Marie Giraudon
Doublage
Voix
Publicité
Sunsilk
Voice-over
Cauchemars et canulars (Mary)
Voice-over
Christmas battle : les illuminés de Noël (Sabrina Soto)
Voice-over
Michael Jackson : Leaving Neverland
Formation
Septembre 1995 à mai 1996, école internationale de mimodrame de Marcel Marceau (danse classique, jazz, escrime, acrobatique, théâtre, mime)
Septembre 1992 à juin 1995, cours d'art dramatique au conservatoire du Xème arrondissement de paris (Jean-Pierre Martino)
Septembre 1988 à 1992, conservatoire municipal de danse Marius Petipa Paris (danse classique, contemporaine, jazz, danse de caractère, barre au sol, mime) 20 heures par semaine
Septembre 1992 à juin 1995, cours d'art dramatique au conservatoire du Xème arrondissement de paris (Jean-Pierre Martino)
Septembre 1988 à 1992, conservatoire municipal de danse Marius Petipa Paris (danse classique, contemporaine, jazz, danse de caractère, barre au sol, mime) 20 heures par semaine
Courts-métrages
Mai 1996, court métrage-réalisé par Jan Rutkierwicz
Théâtre
1988 à 1992 : diverses représentations de "La fille mal gardée" et "La suite Elisabéthaine" au théâtre du Châtelet
Interview
R.S : Bonjour Marie...
M.G : Bonjour Reynald...
R.S : Tu as eu une formation assez large : danse, escrime, acrobatie... Cela donne-t-il de l'aisance face à certains rôles ?
M.G : Lorsque j'ai commencé ma formation de comédienne au Conservatoire, le travail que j'avais fait depuis tant d'années sur mon corps m'a desservie car une comédienne ne doit pas se tenir sur scène comme une danseuse. Mais, heureusement, mon prof était un ancien danseur donc il a été capable de me donner les clefs de transition qu'il avait lui-même utilisées. Ce n'est qu'à partir de là que mes précédents apprentissages sont devenus un atout. Ils font partie de mes capacités si besoin est, en plus de me donner effectivement une certaine aisance, car la totalité de mon corps réagit lorsque je joue. Pour le doublage, j'ai utilisé ce qu'on nomme en mime "la métamorphose". J'ai dû doubler une vieille dame aussi. J'ai adopté une technique qui consiste à transformer intrinsèquement son corps jusqu'à ce que la raison elle-même se sente vieille. Du coup, la voix suit naturellement et prend les bons accents. C'est amusant !
R.S : Comment as-tu fait tes premiers pas dans le doublage ?
M.G : Avec une trouille du feu de Zeus ! Mais, plus sérieusement, grâce à un monsieur que je ne cesserai jamais de remercier : Julien Kramer. Nous venions d'être présentés et il prit le risque, alors que j'avais peu d'expérience, de me proposer pour le premier rôle d'un long métrage ("Coyote girls"). J'ai été choisie, et durant les séances d'enregistrement il m'a donné tout ce dont je me sens capable aujourd'hui. Depuis cette intervention presque providentielle, je vis de mon métier et c'est formidable. En fait, j'ai eu mon premier cachet de comédienne grâce au doublage.
R.S : Tu es la première comédienne à avoir doublé Piper Perabo. Ce doit être passionnant de pouvoir créer une version française sur une comédienne étrangère, de pouvoir la suivre au fil de sa carrière et la voir évoluer ?
M.G : C'était d'autant plus passionnant que "Coyote girls" était mon premier véritable doublage et que, pour Piper, c'était son premier tournage. Ensuite, nous avons été présentées, avons passé un moment ensemble et avons fini par nous écrire. Elle évolue plutôt bien ayant une dizaine de longs métrages à son actif. Mais, malheureusement pour moi, très peu sont diffusés en France... Mais je suis ravie car je viens de lui prêter à nouveau ma voix dans "La caverne".
R.S : Il t'arrive également de doubler des ados. Est-ce facile de se glisser dans la peau d'une personne d'une autre génération ?
M.G : Hi hi, oui, c'est facile car ce n'est en fait pas très loin derrière moi mais assez tout de même pour que je me demande si j'avais l'air aussi désinvolte à leur âge... Certainement que oui, il suffit d'écouter ma mère pour le savoir !
R.S : Les dessins animés peuvent ouvrir une palette plus large au niveau vocal. T'arrive-t-il de créer des voix en exclusivité pour certains personnages ?
M.G : Bien sûr ! J'ai pris un malin plaisir à créer ma vieille dans un D.A comme je l'expliquais tout à l'heure. J'ai aussi un souvenir cuisant de Shneider que je doublais dans "Olive et Tom, le retour". Comme c'était un garçon, il a fallu me greffer certaines tonalités viriles à défaut des hormones nécessaires ! A chaque nouveau produit, nous devons donner une couleur à nos personnages en mélangeant fantaisie, crédibilité, honnêteté et surtout adéquation avec la V.O. Donc à chaque fois cela ressemble pour moi à une exclusivité !
R.S : La vie de comédienne est loin d'être monotone. Les rôles proposés sont riches, divers, quelle que soit la branche de la profession. C'est une découverte perpétuelle !
M.G : Une découverte, mais surtout un amusement. Dans ma vie privée je ne suis ni meurtrière, ni cinglée, ni adolescente, ni lapin, et encore moins garçon, etc. Donc oui, c'est un délicieux voyage au pays imaginaire.
R.S : En dehors de ton métier quelles sont tes passions ?
M.G : Les arts en général, l'histoire et la philosophie avec laquelle je fais également des découvertes fabuleuses.
R.S : Merci beaucoup Marie.
M.G : Merci à toi Reynald. Maintenant, on échange ? C'est moi qui pose les questions, ok ? ;-)
Interview d'août 2005
M.G : Bonjour Reynald...
R.S : Tu as eu une formation assez large : danse, escrime, acrobatie... Cela donne-t-il de l'aisance face à certains rôles ?
M.G : Lorsque j'ai commencé ma formation de comédienne au Conservatoire, le travail que j'avais fait depuis tant d'années sur mon corps m'a desservie car une comédienne ne doit pas se tenir sur scène comme une danseuse. Mais, heureusement, mon prof était un ancien danseur donc il a été capable de me donner les clefs de transition qu'il avait lui-même utilisées. Ce n'est qu'à partir de là que mes précédents apprentissages sont devenus un atout. Ils font partie de mes capacités si besoin est, en plus de me donner effectivement une certaine aisance, car la totalité de mon corps réagit lorsque je joue. Pour le doublage, j'ai utilisé ce qu'on nomme en mime "la métamorphose". J'ai dû doubler une vieille dame aussi. J'ai adopté une technique qui consiste à transformer intrinsèquement son corps jusqu'à ce que la raison elle-même se sente vieille. Du coup, la voix suit naturellement et prend les bons accents. C'est amusant !
R.S : Comment as-tu fait tes premiers pas dans le doublage ?
M.G : Avec une trouille du feu de Zeus ! Mais, plus sérieusement, grâce à un monsieur que je ne cesserai jamais de remercier : Julien Kramer. Nous venions d'être présentés et il prit le risque, alors que j'avais peu d'expérience, de me proposer pour le premier rôle d'un long métrage ("Coyote girls"). J'ai été choisie, et durant les séances d'enregistrement il m'a donné tout ce dont je me sens capable aujourd'hui. Depuis cette intervention presque providentielle, je vis de mon métier et c'est formidable. En fait, j'ai eu mon premier cachet de comédienne grâce au doublage.
R.S : Tu es la première comédienne à avoir doublé Piper Perabo. Ce doit être passionnant de pouvoir créer une version française sur une comédienne étrangère, de pouvoir la suivre au fil de sa carrière et la voir évoluer ?
M.G : C'était d'autant plus passionnant que "Coyote girls" était mon premier véritable doublage et que, pour Piper, c'était son premier tournage. Ensuite, nous avons été présentées, avons passé un moment ensemble et avons fini par nous écrire. Elle évolue plutôt bien ayant une dizaine de longs métrages à son actif. Mais, malheureusement pour moi, très peu sont diffusés en France... Mais je suis ravie car je viens de lui prêter à nouveau ma voix dans "La caverne".
R.S : Il t'arrive également de doubler des ados. Est-ce facile de se glisser dans la peau d'une personne d'une autre génération ?
M.G : Hi hi, oui, c'est facile car ce n'est en fait pas très loin derrière moi mais assez tout de même pour que je me demande si j'avais l'air aussi désinvolte à leur âge... Certainement que oui, il suffit d'écouter ma mère pour le savoir !
R.S : Les dessins animés peuvent ouvrir une palette plus large au niveau vocal. T'arrive-t-il de créer des voix en exclusivité pour certains personnages ?
M.G : Bien sûr ! J'ai pris un malin plaisir à créer ma vieille dans un D.A comme je l'expliquais tout à l'heure. J'ai aussi un souvenir cuisant de Shneider que je doublais dans "Olive et Tom, le retour". Comme c'était un garçon, il a fallu me greffer certaines tonalités viriles à défaut des hormones nécessaires ! A chaque nouveau produit, nous devons donner une couleur à nos personnages en mélangeant fantaisie, crédibilité, honnêteté et surtout adéquation avec la V.O. Donc à chaque fois cela ressemble pour moi à une exclusivité !
R.S : La vie de comédienne est loin d'être monotone. Les rôles proposés sont riches, divers, quelle que soit la branche de la profession. C'est une découverte perpétuelle !
M.G : Une découverte, mais surtout un amusement. Dans ma vie privée je ne suis ni meurtrière, ni cinglée, ni adolescente, ni lapin, et encore moins garçon, etc. Donc oui, c'est un délicieux voyage au pays imaginaire.
R.S : En dehors de ton métier quelles sont tes passions ?
M.G : Les arts en général, l'histoire et la philosophie avec laquelle je fais également des découvertes fabuleuses.
R.S : Merci beaucoup Marie.
M.G : Merci à toi Reynald. Maintenant, on échange ? C'est moi qui pose les questions, ok ? ;-)
Interview d'août 2005