouges de façon à t'aider à transmettre l'énergie que tu as décelée chez le comédien que tu vois à l'écran.
R.S : Peux-tu nous raconter un de tes meilleurs souvenirs en doublage ?
J.C.C : A mes débuts en doublage, j'avais passé à deux reprises des essais avec Emmanuel Jacomy, un comédien et un directeur artistique que j'admire beaucoup. Je le trouvais à la fois sympathique et intimidant. A chaque fois, j'avais tellement le trac que je ne parvenais pas à jouer, à être libre. Une horreur ! Quelques mois plus tard, je l'aborde un matin dans le couloir et je lui dis: "Ecoute, mes deux premiers essais à la barre sous ta direction ont été catastrophiques. Je voudrais que tu m'entendes à nouveau et que tu me juges sur ma vraie valeur". Il me répond: "Je comprends tout-à-fait ta démarche, viens sur mon plateau cet après-midi". Et cette demi-journée s'est déroulée comme dans un rêve. J'étais totalement détendu. Ce fût mon premier cachet avec Emmanuel Jacomy. C'est un privilège rare qu'on te donne trois fois ta chance !
R.S : Tu es également auteur. Est-ce que le comédien qui est en toi intervient pendant l'écriture ?
J.C.C : C'est sûr, mon côté comédien intervient. Même si j'ai commis quelques nouvelles ou chansons, ce que j'écris (quand ça veut bien...) est surtout destiné à être joué. J'aime me mettre à la place de tous les personnages que je crée, seul ou en co-écriture. Je vis les situations et les relations qu'ils traversent dans leur monde. C'est le cas avec ce que j'écris pour la scène et aussi ce que j'ai écrit pour l'écran (sitcom ou long-métrage). Mon intérêt pour les faits de société, et quelques notions de dramaturgie, me sont également très utiles. Mon élan premier me pousse plutôt vers l'humour, mais pas que... La Flamboyante, écrit pour le cinéma, raconte l'histoire imaginaire d'une révolte d'esclaves à Marie-Galante en 1835. C'est un récit tragique, qui comporte néanmoins quelques respirations...
R.S : Si tu devais définir ton métier en quelques phrases, que dirais-tu ?
J.C.C : Se faire payer pour jouer la comédie ! Mon "paradoxe du comédien" serait de s'engager totalement et s'oublier totalement en jouant à être quelqu'un d'autre. Mon travail, c'est de donner du plaisir au public en en prenant moi-même !
R.S : Quelles sont tes passions en dehors de ton métier ?
J.C.C : J'en ai beaucoup ! La montagne, le ski alpin, l'œnologie, la gastronomie (je suis gourmand !), les voyages, la bossa nova... et le hatha yoga. Je le pratique l'estomac léger ! C'est un beau rendez-vous avec toutes les dimensions de soi, en connexion avec le monde…
R.S : Merci beaucoup Jean-Christophe.
J.C.C : Merci à toi, Reynald, et bravo pour ton super travail !
Interview de février 2011