R.S : Bonjour Daniel. La musique est arrivée très tôt dans votre vie, avez-vous des souvenirs de ces années de piano alors que vous n'aviez que 3 ans ?

D.B : Oui. Mon professeur était une religieuse, j'apprenais le solfège sur ses genoux devant le piano et, lorsque j'avais bien travaillé, elle me posait les mains sur le piano et d'un doigt me faisait jouer une comptine !

R.S : Avez-vous ressenti l'appel de la comédie très tôt également ?

D.B : En même temps que j'ai monté mon orchestre de bal : à 13 ans, j'ai demandé à notre prof de français si on pouvait travailler les petits classiques, ce que nous avons fait, et à la fin de chaque année je jouais tous les héros devant les parents d'élèves. Nous étions une petite troupe superbe !

R.S : Etre sur scène est certainement chaque fois un grand moment ?

D.B : Bien sûr, que ce soit pour chanter ou pour jouer la comédie... Il n'y a pas d'équivalence.

R.S : Comment avez-vous commencé le doublage ?

D.B : Tout simplement en me post synchronisant, donc en anglais, et ensuite en me doublant en français dans le film "Aphrodite" avec Horst Buchholz, Capucine et Valérie Kaprisky en 1983. Jacqueline Cohen qui travaillait avec jacques Willemetz et qui dirigeait le plateau m'a demandé si cela m'intéressait. J'ai évidemment répondu oui !

R.S : Est-ce difficile de s'adapter au jeu d'un autre acteur ?

D.B : Pas vraiment, il suffit de bien l'observer et de l'écouter.

R.S : Vous avez commencé à doubler Arnold Schwarzenegger en 1987. C'est une grande rencontre n'est-ce pas ?

D.B : ENORME, c'est lui même qui m'a casté au téléphone ! Incroyable non ?

R.S : Votre voix au générique de la série "New York Unité Spéciale" est devenue culte. C'est assez troublant de marquer autant de gens avec une seule phrase ?

D.B : Depuis quelque temps je me rends compte qu'il y a de plus en plus de fans de "voix". Je reçois des tonnes de mails et j'avoue que ça fait vraiment très plaisir. Mais c'est vrai, quelque part c'est assez troublant.

R.S : Vous êtes également directeur artistique. Le fait d'être vous-même un artiste vous aide-t-il pour en diriger d'autres ?

D.B : Oui, car je pense savoir ce qu'il ne faut pas faire. Mais comme je fais mon possible pour diriger des comédiens parmi les meilleurs, ce n'est pas très compliqué !

R.S : En dehors de votre métier, quelles sont vos passions ?

D.B : Ma famille, mes amis et le jardin !

R.S : Merci beaucoup Daniel.

Interview de juillet 2009