Bertrand Liebert
Doublage
Voix
Narration & documentaire
Arte, Canal+, France 5, etc.
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DGI
Formation
Cours René Simon
Petit conservatoire de Mireille
Chant classique et moderne - Piano
Petit conservatoire de Mireille
Chant classique et moderne - Piano
Assistant à la mise en scène
"Mastication" de Patrick Kermann
"Le Noël magique" conte musical de William P. Korso. Alhambra
"Le Noël magique" conte musical de William P. Korso. Alhambra
Cinéma
"Prénom Carmen" réalisé par J.L. Godard
"Watani - Un monde sans mal" réalisé par M. Hondo
"Watani - Un monde sans mal" réalisé par M. Hondo
Courts métrages
"Vous avez écrit ça pour moi ?" réalisé par Marie Florence Gros et Cyril Delettre
Mise en scène
Rio-Roubaix au Théâtre Clavel
Télévision
"En cas de bonheur" réalisé par P. Vecchiali
"Istambul café" réalisé par J.R. Cadet
"Jeu, set et match" réalisé par M.Wyn
"L'escalade" réalisé par Ph. Galardi
"La famille Ramdam"
"Le prix de la terre" réalisé par M. Subiela
"On ne le dira pas aux enfants" réalisé par P. Ducrest
"Top" réalisé par C. Vital
"Un Troisième larron" réalisé par Ph. Galardi
"Istambul café" réalisé par J.R. Cadet
"Jeu, set et match" réalisé par M.Wyn
"L'escalade" réalisé par Ph. Galardi
"La famille Ramdam"
"Le prix de la terre" réalisé par M. Subiela
"On ne le dira pas aux enfants" réalisé par P. Ducrest
"Top" réalisé par C. Vital
"Un Troisième larron" réalisé par Ph. Galardi
Théâtre
"Mastication" mise en scène de P.Marie Carlier
"Un Dom Juan" mise en scène de P.Marie Carlier
"Arlequin poli par l'amour" mise en scène de B. Caracache
"Bon week-end monsieur Bennett" mise en scène de M. Fagadau
"Bonjour le clips" mise en scène de P. Avril
"Ce soir on improvise" mise en scène de L. Pintille
"Dom Juan" mise en scène de P.Marie Carlier, dans le rôle de Dom Carlos. Théatre du Lucernaire
"L'homme, la bête et la vertu" mise en scène de H. Tisot
"La farce de maître Pathelin" mise en scène d'Idriss
"Le malade imaginaire" mise en scène de D. Thuan
"Le misanthrope" mise en scène de V. Tavernier
"Le tour du monde en 80 jours" mise en scène d'I. Massina
"Les anciennes odeurs" mise en scène de Ch Fregnet
"Les petits oiseaux" mise en scène de Ph Rondest
"Perceval le Gallois" mise en scène de R. Maxe
"Revenez demain" mise en scène de P Jean Cherer
"Trois filles d'Eve" mise en scène de B.Salle
"Un Dom Juan" mise en scène de P.Marie Carlier
"Arlequin poli par l'amour" mise en scène de B. Caracache
"Bon week-end monsieur Bennett" mise en scène de M. Fagadau
"Bonjour le clips" mise en scène de P. Avril
"Ce soir on improvise" mise en scène de L. Pintille
"Dom Juan" mise en scène de P.Marie Carlier, dans le rôle de Dom Carlos. Théatre du Lucernaire
"L'homme, la bête et la vertu" mise en scène de H. Tisot
"La farce de maître Pathelin" mise en scène d'Idriss
"Le malade imaginaire" mise en scène de D. Thuan
"Le misanthrope" mise en scène de V. Tavernier
"Le tour du monde en 80 jours" mise en scène d'I. Massina
"Les anciennes odeurs" mise en scène de Ch Fregnet
"Les petits oiseaux" mise en scène de Ph Rondest
"Perceval le Gallois" mise en scène de R. Maxe
"Revenez demain" mise en scène de P Jean Cherer
"Trois filles d'Eve" mise en scène de B.Salle
Interview
R.S : Bertrand bonjour. Comment t'est venue ta vocation de comédien ?
B.L : J'ai toujours fait le clown. A l'école, j'essayais sans cesse de faire rire mes petits camarades. L'estrade était une scène de théâtre et aller au tableau était pour moi l'occasion de me produire. J'ai toujours voulu faire ce métier même si un moment j'ai hésité avec la danse classique, que j'ai pratiquée pendant six ans. Et puis c'est le métier d'acteur qui l'a emporté.
R.S : As-tu de la famille dans ce métier ?
B.L : Non, pas du tout.
R.S : Comment es-tu arrivé dans le monde du doublage ?
B.L : J'ai d'abord pris des cours d'art dramatique au cours René Simon puis joué au théâtre et au cinéma. Et c'est sur un plateau de télévision que j'ai fait la connaissance d'un comédien qui m'a proposé de me présenter à Jenny Gérard, directrice de plateau d'une grande société de doublage qui s'appelait à l'époque PM PRODUCTIONS. Entre le moment de cette recommandation et le moment où j'ai commencé à travailler, il s'est écoulé un an et demi. Il fallait que je téléphone sans cesse, que j'aille sur les plateaux de nombreuses fois en tant qu'observateur. J'ai commencé avec ce qu'on appelle les ambiances et ensuite des petits rôles pendant six mois avant qu'on me confie des rôles principaux. Il faut du temps pour maîtriser cette technique et il faut surtout être comédien, au risque de décevoir ceux qui pensent qu'on peut pratiquer ce métier comme on vend des petits pois. Aujourd'hui, le nombre de comédiens qui pratiquent le doublage a considérablement augmenté depuis l'apparition des nouvelles chaînes. Nous sommes aux alentours de 1200 et la "mafia du doublage" n'existe plus. Il y a surtout énormément de personnes qui veulent faire ce métier par rapport au travail offert.
R.S : Mais il faut quand même reconnaître qu'il y a un petit groupe que l'on entend plus que les autres !
B.L : Oui, c'est vrai que sur les 1200 tu en as 300 qui travaillent beaucoup sur les rôles principaux. Il faut dire aussi que dans le secteur du doublage il y a des comédiens qui sont plus ou moins doués. Certains sont très bien sur les ambiances et les petits rôles mais n'arriveront jamais à maîtriser suffisamment la technique pour en faire davantage, même si ce sont d'excellents acteurs. Ceux qu'on entend le plus sont capables d'enregistrer un rôle important dans une journée et de façon excellente. Ils travaillent vite et bien. Je dois reconnaître également que certaines maisons de doublage manquent parfois d'imagination ou d'audace et font travailler souvent les mêmes !
R.S : Te souviens-tu de ton premier grand rôle en doublage ?
B.L : Au cinéma c'était "Princess Bride", et en série c'était dans "Les épées de feu". Mais mon premier grand rôle était dans "La loi de Los Angeles".
R.S : Puisqu'on parle de série, "Will & Grace" reste-t-elle un bon souvenir ?
B.L : Jack est pour moi un des plus beaux rôles qu'on m'ait donné. C'est vraiment le rêve quand tu tombes sur un comédien qui est capable de faire tout et n'importe quoi. Il est surprenant d'une scène à l'autre, on ne sait jamais ce qu'il va faire. Sean P. Hayes a fait beaucoup de one man shows et quand on a la chance de tomber sur un grand rôle comme ça, pour nous, c'est du bonheur ! Lorsque je fais sa voix française, je suis comme aspiré par lui et tout devient facile. En fait, le plus dur c'est de doubler de mauvais acteurs !
R.S : Et lorsque tu as lu les critiques très positives sur le doublage de "Will & Grace" je suppose que ça ne t'a pas déplu ! Il faut souligner que c'est très rare ce genre de compliments.
B.L : Ça fait toujours plaisir, d'autant plus que les médias parlent peu ou pas des doublages. Pourtant, ici, 90 % des œuvres sont vues en version française. Ça me paraît très important de dire aux téléspectateurs s'ils vont assister à quelque chose de qualité ou pas.
R.S : Pour le doublage de cette série, les comédiens travaillent ensemble ?
B.L : Oui, c'est important pour le côté naturel du dialogue. Sur d'autres productions il arrive, pour des raisons techniques souvent liées au mode dolby stéréo surround, qu'on double séparément et l'on risque de perdre en spontanéité. Le principe de la comédie est l'échange entre les acteurs. La façon dont joue l'un influe sur l'autre, c'est une évidence.
R.S : As-tu déjà rencontré des comédiens à qui tu as prêté ta voix ?
B.L : Non, mais j'aimerais rencontrer Sean P. Hayes.
R.S : Peux-tu me donner ton avis sur la notion de "voix officielles" dont je suis un grand défenseur !
B.L : La rencontre entre une voix et un physique est très importante. Quand quelqu'un est casté sur un comédien et s'il colle parfaitement, il faut respecter. Ce n'est pas facile de trouver la voix parfaite. Et ce qui est drôle c'est que parfois ce n'est même pas l'équivalent de l'original ! Mais le problème c'est que certains clients veulent se démarquer et trouver une autre voix pour tel ou tel acteur étranger. Certains font jouer des raisons personnelles. Ils n'aiment pas un comédien donc ils ne l'emploient pas même si c'est justement la "voix officielle". D'autres considéreront que tel acteur a une voix pour la télévision et qu'il faut lui en trouver une autre pour le cinéma. Certains acteurs réclament des forfaits trop importants, etc. Toute cette inconséquence fait qu'il y a un manque de respect du public. Généralement, lorsqu'un téléspectateur a associé une voix à un acteur étranger c'est mémorisé à vie. Mais je dois avouer que ces agissements ont tendance à se calmer car beaucoup de gens se sont plaints (voir le flop de "Sur la route de Madison" où des clients se croyant habiles avaient jugé opportun de remplacer Jean Claude Michel sur Clint Eastwood qu'il doublait depuis plus de vingt ans). Il faut avoir conscience qu'on manipule de l'artistique.
R.S : Aimes-tu doubler des personnages animés ?
B.L : Je ne connais pas un comédien qui n'aime pas travailler sur les dessins animés. J'en ai beaucoup fait et j'adore ça ! Quand on peut faire trois ou quatre personnages avec des voix différentes, je peux te dire qu'on retombe en enfance !
R.S : Et côtés loisirs ?
B.L : J'aime la plongée, le tennis, le ping-pong (je possède une table que j'ai installée dans le jardin). J'adore aussi la télévision et le cinéma.
R.S : Merci beaucoup
B.L : Je t'en prie, c'est moi qui te remercie. Et bravo pour ton site qui est fort bien documenté et qui est même utilisé par les professionnels.
Interview de juin 2002
B.L : J'ai toujours fait le clown. A l'école, j'essayais sans cesse de faire rire mes petits camarades. L'estrade était une scène de théâtre et aller au tableau était pour moi l'occasion de me produire. J'ai toujours voulu faire ce métier même si un moment j'ai hésité avec la danse classique, que j'ai pratiquée pendant six ans. Et puis c'est le métier d'acteur qui l'a emporté.
R.S : As-tu de la famille dans ce métier ?
B.L : Non, pas du tout.
R.S : Comment es-tu arrivé dans le monde du doublage ?
B.L : J'ai d'abord pris des cours d'art dramatique au cours René Simon puis joué au théâtre et au cinéma. Et c'est sur un plateau de télévision que j'ai fait la connaissance d'un comédien qui m'a proposé de me présenter à Jenny Gérard, directrice de plateau d'une grande société de doublage qui s'appelait à l'époque PM PRODUCTIONS. Entre le moment de cette recommandation et le moment où j'ai commencé à travailler, il s'est écoulé un an et demi. Il fallait que je téléphone sans cesse, que j'aille sur les plateaux de nombreuses fois en tant qu'observateur. J'ai commencé avec ce qu'on appelle les ambiances et ensuite des petits rôles pendant six mois avant qu'on me confie des rôles principaux. Il faut du temps pour maîtriser cette technique et il faut surtout être comédien, au risque de décevoir ceux qui pensent qu'on peut pratiquer ce métier comme on vend des petits pois. Aujourd'hui, le nombre de comédiens qui pratiquent le doublage a considérablement augmenté depuis l'apparition des nouvelles chaînes. Nous sommes aux alentours de 1200 et la "mafia du doublage" n'existe plus. Il y a surtout énormément de personnes qui veulent faire ce métier par rapport au travail offert.
R.S : Mais il faut quand même reconnaître qu'il y a un petit groupe que l'on entend plus que les autres !
B.L : Oui, c'est vrai que sur les 1200 tu en as 300 qui travaillent beaucoup sur les rôles principaux. Il faut dire aussi que dans le secteur du doublage il y a des comédiens qui sont plus ou moins doués. Certains sont très bien sur les ambiances et les petits rôles mais n'arriveront jamais à maîtriser suffisamment la technique pour en faire davantage, même si ce sont d'excellents acteurs. Ceux qu'on entend le plus sont capables d'enregistrer un rôle important dans une journée et de façon excellente. Ils travaillent vite et bien. Je dois reconnaître également que certaines maisons de doublage manquent parfois d'imagination ou d'audace et font travailler souvent les mêmes !
R.S : Te souviens-tu de ton premier grand rôle en doublage ?
B.L : Au cinéma c'était "Princess Bride", et en série c'était dans "Les épées de feu". Mais mon premier grand rôle était dans "La loi de Los Angeles".
R.S : Puisqu'on parle de série, "Will & Grace" reste-t-elle un bon souvenir ?
B.L : Jack est pour moi un des plus beaux rôles qu'on m'ait donné. C'est vraiment le rêve quand tu tombes sur un comédien qui est capable de faire tout et n'importe quoi. Il est surprenant d'une scène à l'autre, on ne sait jamais ce qu'il va faire. Sean P. Hayes a fait beaucoup de one man shows et quand on a la chance de tomber sur un grand rôle comme ça, pour nous, c'est du bonheur ! Lorsque je fais sa voix française, je suis comme aspiré par lui et tout devient facile. En fait, le plus dur c'est de doubler de mauvais acteurs !
R.S : Et lorsque tu as lu les critiques très positives sur le doublage de "Will & Grace" je suppose que ça ne t'a pas déplu ! Il faut souligner que c'est très rare ce genre de compliments.
B.L : Ça fait toujours plaisir, d'autant plus que les médias parlent peu ou pas des doublages. Pourtant, ici, 90 % des œuvres sont vues en version française. Ça me paraît très important de dire aux téléspectateurs s'ils vont assister à quelque chose de qualité ou pas.
R.S : Pour le doublage de cette série, les comédiens travaillent ensemble ?
B.L : Oui, c'est important pour le côté naturel du dialogue. Sur d'autres productions il arrive, pour des raisons techniques souvent liées au mode dolby stéréo surround, qu'on double séparément et l'on risque de perdre en spontanéité. Le principe de la comédie est l'échange entre les acteurs. La façon dont joue l'un influe sur l'autre, c'est une évidence.
R.S : As-tu déjà rencontré des comédiens à qui tu as prêté ta voix ?
B.L : Non, mais j'aimerais rencontrer Sean P. Hayes.
R.S : Peux-tu me donner ton avis sur la notion de "voix officielles" dont je suis un grand défenseur !
B.L : La rencontre entre une voix et un physique est très importante. Quand quelqu'un est casté sur un comédien et s'il colle parfaitement, il faut respecter. Ce n'est pas facile de trouver la voix parfaite. Et ce qui est drôle c'est que parfois ce n'est même pas l'équivalent de l'original ! Mais le problème c'est que certains clients veulent se démarquer et trouver une autre voix pour tel ou tel acteur étranger. Certains font jouer des raisons personnelles. Ils n'aiment pas un comédien donc ils ne l'emploient pas même si c'est justement la "voix officielle". D'autres considéreront que tel acteur a une voix pour la télévision et qu'il faut lui en trouver une autre pour le cinéma. Certains acteurs réclament des forfaits trop importants, etc. Toute cette inconséquence fait qu'il y a un manque de respect du public. Généralement, lorsqu'un téléspectateur a associé une voix à un acteur étranger c'est mémorisé à vie. Mais je dois avouer que ces agissements ont tendance à se calmer car beaucoup de gens se sont plaints (voir le flop de "Sur la route de Madison" où des clients se croyant habiles avaient jugé opportun de remplacer Jean Claude Michel sur Clint Eastwood qu'il doublait depuis plus de vingt ans). Il faut avoir conscience qu'on manipule de l'artistique.
R.S : Aimes-tu doubler des personnages animés ?
B.L : Je ne connais pas un comédien qui n'aime pas travailler sur les dessins animés. J'en ai beaucoup fait et j'adore ça ! Quand on peut faire trois ou quatre personnages avec des voix différentes, je peux te dire qu'on retombe en enfance !
R.S : Et côtés loisirs ?
B.L : J'aime la plongée, le tennis, le ping-pong (je possède une table que j'ai installée dans le jardin). J'adore aussi la télévision et le cinéma.
R.S : Merci beaucoup
B.L : Je t'en prie, c'est moi qui te remercie. Et bravo pour ton site qui est fort bien documenté et qui est même utilisé par les professionnels.
Interview de juin 2002