Dominique Lelong
Genres :
Voix Jeune adulte femme, Voix Adulte femme, Voix Senior femme
Tonalité :
Medium
Langues parlées :
Allemand, Anglais avec accent non déterminé
Accents :
Allemand, Anglais, Russe
Doublage
Formation
Ecole Nationale d'Art Dramatique de Lille
Studio 34 (Béatrice Lord/Philippe Brigaud)
Stage Afdas "Monter Feydeau – Jouer et vivre, effet comique et sincérité" dirigé par Philippe Ferran
Studio 34 (Béatrice Lord/Philippe Brigaud)
Stage Afdas "Monter Feydeau – Jouer et vivre, effet comique et sincérité" dirigé par Philippe Ferran
Courts métrages
"Eliott Nagual" réalisé par Simon Maignan, dans le rôle de la Journaliste
Télévision
"Marion Jourdan : Le Sens du Devoir" réalisé par Paul Planchon, dans le rôle de l'Avocate de Marchiano. TF1
"Fruits et Légumes : Tout est permis" réalisé par Sylvie Durepaire, dans le rôle de Madame Briand. FR3
"L'Apprentissage dans la Ville" réalisé par Caroline Huppert, dans le rôle de la Prostituée
"Fruits et Légumes : Tout est permis" réalisé par Sylvie Durepaire, dans le rôle de Madame Briand. FR3
"L'Apprentissage dans la Ville" réalisé par Caroline Huppert, dans le rôle de la Prostituée
Théâtre
"Léonie est en avance" de Georges Feydeau - mise en scène de Philippe Ferran, dans le rôle de Madame de Champrinet. Théâtre Darius Milhaud à Paris
"Les Douze Mois" de Samuel Marchak - mise en scène d'André Villiers, dans le rôle de Pâquerette. Théâtre L'Européen à Paris
"L'école des Maris" de Molière - mise en scène de Maurice Bray, dans le rôle d'Isabelle. Tournée
"La Main Leste" d'Eugène Labiche - mise en scène de Maurice Bray, dans le rôle de Céline. Tournée
"L'Impasse" de Christian de Smet - mise en scène de Christian de Smet, dans le rôle de la Demoiselle. Théâtre des Cinq Diamants à Paris
"Toute la Ville dort" d'après Ray Bradbury - mise en scène de Jean-Michel Branquart, dans le rôle de Lavinia Nebs. Théâtre Roger Salengro à Lille
"Les Approches du Soir" de Michel Suffran - mise en scène de Christian Riehl, dans le rôle de Thérèse. Opéra de Lille
"Le Misanthrope" de Molière - mise en scène de Christian Riehl, dans le rôle de Célimène. Opéra de Lille
"La Colonie" de Marivaux - mise en scène de Jean-Michel Branquart, dans le rôle d'Arthénice. Opéra de Lille
"L'Ile des Esclaves" de Marivaux - mise en scène de Jean-Michel Branquart, dans le rôle de Cléanthis. Opéra de Lille
"Les Douze Mois" de Samuel Marchak - mise en scène d'André Villiers, dans le rôle de Pâquerette. Théâtre L'Européen à Paris
"L'école des Maris" de Molière - mise en scène de Maurice Bray, dans le rôle d'Isabelle. Tournée
"La Main Leste" d'Eugène Labiche - mise en scène de Maurice Bray, dans le rôle de Céline. Tournée
"L'Impasse" de Christian de Smet - mise en scène de Christian de Smet, dans le rôle de la Demoiselle. Théâtre des Cinq Diamants à Paris
"Toute la Ville dort" d'après Ray Bradbury - mise en scène de Jean-Michel Branquart, dans le rôle de Lavinia Nebs. Théâtre Roger Salengro à Lille
"Les Approches du Soir" de Michel Suffran - mise en scène de Christian Riehl, dans le rôle de Thérèse. Opéra de Lille
"Le Misanthrope" de Molière - mise en scène de Christian Riehl, dans le rôle de Célimène. Opéra de Lille
"La Colonie" de Marivaux - mise en scène de Jean-Michel Branquart, dans le rôle d'Arthénice. Opéra de Lille
"L'Ile des Esclaves" de Marivaux - mise en scène de Jean-Michel Branquart, dans le rôle de Cléanthis. Opéra de Lille
Vidéoclips
"Les Virtuoses du Cœur" (Association Coline Opéra)
Interview
R.S : Bonjour Dominique...
D.L : Bonjour Reynald !
R.S : Comment votre carrière de comédienne a-t-elle commencé ?
D.L : En fait j'ai choisi de faire ce métier sans vraiment m'en rendre compte vers 5 ou 6 ans. Une de mes sœurs apprenait la musique (elle est devenue violoniste). Un jour où je l'attendais au Conservatoire de Lille, ma ville natale, j'ai observé la classe d'art dramatique à travers une porte vitrée et j'ai décidé que "moi, j'irai là". C'est effectivement ce que j'ai fait quelques années plus tard. Mon apprentissage et mes débuts dans ce métier ont été entièrement consacrés au théâtre. Jouer Célimène dans "Le Misanthrope" de Molière à 19 ans, exactement l'âge du personnage, est-ce que ce n'est pas le rêve pour une jeune comédienne ? Molière et Marivaux, mais aussi Labiche et le théâtre pour enfants, ont accompagné ma trajectoire exclusivement pendant plusieurs années. Le doublage, je savais à peine ce que c'était !
R.S : Le chemin qui mène au doublage a-t-il été facile à trouver ?
D.L : Il a été impossible à trouver tant que je n'ai pas pris la peine d'aller frapper aux portes toute seule. Autour de moi, on disait que c'était un milieu très fermé. A un moment où, dans ma vie, une certaine stabilité s'est avérée impérative pour raisons familiales, j'ai quand même tenté ma chance. Et, à force d'insister, on a fini par me convoquer sur un plateau pour un lundi matin à Epinay. Je n'avais jamais assisté à un enregistrement et après avoir passé une bonne partie de mon dimanche devant la télévision à me demander "mais comment ils font ?", j'ai téléphoné à un ami comédien qui faisait du doublage. Il m'a dit : "le texte défile sous l'image, il y a une lumière rouge sur le côté et tu dois parler dans le rouge". Armée de ces renseignements précieux, je suis arrivée très en avance, morte de peur, et j'ai eu la chance d'avoir pour directeur artistique Marc de Georgi et pour partenaire de mon unique petite scène, Richard Darbois, qui, lui, doublait le héros de la série. Ils ont été adorables. Je garde donc un très bon souvenir de mon premier saut dans l'univers impitoyable du doublage !
R.S : Explorer toutes les branches du métier d'acteur, c'est forcément une bonne école si l'on veut évoluer, se dépasser ?
D.L : Certainement. Et le doublage particulièrement. On y apprend à s'adapter très vite non seulement à un personnage mais aussi à l'interprétation d'un autre acteur. Dans le documentaire (commentaire ou voice over), on apprend la rapidité d'élocution et la précision. Ou encore, lorsqu'on travaille sur un jeu vidéo où il n'y a pas d'image, l'imaginaire a un rôle essentiel. Chaque branche de ce métier permet d'acquérir un peu plus de connaissance et de maîtrise de soi, ensuite on est d'autant plus libre pour ne penser qu'au jeu.
R.S : Quel est votre meilleur souvenir de doublage ?
D.L : S'il faut n'en choisir qu'un : lorsque, grâce à Fabienne Orain, j'ai doublé la merveilleuse comédienne britannique Imelda Staunton. Le film (Crush) raconte une histoire d'amitié entre trois femmes et, sur le plateau, avec mes partenaires Danièle Douet et Odile Cohen qui doublaient respectivement Anna Chancellor et Andie MacDowell, nous avons très vite trouvé la complicité qui unissait nos personnages. L'enregistrement terminé quelques jours plus tard, nous n'avions pas envie de nous quitter ! Mais j'ai aussi d'autres très bons souvenirs, parfois même sur des personnages peu développés dans une histoire. L'essentiel pour moi est de quitter un plateau en me disant que j'ai fait mon métier de comédienne quelle que soit l'importance du rôle. Enfin, il y a les souvenirs avec des gens de ce métier que j'estime et que j'apprécie professionnellement et humainement. Je pense particulièrement à Mario Santini, parti trop tôt. Ce métier, c'est aussi une aventure humaine.
R.S : Lorsqu'on double un guest sur une série déjà installée depuis quelques années, est-il difficile de jouer sans connaître vraiment l'histoire ?
D.L : Dans beaucoup de longues séries comme "Law and Order/New York, Police Judiciaire" ou "NYPD Blue", les histoires sont différentes à chaque épisode. Mais c'est vrai que la première boucle est parfois plus difficile, quand on ne sait rien ni de la situation ni du personnage et qu'on découvre le visage de la personne qu'on va doubler. Mais c'est aussi ce qui est amusant dans le doublage : faire des choses nouvelles et très différentes à chaque fois ou interpréter parfois des rôles qu'on ne jouerait jamais au théâtre ou à l'image parce qu'on n'en a pas le physique.
R.S : Depuis vos débuts il y a eu beaucoup de changements, d'évolution, dans le doublage.
D.L : Comme dans tous les secteurs de ce métier (et des autres métiers sans doute), la rentabilité impose maintenant trop souvent un rythme de travail qui ne va pas toujours de pair avec la qualité. Si le dialogue est bien écrit et les acteurs bien distribués, il est possible de travailler vite et bien. Mais si ce n'est pas le cas... Je refuse pourtant d'être passéiste et négative. Les versions françaises faites en France par des sociétés de soublage sérieuses, avec des acteurs à part entière, restent les meilleures. Et puis quand j'étais petite et que j'ai décidé de devenir comédienne, c'était parce que j'avais envie de raconter des histoires, d'en faire mon métier et j'aime toujours le faire !
R.S : Merci beaucoup Dominique.
D.L : Ce fut un plaisir, Reynald !
Interview de mars 2005
D.L : Bonjour Reynald !
R.S : Comment votre carrière de comédienne a-t-elle commencé ?
D.L : En fait j'ai choisi de faire ce métier sans vraiment m'en rendre compte vers 5 ou 6 ans. Une de mes sœurs apprenait la musique (elle est devenue violoniste). Un jour où je l'attendais au Conservatoire de Lille, ma ville natale, j'ai observé la classe d'art dramatique à travers une porte vitrée et j'ai décidé que "moi, j'irai là". C'est effectivement ce que j'ai fait quelques années plus tard. Mon apprentissage et mes débuts dans ce métier ont été entièrement consacrés au théâtre. Jouer Célimène dans "Le Misanthrope" de Molière à 19 ans, exactement l'âge du personnage, est-ce que ce n'est pas le rêve pour une jeune comédienne ? Molière et Marivaux, mais aussi Labiche et le théâtre pour enfants, ont accompagné ma trajectoire exclusivement pendant plusieurs années. Le doublage, je savais à peine ce que c'était !
R.S : Le chemin qui mène au doublage a-t-il été facile à trouver ?
D.L : Il a été impossible à trouver tant que je n'ai pas pris la peine d'aller frapper aux portes toute seule. Autour de moi, on disait que c'était un milieu très fermé. A un moment où, dans ma vie, une certaine stabilité s'est avérée impérative pour raisons familiales, j'ai quand même tenté ma chance. Et, à force d'insister, on a fini par me convoquer sur un plateau pour un lundi matin à Epinay. Je n'avais jamais assisté à un enregistrement et après avoir passé une bonne partie de mon dimanche devant la télévision à me demander "mais comment ils font ?", j'ai téléphoné à un ami comédien qui faisait du doublage. Il m'a dit : "le texte défile sous l'image, il y a une lumière rouge sur le côté et tu dois parler dans le rouge". Armée de ces renseignements précieux, je suis arrivée très en avance, morte de peur, et j'ai eu la chance d'avoir pour directeur artistique Marc de Georgi et pour partenaire de mon unique petite scène, Richard Darbois, qui, lui, doublait le héros de la série. Ils ont été adorables. Je garde donc un très bon souvenir de mon premier saut dans l'univers impitoyable du doublage !
R.S : Explorer toutes les branches du métier d'acteur, c'est forcément une bonne école si l'on veut évoluer, se dépasser ?
D.L : Certainement. Et le doublage particulièrement. On y apprend à s'adapter très vite non seulement à un personnage mais aussi à l'interprétation d'un autre acteur. Dans le documentaire (commentaire ou voice over), on apprend la rapidité d'élocution et la précision. Ou encore, lorsqu'on travaille sur un jeu vidéo où il n'y a pas d'image, l'imaginaire a un rôle essentiel. Chaque branche de ce métier permet d'acquérir un peu plus de connaissance et de maîtrise de soi, ensuite on est d'autant plus libre pour ne penser qu'au jeu.
R.S : Quel est votre meilleur souvenir de doublage ?
D.L : S'il faut n'en choisir qu'un : lorsque, grâce à Fabienne Orain, j'ai doublé la merveilleuse comédienne britannique Imelda Staunton. Le film (Crush) raconte une histoire d'amitié entre trois femmes et, sur le plateau, avec mes partenaires Danièle Douet et Odile Cohen qui doublaient respectivement Anna Chancellor et Andie MacDowell, nous avons très vite trouvé la complicité qui unissait nos personnages. L'enregistrement terminé quelques jours plus tard, nous n'avions pas envie de nous quitter ! Mais j'ai aussi d'autres très bons souvenirs, parfois même sur des personnages peu développés dans une histoire. L'essentiel pour moi est de quitter un plateau en me disant que j'ai fait mon métier de comédienne quelle que soit l'importance du rôle. Enfin, il y a les souvenirs avec des gens de ce métier que j'estime et que j'apprécie professionnellement et humainement. Je pense particulièrement à Mario Santini, parti trop tôt. Ce métier, c'est aussi une aventure humaine.
R.S : Lorsqu'on double un guest sur une série déjà installée depuis quelques années, est-il difficile de jouer sans connaître vraiment l'histoire ?
D.L : Dans beaucoup de longues séries comme "Law and Order/New York, Police Judiciaire" ou "NYPD Blue", les histoires sont différentes à chaque épisode. Mais c'est vrai que la première boucle est parfois plus difficile, quand on ne sait rien ni de la situation ni du personnage et qu'on découvre le visage de la personne qu'on va doubler. Mais c'est aussi ce qui est amusant dans le doublage : faire des choses nouvelles et très différentes à chaque fois ou interpréter parfois des rôles qu'on ne jouerait jamais au théâtre ou à l'image parce qu'on n'en a pas le physique.
R.S : Depuis vos débuts il y a eu beaucoup de changements, d'évolution, dans le doublage.
D.L : Comme dans tous les secteurs de ce métier (et des autres métiers sans doute), la rentabilité impose maintenant trop souvent un rythme de travail qui ne va pas toujours de pair avec la qualité. Si le dialogue est bien écrit et les acteurs bien distribués, il est possible de travailler vite et bien. Mais si ce n'est pas le cas... Je refuse pourtant d'être passéiste et négative. Les versions françaises faites en France par des sociétés de soublage sérieuses, avec des acteurs à part entière, restent les meilleures. Et puis quand j'étais petite et que j'ai décidé de devenir comédienne, c'était parce que j'avais envie de raconter des histoires, d'en faire mon métier et j'aime toujours le faire !
R.S : Merci beaucoup Dominique.
D.L : Ce fut un plaisir, Reynald !
Interview de mars 2005