Rafaèle Moutier
Doublage
Voix
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American Ultra (réalisé par Nima Nourizadeh)
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Après la bataille (réalisé par Y. Nasrallah)
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Comme un chef (réalisé par Daniel Cohen)
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Je l'aimais (réalisé par Zabou Breitman)
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La Fée (réalisé par Dominique Abel & Fiona Gordon)
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La ligne droite (réalisé par Régis Wargnier)
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La pire semaine de ma vie (réalisé par B. Solomone)
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Le bon gros géant (réalisé par Steven Spielberg)
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Les cerveaux (réalisé par Jared Hess)
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Maggie (réalisé par Henry Hobson)
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OSS 117 (réalisé par M. Hazanavicius)
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Outsider (réalisé par Philippe Falardeau)
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Six jours en or (réalisé par N. Brossette)
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Tracers (réalisé par Daniel Benmayor)
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Une vie entre deux océans (réalisé par Derek Cianfrance)
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Upside Down (réalisé par Juan Solanas)
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Vilaine (réalisé par Jean-Patrick Benes)
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Wind River (réalisé par Taylor Sheridan)
Documentaire
Hannah Arendt (Martha Arendt & Ada Ushpiz)
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Cinq Jours (De Douglas Kennedy)
Livre audio
L'anniversaire (de Robyn Harding)
Livre audio
Légende d'un dormeur éveillé (de Gaëlle Nohant)
Livre audio
Noir comme la mer (De Mary Higgins Clark)
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Un mariage anglais (de Claire Fuller)
Interview
R.S : Bonjour Rafaèle.
R.M : Bonjour, Reynald !
R.S : Comment as-tu découvert ta passion pour la comédie ?
R.M : C'est probablement un virus familial : mon père était comédien (théâtre surtout, époque Vitez, Debauche, Vitali), avant de devenir réalisateur, et ma mère chanteuse yé-yé dans les années 60. Il y avait donc une fibre artistique évidente dans la famille (d'ailleurs mon frère est chef op !).
R.S : Entre le moment de cette révélation et la décision d'en faire ton métier, il y a probablement eu quelques étapes à franchir ?
R.M : Le bac ! Obligatoire ! Condition sine qua non, même dans une famille de saltimbanques ! J'ai passé un bac littéraire (latin), et ensuite cours de comédie, castings, théâtre, téléfilms, et très vite doublage aussi.
R.S : Justement, comment as-tu commencé à travailler dans le doublage ?
R.M : Je tournais une série pour la télé ("L'affaire Saint-Romans"), et j'y ai rencontré Sady Rebbot, un merveilleux acteur, qui tournait beaucoup mais était aussi une "star" du doublage. Il m'a fait venir sur les plateaux pour apprendre, et j'ai commencé rapidement, car c'était à l'époque de la Cinq de Berlusconi, et il y avait beaucoup, beaucoup de films et de séries à doubler.
R.S : Quelles ont été tes premières réactions en entendant ta voix sur une autre personne ?
R.M : Je n'étais pas très à l'aise, c'est le moins que l'on puisse dire ! Je remarquais tous mes défauts de jeu, je trouvais ma voix épouvantable, en plus j'étais crispée sur la technique du doublage, et il fallait travailler vite…
R.S : En doublage, tu n'as pas le texte avant de jouer, il faut être immédiatement dans le rôle, ce doit-être assez compliqué ?
R.M : Pour les films cinéma, nous avons souvent une projection du film en v.o, on sait donc où on va même si on double les scènes dans le désordre. Pour les téléfilms, on écoute le directeur de plateau qui, lui, a vu le film (en principe !), et peut nous aiguiller. Et surtout, on se "fond" avec l'actrice à l'écran, on prend son rythme, son timbre de voix parfois (et pas forcément volontairement, ça sort comme ça… un petit côté "caméléon"), sa façon de phraser. Et on vit les situations, les émotions, à travers le filtre de l'actrice. C'est encore plus vrai pour les actrices que l'on suit, de films en films, ou dans les séries…
R.S : Ça te provoque quel sentiment d'être la voix habituelle de grandes comédiennes comme Catherine Zeta-Jones, Brooke Shields... ? As-tu conscience, derrière la barre, que tu contribues à leur succès en France ?
R.M : Je ne pense pas du tout à ça ! Je suis concentrée sur ce qu'elles font à l'image, pour leur être le plus fidèle possible. Les spectateurs voient Catherine Zeta-Jones, Brooke Shield, et s'ils oublient que, fait étrange, elles parlent en français, c'est gagné ! Mais leur succès en France ne dépend évidemment pas de leur voix française…
R.S : Lorsqu'une série est très regardé comme "FBI : portés disparus" où tu prêtes ta voix à Poppy Montgomery, est-ce un bonus non négligeable pour toi ?
R.M : J'adore Poppy Montgomery ! J'ai beaucoup de plaisir à la doubler (et pas seulement dans "FBI : portés disparus"), c'est une excellente actrice. Mais le fait que la série soit très regardée ne change rien. On ne m'appelle pas spécialement plus pour travailler depuis que la série est diffusée. Mais quand je dis que je double Samantha Spade, les fans de la série se pâment ! Cette Poppy est décidemment très appréciée !
R.S : En dehors de ton métier quelles sont tes passions ?
R.M : La physique quantique… Non, je plaisante ! La littérature, encore et toujours. Je pourrais passer mes journées à bouquiner, à découvrir de nouveaux auteurs, de nouveaux univers. J'adore ça ! Bon, je sais, ce n'est pas très rock n' roll, mais c'est ainsi…
R.S : Merci beaucoup Rafaèle.
R.M : Merci à toi, Reynald ! Et bravo pour ton site !
Interview de décembre 2007
R.M : Bonjour, Reynald !
R.S : Comment as-tu découvert ta passion pour la comédie ?
R.M : C'est probablement un virus familial : mon père était comédien (théâtre surtout, époque Vitez, Debauche, Vitali), avant de devenir réalisateur, et ma mère chanteuse yé-yé dans les années 60. Il y avait donc une fibre artistique évidente dans la famille (d'ailleurs mon frère est chef op !).
R.S : Entre le moment de cette révélation et la décision d'en faire ton métier, il y a probablement eu quelques étapes à franchir ?
R.M : Le bac ! Obligatoire ! Condition sine qua non, même dans une famille de saltimbanques ! J'ai passé un bac littéraire (latin), et ensuite cours de comédie, castings, théâtre, téléfilms, et très vite doublage aussi.
R.S : Justement, comment as-tu commencé à travailler dans le doublage ?
R.M : Je tournais une série pour la télé ("L'affaire Saint-Romans"), et j'y ai rencontré Sady Rebbot, un merveilleux acteur, qui tournait beaucoup mais était aussi une "star" du doublage. Il m'a fait venir sur les plateaux pour apprendre, et j'ai commencé rapidement, car c'était à l'époque de la Cinq de Berlusconi, et il y avait beaucoup, beaucoup de films et de séries à doubler.
R.S : Quelles ont été tes premières réactions en entendant ta voix sur une autre personne ?
R.M : Je n'étais pas très à l'aise, c'est le moins que l'on puisse dire ! Je remarquais tous mes défauts de jeu, je trouvais ma voix épouvantable, en plus j'étais crispée sur la technique du doublage, et il fallait travailler vite…
R.S : En doublage, tu n'as pas le texte avant de jouer, il faut être immédiatement dans le rôle, ce doit-être assez compliqué ?
R.M : Pour les films cinéma, nous avons souvent une projection du film en v.o, on sait donc où on va même si on double les scènes dans le désordre. Pour les téléfilms, on écoute le directeur de plateau qui, lui, a vu le film (en principe !), et peut nous aiguiller. Et surtout, on se "fond" avec l'actrice à l'écran, on prend son rythme, son timbre de voix parfois (et pas forcément volontairement, ça sort comme ça… un petit côté "caméléon"), sa façon de phraser. Et on vit les situations, les émotions, à travers le filtre de l'actrice. C'est encore plus vrai pour les actrices que l'on suit, de films en films, ou dans les séries…
R.S : Ça te provoque quel sentiment d'être la voix habituelle de grandes comédiennes comme Catherine Zeta-Jones, Brooke Shields... ? As-tu conscience, derrière la barre, que tu contribues à leur succès en France ?
R.M : Je ne pense pas du tout à ça ! Je suis concentrée sur ce qu'elles font à l'image, pour leur être le plus fidèle possible. Les spectateurs voient Catherine Zeta-Jones, Brooke Shield, et s'ils oublient que, fait étrange, elles parlent en français, c'est gagné ! Mais leur succès en France ne dépend évidemment pas de leur voix française…
R.S : Lorsqu'une série est très regardé comme "FBI : portés disparus" où tu prêtes ta voix à Poppy Montgomery, est-ce un bonus non négligeable pour toi ?
R.M : J'adore Poppy Montgomery ! J'ai beaucoup de plaisir à la doubler (et pas seulement dans "FBI : portés disparus"), c'est une excellente actrice. Mais le fait que la série soit très regardée ne change rien. On ne m'appelle pas spécialement plus pour travailler depuis que la série est diffusée. Mais quand je dis que je double Samantha Spade, les fans de la série se pâment ! Cette Poppy est décidemment très appréciée !
R.S : En dehors de ton métier quelles sont tes passions ?
R.M : La physique quantique… Non, je plaisante ! La littérature, encore et toujours. Je pourrais passer mes journées à bouquiner, à découvrir de nouveaux auteurs, de nouveaux univers. J'adore ça ! Bon, je sais, ce n'est pas très rock n' roll, mais c'est ainsi…
R.S : Merci beaucoup Rafaèle.
R.M : Merci à toi, Reynald ! Et bravo pour ton site !
Interview de décembre 2007