Danièle Douet
Genres :
Voix Adulte femme
Tonalité :
Medium
Doublage
Feuilleton audio
X-Files (Agent Spécial Dana Scully)
Documentaire
God Grew Tired of Us: The Story of Lost Boys of Sudan (Narratrice)
Publicité
Programme d'Entraînement Cérébral Avancé Du Dr. Kawash (Nintendo DS)
cinéma
2005
Narration
Meerkats (France 5)
Laura Marconi - voix principale, épisodes 3 à 12 ; 42 à 44 ; 76 à 97 ; 100 à 140
animation
1987/1991
Voix
Commentaire
Documentaires pour Canal+, notamment de films de la National Geographic
Commentaire
pour Arte
Documentaire
Namibie, une colonie allemande (Kolonialismus - Narration)
Documentaire
Sissi, La douleur et la liberté (Narration - Arte)
Habillage, Narration & Voice-over
Annonces programmes (Antenne 2)
Habillage, Narration & Voice-over
Annonces programmes cinéma Canal +
Habillage, Narration & Voice-over
Félicie Bauer dans
Habillage, Narration & Voice-over
La voix de la narratrice dans le long-métrage (de Frédéric Laffont)
Livre audio
Petits secrets grands mensonges (Audiolib)
Narration
Angela Merkel, dame de fer et mère bienveillante
Narration
L'Agent double (Arte)
Direction artistique
Bel ami (réalisé par Philippe Triboit)
Distribution pour le doublage
Colette, une femme libre (réalisé par Nadine Trintignant)
Distribution pour le doublage
Les amants du bagne (réalisé par Thierry Binisti)
Distribution pour le doublage
Formation
Cours Jean Périmony
Cinéma
2008 "Parlez-moi de la pluie" réalisé par Agnès Jaoui, dans le rôle de la mère de Rodolphe
2003 "Mille et un jours" réalisé par Frédéric Laffont, dans le rôle de la narratrice
1999 "C'est pas ma faute !" réalisé par Jacques Monnet, dans le rôle de Madame Rossi
1998 "La femme du cosmonaute" réalisé par Jacques Monnet, dans le rôle de Valérie Alpeg
1994 "Petits arrangements avec les morts" réalisé par Pascale Ferran, dans le rôle de la maman de Jumbo
"La tourneuse de pages" réalisé par Denis Dercourt, dans le rôle de la femme à l'autographe
"Inquiétudes" réalisé par Gilles Bourdos, dans le rôle de la femme flic
2003 "Mille et un jours" réalisé par Frédéric Laffont, dans le rôle de la narratrice
1999 "C'est pas ma faute !" réalisé par Jacques Monnet, dans le rôle de Madame Rossi
1998 "La femme du cosmonaute" réalisé par Jacques Monnet, dans le rôle de Valérie Alpeg
1994 "Petits arrangements avec les morts" réalisé par Pascale Ferran, dans le rôle de la maman de Jumbo
"La tourneuse de pages" réalisé par Denis Dercourt, dans le rôle de la femme à l'autographe
"Inquiétudes" réalisé par Gilles Bourdos, dans le rôle de la femme flic
Courts-métrages
"Sable émouvant" réalisé par François Hernandez, dans le rôle de Clara
"Blind moaning Bill" réalisé par Pierre Befve, dans le rôle de la roadie
"Les mots nous manquent" réalisé par Sylvia Folgoas, dans le rôle d'Adèle
"Miss Memory" réalisé par Antoine Garceau, dans le rôle de la cliente
"La cloche" réalisé par Charles Berling, dans le rôle de la rieuse
"L'âge tendre" réalisé par Eric Forestier, dans le rôle de la mère
"Seule maman a les yeux bleus" réalisé par Eric Forestier, dans le rôle de Claire
"Blind moaning Bill" réalisé par Pierre Befve, dans le rôle de la roadie
"Les mots nous manquent" réalisé par Sylvia Folgoas, dans le rôle d'Adèle
"Miss Memory" réalisé par Antoine Garceau, dans le rôle de la cliente
"La cloche" réalisé par Charles Berling, dans le rôle de la rieuse
"L'âge tendre" réalisé par Eric Forestier, dans le rôle de la mère
"Seule maman a les yeux bleus" réalisé par Eric Forestier, dans le rôle de Claire
Lectures spectacles
"24 heures de la vie d'une femme" de Stefan Zweig
"Correspondance George Sand-Marie d'Agout"
"Montage Georges Pérec" (Penser/Classer et Espèces d'espaces)
"Un soir au club" de Christian Gailly
"Des nouvelles" de Maupassant
"Correspondance George Sand-Marie d'Agout"
"Montage Georges Pérec" (Penser/Classer et Espèces d'espaces)
"Un soir au club" de Christian Gailly
"Des nouvelles" de Maupassant
Radio
Animatrice à FIP et à France Inter dans "Certains l'aiment jazz" (Julien Delli Fiori) et dans "Inter Matin" (Philippe Caloni)
Télévision
2016 "Dix pour cent" réalisé par Antoine Garceau (saison 2 - ép. 5), dans le rôle de Sylvie Dujol
2014 "Mes amis mes amours mes emmerdes" réalisé par Christophe Douchant, dans le rôle du médecin coordinateur
2012 "Candice Renoir" réalisé par Christophe Douchand, dans le rôle de Mme Dinitz
"Les Bleus" réalisé par Alain Tasma (saison 4 - 2 ép.), dans le rôle d'Eléonore Lecomte
"Les Bleus" réalisé par Christophe Douchand (saison 3 - 2 ép.), dans le rôle d'Eléonore Lecomte
"Clara et Jérémy" réalisé par François Hernandez, dans le rôle de Clara
"Drôles d'histoires : L'amour aveugle" réalisé par Philippe Galardi, dans le rôle de l'infirmière
"Drôles d'histoires : La meilleure amie" réalisé par Bernard Dumont, dans le rôle de la meilleure amie
"Drôles d'histoires : Quelques gouttes de mort" réalisé par Dominique Giuliani, dans le rôle de Chantal
"Julie Lescaut" réalisé par Alain Wermus, dans le rôle de la folle
"L'instit" réalisé par Edouard Niermans, dans le rôle de Sylvie
"Les Cordier, juge et flic" réalisé par Paul Planchon, dans le rôle de Sylvie
"P.J." réalisé par Gérard Vergez, dans le rôle de Martine
"R.I.S. Police scientifique" réalisé par Christophe Douchand, dans le rôle de Mme Tellier
2014 "Mes amis mes amours mes emmerdes" réalisé par Christophe Douchant, dans le rôle du médecin coordinateur
2012 "Candice Renoir" réalisé par Christophe Douchand, dans le rôle de Mme Dinitz
"Les Bleus" réalisé par Alain Tasma (saison 4 - 2 ép.), dans le rôle d'Eléonore Lecomte
"Les Bleus" réalisé par Christophe Douchand (saison 3 - 2 ép.), dans le rôle d'Eléonore Lecomte
"Clara et Jérémy" réalisé par François Hernandez, dans le rôle de Clara
"Drôles d'histoires : L'amour aveugle" réalisé par Philippe Galardi, dans le rôle de l'infirmière
"Drôles d'histoires : La meilleure amie" réalisé par Bernard Dumont, dans le rôle de la meilleure amie
"Drôles d'histoires : Quelques gouttes de mort" réalisé par Dominique Giuliani, dans le rôle de Chantal
"Julie Lescaut" réalisé par Alain Wermus, dans le rôle de la folle
"L'instit" réalisé par Edouard Niermans, dans le rôle de Sylvie
"Les Cordier, juge et flic" réalisé par Paul Planchon, dans le rôle de Sylvie
"P.J." réalisé par Gérard Vergez, dans le rôle de Martine
"R.I.S. Police scientifique" réalisé par Christophe Douchand, dans le rôle de Mme Tellier
Théâtre
2018 "A quoi pensent les femmes quand elles se démaquillent ?" Spectacle à domicile proposé par Danièle Douet & Sylvia Folgoas
2016 "L'échelle et ses barreaux" Spectacle à domicile proposé par Danièle Douet & Sylvia Folgoas. Dans le Cantal et l'Aveyron
2014 "Album en Balade" de Marie-Hélène Lafon - mise en scène de Philippe Ferran. Spectacle à domicile
2010/2013 "Pour un oui ou pour un non" pièce de théâtre jouée en appartement de Nathalie Sarraute - mise en scène de Philippe Ferran
2006/2008 "Alouette", monologue adapté du roman de Dezsö Kosztolanyi
2004 "Une comète à Cuba" de Céline Monsarrat - mise en scène de Serge Sandor, dans le rôle d'Amelia
2000 "Check List" de Sylvia Folgoas - mise en scène de l'auteur, dans le rôle d'Alice
1999 "Un silence presque parfait" de Martine Legrand - mise en scène de Sylvia Folgoas, dans le rôle de Catherine Dubois
"Le triomphe de l'amour" de Marivaux - mise en scène de Bruno Sachel, dans le rôle de Phocion
"C'est où, les îles Baléares ?" de D.Douet & S.Folgoas - mise en scène de P. Dujanerand, dans le rôle de Gisou
"Le chat débotté" de J.J. Varoujean - mise en scène de Gérard Maro, dans le rôle de La princesse
"L'île de la raison" de Marivaux - mise en scène de Raymond Paquet, dans le rôle de la comtesse
"La chasse aux corbeaux" de Labiche - mise en scène de Raymond Paquet, dans le rôle d'Emerance
"L'autre valse" de Françoise Dorin - mise en scène de Michel Roux, dans le rôle d'Isabelle
"Un merveilleux jardin" mis en scène de Jean Périmony, dans le rôle de Marie-Madeleine
"L'île" de Robert Merle - mise en scène de Michelle Clergue, dans le rôle d'Ivoa
"La maison de Bernarda" de F.G. Lorca - mise en scène de Maïté Ménager, dans le rôle d'Adela
"Les Troyennes" d'Euripide - mise en scène de Jean Périmony, dans le rôle d'une choriste
"La folle de Chaillot" de Giraudoux - mise en scène de Gérard Vergez, dans le rôle de la fleuriste
2016 "L'échelle et ses barreaux" Spectacle à domicile proposé par Danièle Douet & Sylvia Folgoas. Dans le Cantal et l'Aveyron
2014 "Album en Balade" de Marie-Hélène Lafon - mise en scène de Philippe Ferran. Spectacle à domicile
2010/2013 "Pour un oui ou pour un non" pièce de théâtre jouée en appartement de Nathalie Sarraute - mise en scène de Philippe Ferran
2006/2008 "Alouette", monologue adapté du roman de Dezsö Kosztolanyi
2004 "Une comète à Cuba" de Céline Monsarrat - mise en scène de Serge Sandor, dans le rôle d'Amelia
2000 "Check List" de Sylvia Folgoas - mise en scène de l'auteur, dans le rôle d'Alice
1999 "Un silence presque parfait" de Martine Legrand - mise en scène de Sylvia Folgoas, dans le rôle de Catherine Dubois
"Le triomphe de l'amour" de Marivaux - mise en scène de Bruno Sachel, dans le rôle de Phocion
"C'est où, les îles Baléares ?" de D.Douet & S.Folgoas - mise en scène de P. Dujanerand, dans le rôle de Gisou
"Le chat débotté" de J.J. Varoujean - mise en scène de Gérard Maro, dans le rôle de La princesse
"L'île de la raison" de Marivaux - mise en scène de Raymond Paquet, dans le rôle de la comtesse
"La chasse aux corbeaux" de Labiche - mise en scène de Raymond Paquet, dans le rôle d'Emerance
"L'autre valse" de Françoise Dorin - mise en scène de Michel Roux, dans le rôle d'Isabelle
"Un merveilleux jardin" mis en scène de Jean Périmony, dans le rôle de Marie-Madeleine
"L'île" de Robert Merle - mise en scène de Michelle Clergue, dans le rôle d'Ivoa
"La maison de Bernarda" de F.G. Lorca - mise en scène de Maïté Ménager, dans le rôle d'Adela
"Les Troyennes" d'Euripide - mise en scène de Jean Périmony, dans le rôle d'une choriste
"La folle de Chaillot" de Giraudoux - mise en scène de Gérard Vergez, dans le rôle de la fleuriste
Interview
R.S : Bonjour Danièle...
D.D : Bonjour Reynald, heureuse de te rencontrer après ce long échange de courriels !
R.S : Comment as-tu commencé ta carrière de comédienne ?
D.D : J'ai commencé à 14 ans, dans la troupe du lycée et dans une troupe amateur de ma banlieue. Puis, après le bac, j'étais devenue accro, alors je suis rentrée au cours Périmony. J'ai eu la chance, alors que j'étais encore au cours, de partir en tournée dans "La folle de Chaillot" avec Edwige Feuillère. Après, j'ai fait essentiellement du théâtre pendant dix ans, puis du doublage. Parallèlement j'ai commencé à tourner, un peu de cinéma, quelques télés, des courts-métrages, et depuis quelques années je refais du théâtre, et toujours du doublage.
R.S : Es-tu quelqu'un qui a ce fameux trac ? On dit parfois que c'est un bon moteur !
D.D : Ma camarade Mireille Delcroix nous disait tous les soirs ou presque avant d'entrer en scène dans la pièce de Céline Monsarrat : "Ah, si seulement il n'y avait pas l'ego !" Oui, mais il y a l'ego ! Donc, on a le trac. Sans doute à cause de cette mise en danger, certes très relative, qu'il y a à se montrer sans retenue devant des gens. Heureusement, l'âge et l'expérience aidant, j'ai l'impression que je parviens de mieux en mieux à transformer ce trac en plaisir.
R.S : Tes premiers pas dans le doublage se sont faits de quelle manière ?
D.D : Par un de mes proches, j'ai rencontré le patron d'une société de doublage. Je lui ai demandé de passer un essai, il m'a directement fait convoquer sur un plateau, pour dire une phrase. Ça ne s'est pas trop mal passé, et comme c'était à une époque où il y avait beaucoup de travail (fin 87-début 88), j'ai tout de suite beaucoup travaillé. Je suis passée progressivement des tout petits rôles aux un peu plus grands et, de fil en aiguille, j'ai fait mon petit trou.
R.S : Je t'ai vue travailler sur un plateau où l'ambiance était très détendue. Barbara Tissier vous dirigeait de façon dynamique et attentive. Est-ce un plus appréciable pour donner le meilleur de soi ?
D.D : Bien sûr ! Barbara est une délicieuse compagne, autant comme actrice que comme directrice artistique. J'aime travailler avec elle, je me sens en confiance, et ça m'arrive heureusement avec beaucoup d'autres. Par exemple, la direction de cette série, "La star de la famille", était assurée par Valérie Siclay, remplacée par Barbara pour cause de joli bébé, et c'est aussi un plaisir de travailler avec elle. Je ne vais pas citer tous les autres, mais j'aime toutes celles et ceux qui, chacun avec sa personnalité, ont la volonté de nous amener au meilleur résultat possible avec bienveillance, exigence et compétence.
R.S : La première fois qu'on est distribué sur un long métrage, est-ce plus stressant ?
D.D : Oui, je crois. Le trac revient. Il peut d'ailleurs aussi revenir à chaque nouveau long-métrage cinéma, quand on a un rôle important ou quand on travaille avec quelqu'un pour la première fois, ou quand on commence une série. C'est une question d'enjeu. Personnellement, j'aime bien que des enjeux se présentent régulièrement, sinon on s'encroûte dans une routine, et ça me semble assez incompatible avec le métier de comédien.
R.S : Aujourd'hui, tu es devenue la "voix habituelle" de Nicole Kidman. Comment vis-tu cela ?
D.D : Très bien ! Elle est divinement belle, c'est une des plus grandes actrices actuelles, et elle fait des choix de carrière très intéressants. Comment pourrais-je ne pas être heureuse et fière de l'avoir doublée dans 9 films ? C'était à chaque fois un régal, d'autant plus que j'ai été à chaque fois sous la direction d'alliés précieux. Alors, pour le coup, ils méritent, en plus de ma reconnaissance éternelle, d'être tous cités : Pascale Ferran, Thierry Wermuth, Hervé Icovic (5 films !), Perrette Pradier et Michel Derain. Et les ingénieurs du son : Jean-Pierre Laforce, Jean-Charles Liozu, Yann Renaudin, Fred Echelard, ont été des compagnons de route formidables. On ne parle pas souvent d'eux, alors que leur travail et leur relation avec les comédiens sont capitaux. Concernant Nicole Kidman, je ne peux que souhaiter une chose : que ça continue !
R.S : Parfois les conditions de travail ne sont pas optimales pour vous. Avec la peur du piratage, sur les plateaux, vous devez travailler avec des images tronquées comme ce fut le cas pour Matrix. C'est forcément difficile ?
D.D : Oui, c'est difficile et frustrant. Le plus dommage est à mon avis que ça ne fait pas du bon travail à l'arrivée. Même s'il s'agit souvent de films où les situations, les personnages, les sentiments ne sont ni très fins ni très complexes, il n'est pas souhaitable que les acteurs qui doublent ne puissent pas voir bouger leurs personnages, ni savoir qui ils regardent, ni voir le film en entier. Cela rend forcément le jeu approximatif. Malheureusement ça ne compte pas pour grand chose dans une logique industrielle.
R.S : Evidemment, ton métier fait partie de tes grandes passions. Mais tu en as forcément d'autres ?
D.D : L'homme de ma vie, et nos enfants ! Voyager avec eux, partir en vacances avec des amis chers, faire la fête ensemble, parler de la vie et du beau temps et, depuis quelque temps, écrire. Des nouvelles, des synopsis, du théâtre. Je ne sais pas ce que ça deviendra mais c'est un grand plaisir.
R.S : Merci beaucoup Danièle.
D.D : De rien. C'est moi qui te remercie pour tout ton travail de recherche et ton soutien.
Interview de juillet 2005
D.D : Bonjour Reynald, heureuse de te rencontrer après ce long échange de courriels !
R.S : Comment as-tu commencé ta carrière de comédienne ?
D.D : J'ai commencé à 14 ans, dans la troupe du lycée et dans une troupe amateur de ma banlieue. Puis, après le bac, j'étais devenue accro, alors je suis rentrée au cours Périmony. J'ai eu la chance, alors que j'étais encore au cours, de partir en tournée dans "La folle de Chaillot" avec Edwige Feuillère. Après, j'ai fait essentiellement du théâtre pendant dix ans, puis du doublage. Parallèlement j'ai commencé à tourner, un peu de cinéma, quelques télés, des courts-métrages, et depuis quelques années je refais du théâtre, et toujours du doublage.
R.S : Es-tu quelqu'un qui a ce fameux trac ? On dit parfois que c'est un bon moteur !
D.D : Ma camarade Mireille Delcroix nous disait tous les soirs ou presque avant d'entrer en scène dans la pièce de Céline Monsarrat : "Ah, si seulement il n'y avait pas l'ego !" Oui, mais il y a l'ego ! Donc, on a le trac. Sans doute à cause de cette mise en danger, certes très relative, qu'il y a à se montrer sans retenue devant des gens. Heureusement, l'âge et l'expérience aidant, j'ai l'impression que je parviens de mieux en mieux à transformer ce trac en plaisir.
R.S : Tes premiers pas dans le doublage se sont faits de quelle manière ?
D.D : Par un de mes proches, j'ai rencontré le patron d'une société de doublage. Je lui ai demandé de passer un essai, il m'a directement fait convoquer sur un plateau, pour dire une phrase. Ça ne s'est pas trop mal passé, et comme c'était à une époque où il y avait beaucoup de travail (fin 87-début 88), j'ai tout de suite beaucoup travaillé. Je suis passée progressivement des tout petits rôles aux un peu plus grands et, de fil en aiguille, j'ai fait mon petit trou.
R.S : Je t'ai vue travailler sur un plateau où l'ambiance était très détendue. Barbara Tissier vous dirigeait de façon dynamique et attentive. Est-ce un plus appréciable pour donner le meilleur de soi ?
D.D : Bien sûr ! Barbara est une délicieuse compagne, autant comme actrice que comme directrice artistique. J'aime travailler avec elle, je me sens en confiance, et ça m'arrive heureusement avec beaucoup d'autres. Par exemple, la direction de cette série, "La star de la famille", était assurée par Valérie Siclay, remplacée par Barbara pour cause de joli bébé, et c'est aussi un plaisir de travailler avec elle. Je ne vais pas citer tous les autres, mais j'aime toutes celles et ceux qui, chacun avec sa personnalité, ont la volonté de nous amener au meilleur résultat possible avec bienveillance, exigence et compétence.
R.S : La première fois qu'on est distribué sur un long métrage, est-ce plus stressant ?
D.D : Oui, je crois. Le trac revient. Il peut d'ailleurs aussi revenir à chaque nouveau long-métrage cinéma, quand on a un rôle important ou quand on travaille avec quelqu'un pour la première fois, ou quand on commence une série. C'est une question d'enjeu. Personnellement, j'aime bien que des enjeux se présentent régulièrement, sinon on s'encroûte dans une routine, et ça me semble assez incompatible avec le métier de comédien.
R.S : Aujourd'hui, tu es devenue la "voix habituelle" de Nicole Kidman. Comment vis-tu cela ?
D.D : Très bien ! Elle est divinement belle, c'est une des plus grandes actrices actuelles, et elle fait des choix de carrière très intéressants. Comment pourrais-je ne pas être heureuse et fière de l'avoir doublée dans 9 films ? C'était à chaque fois un régal, d'autant plus que j'ai été à chaque fois sous la direction d'alliés précieux. Alors, pour le coup, ils méritent, en plus de ma reconnaissance éternelle, d'être tous cités : Pascale Ferran, Thierry Wermuth, Hervé Icovic (5 films !), Perrette Pradier et Michel Derain. Et les ingénieurs du son : Jean-Pierre Laforce, Jean-Charles Liozu, Yann Renaudin, Fred Echelard, ont été des compagnons de route formidables. On ne parle pas souvent d'eux, alors que leur travail et leur relation avec les comédiens sont capitaux. Concernant Nicole Kidman, je ne peux que souhaiter une chose : que ça continue !
R.S : Parfois les conditions de travail ne sont pas optimales pour vous. Avec la peur du piratage, sur les plateaux, vous devez travailler avec des images tronquées comme ce fut le cas pour Matrix. C'est forcément difficile ?
D.D : Oui, c'est difficile et frustrant. Le plus dommage est à mon avis que ça ne fait pas du bon travail à l'arrivée. Même s'il s'agit souvent de films où les situations, les personnages, les sentiments ne sont ni très fins ni très complexes, il n'est pas souhaitable que les acteurs qui doublent ne puissent pas voir bouger leurs personnages, ni savoir qui ils regardent, ni voir le film en entier. Cela rend forcément le jeu approximatif. Malheureusement ça ne compte pas pour grand chose dans une logique industrielle.
R.S : Evidemment, ton métier fait partie de tes grandes passions. Mais tu en as forcément d'autres ?
D.D : L'homme de ma vie, et nos enfants ! Voyager avec eux, partir en vacances avec des amis chers, faire la fête ensemble, parler de la vie et du beau temps et, depuis quelque temps, écrire. Des nouvelles, des synopsis, du théâtre. Je ne sais pas ce que ça deviendra mais c'est un grand plaisir.
R.S : Merci beaucoup Danièle.
D.D : De rien. C'est moi qui te remercie pour tout ton travail de recherche et ton soutien.
Interview de juillet 2005