Catherine Desplaces
Genres :
Voix Enfant garçon, Voix Adolescent garçon, Voix Jeune adulte femme, Voix Adulte femme
Tonalité :
Aiguë, Medium
Doublage
Voix
CD-ROM
Adibou Music
CD-ROM
Alex & Cie
CD-ROM
Dragon Rage
CD-ROM
Dune
CD-ROM
Graines de génie
CD-ROM
Hitchcock
CD-ROM
Lascaux
CD-ROM
Midtown Madness
CD-ROM
Night Magic
CD-ROM
Portal Runner
CD-ROM
Primitive wars
CD-ROM
Sissi
CD-ROM
Tababooga
CD-ROM
Tristan
CD-ROM
Zoo
Emission TV
A vos marques, prêts, dansez ! (Freeze - Voix parlée)
Narration & Voice-over
Arte, France 2, Discovery et MTV
Narration & Voice-over
Dismissed
Narration & Voice-over
Germaine Tillion (avec Jean Lacouture)
Narration & Voice-over
La Vie de Château
Narration & Voice-over
Les Enfants de l'An 2000
Narration & Voice-over
Les Vampires
Narration & Voice-over
Made
Narration & Voice-over
Room Maiders
Narration & Voice-over
Sao Mai
Narration & Voice-over
Top Model
Publicité
Côtes du Rhône
Publicité
Ecole Pigier
Publicité
Radio Latina (Jingles)
Publicité
Tapas
Publicité
Vuitton
Publicité
Yocco
Formation
Hypokhâgne, Khâgne Lycée Fénelon
Maîtrise Lettres modernes Paris IV
Licence Etudes théâtrales Paris III
Cours Claude Mathieu
Atelier Suzanne Lastreto, Alfredo Arias
Maîtrise Lettres modernes Paris IV
Licence Etudes théâtrales Paris III
Cours Claude Mathieu
Atelier Suzanne Lastreto, Alfredo Arias
Théâtre
"La Dame de Pique" de Tchaïkovski et mise en scèen de L. Dodine, dans le rôle d'Aliénée. Opéra Bastille
"Orphée" et "Alceste" de Gluck et mise en scèen de Bob Wilson, dans le rôle de Workshops. Théâtre du Châtelet
"Don Carlos" de Verdi et mise en scèen de L. Bondy, dans le rôle d'une Courtisane. Théâtre du Châtelet. ARTE
"Jenufa" de Janacek et mise en scèen de S. Braunschweig, doublure de Jenufa.Théâtre du Châtelet
"La Reine morte" de H. de Montherlant et mise en scèen de par F. Marguier, dans le rôle d'Inès. Bagnols-sur-Cèze
"Pages d'Enfance" de la Cie Dionysies. Commande Ed. Gallimard Conciergerie
"Orphée" et "Alceste" de Gluck et mise en scèen de Bob Wilson, dans le rôle de Workshops. Théâtre du Châtelet
"Don Carlos" de Verdi et mise en scèen de L. Bondy, dans le rôle d'une Courtisane. Théâtre du Châtelet. ARTE
"Jenufa" de Janacek et mise en scèen de S. Braunschweig, doublure de Jenufa.Théâtre du Châtelet
"La Reine morte" de H. de Montherlant et mise en scèen de par F. Marguier, dans le rôle d'Inès. Bagnols-sur-Cèze
"Pages d'Enfance" de la Cie Dionysies. Commande Ed. Gallimard Conciergerie
Interview
R.S : Bonjour Catherine...
C.D : Bonjour Reynald et bonjour à tous !
R.S : Qu'est ce qui t'a donné envie de devenir comédienne ?
C.D : J'ai eu la chance d'avoir des parents très soucieux de m'ouvrir au monde et à l'art. C'était comme un jeu en famille ! J'admirais beaucoup ma grande sœur qui dès neuf ans chantait des airs d'opéra. Et, de mon côté, avec ma sœur jumelle on s'amusait à mimer les grandes personnes. Tout était prétexte au jeu ! Mon professeur de piano a très vite cerné mon tempérament. Pour lui, j'étais plus douée pour des cours de comédie. J'avais six ans et une envie folle de faire rire. Et heureusement cette envie ne m'a pas quittée ! Et puis il y a eu deux dates importantes pour moi. La première, c'était un soir d'été, nous assistions à un spectacle en plein air sur George Sand. J'avais neuf ans, c'était merveilleux. Je ne perdais pas une miette de la pièce… Les costumes, les acteurs... Et puis, il y a eu Epidaure... Là, sous un soleil de plomb, dans ce théâtre mythique, j'imaginais un monde perdu. Je me suis fait alors une promesse : devenir comédienne… J'avais de la chance, l'acoustique était bonne. Joli présage. Et les Dieux de l'Olympe ont dû sourire devant mes rêves d'enfant...
R.S : Lorsque tu t'es retrouvée sur les planches la première fois… J'imagine que c'est un souvenir impérissable ?
C.D : Oh oui ! Devant mes parents, j'avais dix ans, une très jolie robe, et je devais me bagarrer avec une camarade dans une pièce d'Anouilh. Je me souviens encore d'une réplique "oh petite peste, petit voyou, mais elle me décoiffe !". J'adorais déjà cette montée d'adrénaline qui vous dynamise. Et quand on est enfant, bien sûr, c'est magique ! Et puis il y a eu Antigone. J'étais révoltée et idéaliste. J'espère être toujours révoltée… Je porte un regard amusé et attendri sur ces vertes années qui m'ont toutefois aidée à forger mon caractère car être comédienne n'est pas si facile. Il faut savoir encaisser, agir et réagir comme dit Stanislavski...
R.S : A partir de quand et pourquoi as-tu voulu faire du doublage ?
C.D : Parallèlement à mes activités de comédienne, j’arrondissais mes fins de mois en travaillant à mi-temps dans une librairie pour enfants. J’écoutais des cassettes, je regardais des vidéos et je me suis intéressée à la voix-off ! Mais comment aborder ce monde inconnu ? J’ai eu la chance de rencontrer Bernard Bollet. Je l’ai accompagné deux ou trois fois et le petit oiseau a fait son nid. Il faut beaucoup de persévérance, c’est un métier qui s’apprend tous les jours. Et puis des directeurs de plateaux m’ont fait confiance à mes débuts. Catherine Le Lann, le regretté Mario Santini, Catherine Brot, Nicole Favart... Et je les en remercie. De fil en… plateaux, devrais-je dire, de barres en barres, les choses se sont enchaînées et j’ai constitué ma famille. En fait, j’ai tout de suite été conquise. Tous les jours je travaille mes gammes : mon articulation. Il n’y a rien d’exceptionnel là dedans, le danseur s’échauffe et le chanteur d’opéra aussi !
R.S : Il y a une technique à prendre qui n'est pas évidente. Est-ce difficile au début ?
C.D : Je ne parlerais pas vraiment de techniques car ça fait un peu recette de cuisine ! C'est difficile au début car il faut du temps pour intégrer les contraintes et les paramètres. Etre attentive à la version originale, se mettre dans la situation... Il faut s'adapter au rythme de la comédienne qu'on double. Le doublage est comme une partition à déchiffrer dans le bon tempo et la bonne tonalité. Et ensuite... C'est un travail d'équipe. Le directeur de plateau te cadre ou recadre, c'est selon, et l'ingénieur du son vient te prêter main forte ou plutôt une oreille... Ce qui importe par dessus tout, c'est la sincérité. Comme on dit dans le métier : "joue la situation…et tu seras synchrone..."
R.S : Le doublage est-il enrichissant dans ta carrière de comédienne ?
C.D : Oui. Tout d'abord, cela m'a aidé à développer ma concentration. Il faut très vite comprendre la situation et être au plus proche du personnage ! Alors on se lance… Au rouge, c'est moteur et action ! Parfois on nous demande d'interpréter plusieurs personnages dans le même épisode. C'est aussi l'occasion de s'exercer et de se découvrir. Il y a des moments forts aussi, des rencontres avec les comédiennes que tu doubles comme avec Beatriz Luengo dans la série "Un, dos, tres". Il y avait quelque chose de spontané, de "latin" en elle, qui faisait que c'était naturel pour moi, évident. J'ai été très heureuse de doubler Lola. Et puis, dans le doublage, par définition, il n'y a que la voix. Pas de regard, de gestes, pour faire passer une émotion. Ca m'a permis paradoxalement de me désinhiber. Il faut timbrer, projeter, se lâcher quoi !
R.S : Grâce au doublage, et parce que ta voix le permet, tu peux te glisser aussi dans la peau d'enfants. C'est la seule branche de la profession qui te permette ce genre d'exercice. C'est certainement un privilège ?
C.D : C'est vrai, je suis très heureuse d'avoir cet atout car il me permet de faire beaucoup de dessins animés et des mangas. Et en ce moment des créations françaises. C'est très amusant d'être intégrée dans un projet artistique qui se construit à partir de sa voix. Je suis très enthousiaste ! Et c'est vrai, tu as raison Reynald, c'est une chance de pouvoir faire des voix d'enfants, ça me donne l'opportunité de travailler sur des personnages originaux. Dernièrement j'ai même "donné ma voix" à Jacques Chirac enfant dans le documentaire "Dans la peau de Jacques Chirac" de Karl Zéro et Michel Royer, qui a reçu le César du documentaire 2007.
R.S : Au fond, être comédienne c'est généralement synonyme de diversité. Est-ce une des motivations premières pour toi ?
C.D : Oui, c'est sûrement d'ailleurs une des raisons qui m'ont poussée à faire ce métier. Le fait d'avoir la possibilité d'être un caméléon me plaît beaucoup ! C'est amusant de pouvoir expérimenter tout ce kaléidoscope d'émotions. Et pour cela il faut toujours rester à l'écoute des autres et du monde. Il faut savoir regarder ce qui nous entoure, se nourrir des petits riens de la vie, ne pas être trop centré sur soi et son petit ego, voir plus large. Nous sommes des interprètes et, comme disait Louis Jouvet, "tant vaut l'homme, tant vaut le comédien". De la générosité, de la générosité, il en restera toujours quelque chose…
R.S : Quelles sont tes passions en dehors de ton métier ?
C.D : De nature sociale, j'aime beaucoup les échanges, les gens… Sinon, j'aime beaucoup lire, je dévore ! Mes choix sont très hétéroclites. Je suis fan de BD, de polars, j'aime aussi bien les classiques que les contemporains, la littérature sud américaine, la poésie, les récits de grands voyageurs… J'écris aussi. Je m'intéresse aussi au yoga, à la relaxation, aux massages, aux médecines parallèles. Et, par-dessus tout, la nature me ressource. La mer en particulier… Marcher dans la forêt et me promener au milieu de champs de blé... J'ai aussi plein de rêves, d'envies à réaliser. Alors...
R.S : Merci beaucoup Catherine.
C.D : Merci beaucoup Reynald, pour ta passion communicative du doublage, ta disponibilité et ta gentillesse. Ce site nous aide et nous aidera beaucoup ! Merci à toi et à bientôt.
Interview de mai 2007
C.D : Bonjour Reynald et bonjour à tous !
R.S : Qu'est ce qui t'a donné envie de devenir comédienne ?
C.D : J'ai eu la chance d'avoir des parents très soucieux de m'ouvrir au monde et à l'art. C'était comme un jeu en famille ! J'admirais beaucoup ma grande sœur qui dès neuf ans chantait des airs d'opéra. Et, de mon côté, avec ma sœur jumelle on s'amusait à mimer les grandes personnes. Tout était prétexte au jeu ! Mon professeur de piano a très vite cerné mon tempérament. Pour lui, j'étais plus douée pour des cours de comédie. J'avais six ans et une envie folle de faire rire. Et heureusement cette envie ne m'a pas quittée ! Et puis il y a eu deux dates importantes pour moi. La première, c'était un soir d'été, nous assistions à un spectacle en plein air sur George Sand. J'avais neuf ans, c'était merveilleux. Je ne perdais pas une miette de la pièce… Les costumes, les acteurs... Et puis, il y a eu Epidaure... Là, sous un soleil de plomb, dans ce théâtre mythique, j'imaginais un monde perdu. Je me suis fait alors une promesse : devenir comédienne… J'avais de la chance, l'acoustique était bonne. Joli présage. Et les Dieux de l'Olympe ont dû sourire devant mes rêves d'enfant...
R.S : Lorsque tu t'es retrouvée sur les planches la première fois… J'imagine que c'est un souvenir impérissable ?
C.D : Oh oui ! Devant mes parents, j'avais dix ans, une très jolie robe, et je devais me bagarrer avec une camarade dans une pièce d'Anouilh. Je me souviens encore d'une réplique "oh petite peste, petit voyou, mais elle me décoiffe !". J'adorais déjà cette montée d'adrénaline qui vous dynamise. Et quand on est enfant, bien sûr, c'est magique ! Et puis il y a eu Antigone. J'étais révoltée et idéaliste. J'espère être toujours révoltée… Je porte un regard amusé et attendri sur ces vertes années qui m'ont toutefois aidée à forger mon caractère car être comédienne n'est pas si facile. Il faut savoir encaisser, agir et réagir comme dit Stanislavski...
R.S : A partir de quand et pourquoi as-tu voulu faire du doublage ?
C.D : Parallèlement à mes activités de comédienne, j’arrondissais mes fins de mois en travaillant à mi-temps dans une librairie pour enfants. J’écoutais des cassettes, je regardais des vidéos et je me suis intéressée à la voix-off ! Mais comment aborder ce monde inconnu ? J’ai eu la chance de rencontrer Bernard Bollet. Je l’ai accompagné deux ou trois fois et le petit oiseau a fait son nid. Il faut beaucoup de persévérance, c’est un métier qui s’apprend tous les jours. Et puis des directeurs de plateaux m’ont fait confiance à mes débuts. Catherine Le Lann, le regretté Mario Santini, Catherine Brot, Nicole Favart... Et je les en remercie. De fil en… plateaux, devrais-je dire, de barres en barres, les choses se sont enchaînées et j’ai constitué ma famille. En fait, j’ai tout de suite été conquise. Tous les jours je travaille mes gammes : mon articulation. Il n’y a rien d’exceptionnel là dedans, le danseur s’échauffe et le chanteur d’opéra aussi !
R.S : Il y a une technique à prendre qui n'est pas évidente. Est-ce difficile au début ?
C.D : Je ne parlerais pas vraiment de techniques car ça fait un peu recette de cuisine ! C'est difficile au début car il faut du temps pour intégrer les contraintes et les paramètres. Etre attentive à la version originale, se mettre dans la situation... Il faut s'adapter au rythme de la comédienne qu'on double. Le doublage est comme une partition à déchiffrer dans le bon tempo et la bonne tonalité. Et ensuite... C'est un travail d'équipe. Le directeur de plateau te cadre ou recadre, c'est selon, et l'ingénieur du son vient te prêter main forte ou plutôt une oreille... Ce qui importe par dessus tout, c'est la sincérité. Comme on dit dans le métier : "joue la situation…et tu seras synchrone..."
R.S : Le doublage est-il enrichissant dans ta carrière de comédienne ?
C.D : Oui. Tout d'abord, cela m'a aidé à développer ma concentration. Il faut très vite comprendre la situation et être au plus proche du personnage ! Alors on se lance… Au rouge, c'est moteur et action ! Parfois on nous demande d'interpréter plusieurs personnages dans le même épisode. C'est aussi l'occasion de s'exercer et de se découvrir. Il y a des moments forts aussi, des rencontres avec les comédiennes que tu doubles comme avec Beatriz Luengo dans la série "Un, dos, tres". Il y avait quelque chose de spontané, de "latin" en elle, qui faisait que c'était naturel pour moi, évident. J'ai été très heureuse de doubler Lola. Et puis, dans le doublage, par définition, il n'y a que la voix. Pas de regard, de gestes, pour faire passer une émotion. Ca m'a permis paradoxalement de me désinhiber. Il faut timbrer, projeter, se lâcher quoi !
R.S : Grâce au doublage, et parce que ta voix le permet, tu peux te glisser aussi dans la peau d'enfants. C'est la seule branche de la profession qui te permette ce genre d'exercice. C'est certainement un privilège ?
C.D : C'est vrai, je suis très heureuse d'avoir cet atout car il me permet de faire beaucoup de dessins animés et des mangas. Et en ce moment des créations françaises. C'est très amusant d'être intégrée dans un projet artistique qui se construit à partir de sa voix. Je suis très enthousiaste ! Et c'est vrai, tu as raison Reynald, c'est une chance de pouvoir faire des voix d'enfants, ça me donne l'opportunité de travailler sur des personnages originaux. Dernièrement j'ai même "donné ma voix" à Jacques Chirac enfant dans le documentaire "Dans la peau de Jacques Chirac" de Karl Zéro et Michel Royer, qui a reçu le César du documentaire 2007.
R.S : Au fond, être comédienne c'est généralement synonyme de diversité. Est-ce une des motivations premières pour toi ?
C.D : Oui, c'est sûrement d'ailleurs une des raisons qui m'ont poussée à faire ce métier. Le fait d'avoir la possibilité d'être un caméléon me plaît beaucoup ! C'est amusant de pouvoir expérimenter tout ce kaléidoscope d'émotions. Et pour cela il faut toujours rester à l'écoute des autres et du monde. Il faut savoir regarder ce qui nous entoure, se nourrir des petits riens de la vie, ne pas être trop centré sur soi et son petit ego, voir plus large. Nous sommes des interprètes et, comme disait Louis Jouvet, "tant vaut l'homme, tant vaut le comédien". De la générosité, de la générosité, il en restera toujours quelque chose…
R.S : Quelles sont tes passions en dehors de ton métier ?
C.D : De nature sociale, j'aime beaucoup les échanges, les gens… Sinon, j'aime beaucoup lire, je dévore ! Mes choix sont très hétéroclites. Je suis fan de BD, de polars, j'aime aussi bien les classiques que les contemporains, la littérature sud américaine, la poésie, les récits de grands voyageurs… J'écris aussi. Je m'intéresse aussi au yoga, à la relaxation, aux massages, aux médecines parallèles. Et, par-dessus tout, la nature me ressource. La mer en particulier… Marcher dans la forêt et me promener au milieu de champs de blé... J'ai aussi plein de rêves, d'envies à réaliser. Alors...
R.S : Merci beaucoup Catherine.
C.D : Merci beaucoup Reynald, pour ta passion communicative du doublage, ta disponibilité et ta gentillesse. Ce site nous aide et nous aidera beaucoup ! Merci à toi et à bientôt.
Interview de mai 2007