Arnaud Laurent
Doublage
Voix
Documentaire
Botswana, terre Okavango
Documentaire
Guyane, Terre d’Aventure
Documentaire
Mecano Challenge (saison 5)
Documentaire
Rencontres Malgaches
Documentaire
Sauveurs de trésors S03
Documentaire
Savoureuses escapades lointaines
Documentaire
Secrets de famille : Jerry (rôle : Kasper)
Documentaire
Sénégal, la route des comptoirs
Documentaire
Shangai, entre ciel et mer
Documentaire
Sri Lanka, voyage au cœur de l’île Emeraude
Documentaire
Trafic Infernal
Documentaire
Venezuela, voyage au pays de l’Orénoque
Documentaire
Vietnam, la route verte
Internet
Toony Tube (Voix de Toony - Cartoon Network)
Livre audio
Au bout de la nuit (de Bruno Bouzounie)
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A Silent Voice (manga)
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Akatsuki (manga)
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Angel of death
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Animal Crossing : New Horizons
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Animal Kingdom (manga)
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Barakamon
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Blood Lad (manga)
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Blood Parade (éditions Kioon)
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Buster Keel (manga)
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Crunchyroll Premium
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Dragon Quest : Legend of Roto (éditions Kioon)
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Du sang, des larmes et des pixels
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Fortnite
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Hell Hell (manga)
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Im (manga)
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Les fleurs du mal (manga)
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Les liens du sang
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Let the sky Fall (roman)
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My Hero Academia (manga)
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Outlaw Players (manga)
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Overwatch Cinematic Art
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Ressentiment (éditions Kioon)
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Sayonara Football (manga)
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Scumbag Loser
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Slice of Life (manga)
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Sonic (édite chez Mana Books)
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UQ Holder (Pika éditions)
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Your lie in april (manga)
Télé-réalité
Counting On (Jason et Joseph)
Télé-réalité
Ex on the Beach (Casey)
Télé-réalité
Misfit Garage (Josh Paris)
Télé-réalité
Single AF (Casey)
Voice-over
Opening Act
Voice-over
Trigger Warning with Killer Mike (Mario et Enzo)
Adaptation
Formation
2010/2011 Formation d’art de la scène (chant et danse) au Conservatoire du 9ème arr
2007/2010 Formation d'art dramatique au Conservatoire du 9ème arr
2005/2006 Formation professionnelle d'art dramatique de la Tekeli Cie
2004/2005 Formation semi-professionnelle d'art dramatique de la Cave-Poésie de Toulouse
2001/2006 Cours d’improvisation à la LUDI Toulouse
2007/2010 Formation d'art dramatique au Conservatoire du 9ème arr
2005/2006 Formation professionnelle d'art dramatique de la Tekeli Cie
2004/2005 Formation semi-professionnelle d'art dramatique de la Cave-Poésie de Toulouse
2001/2006 Cours d’improvisation à la LUDI Toulouse
Courts métrages
2014 "Comme une plume", écrit et réalisé par Emilie Belina Richard, rôle d'Arthur
2013 "Luc et Leïla" écrit et réalisé par Leah Marciano, rôle de Luc
2013 "Sacha" écrit et réalisé par Emilie Belina Richard, rôle d'Arthur
2011 "Le Petit Prince" écrit et réalisé par Leah Marciano, rôle du Petit Pince
2013 "Luc et Leïla" écrit et réalisé par Leah Marciano, rôle de Luc
2013 "Sacha" écrit et réalisé par Emilie Belina Richard, rôle d'Arthur
2011 "Le Petit Prince" écrit et réalisé par Leah Marciano, rôle du Petit Pince
Radio
2011 Emission "Après la plage" sur Europe 2, sketchs et promotion du One Man Show : "Y a-t-il un comédiiiiien pour sauver le monde ? (Ou au moins la soirée)"
2009/2010 Série radiophonique sur la vie de Mère-Thérésa et série sur la vie de Saint Paul : Plusieurs rôles (Direction : Dominik Maniga, Société : Radio Notre dame)
2009/2010 Série radiophonique sur la vie de Mère-Thérésa et série sur la vie de Saint Paul : Plusieurs rôles (Direction : Dominik Maniga, Société : Radio Notre dame)
Spectacles musicaux
2010 "Maison(s) Close(s)" mise en scène collective, dans le rôle d’Henri
2010 "Ali-Baba" de Robert Bouaich - mise en scène de Roland de France, dans le rôle d’Ali-Baba. Spectacle pour enfant
2010 "Ali-Baba" de Robert Bouaich - mise en scène de Roland de France, dans le rôle d’Ali-Baba. Spectacle pour enfant
Télévision
2010 "Les bleus" série sur M6, dans le rôle du livreur Cipango
2007 "60 secondes pour rire" émission sur France 2, sketchs dans le duo Cymon et Arnaud
2007 "60 secondes pour rire" émission sur France 2, sketchs dans le duo Cymon et Arnaud
Théâtre
2024 "Dîner de famille" de Joseph Gallet & Pascal Rocher - mise en scène de Pascal Rocher. Café de la Gare
2023 "Lire Lear" de Roland Thibeau & Jean-Claude Derudder - mise en scène de Roland Thibeau. Comédie Saint-Michel
2017 "En apesanteur" de Thibaut Marchand & Leah Marciano - mise en scène de Leah Marciano. Théâtre Montmartre Galabru
2016/2017 "Un macchabée dans la baignoire" de Thibaut Marchand - mise en scène de Leah Marciano. Théâtre Montmartre Galabru
2015/2016 "MeurtreS à Cripple Creek" d'Arnaud Cordier & Rose Denis - mise en scène en scène de Leah Marciano. Théâtre le Proscenium, théâtre Montmartre Galabru
2015 "Blondie et Brunette" d'Emilie Belina Richard - mise en scène de Leah Marciano. Théâtre le Proscenium
2014/2015 "Bon anniversaire...ou pas !" de Thibaut Marchand - mise en scène de Leah Marciano, dans le rôle de Paul
2013 "Princesse Cracra" pièce pour enfant de Nathalie Javelle
2012/2013 "Sorcière Gribouilli" pièce pour enfant de Nathalie Javelle, dans le rôle du chevalier Fred
2012 "Sur la plage abandonnée" de Joseph Gallet et François Navarro - mise en scène de Joseph Gallet et François Navarro
2012 "L’Asphodèle" de Leah Marciano - mise en scène de Leah Marciano et Emilie Belina Richard, dans le rôle de Charlie. (Pièce musicale)
2011 "Arrête ton cinéma" de Joseph Gallet et François Navarre - mise en scène de Joseph Gallet et François Navarro, dans le rôle de Laflute
2011 "Y a-t-il un comédiiiiien pour sauver le monde ? Ou au moins la soirée !" One Man Show (auteur et comédien)
2011 "Jean et Béatrice" de Carole Fréchette - mise en scène de Jeanne Tanguy, dans le rôle de Jean
2010 "La Cerisaie" d’Anton Tchekhov - mise en scène de Jean-Marc Popower, dans le rôle de Lopakhine
2001/2009 :
Spectacle de Sketchs Cotillons, Galéjades et Blagounettes, (auteur et comédien) avec Cymon et Mikael Teyssié
"Sokott La Bête" d’Eric Durnez - mise en scène de Franck Garric, dans le rôle de Sokott
"Grande Paix" d’Edward Bond - mise en scène de Franck Garric, dans le rôle du fils
"Cravate Club" de Fabrice Roger-Lacan (assistant de mise en scène et comédien : rôle d'Adrien)
"Iphigénie" de Racine - mise en scène de Céline Picq, dans le rôle d’Agamemnon
"Les Katchâpos" spectacle improvisé
"Montserrat" d'Emmanuel Roblès (assistant de mise en scène et comédien: rôle du Comédien)
"Les Troyennes" d’Euripide - mise en scène de René Gouzenne, dans le rôles de Poséidon et Thaltibios
"Comment rater sa vie" adaptée du livre de Dominique Noguez (assistant de mise en scène et comédien : rôle du mathématicien)
2023 "Lire Lear" de Roland Thibeau & Jean-Claude Derudder - mise en scène de Roland Thibeau. Comédie Saint-Michel
2017 "En apesanteur" de Thibaut Marchand & Leah Marciano - mise en scène de Leah Marciano. Théâtre Montmartre Galabru
2016/2017 "Un macchabée dans la baignoire" de Thibaut Marchand - mise en scène de Leah Marciano. Théâtre Montmartre Galabru
2015/2016 "MeurtreS à Cripple Creek" d'Arnaud Cordier & Rose Denis - mise en scène en scène de Leah Marciano. Théâtre le Proscenium, théâtre Montmartre Galabru
2015 "Blondie et Brunette" d'Emilie Belina Richard - mise en scène de Leah Marciano. Théâtre le Proscenium
2014/2015 "Bon anniversaire...ou pas !" de Thibaut Marchand - mise en scène de Leah Marciano, dans le rôle de Paul
2013 "Princesse Cracra" pièce pour enfant de Nathalie Javelle
2012/2013 "Sorcière Gribouilli" pièce pour enfant de Nathalie Javelle, dans le rôle du chevalier Fred
2012 "Sur la plage abandonnée" de Joseph Gallet et François Navarro - mise en scène de Joseph Gallet et François Navarro
2012 "L’Asphodèle" de Leah Marciano - mise en scène de Leah Marciano et Emilie Belina Richard, dans le rôle de Charlie. (Pièce musicale)
2011 "Arrête ton cinéma" de Joseph Gallet et François Navarre - mise en scène de Joseph Gallet et François Navarro, dans le rôle de Laflute
2011 "Y a-t-il un comédiiiiien pour sauver le monde ? Ou au moins la soirée !" One Man Show (auteur et comédien)
2011 "Jean et Béatrice" de Carole Fréchette - mise en scène de Jeanne Tanguy, dans le rôle de Jean
2010 "La Cerisaie" d’Anton Tchekhov - mise en scène de Jean-Marc Popower, dans le rôle de Lopakhine
2001/2009 :
Spectacle de Sketchs Cotillons, Galéjades et Blagounettes, (auteur et comédien) avec Cymon et Mikael Teyssié
"Sokott La Bête" d’Eric Durnez - mise en scène de Franck Garric, dans le rôle de Sokott
"Grande Paix" d’Edward Bond - mise en scène de Franck Garric, dans le rôle du fils
"Cravate Club" de Fabrice Roger-Lacan (assistant de mise en scène et comédien : rôle d'Adrien)
"Iphigénie" de Racine - mise en scène de Céline Picq, dans le rôle d’Agamemnon
"Les Katchâpos" spectacle improvisé
"Montserrat" d'Emmanuel Roblès (assistant de mise en scène et comédien: rôle du Comédien)
"Les Troyennes" d’Euripide - mise en scène de René Gouzenne, dans le rôles de Poséidon et Thaltibios
"Comment rater sa vie" adaptée du livre de Dominique Noguez (assistant de mise en scène et comédien : rôle du mathématicien)
Interview
R.S : Bonjour Arnaud.
A.L : Bonjour Reynald.
R.S : Peux-tu parler de tes débuts de comédiens ?
A.L : Alors mes débuts de comédiens ont été très tardifs. Je ne suis pas du tout un enfant de la balle. J'ai toujours aimé faire mon intéressant, ça oui, mais je n'ai réellement commencé à me former en tant que comédien qu'à la fac. C'est là, en parallèle avec mes études de biologie cellulaire et physiologie (ça ne s'invente pas), que j'ai commencé les cours d'improvisation à la LUDI Toulouse. J'ai adoré ça, dès les premiers cours. Et quand je suis monté pour la première fois sur scène, j'ai compris tout de suite que je devais devenir comédien. J'ai continué ainsi à suivre les cours d'impro, à faire de nombreux matches pendant mes trois années d'étude, et une fois ma licence en poche, je me suis lancé totalement dans le théâtre en commençant à suivre une vraie formation professionnelle d'art dramatique.
R.S : Le chemin que l'on doit prendre est-il difficile à trouver ?
A.L : Oui, assez, car on n'est jamais à l'abri de tomber sur de mauvaises formations, ou de suivre les mauvais avis ou les mauvaises personnes. Pour ma part, j'ai eu beaucoup de chance. Au final, toutes les formations que j'ai suivies se sont avérées très complémentaires. J'ai appris ce que j'avais à apprendre dans chacune, chaque professeur m'ayant apporté ce qu'il me fallait, et je n'ai pas perdu trop de temps à trouver mon chemin. Après je ne parle que du chemin pour se former. Pour réussir ensuite à bosser, c'est encore plus difficile de savoir où aller, surtout quand au départ, comme moi, on ne connaît personne dans le monde du spectacle. C'est là que les rencontres sont importantes, et de ce côté aussi j'ai eu assez de chance car les personnes que j'ai rencontrées m'ont toutes donné de très bons conseils. Maintenant, pour être honnête, je ne me considère pas du tout au bout du chemin, je dirais même que j'en suis encore très très loin.
R.S : Comment as-tu commencé le doublage ?
A.L : En fait je voulais faire du doublage depuis très longtemps. Je me suis toujours intéressé à qui était la voix de qui quand je regardais des films et des séries et certains comédiens étaient tellement géniaux et ils arrivaient à me faire passer de telles émotions que je me disais qu'un jour, moi aussi, je ferais ça. C'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles je suis monté à Paris, je savais que c'était ici que tout se jouait. Mon tout premier contact avec le monde du doublage a été à Lyon, en 2005, lors d'un festival de cinéma auquel devait participer un grand nombre de comédiens de doublage. Avec deux autres amis très intéressés par le doublage, on avait fait le chemin exprès de Toulouse pour les rencontrer. On a ainsi pu parler à certaines des voix les plus importantes de l'époque, comme Thierry Wermuth (que j'ai retrouvé quelques années plus tard en assistant aux séances d'enregistrement, et à qui je dois beaucoup aujourd'hui) ou encore Eric Legrand, avec qui j'ai gardé contact ensuite, qui m'a donné plein de bons conseils, et m'a d'ailleurs amené sur mon premier plateau de doublage. Un an plus tard, je prenais la décision de monter à Paris. J'ai d'abord passé des essais pour entrer dans une association qui, à l'époque, proposait des séances d'entraînement au doublage dans de vrais studios. Je crois d'ailleurs que le jour où j'ai passé ces essais et où j'ai été pris (je n'étais même pas encore installé à Paris, j'avais fait l'aller-retour Toulouse-Paris dans la journée) a été un des plus beaux jours de ma vie ! :-) Bref, j'ai suivi les entraînements de cette association jusqu'à ce que les créateurs de celle-ci, qui ont ensuite monté leur propre boîte, m'embauchent dans leurs premiers doublages professionnels. J'ai ainsi fait des ambiances, puis des petits rôles et même mon premier rôle principal, le rôle de Kibo dans l'anime "Tough". Rôles qui ont tous été très formateurs. Et parallèlement à tout ça j'ai commencé à écumer les plateaux d'enregistrement, et certains directeurs artistiques m'ont très vite fait confiance et m'ont beaucoup aidé, en me confiant des rôles un peu plus importants à chaque fois. Avec d'autres directeurs, c'est un peu plus long, mais je ne désespère pas !
R.S : Se glisser dans le jeu d'un autre comédien demande beaucoup d'observation et quoi d'autre ?
A.L : De l'empathie aussi pour comprendre ce qu'il ressent et le transmettre à son tour. Un certain mimétisme également. En tout cas, pour moi ça fonctionne comme ça. Je sais que chaque comédien à sa propre façon de faire, certains sont complètement statiques derrière la barre et peuvent tout faire passer dans la même position. Moi j'ai besoin pratiquement d'imiter ce que fait le comédien ou le personnage, son attitude. La voix ne suffit pas chez moi... Ça doit d'ailleurs sûrement être un peu gênant pour d'autres comédiens quand on est à la barre ensemble. :-)
R.S : Le magazine Animeland a élu "Fairy Tail", dans lequel tu prêtes ta voix à Natsu, meilleur doublage d'anime 2011. Qu'as-tu ressenti en l'apprenant ?
A.L : J'étais ultra content, fier et surtout très rassuré. Les versions françaises sont tellement mal vues parfois, et notamment pour les animes, où les fans des versions originales sont très nombreux. Natsu était pour moi mon premier rôle important, et donc un gros challenge. C'était aussi un très gros risque qu'avaient pris Bruno Méyère (le directeur de plateau, que je remercie au passage) et Wantake, en confiant un rôle comme celui-là à un jeune encore nouveau dans le milieu. J'avais donc très peur de les décevoir et de décevoir les fans de "Fairy Tail". Inutile de dire que quand on a appris, un an plus tard, que "Fairy Tail" avait reçu ce prix, qui est un prix décerné par le public lui-même, on était grandement soulagé. C'est très réconfortant et encourageant de savoir que son travail est apprécié, surtout quand on débute comme moi.
R.S : Tu fais de l'adaptation également, cette activité est-elle proche de ta vie de comédien ?
A.L : Pas tant que ça. Je me suis retrouvé à faire de l'adaptation un peu par hasard, dans mes débuts. J'ai trouvé ça vraiment intéressant, mais c'est très fatigant. Et encore, je n'ai travaillé que sur du dessin animé, ce qui est beaucoup plus facile que sur du live, vu qu'on n'a pas à faire attention aux labiales. Mais déjà, rien que là, il fallait bien compter en moyenne 20 heures de travail pour un épisode de 20 minutes. C'est un travail ardu, qui demande beaucoup de patience, et ce n'était pas fait pour moi. Maintenant, je ne regrette pas du tout d'en avoir fait car ça peut être très utile en plateau quand le texte n'est pas très adéquat (ce qui arrive parfois).
R.S : Qu'évoque pour toi le mot interprète ?
A.L : Pour moi le mot "interprète" renvoie au terme de "passeur". On est là pour transmettre ce qui a été écrit par un auteur, ou ce qu'a voulu faire passer le comédien qu'on double. On transmet, en y ajoutant un peu de notre personnalité bien sûr, c'est ce qui fait que notre interprétation sera différente de celle d'un autre, mais il faut être assez humble pour accepter qu'on soit au service de l'image, ou du texte, ou du jeu de l'acteur qui nous a précédés.
R.S : Quels sont tes hobbies ?
A.L : J'ai été assez sportif à une époque, aujourd'hui je suis beaucoup plus intéressé par tout ce qui se fait sans se fatiguer, comme le cinéma, les jeux vidéos, les mangas entre autre, et surtout profiter de tout ça avec ma copine et mon toutou. :-)
R.S : Merci beaucoup Arnaud.
A.L : Merci à toi Reynald. J'ai commencé à visiter ton site bien avant de faire du doublage, et c'est un honneur pour moi d'y figurer aujourd'hui. Merci pour tout le travail que tu fais !
Interview de juillet 2012
A.L : Bonjour Reynald.
R.S : Peux-tu parler de tes débuts de comédiens ?
A.L : Alors mes débuts de comédiens ont été très tardifs. Je ne suis pas du tout un enfant de la balle. J'ai toujours aimé faire mon intéressant, ça oui, mais je n'ai réellement commencé à me former en tant que comédien qu'à la fac. C'est là, en parallèle avec mes études de biologie cellulaire et physiologie (ça ne s'invente pas), que j'ai commencé les cours d'improvisation à la LUDI Toulouse. J'ai adoré ça, dès les premiers cours. Et quand je suis monté pour la première fois sur scène, j'ai compris tout de suite que je devais devenir comédien. J'ai continué ainsi à suivre les cours d'impro, à faire de nombreux matches pendant mes trois années d'étude, et une fois ma licence en poche, je me suis lancé totalement dans le théâtre en commençant à suivre une vraie formation professionnelle d'art dramatique.
R.S : Le chemin que l'on doit prendre est-il difficile à trouver ?
A.L : Oui, assez, car on n'est jamais à l'abri de tomber sur de mauvaises formations, ou de suivre les mauvais avis ou les mauvaises personnes. Pour ma part, j'ai eu beaucoup de chance. Au final, toutes les formations que j'ai suivies se sont avérées très complémentaires. J'ai appris ce que j'avais à apprendre dans chacune, chaque professeur m'ayant apporté ce qu'il me fallait, et je n'ai pas perdu trop de temps à trouver mon chemin. Après je ne parle que du chemin pour se former. Pour réussir ensuite à bosser, c'est encore plus difficile de savoir où aller, surtout quand au départ, comme moi, on ne connaît personne dans le monde du spectacle. C'est là que les rencontres sont importantes, et de ce côté aussi j'ai eu assez de chance car les personnes que j'ai rencontrées m'ont toutes donné de très bons conseils. Maintenant, pour être honnête, je ne me considère pas du tout au bout du chemin, je dirais même que j'en suis encore très très loin.
R.S : Comment as-tu commencé le doublage ?
A.L : En fait je voulais faire du doublage depuis très longtemps. Je me suis toujours intéressé à qui était la voix de qui quand je regardais des films et des séries et certains comédiens étaient tellement géniaux et ils arrivaient à me faire passer de telles émotions que je me disais qu'un jour, moi aussi, je ferais ça. C'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles je suis monté à Paris, je savais que c'était ici que tout se jouait. Mon tout premier contact avec le monde du doublage a été à Lyon, en 2005, lors d'un festival de cinéma auquel devait participer un grand nombre de comédiens de doublage. Avec deux autres amis très intéressés par le doublage, on avait fait le chemin exprès de Toulouse pour les rencontrer. On a ainsi pu parler à certaines des voix les plus importantes de l'époque, comme Thierry Wermuth (que j'ai retrouvé quelques années plus tard en assistant aux séances d'enregistrement, et à qui je dois beaucoup aujourd'hui) ou encore Eric Legrand, avec qui j'ai gardé contact ensuite, qui m'a donné plein de bons conseils, et m'a d'ailleurs amené sur mon premier plateau de doublage. Un an plus tard, je prenais la décision de monter à Paris. J'ai d'abord passé des essais pour entrer dans une association qui, à l'époque, proposait des séances d'entraînement au doublage dans de vrais studios. Je crois d'ailleurs que le jour où j'ai passé ces essais et où j'ai été pris (je n'étais même pas encore installé à Paris, j'avais fait l'aller-retour Toulouse-Paris dans la journée) a été un des plus beaux jours de ma vie ! :-) Bref, j'ai suivi les entraînements de cette association jusqu'à ce que les créateurs de celle-ci, qui ont ensuite monté leur propre boîte, m'embauchent dans leurs premiers doublages professionnels. J'ai ainsi fait des ambiances, puis des petits rôles et même mon premier rôle principal, le rôle de Kibo dans l'anime "Tough". Rôles qui ont tous été très formateurs. Et parallèlement à tout ça j'ai commencé à écumer les plateaux d'enregistrement, et certains directeurs artistiques m'ont très vite fait confiance et m'ont beaucoup aidé, en me confiant des rôles un peu plus importants à chaque fois. Avec d'autres directeurs, c'est un peu plus long, mais je ne désespère pas !
R.S : Se glisser dans le jeu d'un autre comédien demande beaucoup d'observation et quoi d'autre ?
A.L : De l'empathie aussi pour comprendre ce qu'il ressent et le transmettre à son tour. Un certain mimétisme également. En tout cas, pour moi ça fonctionne comme ça. Je sais que chaque comédien à sa propre façon de faire, certains sont complètement statiques derrière la barre et peuvent tout faire passer dans la même position. Moi j'ai besoin pratiquement d'imiter ce que fait le comédien ou le personnage, son attitude. La voix ne suffit pas chez moi... Ça doit d'ailleurs sûrement être un peu gênant pour d'autres comédiens quand on est à la barre ensemble. :-)
R.S : Le magazine Animeland a élu "Fairy Tail", dans lequel tu prêtes ta voix à Natsu, meilleur doublage d'anime 2011. Qu'as-tu ressenti en l'apprenant ?
A.L : J'étais ultra content, fier et surtout très rassuré. Les versions françaises sont tellement mal vues parfois, et notamment pour les animes, où les fans des versions originales sont très nombreux. Natsu était pour moi mon premier rôle important, et donc un gros challenge. C'était aussi un très gros risque qu'avaient pris Bruno Méyère (le directeur de plateau, que je remercie au passage) et Wantake, en confiant un rôle comme celui-là à un jeune encore nouveau dans le milieu. J'avais donc très peur de les décevoir et de décevoir les fans de "Fairy Tail". Inutile de dire que quand on a appris, un an plus tard, que "Fairy Tail" avait reçu ce prix, qui est un prix décerné par le public lui-même, on était grandement soulagé. C'est très réconfortant et encourageant de savoir que son travail est apprécié, surtout quand on débute comme moi.
R.S : Tu fais de l'adaptation également, cette activité est-elle proche de ta vie de comédien ?
A.L : Pas tant que ça. Je me suis retrouvé à faire de l'adaptation un peu par hasard, dans mes débuts. J'ai trouvé ça vraiment intéressant, mais c'est très fatigant. Et encore, je n'ai travaillé que sur du dessin animé, ce qui est beaucoup plus facile que sur du live, vu qu'on n'a pas à faire attention aux labiales. Mais déjà, rien que là, il fallait bien compter en moyenne 20 heures de travail pour un épisode de 20 minutes. C'est un travail ardu, qui demande beaucoup de patience, et ce n'était pas fait pour moi. Maintenant, je ne regrette pas du tout d'en avoir fait car ça peut être très utile en plateau quand le texte n'est pas très adéquat (ce qui arrive parfois).
R.S : Qu'évoque pour toi le mot interprète ?
A.L : Pour moi le mot "interprète" renvoie au terme de "passeur". On est là pour transmettre ce qui a été écrit par un auteur, ou ce qu'a voulu faire passer le comédien qu'on double. On transmet, en y ajoutant un peu de notre personnalité bien sûr, c'est ce qui fait que notre interprétation sera différente de celle d'un autre, mais il faut être assez humble pour accepter qu'on soit au service de l'image, ou du texte, ou du jeu de l'acteur qui nous a précédés.
R.S : Quels sont tes hobbies ?
A.L : J'ai été assez sportif à une époque, aujourd'hui je suis beaucoup plus intéressé par tout ce qui se fait sans se fatiguer, comme le cinéma, les jeux vidéos, les mangas entre autre, et surtout profiter de tout ça avec ma copine et mon toutou. :-)
R.S : Merci beaucoup Arnaud.
A.L : Merci à toi Reynald. J'ai commencé à visiter ton site bien avant de faire du doublage, et c'est un honneur pour moi d'y figurer aujourd'hui. Merci pour tout le travail que tu fais !
Interview de juillet 2012