R.S : Bonjour Nicolas.

N.J : Bonjour Reynald.

R.S : Quel a été ton parcours de comédien ?

N.J : J'ai commencé par du théâtre amateur quand j'avais 14 ans à Royan là où je suis né, et ensuite j'ai vite pris des cours de danse classique et modern jazz et des cours de chant, pour être le plus complet possible, car je venais de découvrir mon futur métier ! Ensuite je suis parti à Limoges faire le conservatoire et j'ai très vite commencé à travailler au théâtre à Bordeaux pour la compagnie des trois coups.

R.S : Comment es-tu arrivé au doublage ? Etait-ce une activité que tu avais envie de pratiquer lorsque tu as commencé ?

N.J : Je suis arrivé dans le doublage par le biais d'un stage de la Compagnie des Séraphins, animé par Marc Saez et Véronique Picciotto, et je voudrais d'ailleurs en profiter pour les remercier publiquement de tout ce qu'ils ont fait pour moi. Sans eux je ne serais pas là à te parler aujourd'hui. Je voudrais aussi remercier deux personnes qui m'ont énormément aidé dans ce métier : c'est Christelle Salgues et Guillaume Orsat. Ces quatre personnes me sont extrêmement chères et c'est très rare dans ce métier, c'est pourquoi je voulais en parler. Ensuite j'ai toujours aimé le travail de la voix et j'ai toujours voulu faire ce métier mais je pensais que c'était un milieu beaucoup plus fermé que ça. Comme quoi il ne faut jamais se fier aux apparences !

R.S : Le travail au micro t'apporte-t-il les mêmes satisfactions que le travail sur scène ?

N.J : Le travail du micro m'apporte je dirais peut-être plus que le travail sur scène, car en doublage on a la possibilité de jouer des rôles que personnes ne vous donnerait sur scène, à cause du physique notamment.

R.S : Regardes-tu les versions françaises en tant que spectateur ?

N.J : En tant que spectateur je suis un inconditionnel des versions françaises, car j'apprends énormément en les regardant. Nous avons en France la chance d'avoir des comédiens de doublage extraordinaire et, contrairement à ce que certaines personnes peuvent penser, c'est un métier qui demande beaucoup d'exigence, de travail et de maîtrise.

R.S : Tu as créé et produit plusieurs spectacles de music-hall. C'est intéressant et original ! J'aimerais beaucoup en savoir davantage.

N.J : En fait j'ai créée pour commencer un spectacle de transformiste burlesque en one-man show ; tout simplement parce que je ne trouvais pas de travail au théâtre suffisamment pour vivre. Et cela a tellement bien marché que, très vite, j'ai créé une compagnie avec danseuses, quatre revues parisiennes et même un spectacle pour enfants. Le succès a été tel que nous faisions plus de 150 dates par an. Et puis un jour mes jambes m'ont lâché sur scène et on m'a décelé trois hernies discales. Donc du jour au lendemain ont m'a fait arrêter mes spectacles, c'est comme cela que je me suis tourné vers le doublage.

R.S : Quels sont tes hobbies ?

N.J : Je suis un épicurien et j'ai découvert il n'y a pas très longtemps le plaisir de faire la cuisine, je fais beaucoup de marche à pied et j'adore lire.

R.S : Merci beaucoup Nicolas.

N.J : Merci à toi Reynald et merci pour tout ce que tu fais.

Interview de janvier 2016